live fast, die young (omarion)

qu'est-ce qui l'avait poussé à faire cela ? ah oui. omarion et ses paris à la con, comme toujours. mais il adore ça, eli. au fond, même s'il le dit pas. duo infernal, tandem terrible. parce qu'eli le suivrait jusqu'au bout du monde, au fond, entrer par effraction dans le lycée, c'pas si grave que ça si ? sur une échelle de gravité, on va dire que c'est un p'tit quatre. sur dix. ça va non, c'plutôt raisonnable même. et ils s'amusent à faire les ninjas, enfants puérils sur un terrain de jeu bien trop connu. parce que même s'ils sèchent souvent les deux, ils le connaissent que trop bien le lycée. parce que ça fait des années qu'ils en foulent ses couloirs, arpentent ses salles de classe et échouent à ses examens. et il espère qu'il y a personne au lycée, pas un prof débile qui est resté tard pour corriger des copies. mais après tout, qui reste au lycée à 2h du matin ? personne. personne qui est mentalement stable ne s'infligerait cela, mais comme toujours. tout est discutable.

et il contourne le bâtiment principal, celui qu'il hait tant, pour rejoindre la cour de récréation, le paradis pour elias. le complexe sportif du lycée, son endroit préféré de tout le lycée, sans aucune hésitation. parce qu'il ne compte plus le nombre d'heures qu'il a passé à courir sur le terrain de football, le nombre d'heures qu'il a passé dans la piscine à s'entraîner avec l'équipe de natation. le nombre d'heures passées avec oma. oma et eli, envers et contre tous. et par miracle, il arrive à ouvrir la porte eli. il sait pas comment. putain les soirées passées devant les séries policières de merde c'est utile en fait???? sourire éternel sur son visage d'adolescent, et il ouvre les portes avant de les fermer sur oma, une fois qu'il est rentré. parce qu'il a pas envie que quelqu'un remarque leur présence. le dernier à l'eau fait ce que l'autre veut. regard de défi dans le regard d'eli alors qu'il commence déjà à se déshabiller, enlève rapidement tous ses vêtements pour ne garder qu'un caleçon. et il en est au même stade que lui, oma. alors il le pousse, ils chahutent, comme des gamins. parce qu'il a pas envie de devoir faire quoi que ce soit que l'autre lui demande, il court, il saute. tentative désespérée parce qu'il sait qu'oma va arriver à le pousser ou une connerie du genre.

Tu dois avouer que les défis à la con, c'est ton truc, mais pour ta défense, ton meilleur pote n'est jamais très loin et te suit souvent dans tes conneries. Elias et toi, vous vous comprenez en un regard, vous n'avez même pas besoin de parler, surtout quand il s'agit de faire une nouvelle bêtises. Il suffit à Eli de t’observer pour qu’il sache que tu as une idée derrière la tête. Quand tu t’apprêtes à faire une énième sottise, c’est dur pour toi de le dissimuler. Tu as l’oeil qui frise et ce sourire en coin qui veut tout dire. Ce soir-là, après avoir joué à la console et vagabondé dans la ville parce que vous vous ennuyiez, vous vous retrouvez devant votre cher lycée. Tu regardes le bâtiment scolaire, puis le brun, puis à nouveau le bahut avant de poser une nouvelle fois tes pupilles azures sur ton ami. « Tu penses à ce que je pense ? » Tu lances à Valentinelli même si tu n’attends pas vraiment sa réponse. Ni une, ni deux, vous escaladez le haut portail et vous retrouvez dans la cours. Dans l’enceinte du bahut, vous restez alertes, prêts à déguerpir au moindre bruit. Ton coeur bat vite quand vous faites le tour du bloc où vous avez habituellement cours. T’as besoin de ça, de cette dose d’adrénaline qui te fait te sentir plus vivant. T’aime ça, enfreindre les règles, tu trouves ça excitant et c’est un peu ta drogue à toi. Puis, si vous vous faites choper, qu’est-ce que vous risquez ? Vos parents sont blindés de fric et vous feront sortir de taule en un coup de baguette magique, ou avec quelques billets, c’est presque pareil. Il y a aussi bien plus grave que deux gamins en manques de sensations fortes qui s’introduisent dans leur établissement pour piquer une tête. Vous marchez jusqu’aux bâtiments dédiés au sport, restant attentif ou moindre son, sursautant au bruissement des feuilles secouées par le vent nocturne. Vous arrivez à la piscine que tu connais bien pour la fréquenter au moins deux fois par semaine. Tu nages pas trop mal à ce qu’il paraît et ton rêve, ce serait de participer aux jeux olympiques… et si possible de les gagner. Toi ta nage, c’est le dos, sur de petites distances, le 50 et le 100m et tu t’entraînes dur pour arriver au plus haut niveau. La porte se déverrouille comme par miracle et vous vous retrouvez bientôt face à l’immense bassin. Cette fois, c’est le brun qui te défit et tu n’as même pas besoin de répondre parce que tu commences déjà à retirer ton sweat en quatrième vitesse. Il te pousse pour t’empêcher de plonger dans l’eau et tu ne peux t’empêcher de protester : « T’es qu’un sale tricheur Elias Valentinelli ! » C’est alors que tu l’enserres par la taille alors que vous vous trouvez au bord du bassin et l’obliges à l’accompagner dans ta chute. Tu arbores un sourire triomphant. Techniquement, personne n’a gagné.

et à cet instant précis, il est heureux eli. juste lui, omarion et l'eau. élément naturel qui lui est prédestiné, liquide qui se répand, s'insinue. il n'a besoin de rien d'autre, à cette heure tardive. parce que tous ses problèmes sont restés agglutinés à la porte du complexe sportif, lieu de prédilection des deux garçons. parce qu'elias ne compte plus le nombre astronomique d'heures qu'ils partagent dans cette même piscine, l'effort intense. parce qu'ils se complètent bien, la nage sur le dos pour l'un, la nage sur le ventre pour l'autre. même distance, défis constants. (qui arrivera en premier?). le sourire au bord des lèvres, et omarion enserre sa taille de ses mains alors que valentinelli éclate de rire avant de plonger dans l'eau. et il remonte à la surface quelques secondes plus tard, ne pouvant contenir son rire cristallin qui s'échappe de ses lèvres. t'es pas assez rapide sprenger. j'y peux rien moi. il mime un sourire désolé sur ses lèvres, éclat de malice qui brille dans ses prunelles. euhhhh, techniquement j'ai touché l'eau en premier vieux con. t'sais vu que tu m'as foncé dessus, j'suis pas une des meufs que tu culbutes pour que tu me prennes comme ça. et il lève ses yeux au ciel eli, parce qu'il est canon omarion oui. (et ça rime). (omarion le con aussi, remarque). mais il s'imagine mal coucher avec son meilleur ami, quelle horreur. donc techniquemeeent, tu dois faire ce que je veux mon coeur. sourire aux lèvres, il nage doucement dans la piscine eli. à la recherche du truc parfait pour omarion. parce qu'il l'aime oui, c'est comme son frère d'une autre mère. mais il va ramasser, sprenger. ça c'est sûr et certain.

Tu secoues la tête, te débarrassant de toute cette eau qui pèse sur ta chevelure châtain. Elias, il est comme un frère pour toi, celui que tu n’as jamais eu. Enfants, vous étiez sans cesse fourrés chez l’un ou chez l’autre et vous passiez des journées entières ensemble. Puis la natation, ça vous a encore plus rapproché, cela faisait une excuse de plus pour vous voir et déconner ensemble. Il paraît qu’à deux on va plus loin et tu as l’impression qu’avec Eli, ce fut le cas. Le brun a toujours été la pour toi, dans les bons comme dans les mauvais moments et pour ça, tu lui en es vraiment reconnaissant. La nage, c’est un moyen pour vous de vous confronter tout en dépensant votre énergie débordante. Vous êtes deux piles électriques et vous exaspérez souvent votre coach mais vous êtes deux bons éléments et cette petite compétition entre vous vous permet de progresser plus rapidement et de vous dépasser. Tu lèves les yeux au ciel quand il te dit que tu n’es pas assez rapide. « N’importe quoi Valentinelli. T’es juste jaloux ! » Tu lui balances de l’eau à la figure pour t’avoir offensé. T’es vraiment un gamin, mais cela ne l’arrête pas et il continue de plus belle. « Pourtant, je suis sûr que tu adorerais ça ! » Tu hausses un sourcil, le regard coquin et mime la chose. Tu sais très bien qu’Elias est hétéro et il n’y a jamais eu d’ambiguïté entre vous, enfin, tu crois. Toi t’as toujours assumé de coucher avec des nanas et avec des gars mais Eli, tu ne peux pas, ça serait comme s’envoyer en l’air avec membre de ta famille. « Même pas en rêve mon pote ! » Tu te doutes bien qu’Eli va te trouver un gage de grande envergure et tu préfères commencer à t’éloigner de lui par précaution. Tu nages le plus vite possible dans la direction opposée de ton ami, tentant d’échapper à ton triste sort.

un rire s'échappe de ses lèvres sans qu'il ne puisse le contrôler, rattraper ses échos qui reviennent résonner contre les parois de l'imposant bâtiment. crois moi. y a pas de quoi être jaloux avec toi. air théâtral sur le visage, moue abusé qui s'efface au fil des secondes. mais il n'est pas jaloux de sprenger, il ne l'a jamais été. il préfère être heureux des succès de son ami, plutôt que de l'envier. après tout, l'envie ne sert à rien si ce n'est empoisonner le carmin de celui qui la ressent pas vrai ? et il ne laisse pas de place pour ce genre de sentiments entre eux deux, parce qu'omarion et elias ça dure depuis des années. dans l'eau comme sur la terre ferme. constante compétition qui anime leurs deux êtres, leurs deux corps, leurs deux âmes. parce qu'ils se sont bien trouvés, eli ne lâchera pas le brun d'aussi tôt. et à nouveau il rigole, sentiment de joie, de bonheur qu'il ne peut contrôler en la présence du garçon. j'peux rien te cacher. il hausse simplement les épaules, ahh j'en rêve tous les soirs oma, si tu savais... (mensonge). parce que si elias a horreur des étiquettes, ne se questionne même pas sur sa sexualité, (temps perdu), il est certain que jamais il ne ferait quoi que ce soit avec omarion. (bah c'est comme coucher avec son frère quoi). (et c'pas ouf). et quand il voit le garçon nager loin de lui, il laisse un grognement s'échapper de ses lèvres, et il nage. il nage à toute vitesse, il nage à en perdre haleine. et il finit par le rattraper, parce qu'il mesure pas 1m02, c'est facile de choper les pieds de sprenger. il l'attire alors vers lui, tirant avec violence sur la jambe gauche du garçon, le coupant dans son élan. J'EN AI PAS FINI AVEC TOI SPRENGER qu'il hurle alors que l'autre se débat, refuse de s'approcher de lui. roh j'vais rien te faire, viens voir tonton eli!! (mensonges). parce qu'il va ramasser omarion, il lui ferait avaler toute la piscine s'il pouvait. quoique. un peu douloureux, et pas très utile pour les entraînements.