i won't let you bury it - sachi

— teen attitude, teen problems.

go breathe it out, walk your walk, come back when you're ready to talk, but heart ringing, take the call, our life is in print to play. flip the set if it's starting to fray, if there's nothing new to crave, cause you know that every city has a chinatown. call tokyo, call new york, it's just same but different, love. call jupiter, call lyon, find a right, and find a wrong.

c'est votre enfant, qu'il demande, parce que ça n'a jamais l'air complètement clair, le môme qui tient plus du père, et que ça n'a jamais gêné. elle a des cheveux lisses et le regard clair, le teint presque blanc et une peau translucide, et ça ça semble l'intéresser. vous savez que la maladie est héréditaire, donc il y a des chances qu'il porte le gène, on peut le tester qui la contrarie sans l'étonner, son gamin qu'elle retrouve tout le temps avec des bleus sur le corps et qui met tant de temps à cicatriser. au moins lui saura tôt, et n'attendra pas trente ans avant d'enfin savoir. chez les enfants les douleurs apparaissent rarement. soulagement de courte durée pour celle qui sait pertinemment ce qu'elles occasionnent et combien celles-ci peuvent être compliquées à soigner. j'imagine qu'il est plus souple que la moyenne, qu'il a déjà une certaine hyperlaxité, parce que c'est ça que ça fait. le médecin qui le fait plier son pouce complètement, lui tord le bras dans un angle qui supposerait qu'il soit cassé, le fait s'asseoir les hanches en dedans, sans que le petit les trouve inhabituelles. il fait ça tout le temps, que la maman explique. je ne sais pas si je dois lui dire d'arrêter, si ça repousserait les symptômes. mais dans le fond elle l'a lu et elle le sait par cœur, que rien ne les empêcherait d'arriver.

i wanted freedom, but i'm restricted, i tried to give you up, but i'm addicted. now that you know i'm trapped, sense of elation, you'll never dream of breaking this fixation. you will squeeze the life out of me. bury it, i won't let you bury it, i won't let you smother it, i won't let you murder it.

voilà. là ce sont tes affaires, tu fais comme chez toi. tu auras la chambre à l'étage, pour avoir un peu d'intimité. tu auras ta propre salle de bains, et ta propre penderie réservée. sachi lui dormira en bas. le père a la voix dure mais le mérite d'avoir fait au mieux depuis que le tout nouvel arrivant a fait son apparition dans leurs vies bien rangées. une histoire d'agression sordide, celle qui fait les nouvelles chaque semaine, un fémincide supplémentaire d'un homme frustré. maman qui a essayé de justifier l'acte désespéré de son cousin éloigné, qui a vite arrêté devant la grandeur du crime, parce qu'il n'y avait rien à expliquer. repas à dix-neuf heures chaque soir, vaisselle à faire systématiquement, par toi ou ton cousin. je vous laisserai vous arranger. l'enfant a une bonne tête, mais l'air torturé. pas trop de connaissances de la nature du témoignage qu'il a pu apporter au procès, sachi qu'on a jugé trop jeune pour qu'on lui donne le moindre détail, alors qu'on les avait arraché de la bouche d'un enfant de douze ans aussi en corée. sachi te montrera ses affaires, comme ça vous pourrez jouer. le concerné qui reste muet. qui peine à encaisser toutes les informations, se demande si ça y est, s'il a un frère, si c'est acté. s'il va parvenir à se faire aimer. au moins il se jure d'essayer.

words pointy like arrows, wounds no one can see, he closed all the windows, as his anger broke free. i will not remember you as somebody nice, please will you remember me and cry? he told me i belong in a churchyard, he told me i could walk away but i wouldn't get far. tell me how do people know what is hurt, what is love? he told me i belong in a churchyard.
tw violences.
c'est la gifle qui est arrivée droit sur lui, des menaces depuis quelques années mais enfin un pas franchi. hyun qui n'a jamais caché sa violence et son impulsivité mais qui a toujours trouvé en lui la capacité de se contenir, et qui ne le fait plus. bouche béate devant tant d'insolence, à ne pas savoir quoi dire ou répondre, à se demander ce qu'il pourrait bien faire ou répondre sans se donner l'air plus étonné qu'il ne l'est. une avalanche de mots qui lui viennent en tête mais lui qui n'en dit pas un seul, peur d'éclater de colère et d'attirer dans le salon qui habitaient les deux adolescents des parents qui n'y réfléchiraient pas avant de le mettre dehors. doucement la main qui se pose sur la joue endolorie, regard fixe sur l'adversaire qu'il n'aurait jamais souhaité, avant de baisser le regard. sachi qui préfère une fois de plus le laisser gagner.

do you think i'm special, do you think i'm nice. am i bright enough to shine in your spaces. between the noise you hear and the sound you like, are we just sinking in the ocean of faces. it can't be possible that rain can fall, only when it's over our heads, the sun is shining everyday, but it's far away. over the world it's said, they've got, they've got, all the right friends, in all the right places, so yeah we're going down.

sachi qui ne dit mot mais qui regarde faire, le groupe d'amis qui n'en a jamais la gueule mais qui s'évertue à continuer de tenter. pas moyen de savoir pourquoi ces personnes s'étaient choisies mutuellement hormis des mauvaises raisons qu'il ne pouvait justifier, violentes et pestes à souhait, et lui coincé, bouche toujours bée, à ce demander ce qu'il pourrait faire pour les améliorer. à leur proposer des activités plus bienveillantes que de harceler la même personne pour la troisième fois de la semaine, à sentir sa lèvre inférieure trembler chaque fois que blanche parlait. boule dans la gorge chaque fois qu'il est temps d'arriver au lycée, mais la fidélité qui est trop forte pour les laisser tomber - après tous les mycènes l'ont accepté à une époque ou personne d'autre ne la fait, sans doute par besoin de se rattraper. toujours cette envie de dire quelque chose, quoi que ce soit, alors il agrippe doucement le bras l'âme salvatrice, mais il ne bronchera pas. cherche juste à la retenir une seconde de s'engueuler avec l'énième personne de la journée, trop fatigué - véritablement épuisé.

i fall deep, deep into myself, swimmin' in the mud. i try to keep, to keep over water, i fall deep, deep into myself, swimmin' in the mud. i count sheep, sheep in the dark, 'cause i am dumb enough to know none of this makes sense. i won't grow up, hold onto my innocence, i'm dumb enough to know none of this makes sense, i'm young, in love and a little bit ridiculous. my young love.

tu as rejoint le groupe d'abstinence? tu pourrais t'y faire des amis, le genre qui ne te pousseront pas à faire des choses que tu ne ferais pas seul. c'est normal à ton âge de vouloir tenter tout un nombre de choses, mais c'est sain de lutter, de repousser ses limites et de les respecter. eux ils comprendraient. sachi qui ne dit mot sans consentir, la tête posée sur les genoux de sa mère, rituel commun des deux zèbres de l'oxygénothérapie que lui ne ferait pas sans elle, parce que le temps pris est bien trop conséquent pour lui donner envie de se poser, sans vraiment voir de progrès. la voix de sa mère est douce, mais ses paroles lui donneraient presque envie de décamper. c'est un trou là où sa foi aurait du exister, ça l'a toujours été, comme si quelque chose en lui était cassé, comme si quelque part le créateur de toutes choses aurait voulu savoir s'il saurait se tenir sans jamais trouver la force ou l'ignorance de croire en de telles choses, à considérer un corps comme sacré tant qu'il n'a pas touché les vices dont on l'a toujours prévenu. qui n'ose pas lui dire qu'il a déjà presque tout tenté, qu'il ira croupir en enfer mais que c'est ça qu'on fait, quand on est suffisamment amoureux pour se mettre en danger. mhh répondu pour ne pas mentir plus que nécessaire, le nom qui a effectivement été inscrit, les réunions dont il n'a jamais vu la couleur, pas envie de pousser l'imposture jusqu'à faire croire une certaine forme de pureté. sachi sali et tellement heureux de l'être, de fréquenter les personnes qui apportaient de la couleur à sa vie.