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 cotton-filled girls (marlowe)

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Kana Shinohara
Kana Shinohara
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MessageSujet: cotton-filled girls (marlowe)   cotton-filled girls (marlowe) EmptyMer 22 Avr - 21:39

cotton-filled girls are easy to love
padded tongues never speak out of turn
they'll bend and shapeshift to fit the mold
tearing at the seams just to please you


l’indifférence est à la haine une sœur, à la dissimilitude peut-être de la température. être ignorée n’a aucun avantage, aucune substance. il fait toujours froid lorsque personne ne nous regarde. mais la haine, ô la haine réchauffe. la colère fait fondre les glaciers, rend les fantômes visibles. kana ne déteste pas l’idée qu’on la maudisse. les chuchotements la déstabilisent bien plus que les cris, mommy slash daddy issues obligent. être haïe, si on y croit, c’est un peu comme être aimé, suffisamment proche en tout cas. il y a différentes façons d’hanter le cœur de quelqu’un ; dans le paradis qu’on nous réserve ou dans l’enfer qu’on nous impose. à la vérité, il y a quelque chose de grisant voire séduisant dans le désamour. kana s’épuise en réparations vaines de ponts non pas brûlés mais jamais construits, trop pressée de traverser toutes les rivières pour atteindre ceux qui, pour elle, ne feraient pas l’effort de sauter une flaque. c’est la beauté de son amour, elle suppose : inconditionnel, sans attente de retour. elle se jette de hautes falaises, bouche ouverte dans l’océan, sans souci d’être rattrapée au vol mais simplement d’être vue, anticipant avec une excitation malsaine l’instant semi-redouté, semi-désiré de l’impact. à l’évidence, cette volonté de souffrir sous les yeux de même une maigre audience cache un mal-être apparent, mais kana n’est que très peu portée sur l’introspection. son adoration zélée occupe tout son temps, la contente dans son malheur et l’empêche de trop réfléchir à sa condition exécrable. le culte de la personne est son coping mechanism préféré, hence l’attachement presque suicidaire au nouvel objet de sa dévotion. marlowe mean bitch nilsen. le sujet idéal d’une idolâtrie démesurée. les filles méchantes se portent si bien à la piété et marlowe est la plus méchante de toutes. elle fait de la cruauté une qualité qu’elle sublime ; accompagnant ses piques de clins d’œil et adoucissant son venin par des lèvres couleurs bubblegum dream pink ou guts gore red. tous les apparats de la reine clignotent de warning signs inévitables : son trône réservé dans le coin le plus huppé du royaume de la cafétéria, la cour baisant ses pieds dans l’urgence de s’attirer ses faveurs, moins par véritable affection que par peur du meurtre social ; le regard prédateur rasant les couloirs. même kana ne saurait fermer les yeux sur l’abondance de drapeaux rouges, mais le carmin lui va si bien. vigneron, andrinople, rubis, oriental, feu, corail, sanglant. marlowe revendique toutes les teintes rubicondes, transforme les banderoles révolutionnaires en étendards blancs. tout ça, ce n’était pas le choix de kana. rares sont les choses qui le sont. les phalanges de l’impératrice ont naturellement trouvé leur chemin jusqu’aux lippes d’une fidèle, qui, de par sa nature docile, s’est contentée d’embrasser la main, prêtant ainsi serment. marlowe a fait taire le silence. ses griffes d’acrylique ont arraché kana à l’ombre pour la jeter de force dans la lumière, laissant au passage la cicatrice enflée de sa nouvelle allégeance. tout a changé depuis qu’elle a vu le soleil. désormais, on la reconnait près des casiers, son nom habille des bouches qui, avant, ne lui auraient même pas donné l’heure. en bien ou en mal, les gens parlent d’elle. le public a grandi. il existe maintenant un nombre remarquable de regards pour la voir se tordre et danser sur une scène de poche. loin du dramatique, kana vit pour le lyrique et tout le monde le sait, la poésie aspire à de plus grandes choses que l’immobilisme d’une page. le lycée tout entier observe sa crevaison comme une prose romantique qu’elle leur offre, c’est son privilège le plus grand. c’est pour le cadeau d’un auditoire qu’elle ne peut se résoudre à quitter le sillage de marlowe. la botte a pris bon goût et elle ne ressent déjà presque plus de honte à marcher sur ses genoux. alors lorsque sa majesté appelle, kana rapplique sans broncher, remuant de la queue à l’idée de se faire battre.

« ah, c’est inhabituel. » l’observation lui échappe sans vraiment y penser. devant elle, la grande pelouse bordant golden oak comme une couverture pour tenir chaud à tous ses privilégiés. et juste là, assise toute seule à une table extérieure, marlowe. c’est assez étrange de la voir sans sa suite. rare également. sans personne pour agrandir son ombre, elle aurait presque l’air ordinaire – autant que puisse l’être une miss teen usa en puissance avec peau, dentition et posture parfaites. dans le ciel, le soleil finit d’atteindre la position la plus haute de sa trajectoire indiquant l’heure du déjeuner. malgré l’absence de nuage, le zénith est remarquablement faible, ne projetant qu’un éclat atone ; symbole d’une journée sans entrain n’allant certainement pas s’arranger. « ellie et cadence ne sont pas là? » à son tour, kana s’assoit à la table, se plaçant délibérément dans la diagonale de marlowe. avant même qu’on ne lui réponde, elle baisse les yeux sur son téléphone affichant les messages de leur groupchat. evil clone et baby eyes sont déjà prises par d’autres activités. verdict : déjeuner en tête à tête avec marlowe. l’idée n’enchante pas particulièrement kana sans pour autant lui déplaire. néanmoins, même la regarder, elle imagine déjà l’expression de dédain que son lunch date lui réserve. what else is new? « bon appétit. » étrangement embarrassée, kana parle à peine. d’habitude, c’est les autres qui dirigent la conversation et elle se contente de hocher la tête et de temps en temps offrir un commentaire rapidement rembarré par ellie sous le sourire complice de marlowe. quand elles sont toutes ensemble, il n’est jamais question de se sentir étrangère au groupe, juste malaimée. mais maintenant qu’elles ne sont que deux, kana réalise à quel point elle n’a rien à dire. elle ne la connait que très peu au final. grande, magnifique, cruelle bording on sadique : une liste exhaustive de qu’elle sait avec certitude. cela dit, l’occasion est trop belle. quel autre moment aurait-elle pour faire de la lèche en toute intimité quand marlowe se caractérise également par son incapacité à rester seule? « est-ce que ça va? t’as l’air… perturbée. » kana la sonde sans la fixer – ne connaissant que trop bien la punition pour oser la dévisager. il n’est pas nécessaire de forcer le regard pour observer le changement. pas pour kana, si profondément empathique : marlowe a l’air différente. à y réfléchir, le lieu aussi est particulier. d’ordinaire, les meanies déjeunent dans la cafétéria, là où tout le monde peut les voir assoir leur dominance sur leur empire scolaire. mais ici, sur une table au milieu des brins d’herbe, il n’y a personne à impressionner. « si tu veux en parler… enfin, je sais pas… je suis une bonne oreille. » hausse les épaules l’air de rien, les yeux soudain très intéressés par son bento. elle sait que marlowe ne fait que la tolérer. elle se le répète à chaque fois qu’elle ouvre la bouche. mais kana est une idéaliste doublée d’une idiote. hier, ce genre d’approche ne lui aurait valu qu’un flot de remarques blessantes. aujourd’hui, who knows? en amitié comme en tout, c’est un jour à la fois.
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Marlowe Nilsen
Marlowe Nilsen
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MessageSujet: Re: cotton-filled girls (marlowe)   cotton-filled girls (marlowe) EmptyDim 26 Avr - 0:46


les rayons du soleil s’empressent de réchauffer une peau trop délaissée par le bonheur, à l’instar de vouloir illuminer les autres de sa présence, elle laisse pour la première fois une entité externe venir exhumer un sentiment de paix. alors que le silence est trop fin, aiguë à ses tympans de désir éternel pour une compagnie, quelle qu’elle soit. marlowe aimerait se suffire de tout son être, remplir d’elle même toute la place de validation dont elle souffre. le narcissisme en volonté et monté en ego comme une divinité sacrée, seule piété de sa personne pour qui la confiance est maximale. à la méfiance se mêle toujours le revers toujours fatale, une confiance sans failles qu’elle tient en échafauds comme si de rien n’était. elle prend les remarques en lignes de conduites et retourne les idées comme si tout venait d’elle, le pouvoir du bout des doigts sans qu’elle ne soit véritablement la magicienne en chef. et pourtant, toujours la première sur scène, le regards tourné vers l’audience mais laisse traîner les oreilles, épie du coin de l’œil les sujets et les conseillers, les mets dans son thorax sur un piédestal qu’elle ne saurait décrire avec justesse. mais c’est alors que se creuse une tombe spirituelle, quand dans ces moments de vide elle se retourne sur elle même et ne trouve plus personne. l’abandon jamais bien loin, prit en flagrant délit d’importance trop grande. énormes sont les mélodies de requiem au moindre pas en direction opposé. même aux heures de l’oublie tout reste gravé dans ses os, elle les inscrit sur sa colonne comme blessure du passé. dramaqueen en puissance qui refuse toute solitude intempestive, forcée sur sa personne comme une épée dans les cieux prêt à la condamner à tout jamais.

relevant d’une miracle ou malédiction, une ombre au tableau, une qui vient s’afficher dans son champ de vision alors que l’apparence externe retient un profil de princesse parfaite. les pensées bullées s’écrasent sur la présence de kana, la grimace vient froncer d’une lenteur féroce le visage de la brune, témoignant d’une incommodation visible. elle aurait du le prévoir, faire de son esprit une alarme qui porterait le nom de la demoiselle. si tu ne les vois pas sherlock c’est qu’elles ne sont pas là, elle sont pas devenues invisibles comme par magie, utilise ton cerveau de temps en temps for christ’s sake. le venin enveloppe son palais de rétorques bien placées. tout pour faire fuir, revenir, l’obsession jamais bien moins alors qu’elle sait que les crocs ne risquent pas de sortir de l’autre côté. conversation à sens unique, kana à la discrétion légendaire, la limite innée de invisibilité. surtout pour les yeux de marlowe qui ne saurait trouver une raison pour s’attarder sur la demoiselle. et pourtant elle est là, à venir casser sa spirale de désastre et de lamentations. le souhait exaucer de la pire des manières, d’une phrase qui vient souligner l’absence des deux lumières de son quotidien. la bouclée ose à peine poser son regard sur l’autre, lui donner trop d’importance dans son horizon mais elle ne fait que de se faire silencieuse. la distance respectée dans l’ordre des choses. les positions vides mais déjà prises, la place d’en face réservé pour ellie avec qui les regards sont toujours des discussions de grandes ampleurs et le siège à côté pour la douceur qui apaise au moins la moitié de son âme, à l’envie rare d’un toucher éphémère, elle ne saurait qu’effleurer le bras de candy. kana en diagonal, à contrarier les lignes prédéfinies que marlowe aime instaurer dans sa vie. hm. elle ne lui répond alors que distraitement, parce que tout lui revient. la vision troublé d’une salade qui lui paraît bien fade devant elle alors que soigneusement sélectionné le matin même. d’une image de kardashian qu’elle veut donné elle ne trouve aucunement la confiance qui va avec. le déjeuner vertueux parce que l’anorexie est so 2000, réunion bruyante et calculée en pièce de théâtre qu’elle adore montrer à la plèbe public. marlowe n’en fait rien aujourd’hui, prise en étau par les « activités » qui occupent ses acolytes comme si le mieux était autre part qu’en sa présence même. elle qui n’est jamais seconde, toujours première et avant les autres. elle se construit une vision future, du moment où elle pourra enfin les rejoindre au plus loin du sentiment esseulé. comme une écoute sans pareil, elle se fait une nouvelle fois interrompre alors que le poids de la solitude venait s’abattre sur ses épaules frêles. le don toujours unique de refaire monter la frustration, l’envie de monter les griffes aux cieux pour les abattre sur l’autre. celle qu’elle rabaisse toujours pour les inepties alors qu’elle frappe juste, à l’aveugle. c’est ta tenue qui me perturbe, tu t’es habillé dans le noir ce matin ? simple, mais d’une efficacité qui laisse à désirer. déçue de sa propre performance sur une réplique trop facile. tout en perd de sa saveur, elle qui ne trouve même plus les mots précis pour trancher les amorces d’empathie nauséeuse de kana. alors qu’elle traîne un regard lent et perçant sur sa personne, la détaille avec intention. à décortiquer les centimètres de son être. prête à trouver quelque chose, n’importe quoi. le moindre début d’écroulement pour foncer tête baissée, créer une avalanche dont elle serait fière. mais l’autre prend le relai, ne s’arrête pas dans sa compassion singulière, à tendre le laurier comme si la bonté divine allait guider marlowe à ouvrir la bouche, déverser ses inquiétudes. parler ? avec toi ? non merci. le dégoût derrière une langue qui se fait trop lourde, malédiction de se délier pour quiconque l’écoutera. elle essaye de prendre accroche autre part, les yeux en quêtes d’un intérêt meilleur, plus à sa hauteur. elle n’y trouve rien, que l’envie de faire de l’autre spectatrice d’un aparté dont elle serait seule destinataire. d’un tête-à-tête qui s’affiche bien trop spécial pour qu’elle y cède en honneur pour la curieuse kana. l’alternative de l’indifférence qu’elle joue pourtant si bien ne lui paraît pas plus délectable, au contraire elle hait la vue même de son déjeuner qui la moque de son incapacité à rester de marbre devant les essais vains de l’autre. mais puisque t’es là rend toi un peu utile. le corps qui glisse d’un appui délicat contre le sol, changement de place comme une fissure dans le status quo là voila désormais assise devant kana, lui offre sa présence en trophée à vénérer. la distance étouffe toutes les possibilités d’échappatoires possibles et marlowe prend cela comme une dernière chance, tentative fugace de se faire voir, de trouver dans ce nuage de pensées une brise saugrenue que la brune pourrait lui apporter. les attentes plus que basses, elle laisse son regard être le porteur d’un message de menace, d’un don’t fuck it up qui s’écrit à l’hémoglobine comme contrat avec le diable. fais pas n’importe quoi. seule et unique chance qu’elle ne peut refuser. le sac à portée de main, elle en sort un vernis lavande à paillettes, couleur signature qui manque cruellement à ses ongles. l’objet posé entre elle deux comme pièce sur l’échiquier géant qu’est le rang social des personnes qui l’entourent. elle dépose à sa suite sa propre main, toujours d’un geste doux et lent, qu’elle lui laisse le temps de venir admirer ses moindres mouvements d’une danse enivrante. les doigts ornées de bagues fines dorées, le tout dans un esthétisme qu’elle veut parfait, le détail a son importance autant que le sourire qu’elle affiche quand bon lui semble. tous un rôle à jouer dans l’apparence complète qui caractérise marlowe nilsen. c’est ta mère qui t’as appris à faire.. ça. le regard porté sur le bento devant kana, un small talk qu’elle esquisse comme si de rien n’était. comme si le refus précédent n’existait pas. les mots pour cacher l’appréhension de sentir l’autre poser ses doigts sur sa peau. l’envie du contrôle sur chaque personne qui la touche, elle n’en est pas moins prudente et préoccupé d’accueillir un contact nouveau dans la mémoire nerveuse de son épiderme.



@kana shinohara

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