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 honk if you don't exist (ivan)

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MessageSujet: honk if you don't exist (ivan)   honk if you don't exist (ivan) EmptyJeu 8 Mar - 17:58

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“this and this and this” (w/the song of achilles)

un temps. il se défait de son sweat-shirt trop grand, ectoplasme malheureux dans lequel il se perd. sa concentration faiblit, comme la flamme d'une bougie sur laquelle on soufflerait légèrement. un courant d'air. la fenêtre - le hublot? le trou dans le mur qu'on peut quand même refermer? est restée ouverte dans la salle de bain. il fait froid. arthur transpire. il a toujours trop chaud, arthur, peut-être grâce à ses origines, dix soleils brûlants sur sa peau. ça le ferait rire, s'il savait. il ne sait que les croquis éparpillés sur son matelas, l'encre qui suinte des draps. fais chier. tant pis, d'autres problèmes sont en tête de liste, plus importants - immenses ombres sur ce minuscule bout d'être humain. les deadlines - dead line. celle des adultes, de ceux qui croulent sous les responsabilités de ce rôle qui leur colle à la peau. ça fait peur, adulte. le mot roule sur la langue comme un cauchemar ambulant. adulte, c'est faire des pages de pubs pour les plus grands, ceux qui sont encore plus adultes, encore plus ennuyants. ça le rend triste comme les pierres, parfois, arthur. adulte. c'est être concentré, toujours. concentrer sur la chute.
et manger beaucoup de plats préparés.
un autre temps. soupir. il relève la tête, renifle. ivan est toujours dans la même position qu'il y a un quart d'heures. c'est comme regarder les autres âmes en peine galérer lors d'un examen. adulte. tu parles. juste des gosses dans des vêtements trop grands.
il y une musique de fond, peut-être. combien d'heures, déjà? son esprit lui dit deux, pas plus, son ventre quinze. au moins. il reconnait soudain l'air - peut-être parce que c'est lui, qui a mis cette playlist écoute ivan ça c'est de la bonne musique j'y peux rien moi, je fais pas les règles. non, il fait pas les règles, arthur. il se force à les suivre, un peu, parce qu'il faut bien manger à sa faim.
un fredonnement, subtil, assez pour qu'on puisse y déceler une voix juste, perdue dans l'après-midi. il s'occupe comme il peut, tout seul, ne veut pas déconcentrer l'autre, parce que c'est souvent le contraire qui se produit. il ne faudrait pas changer ça, et peut-être qu'arthur, au-delà des railleries, aime bien se faire déconcentrer par lui. il ne l'admettra pas, parce que les deux le savent très bien. une habitude, un non-dit. la vitesse à laquelle une habitude peut entrer dans nos vies est vertigineuse, 380 degrés au dessus de l’Everest. ça donne le tournis, ça réchauffe le cœur. arthur déteste les habitudes - est plus enclin à s’accommoder des mauvaises que des bonnes. mais ces après-midis soirées à deux sont sûrement la meilleure chose qui lui soit arrivée de l'année. c'est que travailler seul, c'est un peu triste. comme faire l'amour et rire et manger. peut-être qu'être dans un appartement à huit lui manque, finalement.
sûrement pas.
c'est autre chose, plus calme. apaisant, presque. ça l'ancre dans le temps, dans la terre, et dieu sait comme arthur a besoin de ça. les pieds sur le plancher, la tête dans les étoiles. il peut entendre le tic tac incessant de l'horloge et dans ces moments-là, à deux, c'est plus facile à accepter que tout seul. presque accommodant.
un battement. sa concentration se casse la gueule sur le sol irrégulier. c'est la fin.
- t'as faim? qu'il lance à bout portant, dans un souffle, stoppant la musique dans son élan, la force des choses. c'est simple. simple comme les bruits de son ventre qui montrent que lui oui. un petit sourire mutin, parce qu'être un adulte c'est petit 2) manger n'importe quoi.
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MessageSujet: Re: honk if you don't exist (ivan)   honk if you don't exist (ivan) EmptyDim 11 Mar - 14:39


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honk if you don't existe
acte i

rien qui s'imprime, rien qui fait sens dans son esprit - il lit sans lire, il laisse la pensée divaguer à d'autres images, d'autres rivages qu'une théorie ennuyeuse dont il doit s'acoquiner pour pouvoir continuer. ivan qui se dit sur l'instant qu'il aurait mieux fait de juste travailler, de pas se buter à croire qu'il sera un jour le chercheur mettant en valeur un nouveau fait - qu'il sera un tournant fatidique dans le monde, qu'il lui permettra d'encore mieux tourner. sans doute idéaliste, qui sur l'instant se fait des monts, des merveilles, se croit capable du meilleur dans les mois à venir, qu'il se fera applaudir - jusqu'à retomber sur ses pieds. et ses ongles tapotent doucement sur les pages qu'il corne trop souvent, avec la musique qui peine à se faire une place juste dans ses tympans. ivan un peu largué qu'aurait préféré être reclus de la société, dans les montagnes ou dans la forêt, pourquoi pas sur la mer même, avec comme unique motivation son égoïsme de prétendre à une paix quelconque. sur son nez ses lunettes continuent de dévorer un peu de lumière, il les remonte, redresse la tête et laisse passer un sourire sur le coin de sa bouche - comme une ligne logique d'encre, qui suit avec ferveur la plume.
- nan, merci. le coup d'oeil se fait rapide sur l'état des lieux qu'il se surprend à redécouvrir à chaque fois. toujours un objet se rajoute, un tableau, un dessin, un gribouillage dont il ne saurait comprendre les bases de son idée. arthur toujours présent, toujours rayon qui claque sur sa peau, lui fait se rendre compte qu'il ne prend pas assez bain à l'extérieur, qu'il ne se laisse pas attraper par les grandeurs de la météo loin d'être capricieuse du coin. et la poupée d'asie préfère fermer son ouvrage, retirer ses deux hublots pour les mettre sur le haut de sa tête, se frotter le visage en soupirant. j'crois que... j'ai plus que de la bouillasse à la place du cerveau. rire de façade pour souligner le caractère ridicule de son propos, il attend une seconde, peut-être deux avant de se redresser, de se faufiler dans le dos de l'être chérit la nuit. le front s'échoue sur son épaule, les bras s'enroulent autour de sa taille, se ferment sur son ventre.

- si j'meurs là tout d'suite, sache que ç'aura été cool d'avoir en dernière image tes peintures.
il ricane, il ferme les yeux - se repose un peu, dans les bras relâchés de l'artiste chevronné.
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MessageSujet: Re: honk if you don't exist (ivan)   honk if you don't exist (ivan) EmptyDim 11 Mar - 17:17

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“this and this and this” (w/the song of achilles)

la réponse se fait rapide, en plusieurs temps, comme une chorégraphie répétée inlassablement. un. il enlève ses lunettes, arthur peut apercevoir l'endroit où sa peau s'est talée comme un fruit fatigué, au creux de son nez. deux il frotte ses yeux, enfant-cernes. trois. soupir. quatre les mots, enfin, et le rire - un rire qui dit je suis là, oui. un rire qui est un peu maladroit, on peut le voir dans son voyage disgracieux à travers la pièce. un rire avec du miel dedans, pourtant. ça réchauffe comme du soleil en hiver, et arthut s'y drape, sourire aux lèvres. éparpillé sur son lit, le travail à la pelle. dans son cerveau. ça fatigue, de jouer à être un adulte. ivan semble le savoir - les marques sur sa peau aussi. il sait aussi autre chose - l'énergie d'une présence, à côté de lui. et arthur se laisse aller, un instant. grimace en bon et due forme.
- ça aurait pu être mieux, qu'il plaisante. ou pas. mieux que de se reposer dans des croquis qui vont devenir panneaux publicitaires, vendeurs de rien aux âmes en peine. mais c'est tout ce qu'il a. ça et quelques toiles plus personnelles, reléguées contre les murs nus, face contre terre pour certaines, histoire de ne pas voir le carnage. la course contre le temps, trois dollars au fond de ses poches trouées. arthur, il aimerait avoir des heures entières pour peindre la vie, pour s'imprégner de l'art avec un grand a et un idéalisme à couper au couteau. la triste vérité, c'est qu'il patauge un peu, arthur; entre les contrats et les contre-temps, c'est difficile de se garder une petite place pour soi, même minuscule. infime.
mais elle est bien là, quelque part entre le travail à faire et le rire d'ivan. alors il la prend à bras le corps, s'en fait un refuge.
- enfin si ça te va c'est le plus important.
il donne son avis, souvent, ivan. se fait spectateur d'un artiste maladroit, le cœur trop gros pour garder l'équilibre. c'est devenu important, pour arthur - les mots les sourires les appréciations d'un signe de tête les silences qui ponctuent le tout, l'air réfléchi de l'universitaire, qui le fait un peu rire mais qui ne manque pas de retenir toute son attention. c'est devenu
une habitude?
d'un geste rapide, il laisse tomber les croquis en déroute sur le plancher rugueux. il y pensera après - plus tard. il y pense souvent, ces dernières semaines, parce qu'il est angoissé, arthur. il veut bien faire même s'il sait que l'origine même de son contrat n'a rien à voir avec le Bien. il se laisse - une heure. il laisse à ivan tout le temps qu'il veut. oui, c'est mieux. un temps qu'il passera avec lui, parce que c'est son invité après tout. petite combine pour embrouiller le cerveau, brouiller les pistes et juste
se reposer. stand-by.
my side.
- des idées pour ton testament peut-être?
mots en l'air, il se laisse retomber sur le lit, entraîne l'autre avec lui. je ne liguerai rien à la science, tout pour mon chat. il reprend, presque sérieux.
- j'veux bien m'occuper de ton chat. de toute façon il m'aime plus que toi. c'est presque la vérité, presque un jeu, un peu aussi. et si ça a l'air un peu morbide, arthur vous répondra que c'est la nature. même si.
- d'ailleurs il va être tellement triste si tu rentres pas pour le nourrir. invitation à rester. à mourir ici plutôt que là-bas. arthur, matou égoïste qui se love contre la victime de ses tendresses. son ventre grogne comme un petit animal égaré. et il rit contre la peau de l'autre, gêné qu'à moitié. cherche son regard, enfin.
ne pense plus. ou juste un peu.
respire.
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