- bury a friend (tc)

pétasse. lancé en habitude et entre des dents serrées, le grognement dans la poitrine pourtant pas assez puissant pour se faire entendre de l’autre côté du terrain par celle qui se permet de souligner le poids du karma qui s’est abattu sur elle. jazz qui enfonce ses doigts dans le sol, à en faire blanchir ses phalanges alors qu’elle essaye de digérer la douleur comme elle peut. marre d’être fragile, de se faire soumettre par un corps qui la trahie tout le temps. elle trépigne d’injustice alors qu’elle voit une ombre et un sourire s’approcher d’elle, sûrement de la pitié dans le regard. j’en ai rien à foutre de ton prénom. la bienveillance et la gentillesse aussitôt rejetés au loin, elle ne supporte pas la gratuité jamais bien amené. la méfiance derrière les crocs qu’elle n’hésitera pas à montrer si nécessaire. ou même si ce n’est pas nécessaire pour être honnête. elle grince des dents de voir cette sincérité s’écrire sur le visage de la seule qui s’est pris la peine de venir la voir. une golden en plus. ironie de voir à son chevet une inconnue, elle peine à comprendre pourquoi l’autre prendrait autant de mal pour une meuf qu’elle ne connaît pas. un mélange de crainte et de défiance la rendent encore plus froide. je t’ai rien demandé casse toi je vais me relever toute seule. la détermination mal placée, elle peut encore sentir la douleur à sa cheville, elle sait que se relever et marcher dessus sera la pire des sensations, mais elle refuse de paraître pour une faible devant qui que ce soit. jazz sait inconsciemment que son frère n’est pas loin, prise entre la rage qu’il n’ait rien remarqué et la déception de le voir si loin alors qu’elle aurait voulu que lui vienne l’aider. le paradoxe entier alors qu’elle l’aurait sûrement envoyer paître bien plus fort qu’elle est déjà en train de le faire pour oshun. elle s’appuie sur ses mains, force sur son pied encore en bon état et fait mine de se relever sans effort, sans remarquer les nerfs qui lui envoient des ondes douloureuses. c’est toi qui peut ramper de l’autre côté, bye. une fois début elle renvoie l’autre d’où elle vient, le rictus en grimace sur son visage et une main qui balaye l’air pour que la brune bouge de sa bulle personnelle. pas un merci, aucun mot pour la faire rester ni même un sourire pour marquer l’initiative. rien. jazz dans un jour de froideur glaciale, humeur meurtrière qui aurait aurait bien pu correspondre au dodgeball si seulement elle était plus douée au sport. elle bouillonne encore plus, le désir de foncer dans le tas toujours plus grand. le chaos dans les yeux elle cherche un défouloir alors qu’elle boite discrètement vers ses « coéquipiers ». dégage de là blanchard. la cible facile, parce que la colère est toujours là, alors qu’elle le voit dans les couloirs en train de se pavaner avec maddie au bras. prêt à lui sauter dessus pour qu’il s’écarte d’elle. lui le parfait sportif, le gendre rêvé et tout ce qui peut la faire vomir. le sourire cérémonieux alors qu’il préfère se tourner vers la blonde qui hante ses songes. le corps agit avant que la raison ne puisse prendre le temps de réfléchir. jazz qui vient le pousser de son épaule, le bousculer en défense d’être dans le jeu, d’être concentré sur autre chose que lui et maddie. tu vois pas que tu gênes, tu joues ou tu discutes ?


(mention de @mika lancaster @oshun labbadie @ash wolf @timothy blanchard @madeline price)

15- tu pousses ou tu es poussé par un de tes coéquipiers