Il avait suffi d’un message pour le convaincre de venir la chercher après les cours. Un service qu’elle lui demandait et qu’il n’avait pu refuser. Ça c’était fait le jour même, sans qu’il ne puisse comprendre le pourquoi du comment, il se retrouvait à récupérer la copine d’un de ses meilleurs potes pour des raisons encore inconnues à l’heure d’aujourd’hui. Plus tôt dans la journée, c’est-à-dire juste avant qu’il ne se mette en route, Pluton avait jugé bon de prévenir Nate dans un message qui se faisait amical avant de prendre la route direction le lycée public (lieu qu’il détestait mais qu’il acceptait de fréquenter pour les beaux yeux de la blondinette). Les routes défilaient sous ces yeux sans qu’il ne s’en préoccupe. On observait l’été s’installer à Santa Barbara, les journées se faisaient plus longues et les jeunes commençaient à peupler les rues de la ville. Bientôt, Aspen finirait et bientôt, Pluton suivrait. Il redoutait cette fin. Une dernière année avant d’entamer l’université, un autre monde, une autre réputation, une nouvelle vie. Mais il n’avait pas peur. Il ne s’avouait pas aussi facilement vaincu, pas avant d’avoir mordu les nouveaux adversaires. Une fois arrivée sur le parking trop peuplé de Santa Barbara High, il envoya un message à Aspen pour lui signaler sa position « à droite du lycée, près des escaliers des secours » qu’il tapota presque trop rapidement sur son clavier. Il tomba sur la réponse de son meilleur ami, surpris de cette réaction. Il fut pris d’une légère pression en pensant que son meilleur ami pourrait avoir des doutes, mais ceux-ci s’effacèrent rapidement : Ils étaient encore trop discrets pour Nate, mais trop peu pour le reste du monde. Il ne répondit pas sur le moment, attendant la venue de celle qui causait tout ce mouvement, reine des Enfers. Lorsque la porte s’ouvrit dans une volée aussi brusque que douce, un sourire se dessina sur ses lippes : Elle était là. Ses yeux qui se posent sur la fameuse, baiser qui se dépose sur sa joue et téléphone abandonné. « Tu te montres enfin. » Il l’observe, ne démarre pas encore la voiture. « Tu comptes me dire pourquoi c’est pas ton copain qui est venu te chercher ? Il s’avère que vous avez attisé ma curiosité. »
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Sujet: Re: mourir de vivre (ASPEN) Mer 20 Juin - 1:29
elle sait pas aspen, pourquoi c'est à lui qu'elle a décidé d'envoyer un message plutôt qu'à dylan ou à son père. enfin si elle sait, c'est juste que même pour elle c'est difficile à accepter. parce que pluton c'est son tout et qu'elle est attachée comme jamais auparavant et elle ne s'attache pas aspen, jamais à personne, c'est comme ça qu'elle ira loin. mais pluton, pluton il a trouvé la voix jusqu'à son coeur, jusqu'à ses cuisses aussi et il est tellement plus qu'un mec canon, il est son tout. alors elle le prie de venir la chercher, parce que ça peut pas être nate, ça peut plus, pas quand son petit ami est moins important que son chauffeur d'un soir, ça peut pas être nate parce que c'est pas lui qu'elle a envie de voir ce soir. parce qu'elle est pas bien aspen, parce que son monde s'écroule, parce qu'il lui échappe et elle sait pas comment gérer. alors ce soir elle s'en fout, elle s'en fout qu'on les voit ensemble, qu'on commence à parler, elle réfléchira plus tard aux conséquences, là elle le veut juste lui, lui et son sourire qu'il n'offre qu'à elle, qu'elle est obligée de capturer dans son téléphone avant de supprimer pour ne pas que son petit ami tombe dessus. elle a besoin des mots que seul lui peut trouver pour lui rendre le sourire, pour la réconforter, elle a besoin de ses bras dans lesquels elle se sent infiniment mieux que dans ceux de son copain. pluton. pluton. pluton. son sauveur qui causera sa perte, c'est certain. et enfin il est là, elle va pas lui dire qu'elle a attendu ce moment toute la journée, depuis qu'il a accepté de jouer les chauffeurs, elle fait mieux, elle dit rien. elle ouvre la porte de la voiture aspen et balance son sac sur la banquette arrière quand avec nate elle lui aurait balancé en pleine face pour qu'il le range dans le coffre, elle est la différence entre les deux hommes de sa vie. alors elle s'installe, elle souffle et défait ses cheveux qui étaient jusque là emprisonnés dans une queue de cheval trop parfaite. désolé, l'entraînement a duré. avec nate elle aurait sauté sur son téléphone, là elle regarde juste par la fenêtre pour cacher ses yeux brillants de larmes. pas devant lui. mais si devant lui. parce qu'il n'y a qu'avec pluton qu'elle peut se montrer si faible, vulnérable même. alors elle se retourne et elle lui fait face. c'est la fin. je le sens, il ne me regarde plus comme avant. de toute façon je peux pas continuer à me foutre de sa gueule comme ça, il mérite mieux. pourtant c'est encore dans la voiture de pluton qu'elle se trouve et c'est à lui qu'elle fait une confession, tête baissée et yeux fermés, que jamais n'entendra nate. tu m'as tellement manqué. et elle se mord la lèvre aspen, remord d'un tel aveu, mais soulagée d'enfin pouvoir le dire, l'avouer.
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Sujet: Re: mourir de vivre (ASPEN) Mer 20 Juin - 10:27
Pluton n’a jamais vraiment vu Aspen craqué. À ses yeux, peu importe la situation, elle restait cette jeune femme forte et indestructible, elle restait avec cet esprit fait de glace et ce cœur barricadé comme si personne n’y avait accès. Mais même si Pluton n’avait jamais vu Aspen brisé, il savait qu’elle avait ses faiblesses et il savait que de temps en temps, elle craquait. Il sentait quand la situation dégringolait et savait quand parler, parce que Aspen n’était qu’une version féminine de sa personne et Pluton savait comment gérer avec soi-même, donc savait comment gérer avec elle. Il n’a pas fallu énormément de temps à Aspen pour venir se réfugier dans la voiture et l’atmosphère a directement changé. On observait un tchèque heureux de voir son « amie » - parce qu’elle restait une amie de Pluton aux yeux du monde, mais bien plus à ses yeux. Elle n’était pas juste la copine de son meilleur pote, elle était Aspen. Et elle avait sa place dans les iris du jeune homme, elle existait. Et à côté du regard satisfait de Pluton, on observait une Atkins moins enthousiaste que d’habitude. Moins vivante, peut-être, même si son pouls battait toujours à cent à l’heure – parce que c’est ainsi qu’ils vivaient. À cent à l’heure. « Ne t’en fais pas. Y’a eu pire. » Il essaye de pas trop l’emmerder, il veut pas se faire charcuter parce qu’il a dit quelque chose de blessant. Pluton veut rester Pluton, mais Pluton refuse d’enfoncer son amie plus que cela. Alors, il reste calme et ce calme viendrait presque briser la vision qu’il a de lui-même. C’est rare qu’il ne joue pas la tempête, c’est rare qu’il se canalise, mais il y a bien que pour elle qu’il le ferait. Le brun observe la princesse, regard fuyant qui regarde dehors, qui avoue que c’est peut-être la fin et Pluton, bizarrement, il n’a rien à dire. Il ne sait pas quoi dire. Il grimace en voyant sa moue, une moue qui habite son beau visage, une moue inhabituelle. « Il t’aime, il ne te lâchera pas. Il est peut-être préoccupé, tu sais. Ça m’arrive. Ça arrive à tout le monde. » Il ne sait pas s’il est assez convaincant, mais, honnêtement, il s’en fout. Il veut juste qu’elle remarque qu’il est là si besoin de pleurer, de crier, de se libérer de ces démons. L’ironie du sort, noyer ses démons dans les bras d’un démon. Leur façon de fonctionner, ça fonctionne, mais que pour un temps partiel, superficiel. « Tu m’as aussi manqué. » Il sourit légèrement, c’est rare qu’elle l’avoue et c’est rare qu’il réponde à des mots si peu crus. « Tout ira bien, ne t’en fais pas. » Il aurait presque honte de prendre sa main dans la sienne et de la réconforter, alors, il ne saute pas le pas. Il a peur que ce ne soit pas le moment. Puis, quand est-ce le bon moment pour réconforter une fille qui se sent presque coupable de tromper son copain avec le meilleur ami de celui-ci ? Jamais. « Et si on allait quelque part ? C’est la fin de semaine et presque la fin des cours tout court. T’as besoin de décompresser. Où tu veux aller ? La ville est à nous. Faut que tu retrouves ton beau sourire et ton moral en acier. Milkshake ? Pizza ? Plage ? » Il énonce plusieurs destinations sans s’arrêter, essaye de la convaincre sans savoir si ça fonctionne. « Où tu préférerais peut-être que je t’emmène chez Nate ? Pour parler ? Je suis pas pressé, tu sais. Dis-moi juste. » Mais au fond, il sait que chez Nate, c’est une mauvaise idée. Mais c’est pas son job à lui de savoir où Aspen devrait être ou faire. Pluton, c’est Pluton, dans cette histoire. Et il ne peut rien faire si ce n’est que mal faire. Il observe la princesse des enfers, attend sa réponse. Elle sait que pour elle, il irait même chercher les étoiles pour l’émerveiller. Alors, ce qu’il lui propose, c’est rien. Presque une banalité.
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Sujet: Re: mourir de vivre (ASPEN) Jeu 21 Juin - 22:28
putain qu'est-ce qu'il est beau. ça résonne dans sa tête à aspen quand elle dévisage pluton se rendant compte à quel point les apparences peuvent être trompeuses. pluton un visage d'ange pour une âme de démon, mais elle l'a jamais vu elle, le démon. peut-être que c'est parce que moins par moins ça fait plus et qu'ensemble ils sont meilleurs, elle en sait rien. parce qu'après tout c'est ensemble qu'ils trahissent nate et elle se sent coupable aspen, de l'embrasser lui alors qu'elle appartient à un autre quelque part. d'embrasser nate alors que son regard s'illumine seulement pour le thèque. et il est là le problème, aspen elle se sent coupable d'être avec nate quand pluton est dans la pièce, alors finalement se faire larguer c'est pas si mal. peut-être que j'en ai pas envie. qu'il ne me lâche pas, peut-être que c'est pas ce que je veux. et puis il est pas comme toi pluton. et c'est peut-être ça le problème. elle sait pas si c'est de l'amour ou quelque chose d'autre, peut-être que tout un truc mélangé qui donne une relation aussi spéciale que la leur. aspen elle sait juste qu'un mec comme pluton on le trompe pas, on le garde près de soi parce qu'imaginer devoir vivre sans c'est comme s'arracher le coeur à mains nues. elle baisse encore la tête aspen, c'est pas facile d'avoir ce qu'on veut et en même temps le rejeter, c'est pas facile d'avoir quelqu'un comme pluton dans sa vie. pluton c'est une flamme et aspen est une allumette, elle s'embrase rapidement à son contact mais elle en meurt un peu plus à chaque seconde. alors l'entendre lui dire qu'elle lui a manqué lui réchauffe le coeur mais en même temps pas tant que ça, parce qu'ils n'ont pas le droit, parec que c'est pas comme ça que fonctionne une amitié. elle soupire aspen, fatiguée de toute cette tension accumulée, alors elle s'appuie contre la fenêtre de la voiture et de passer une main dans ses cheveux et alors son portable explose de messages, de photos aussi parce que forcément pluton qui vient la chercher au lycée c'est pas normal, tout comme les dates postés sur instagram. elle en peut plus aspen de tout ça, des rumeurs, des secrets, de pluton, de nate et de tous les autres, alors elle fait une juste qu'elle ne fait jamais, elle éteint son téléphone et le jette sur la banquette arrière. emmène moi voir les vagues sous les étoiles pluton, tout ce que je veux c'est toi et le bruit des vagues et un ciel étoilé. c'est tout ce dont j'ai besoin maintenant. et son regard trouve celui du brun et elle sait pas ce qu'elle fait aspen, elle s'y perd certainement et ça n'a jamais été aussi intime entre eux, pourtant elle ne compte plus le nombre de fois où ils se sont retrouvés nu l'un contre l'autre, mais ça c'est différent. parce qu'elle veut juste se pencher aspen, se pencher pour sceller leurs lèvres, mais elle peut pas, pour nate, pour les photos pour les autres, alors elle ferme les yeux pour cesser toute tentation et emprisonne sa lèvre inférieure entre ses dents. une allume qui se meurt à chaque seconde.
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Sujet: Re: mourir de vivre (ASPEN) Ven 22 Juin - 22:39
il n'aime pas la voir mal, aspen. parce qu'il n'est pas habitué à la voir abattue, parce qu'il la pensait invisible et qu'il pensait que si elle pouvait le faire (être insensible à tout), lui aussi. alors, quand il voit aspen qui n'est pas au top de sa forme et qui commence à broyez du noir, il se dit que si elle ne peut pas, lui non plus. pluton, il n'a pas les mots. pluton, il est perdu parce que conforter aspen, c'est pas facile. parce que tout ne se résout pas au sexe. et merde, le tchèque, c'est comme ça qu'il a appris à la détendre. puis, les mots doux ce n'est pas son fort, encore moins les étreintes ou le silence. pluton, juste perdu, il observe la blonde, il l'écoute, mais il a perdu ses capacités à parler et à réagir. parce qu'il bouge même pas, y'a ces yeux qui regardent ces escaliers de secours et cette porte remplie de tags laids et il se dit "eh merde, ton âme est aussi tachetée que cette porte, c'est vraiment laid, t'es vraiment laid. pourquoi tu l'aides pas? pourquoi tu sers pas comme ces escaliers? pourquoi t'es aussi inutile que cette pancarte qui dit "ne pas dépasser"? putain, t'es vraiment inutile." ouais, t'as raison, il est pas comme moi. il répète ses mots, pas sur d'avoir tout saisi, mais il le fait pour se rattraper, pour lui faire croire qu'elle a raison et qu'il la supporte. mais en réalité, pluton, il aime pas entendre qu'elle veut pas que nate ne la quitte pas. c'est bizarre, mais c'est le cas. c'est pas de la jalousie, mais c'est juste qu'en tant que mec qu'elle se fait de temps en temps, il peut pas supporter une relation qu'il brise chaque jours, enfin nuits, lorsqu'il s'envoie en l'air avec la copine de son pote. eh merde. il te lâchera pas. il se tourne vers elle, faux sourire aux lèvres et des mots qui se veulent réconfortant. pluton, il sait que nate l'aime et il sait qu'il ne ment pas. mais pluton, il sait aussi beaucoup de chose et il a l'impression que son crâne va exploser. et il explosera. parce qu'il a beau pouvoir supporter beaucoup, il se dit que cette fois, c'est trop. cerveau qui refuse de contenir ces histoires de tromperies, ces actes de lâches, de gamins perdus et pourris jusqu'à la moelle. pluton ravale sa salive lorsqu'ils arrêtent de s'observer et s'analyser. pétrifié, il attend sa réponse et lorsqu'elle choisit la plage, pluton sourit et se dit que ce sera une bonne façon d'oublier, de se détendre, de continuer leur spectacle et de s'enfoncer encore un peu. vraiment cons et inconscients, pensant que leur seul échappatoire, c'est les moments passés ensembles. ils pensent ça parce qu'ils n'ont jamais essayés autre chose. et pluton, il veut pas tenter. pluton, il veut pas briser leur banalité. pluton, il tient à ça. aux conneries. aux mauvais choix. alors, il écoute et il fait sa marche arrière pour quitter le parking.
il trouve une place, il sort et attend que princesse des enfers fasse pareil. une fois sa chevelure visible, il verrouille le tout et observe la gamine. le soleil va pas tarder à tomber. il l'observe, souriant. il aime le couché de soleil. il aime les étoiles. il aime la plage. et surtout, il aime sa compagnie. tu veux qu'on se pose où, aspen?
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Sujet: Re: mourir de vivre (ASPEN) Sam 23 Juin - 16:30
elle ne dit rien aspen, elle sait pas si le trajet a duré dix minutes ou une heure, mais pendant tout le temps qu'ils ont roulé, elle n'a pas décroché un mot. parce qu'elle fait défiler l'instagram de nate, le regarde sourire, admire à quel point il semble l'aimer sur ces photos, à quel point il semble heureux d'être avec elle. elle soupire, encore. parce qu'elle a beau être la reine des enfers, elle a des sentiments pour nate, certainement pas amoureux, mais tout de même, elle s'en soucie assez pour s'en vouloir de lui faire tant de mal. mais pourtant pendant tout le trajet c'est pluton qui attire son regard et comme un signe, comme un reflet de toute cette situation, elle vérouille son téléphone qui laissait apparaître la bouille de nate pour se concentrer sur le visage du brun assit à ses côtés. elle sait pas quand est-ce que tout ça a commencé, quand tout est devenu plus qu'un jeu pour elle, quand est-ce que le sexe est passé au second plan pour laisser la place à une confiance infaillible et un amour plus fort que tout. elle dit pas qu'elle est amoureuse aspen, mais elle dit pas que ce n'est pas le cas. avec pluton c'est spécial, indescriptible et finalement c'est un sentiment qui n'appartient qu'à eux, qu'à elle, parce qu'au fond elle n'arrive pas à lire en pluton comme elle y arrive avec les autres. elle ne sait pas si elle est juste un jeu pour lui, s'il se délecte de voir la reine des glaces s'attacher aussi fort à lui. alors elle sort de la voiture, encore toutes ces questions en tête et elle hausse les épaules. pas comme s'ils avaient un plan de toute façon, pas comme s'ils étaient capable de programmer quoi que ce soit, regardez aspen. à la base elle a juste offert à pluton sa virginité parce qu'elle le trouvait canon, maintenant il est la seule raison pour laquelle elle ne sait pas encore jetée dans l'océan, un boulet attaché au pied. alors elle avance aspen, ne se retourne même pas pour savoir s'il le suit, parce qu'elle aime à penser que c'est le cas, qu'il pourrait la suivre jusqu'au bout du monde s'il le fallait, parce qu'elle, c'est ce dont elle est capable pour lui. elle se pose à un moment, sur le sable encore chaud malgré la chute de la température et l'approche de la nuit, elle ramène ses genoux contre elle et laisse le vent balayé ses cheveux. elle n'a pas besoin de le voir pour savoir qu'il est désormais à ses côtés, alors c'est presque naturellement qu'elle laisse sa tête poser sur son épaule tout en laissant son regard se perdre dans l'infinité de l'océan, une seule question sur les lèvres. tu t'es jamais posé la question de comment ça se serait passé si c'est sur toi que mon regard s'était posé lors de ce fameux match où j'ai désigné nate comme le mien ? parce que elle, elle se la pose tous les jours cette question. quand elle est avec nate à wph assise sur une table et qu'elle regarde pluton rire avec ses amis de la dernière fille qu'il a tenté de se faire, elle se demande à quel point cela aurait influé sur sa vie. cinq minutes, c'est le temps qu'il a fallu à aspen pour décider que nate était celui qui lui fallait lors de ce match de football entre wph et sbh, trente secondes après sa décision, c'est le regard de pluton qu'elle croisait et encore aujourd'hui, c'est ce regard qu'elle veut pour elle.
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Sujet: Re: mourir de vivre (ASPEN) Mar 26 Juin - 23:59
pluton ne sait plus vraiment quand les deux se sont trouvés. bien entendu, il se souvient de ce fameux match. mais il ne sait pas à quel moment aspen est devenue une des personnes qui comptaient le plus. sa personne comme le dirait cristina à meredith. c'était ça. aspen était venue aussi important que sa propre personne et tout le monde savait à quel point pluton s'aimait et à quel point il était égoïste. mais aspen s'était frayé un chemin et aspen s'y était installée sans que pluton ne bronche. il ne se rappelle plus de quand, mais c'est arrivé et aspen s'est vue attribué une place privilégiée dans sa vie. elle n'était pas seulement la gamine qui lui avait offert sa virginité, ni celle avec qui il couchait de temps en temps, elle était bien plus et c'était peut-être ça, leur problème. ils avaient fait l'erreur d'entretenir ce genre de relation, mais la plus grosse a certainement été celle de s'attacher l'un à l'autre. parce que pluton, il a quand même horreur de le réaliser, mais il ne se voit pas sans atkins. à ses yeux, ce n'est pas envisageable. et ça, ce n'est pas une relation qu'on entretient avec la fille qu'on couche juste de temps en temps. c'est pas un plan cul passager, c'est pas juste la meuf de son pote, aspen c'est devenu bien plus. c'est même devenu quelqu'un de trop important dans la vie du tchèque. alors, quand elle lui pose une des ces questions interdites, pluton met du temps à répondre. il n'aime pas y penser (même si parfois, il se surprend à le faire, quand il est seul), il n'aime pas savoir qu'il y avait d'autres possibilités. si les yeux d'aspen s'étaient posés sur la silhouette de pluton, ils n'en seraient pas là aujourd'hui. ils n'auraient pas à vivre dans le secret constant et surtout, ils n'auraient pas à tromper nate et à le poignarder dans le dos. tout ça, c'est mal. et même sa question, rien que d'y penser, c'est mal. mais pluton n'est pas mal à l'aise et pluton répond. c'est bien parce qu'elle demande. c'est pas son genre de s'exprimer sur ce genre de choses. c'est pas lui, pas celui qu'on croise dans la rue, mais pluton, il reste légèrement différent avec la blonde. si, j'y pense, parfois. il regarde les vagues s'abattre sur le sable humide, comme si ça l'aidait à trouver ses mots. et même si c'est mal de le faire, je continue. parce que j'aime l'illusion parfaite qui sort tout droit de mon imagination. il sourient en y repensant, mais pluton reste réaliste et sait très bien qu'il n'est pas l'homme qu'il lui fait. mais on aurait tout détruit. c'est notre spécialité. de semer le chaos. on serait fait plus de mal que de bien. ça ne lui fait pas mal de l'avouer, juste une petite pincette à son petit coeur caché. ça lui fait bizarre de se dire que st john est meilleur pour elle. ça lui fait bizarre que malgré tout ce qu'ils ont vécus, pluton restera toujours l'ami de son copain aux yeux du reste du monde. mais au final, il a pas besoin des yeux de l'univers. ceux qui comptent, c'est les siens. et je veux le meilleur pour toi. des mots doux qui contrastent avec son caractère de loup solitaire, d'homme froid et sans coeur. mais pour elle, tout change. pour elle, tout se remet à vivre. et ça, c'est certainement la chose la plus bizarre de toute leur relation.
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