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 everything i love the most :: sully

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Charlie Hopper
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MessageSujet: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptyJeu 26 Mar - 1:08

inconsciente du précipice dans lequel elle les pousse tous les deux. elle a froid, plantée sur le perron collins. elle réalise même pas l'enchaînement improbable. le besoin de le trouver lui, personne d'autre, de partager quelque chose de l'acabit de la connivence. une complicité qu'elle veut aller déterrer, qu'elle désire pouvoir caresser du bout des doigts parce que ce soir encore plus que les autres, il lui manque. effet relativement récurrent s'il ne daigne pas venir à la soirée et qu'elle boit suffisamment pour rendre périlleux le retour. elle a pas attendu l'invitation charlie, elle l'a provoqué, l'a imposé, oubliant qu'il n'avait peut-être pas envie de l'avoir sur les bras. pas qu'elle s'en fiche de ce qu'il pense mais simplement qu'elle évite soigneusement les situations où il pourrait prendre le temps de réfléchir et lui dire non. la politique drastique du fais ce que je dis mais pas ce que je fais parce qu'elle a le trouille de devoir encaisser un rejet quand elle lui en claque trois cent par semaine dans des formes diverses et variées. elle a juste eu à sortir le vélo, ressortir fière de son idée avec le téléphone de sa mère dans la main. oubliée la veste, le bon sens et la retenue, elle pédale dangereusement d'une trajectoire aléatoire mais la ville déserte au beau milieu de la nuit lui sauve la vie. elle sait pas à quoi elle pense. ou bien elle sait et elle l'occulte pour sa propre santé mental, parce qu'il ne s'agirait pas de reconnaître là maintenant qu'elle mordue. elle abandonne le vélo devant, vacille en envoyant les derniers messages. c'est plus fort qu'elle, il la fait sourire toute seule et elle se croit intelligente quand elle lui souligne l'absurdité de son constat. la porte s'ouvre, la chaleur l'accueille, elle titube d'un pas en arrière, déconcentrée de se retrouver face à sully. comme si elle s'attendait pas à le voir lui. comme si elle n'avait pas soupçonné qu'il viendrait lui ouvrir alors qu'elle a enchaîné les textos pour le lui réclamer. "oh. sully." dans un souffle stupéfait, parce qu'elle a du mal à définir dans quelle année la scène se déroule. elle a le doute tenace, de le voir torse nu, les cheveux en bataille. elle le voit au réveil. elle le voit un an plus tôt, le soleil qui grignote son dos, et ses phalanges qui viennent pianoter son épaule pour le tirer des bras de morphée parce qu'elle veut son premier sourire du matin. et il avait cette même tête. celle qui la faisait flancher. la tête du tout va bien. la tête du calme avant la tempête. "t'es…" les mots font défaut. elle saurait même pas quoi dire. torride répond l'alcool. il est torride. et elle percute en même temps qu'elle l'a réveillé. qu'elle l'a tiré de son lit. qu'elle a déconné, qu'elle lui a pris la tête une énième fois. le regard glisse paresseusement sur son torse pour aller fixer ses baskets à elle. elle se pince la lèvre, elle a vraiment abusé, et une fois la fierté rangée il ne lui reste plus grand-chose pour se rattraper. trop tard, trop d'ivresse, pour savoir incarner la charlie revêche du quotidien. "je voulais pas être…" seule. sans lui. loin. ça s'embrouille, elle laisse tomber, peut-être qu'il l'a contaminé avec son foutu handicap. ça bloque dans la gorge. la faute à l'absence de t-shirt peut-être ? le souvenir de ses doigts qui avaient le droit de s'accaparer ce corps, le penser sien dans un coin de son crâne sans oser le crier parce qu'il ne faudrait pas avoir trop l'air attachée. "je t'ai peut-être menti sully. je t'ai peut-être menti quand j'ai dit que j'étais pas bourrée…" le regard de chien battu derrière ses cils, le mea culpa ridicule quand il est évident depuis la première minute qu'elle n'est pas parfaitement dans son état normal. "mais c'est pas grave ?" elle l'approche avec méfiance, presque persuadée qu'il va se dérober, disparaître, changer d'avis. elle imagine le pire tout en se disant qu'elle est peut-être encore très loin du compte. elle voudrait lui dire qu'elle est désolée, qu'elle est une idiote. "tu fais chier sully. genre vraiment. tu m'aides pas là…" elle se glisse contre lui, elle veut sa chaleur et peut-être un peu sa tendresse, les bras passés dans sa nuque. "nice ton pyjama..." qu'elle lui murmure au creux de l'oreille, le sourire installé sur les lèvres. elles picoteraient presque de l'envie de l'embrasser, à moins que ça ne soit son lipstick qui la dérange. elle l'a retrouvé. c'est une certitude à chaque bouffée d'oxygène. c'est lui, c'est l'odeur qu'elle aimait trouver contre son oreiller ou dans l'ourlet de leur pull. ça ne l'aide pas à ne pas se perdre entre deux temporalités, l'une cruelle, l'autre incroyable. elle oublie qu'il fait froid, elle oublie qu'elle n'est pas venu là uniquement pour se serrer contre lui, qu'elle avait bien espoir de rentrer dans la maison et pas juste soupirer son bonheur sur le pas de la porte. "tu crois que tu me porterais ?" elle veut sentir ses bras l'étreindre, la serrer plus que de raison, parce que ça lui manque cruellement et encore plus au milieu de la nuit quand les cauchemars et les rêves sont difficile à dissocier de la réalité. l'humeur fragile, le cœur vulnérable, elle a l'impression d'être assise sur le toit du monde prête à basculer pour le moindre ronronnement de sa voix fatiguée. comment il peut lui faire autant d'effet ? "je reste avec toi. je veux mon côté habituel du lit. non négociable." c'est si doux de vivre un peu dans le passé en occultant le présent. elle aura le temps de déguster son présent quand elle aura le crâne prêt à se fendre de douleur pour tout l'alcool ingurgité. "je suis relou." fragment de lucidité avant de repartir dans les tréfonds de ses illusions.
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Sullivan Collins
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MessageSujet: Re: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptyDim 29 Mar - 21:39

ça vibre, ça ne s'arrête pas. la tête enfouie un peu plus dans l'oreiller pour oublier le bruit. trop rationnel, il sait éperdument que c'est impossible. parce-que même s'il le voulait, il n'arriverait pas à mettre son portable sur silencieux. parce-que c'est charlie au bout. charlie qui a décidé de le réveiller il y a moins d'une heure à base de textos alarmants car flirty, drunk et cute. combo gagnant pour faire flancher sully. les yeux pas complètement ouverts, le cerveau enregistre pourtant chaque mot, prêt à analyser et comprendre rapidement s'il doit enfiler un jogging pour aller la sauver d'un bâtiment en feu ou juste l'empêcher de finir arrêter pour outrage à un agent. il esquive un sourire face à son écran allumé en l'imaginant avec son club de golf. tiraillé entre l'envie de l'engueuler -bordel, elle est inconsciente- et la sincérité de son annonce, il reste relativement vague. dans cet entre-deux auquel il s'est habitué. entre l'amoureux transi qu'il n'assume pas et le mec énervé h24 contre cette fille qu'il n'arrive pas à rayer de sa vie. et c'est plus fort que lui. sully n'arrive pas à rester impassible. il mettra ça sur l'heure ou sur ses mots à elle. et il l'aime cette douceur qu'elle dégage par message. pas d'insultes, pas de féminisme qui transpire la rage et pas de rancoeur. et les coups sont presque plus douloureux que ceux qu'elle met contre le sac à l'entrainement. elle les enchaine. avec panache, rapidité et sincérité. un pardon, un je suis désolée et un je voulais te parler à toi, ça brise. le coeur, l'âme et toutes les défenses qu'il s'éperdue tant à solidifier depuis un an. c'est dur. il est incapable de ne pas se laisser amener dans cette nostalgie si facile et si accessible. alors il s'empêche de lui dire non, de l'envoyer dormir et de l'ignorer. c'est ce qu'il devrait faire dans un monde parfait où il ne jurerait que pour son self care. mais il fait tout l'inverse. il pose des questions, il s'assure qu'elle va bien, il la fait parler. il gagne du temps. il étire cet échange comme il peut. et tant pis si ça fait autant de bien que ça brûle le coeur. ça en vaut la peine. une charlie ivre est plus douce, plus proche de sa charlie à lui. celle dont il est tombé amoureux. alors sully garde les yeux ouverts, se raccroche à cette conversation surréaliste tant qu'il peut, tant qu'elle existe encore, tant que charlie n'a pas fini endormie sur le téléphone de sa mère. et tout ce qu'il veut c'est juste s'assurer qu'elle est loin de faire une connerie, qu'elle est seule et en sécurité. c'est tout ce qui importe. pour toujours. et pendant trois secondes, il a peur qu'elle soit repartie à sa soirée. et vu son état, il est légèrement paniqué qu'elle finisse sous les roues d'une voiture. sueurs froides garanties avec la hopper. alors le oui TA porte de maison il le surprend. paumé, le sully. encore plus que d'habitude. une charlie en colère, il maitrise par le silence et les majeurs levés. une charlie soûle, il gère mal parce-que ça lui rappelle combien il l'aime et combien il peut tout faire pour elle. il se jure de tenir bon, de ne pas la laisser gagner ce nouveau jeu dont il ne connait pas encore les règles. il enfile un short et attrape un t-shirt sans le mettre. le poing serré sur le tissu, il descend les deux escaliers en s'assurant de ne réveiller personne. et c'est risqué. cheveux en bataille, la main sur le visage pour émerger face à une charlie réveillée et surprise. le flanc contre la porte ouverte, il encaisse. le souffle doux de l'adolescente s'immisce rapidement dans le palpitant. il a une putain d'envie de remettre ses cheveux blonds derrière son oreille mais il se retient. self care and all that bullshit. la fatigue n'est pas un atout, pas à cette heure-ci, pas face à cette version douce et calme de charlie. parce-qu'elle peine à trouver ses mots. elle, toujours si éloquente mais pas toujours polie. charlie qui crie plus vite qu'elle ne réfléchit. pourtant, là dans la nuit noire et sur son perron, elle semble si vulnérable. si proche de sa charlie à lui. celle qu'il couvrait de baisers pour la faire rire. la tête baissée, il savoure chaque seconde de cette douceur. rare et précieuse. lui seul la connait, il aime s'en convaincre. « utilise des mots, charlie. » et c'est léger, presque anodin. pourtant ça ne l'est pas. pas entre eux. sully c'est le silence et la maladresse quand charlie est bruit et sincérité. alors ce moment incohérent et réel le ramène à la fragilité de leur relation. il s'amuse presque de devoir lui rappeler que c'est elle qui maitrise le mieux les mots dans leur couple leur dynamique. damn, elle est bien trop cute. elle lui semble si vulnérable. elle irradie dans sa fragilité. une confession qu'à moitié nécessaire. il a compris depuis bien longtemps qu'elle n'est pas sobre. probablement qu'il l'a capté dès qu'il a vu qu'elle n'utilisait pas son portable mais celui de sa mère. il l'écoute, il la regarde, il se laisse emporter sans même songer qu'il devrait juste faire tout l'inverse. reculer, fuir, la repousser. alors les doigts glissent tout seuls pour poser une mèche derrière son oreille. réflexe stupide. il aime croire qu'il a le droit, qu'il peut. « je le savais. » qu'il dit simplement. presque pour la rassurer, pour ne pas qu'elle se confonde dans des excuses qui n'ont aucun sens. le regard sur elle. nulle part mais sur elle. il se rend à peine compte qu'elle finit dans son espace. les bras autour de sa nuque, il s'arrête de respirer à l'instant où leurs peaux se touchent. pas de t-shirt pour lui, pas de veste pour elle. et ça brûle. le manque de contact. l'épiderme qui réagit à la seconde. le poing se contente juste de resserrer davantage le tissu en se maudissant de ne pas l'avoir enfilé avant. et il savait que ça allait être une torture. pourtant il reste surpris. par ses lèvres qui murmurent contre l'oreille, par son sourire, par son corps trop proche. elle ose, charlie. les mains sur ses hanches pour la dégager à peine. juste assez de distance pour ne pas sentir son souffle contre son visage. la poigne s'accroche possessivement. elle est là, juste là. « charlie... doucement. » incapable de la rejeter brutalement. pourtant il devrait mettre des barrières. ça rendrait le tout plus supportable. et il ne sait pas trop où ça va les mener. ce rendez-vous mystérieux sur son perron en pleine nuit. qu'elle rêve pour qu'il la laisse repartir. pas dans cet état. il préfère la savoir en sécurité. alors il roule des yeux et grogne quand elle envisage qu'il puisse la porter. pas lucide la hopper. elle gère mal les distances et les risques surtout. les mains toujours sur ses hanches, il s'assure de ne pas la laisser tomber ou juste de la garder à une distance raisonnable et qu'il contrôle. « je peux pas te porter jusque... » ma chambre. parce-que c'est là qu'elle veut aller pas vrai ? c'est la destination attendue. confirmé quand elle lui parle de son côté habituel du lit. god, elle veut sa mort. il refuse de fermer les yeux pour se rappeler la dernière fois qu'elle s'est glissée sous ses draps pour s'endormir à ses côtés. trop. douloureux. et il souffle. il abdique. qu'est-ce qu'il peut faire d'autre ? rien. le coeur crie de ne pas lui fermer la porte au nez. il se dégage complètement d'elle pour enfiler son t-shirt. une bonne chose de faite. le regard vers elle, incertain de sa faculté à tenir debout. « t'es pas relou, t'es juste.. » cute, adorable, bourrée ? ça manque de mots pour pouvoir poser le plus approprié. « il est tard. » allons pour ça, sully. même si une charlie soûle risque de culpabiliser de débarquer à cette heure. puis tu t'approches à ton tour, doucement et terriblement effrayé. les doigts sur cette mèche qui s'obstine à se glisser devant ses yeux. « je t'amène là-haut mais pas un bruit. » là-haut, dans ma chambre, sous les combles. le palpitant angoisse rien qu'à cette idée. pas prêt à mêler passé et présent. le mélange n'en sera pas appréciable. « tout le monde dort. pas un bruit. » qu'il répète même s'il est pas convaincu que ce soit bien assimilé par la blonde. la main sur le bas de son dos -ahahaha it hurts- il l'amène à l'intérieur avec douceur. le regard méfiant, il a peur qu'à tout moment, elle se mette à crier de joie d'être autorisée à l'intérieur. les escaliers sont une réelle épreuve. sully se contente de souffler dès qu'il estime qu'ils font trop de bruit. parce-que si quelqu'un est réveillé à cette heure-là, ils sont tous les deux morts (soûle ou pas). il referme doucement la porte de sa chambre une fois arrivés. le regard qui vacille dans tous les sens. et maintenant ? il la laisse le temps d'aller dans la salle de bains pour lui servir un verre d'eau. pas un mot, il lui tend simplement. un signe de tête pour qu'elle obéisse. « prends le lit, je vais... » les mots manquent. parce-que la panique est réelle. charlie est dans sa chambre. il n'arrive pas à l'assimiler. « par terre, je vais dormir par terre. » comment, il ne sait pas mais là de suite ça lui semble être la meilleure idée. puis il s'approche de sa commode, en sort un gros pull avant de le lancer sur la couette. « il devrait t'aller. » bien sûr qu'il lui va. elle le porte sur une photo sur son instagram. il se perd, sully. incapable de la regarder sans avoir envie de la prendre dans ses bras. mais il tiendra. il doit être fort pour eux deux. parce-qu'il sait que la musique ne sera pas la même quand elle se réveillera.
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Charlie Hopper
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MessageSujet: Re: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptyLun 30 Mar - 23:06

c'est qu'il se moque d'elle, avec son impératif délicat, alors qu'elle ne parvient pas à faire du sens avec les idées qui s'empilent. ça se précipite dans le crâne mais certainement pas au précipice de ses lèvres. elle le dévisage l'air interrogateur. quelque part elle sait que sa fierté devrait s'insurger. que c'est le genre de phrase qui devrait révolter cette chatouilleuse part obscure qui montre toujours les crocs à sully au lieu de lui montrer son flanc le plus doux. mais le néant, pas de réaction. fascinée d'un rien, elle voit la main approcher sans reculer, pas de fuite, pas de crocs luisants, rien que l'attente timide et le soulagement intense -et inattendu- d'une habitude retrouvée. ça ne l'aide à différencier le présent du passé, définir s'il la déteste ou s'il y a encore quelque chose. parce que c'est incroyablement délicat et attentionné, ça lui rappelle que si elle lui laisse la possibilité de s'exprimer il en devient trop doux pour que son cœur résiste. "c'est triste que t'aies pas eu ce même sixième sens à d'autres moments." pour qu'il sache qu'elle a pas su comment lui dire qu'elle l'aimait. pour qu'il sache qu'il lui avait fait du mal à ne jamais rien dire. qu'il sache qu'elle l'avait pas quitté parce qu'elle le détestait. pourtant elle a le sourire, elle a pas l'alcool triste, juste une odieuse envie de le coller. parce que doucement elle ne connait pas. elle voudrait lutter, s'opposer à la distance qu'il remet mais il a la main plus sûre qu'elle. alors charlie se voit poupée entre ses doigts, pantelante et obéissante par obligation. "tu peux pas ? mais-" elle a déception facile mais c'est rien comparé à celle qu'elle éprouve quand il remet son t-shirt. les jeux sont mauvais. et c'est presque de l'inquiétude qui s'installe, qu'il la repousse officiellement, recule et referme la porte. "je sais. pardon. m'en veux pas." mais il avance au lieu de reculer, et elle est prête à piailler sa joie de le sentir céder, jusqu'à ce qu'il prononce aucun bruit. rabat-joie collins. elle roule des yeux comme s'il exagérait alors qu'elle est en train mais hoche la tête comme si elle comprenait. "promis." seulement elle est pas très fiable, elle oublie tous les trois pas qu'elle doit rien dire, tente de se retourner pour lui dire ce qui lui passe à travers la tête et qui est si urgent. elle essuie ses souffles désapprobateurs qui coupent ses envies de rébellion. ça presse jamais autant de lui dire qu'elle est contente de le voir que lorsqu'il attend d'elle un silence d'or. dans la chambre elle retrouve ses habitudes, évolue en terres connues. "eh mais—" les doigts sur son t-shirt trouvé par hasard, elle fait volte-face la bouche ouverte mais plus de sully. elle en caresse le tissu mais continue sa ronde, tant pis pour le t-shirt, tant pis pour sully. quand il revient elle prend le verre mais le pose sitôt qu'elle trouve un endroit. il rêve lui. docile mais pas abusivement obéissante. dormir par terre ? "tu rigoles ?" il a pas l'air sully, même plutôt sérieux pour ne pas dire anxieux, alors qu'elle elle glousse avec facilité, l'humeur joyeuse. elle passe à côté du malaise dans les grandes lignes, consciemment ou non. dans sa version la plus allégée charlie ne parvient pas à se braquer. elle le suit du regard, le sourire s'élargit au pull jeté sur le lit. "mon préféré." elle souffle sans même daigner s'y intéresser. le vêtement a maigre importance comparé à lui, quand bien même elle sait qu'elle adorerait s'y lover et n'aurait sans doute aucun mal à trouver un sommeil proche du coma, bercé du spectre de l'identité toute olfactive de sully. les doigts saisissent son t-shirt à lui, l'agrippent dans l'espoir de parvenir à capter son regard, de parvenir à lui communiquer son allégresse quand lui a choisi de s'enfoncer dans l'inquiétude. "eh sully." elle voudrait le tirer à elle, mais c'est l'inverse qui se produit, elle le heurte maladroitement mais ça l'amuse. "j'ai un lit chez moi, j'aime beaucoup le tien ok… mais c'est toi que je voulais voir ?" sa tête retrouve l'épaule de sully et elle soupire en invitant ses mains sous son t-shirt dans son dos. la réflexion abandonnée, la pulpe des doigts arpente ses muscles sans retenue. comme avant. parce qu'elle a toujours aimé suivre les creux et les arrondis, flatter son dos en somnolant délicieusement, dessiner une géométrie incohérente. "sois pas stupide. je veux pas dormir par terre. mais si tu te mets par terre…" les phalanges audacieuses deviennent des ongles, menacent de griffer pour le dissuader  de lui infliger une nuit inconfortable, un avant goût menaçant de douleur mais elle se ravise. elle se détache de lui, recule au hasard pour sentir le sommier heurter ses genoux. elle se laisse tomber en arrière. "je veux…" elle réfléchit, le regard qui fixe le plafond sans rien y voir. elle pense à son t-shirt, qu'elle a vu sans comprendre. comme si c'était hier qu'elle l'avait laissé là, comme si la veille elle ronronnait encore dans ses bras, et non pas un an. elle pense au pull qui l'attend à côté de sa tête. elle pense à ce qu'elle, elle attend. sully. avec ou sans t-shirt, mais sully. si possible avec un sourire. avec sa chaleur. avec sa voix enrouée de fatigue, point bonus pour ses bras s'ils veulent bien se décider à l'enlacer. elle creuse les reins, se cambre, lutte avec elle-même pour retirer son t-shirt et le jeter sur lui. cadeau, un de plus. elle étouffe un rire, elle crève de pouvoir jouer avec lui, de le voir reprendre vie. "un t-shirt. je veux un t-shirt. à toi. pour dormir. tu m'as toujours tenu trop chaud en dormant. alors ton pull…" elle lui jette ce dernier aussi, menace de faire subir le même sort son oreiller pour finalement abandonner et se redresser tant bien que mal. brasse beaucoup d'air mais ne met pas à exécution charlie joue à son jeu, celui du silence alors qu'elle l'observe la moue boudeuse, parce qu'elle a bien l'intention d'avoir gain de cause alors qu'elle tapote la couette pour souligner l'invitation —comme si c'était son lit, comme si c'était normal, comme si elle avait le droit. "allez…sully…" malgré elle, c'est grisant d'être là à l'attendre, sans faire l'effort de feindre une pseudo pudeur qu'elle n'éprouve même pas d'être à moitié en sous-vêtement sous on nez. been there done that.
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Sullivan Collins
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MessageSujet: Re: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptyVen 3 Avr - 19:34

c'est triste que t'aies pas eu ce même sixième sens à d'autres moments. il l'encaisse celui-là. et ce qui brûle c'est toute la sincérité avec laquelle elle le dit. parce-que les moments ratés, les loupés, ils se sont accumulés. la liste est longue, pas vrai ? alors à quoi elle fait référence ? le moment où il n'a pas réussi à lui dire je t'aime, le moment où il l'a juste laissé rompre avec lui, le moment où il n'a pas su la rattraper, le moment où il aurait fallu se battre pour la garder ? probablement qu'elle pense à tous ceux là et bien plus. ce qui est triste c'est absolument tout. leur rupture, les non-dits, l'amertume sur la langue et le goût d'inachevé au fond des tripes. leur histoire peut se résumer aussi facilement. trop vite, trop passionnel, trop court. c'est juste triste. parce-que ça aurait pu être beau. ils auraient pu se rendre heureux malgré leurs différences et leurs caractères de merde. ils auraient réussi à trouver un terrain d'entente, sully en est persuadé. et quand il la voit aussi douce et calme, il pourrait plonger de nouveau. pourtant il y a la raison qui le rappelle à l'ordre. c'est temporaire, sully. c'est juste ce soir, cette nuit et demain ce sera comme d'habitude. mais ça lui plait bien d'avoir le droit à cette parenthèse. ce cocon reformé pour quelques heures, apaiser les tensions et le faire chavirer dans la nostalgie. et sully, il s'adapte à la douceur du moment. il se plie à venir glisser une mèche derrière ses oreilles, à l'attraper par les hanches, à ramener un peu de réalité dans l'échange. et charlie, elle est déçue qu'il ne puisse pas la porter, pas lui faire plaisir. et il tombe dedans, le coeur se resserre en voyant la déception sur son visage. incapable d'en être la cause, pas quand elle est si vulnérable face à lui. et il souffle, sincère, « je t'en veux pas. » jamais. même pas capable de lui en vouloir d'avoir bousillé son coeur en se barrant. pas assez fort ou juste trop amoureux pour son propre bien. il continue de se convaincre que c'était mieux pour elle. alors il fait un pas vers elle, lui fait comprendre qu'il ne la laissera pas repartir -c'est juste impensable pour lui- et la fait rentrer. les règles sont claires. pour leur bien à tous les deux. la promesse de charlie lui fait esquisser un sourire qu'elle ne peut pas voir. il se concentre sur elle -pour pas changer. délivrance quand ils arrivent en haut. mais il est anxieux, sully. pas à l'aise avec l'idée de l'avoir avec lui dans sa chambre. il ne sait pas quoi faire ou même comment. ça réfléchit à plein régime quand les mots manquent. il ne connait pas les règles, il ne sait pas réellement ce qu'elle attend -ou alors il préfère éviter de trop y penser- alors il préfère la jouer safe en mettant de la distance entre eux. c'est mieux, plus prudent et plus rationnel. impossible qu'ils dorment ensemble. pas possible. son coeur ne le supporterait pas. et la peur qu'elle puisse le regretter le lendemain l'angoisse. alors il essaye de réfléchir pour deux, de ne pas céder à ses envies parce-que putain il en rêve de pouvoir s'endormir en l'ayant dans ses bras. et il se vexe presque qu'elle ne le prenne pas au sérieux. il essaye, il essaye d'être le plus mature mais elle ne lui facilite pas la tâche la teigne.  « très sérieux. » les sourcils froncés, les bras croisés, il reste à sa place, il ne bouge pas. le ton de la voix est autoritaire et il y croit. et dans un monde rêvé ça s'arrêterait là, il déciderait, elle plierait et elle dormirait seule dans son lit. mais c'est charlie. sa charlie bien décidée à le pousser à bout. parce-que rien n'a jamais été facile avec elle et c'est ce qui lui a toujours plu à sully. le challenge, la tension et sa force de caractère. il lui lance un pull, lui offre en espérant que ça sera suffisant pour la satisfaire. mais rien, elle souffle, y jette à peine un regard avant de s'avancer vers lui. le mon préféré cisaille mais il n'y réagit pas. il déglutit avec un peu plus de difficulté. le corps recule par réflexe jusqu'à toucher la commode, les doigts de charlie agrippent son t-shirt. le regard est sur elle, bien sûr qu'il l'est. elle est la seule chose qu'il puisse regarder. trop présente, trop vivante et trop proche pour qu'il envisage de détourner les yeux. et c'est dangereux. le coeur s'affole, les mains se rattachent à elle par instinct quand il la sent le heurter et elles y restent. les traitresses s'accrochent aux hanches de la gosse, incapables de s'en détacher. mais ça brûle tellement c'est naturel. ça devrait pas. et il souffle, sully, il essaye de rester conscient quand elle le supplie involontairement de la suivre dans leurs souvenirs. quand elle repose sa tête contre lui, il retient sa respiration, il se dit qu'à tout moment elle pourra entendre son coeur s'accélérer. pour elle. ses mains glissent sous son t-shirt, les doigts caressent et sully suffoque autant qu'il fond. alors il s'offre ce moment-là, il se dit qu'il peut être égoïste ? qu'il a le droit ? juste pour cette fois. les doigts hésitants viennent caresser ses cheveux blonds. et s'il ferme les yeux il arriverait à s'imaginer sur le canapé avec sa tête sur ses genoux et l'entendre s'endormir paisiblement. et ça l'apaise ce simple geste. comme avant. et il pourrait presque oublier la question, l'enjeu et le c'est toi que je voulais voir qui frappe autant qu'il adoucit. « c'est pas raisonnable. » qu'il lance à la volée sans vraiment en être convaincu. une once de cohérence dans cette situation irréelle. parce-que putain, là tout de suite son corps a juste envie de la pousser et de la faire tomber sur le lit pour la couvrir. mais elle ne l'aide pas, ses ongles menacent de le griffer. il grogne. il subit totalement les envies de la blonde. incapable de la repousser de peur de la blesser. « alors c'est quoi l'option b ? tu dors par terre aussi ? » avec moi. il grimace, il refuse de lui imposer le parquet comme sommier. « tu dormiras pas par terre, charlie. tu peux rêver. » et c'est un franc non. parce-qu'il refuse de lui imposer ça. pas elle, impossible. elle mérite confort et douceur. les caresses dans ses cheveux ne s'arrêtent pas. la pulsion de déposer un baiser sur le haut de son crâne est puissante mais elle se détache avant. probablement for the best. le souffle est retrouvé quand elle s'éloigne, son corps se laisse tomber sur le lit. sully laisse trainer son regard et se satisfait de la voir si calme. la quiétude la rend encore plus belle. il reste contre la commode, attend les désirs de la hopper. mais il ne s'attend pas à la voir se déshabiller. alors il s'avance trop lentement pour l'empêcher d'enlever son t-shirt. il finit sur la chaise de bureau. avec l'autre. le pull finit par voler aussi. et elle rit avec tant de légèreté que ça finit par le faire sourire. parce-que c'est charlie, parce-que ça devrait pas être si compliqué. il ouvre le tiroir, en sort une dizaine de tshirt qu'il vient faire pleuvoir sur elle. le sourire fin mais visible sur son visage. « choisis. ils sont tous à toi. » il se détend, sully. parce-qu'il veut l'entendre rire. encore et encore. il s'approche du lit, tout en restant debout, juste devant elle. leurs genoux se touchent presque. pas prêt à être trop proche, assis à côté d'elle voire même allongé. et il enlève le sien, il se retrouve torse nu avant de lui lancer sur le visage. « au cas où tu préfères celui-là... » il hausse les épaules et le regard glisse. il suit sa poitrine qui se soulève à chaque respiration, ses joues rougies par l'alcool, son regard joueur. « je rêve ou tu viens de me reprocher de te tenir trop chaud ? donc t'es venu pour le lit et le t-shirt mais tu me vires ? » et il la taquine, il arrive à glisser facilement dans le jeu. mais il grogne, il roule les yeux vers le ciel sans baisser le regard. « enfile le charlie. reste pas... » à moitié nue ? définitivement une mauvaise idée. « ensuite, tu veux quoi d'autre princesse ? » qu'il demande, le sourire aux lèvres. et il veut croire qu'il ne cédera pas à tous ses caprices. ça serait beau mais complètement faux. il irait décrocher la lune pour elle s'il le pouvait. damn it.
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MessageSujet: Re: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptyVen 3 Avr - 22:38

c'est facile de sentir cette palpitation dans sa poitrine quand elle le voit camper sur ses positions avec fermeté. au naturel il la braquerait, la pousserait dans sa mauvaise humeur, mais là, elle a le sourire franc, elle a juste envie de venir embrasser sa joue pour voir s'il oserait grogner. mais elle ne bouge pas charlie, torture ses propres doigts pour lutter contre l'envie de les poser sur lui, saisir sa nuque. "you wish mec, je ne t'entends même pas." elle rit, elle est aussi sûre d'elle que lui est autoritaire : cette idée de dormir par terre, c'est non. la mule agite la tête, elle fait ce qu'elle veut et elle a confiance en sa capacité à l'user jusqu'à la corde. le faire capituler sous ses doigts qui ce soir promettent de le cajoler sans retenue. elle le rattrape, revient contre lui, la seule place qu'elle réclame depuis le premier message échangé. heureuse de sentir de nouveau ses mains sur elle, de ne pas heurter un mur, de parvenir à glaner de l'attention dans un soupire alors que ses doigts glissés dans ses cheveux lui apporte une apaisement salvateur. "rai-quoi ?" rien à foutre. elle n'entend rien. elle est hermétique à ses bons conseils, pourvu qu'il y ait du plaisir à la clef. un fragment de bonheur. quelque chose plutôt que rien. et quand il grogne c'est le sourire de victoire, son désiré et gagné, parce qu'elle l'aime tout autant de mauvaise humeur que de bonne. "s'il le faut. je dors avec toi. alors si t'es par terre... bah moi aussi, discute pas." elle le nargue presque, prend un air aussi détachée que possible alors qu'elle a juste envie d'afficher le sourire de celle qui se sait en position de force, parce qu'il se focalise sur le sol sans relever que la clef c'est lui peu importe où. qui ne dit mot consent, elle prend pour acté qu'il ne parviendra pas à se débarrasser d'elle pour ce soir, que l'idée a fait son chemin et qu'elle a même gagné de réintégrer le lit. elle l'abandonne pour gagner le sommier, paresser sans daigner dormir, elle provoque, réclame le jeu. des fringues à ne plus savoir qu'en faire alors qu'elle ne se défend pas. "arrête !" elle rit ne plus savoir quoi faire de tous ces t-shirts sans daigner en enfiler un. "et toi ? t'es à moi ?" elle lui jette un coup d'œil, croise son sourire et sent son cœur se réchauffer. sully qui fait un pas vers elle. sully qui cesse de renvoyer un sentiment de rejet. sully qui veut bien la rejoindre dans son humeur badine. elle se mord la langue de le voir offrir à nouveau son torse à l'œil qui ne réclame que ça. elle a de nouveau quinze ans. elle est de nouveau cette fille impressionnable et impressionnée, qui se sent retournée de le voir se déshabiller comme la première fois, la respiration qui s'accélère malgré elle, l'envie de le dévorer des yeux et la gêne qui chatouille à la fois d'être aussi sensible à cette vue. elle jubile secrètement de voir sully s'assouplir, abandonner sa distance qui blesse plus que n'importe quoi d'autre, amoureuse de son sourire, amoureuse de cette chaleur entre eux. "et pourquoi pas ? si j'ai froid t'es là." elle rit charlie, le regard langoureux, doucement aguicheuse parce que sully reste sully, et que si elle est capable de lui reprocher d'être à l'origine de la rotation des planètes, elle n'a jamais pu lui enlever qu'elle le trouvait à tomber. les regards coulés dans sa direction, il y en a eu d'innombrable, juste pour soupirer d'un corps qu'elle n'osait pas reconnaître comme divin oralement mais dont elle ne pensait pas moins. la lèvre pincée, le sourire facile pour faire miroir au sien alors qu'il commet l'impair d'ouvrir le champs des caprices, redonner du souffle à ses lubies variées. "tu veux vraiment savoir ?" elle joue sans calculer qu'elle a une longueur d'avance, qu'elle est naïvement joyeuse quand lui doit gérer sa bonne conscience pour deux. elle l'attrape par le short en riant, quelque fois qu'il ait l'idée de se défiler. les phalanges qui écrivent mine en toutes lettres invisibles d'oser se refermer sur lui. "toi ?" elle se fiche qu'il lui parle de raison, de logique, de bon sens, de selfcare, bullshit qui lui passe loin au-dessus de la tête alors que ses lèvres viennent s'apposer sans pudeur contre son ventre en se penchant. des pieds et des mains – ou plutôt des lèvres et des mains- pour quémander de l'attention, et elle est douée malgré elle, pour grignoter les limites de sa patience et de son recul, parce qu'il a jamais été le plus virulent ni le plus tranché des deux, parce qu'il l'a toujours ménagé à sa façon, l'a protégé, suivi ses envies à elle plus que les siennes. elle ramène ses jambes, se met à genoux à genoux sur le lit pour espérer gagner en hauteur ou juste laisser son regard se perdre dans le sien. c'est confortable, de se retrouver. d'exister à nouveau à deux, et non plus seule. elle a besoin de personne, c'est son premier front de défense, mais il lui manque. vide béant qui fait profondément mal. elle attrape ses doigts, embrasse la creux de sa paume avant d'y appuyer sa joue. elle le regarde la tête penchée, et l'illusion marche pour un esprit alcoolisé, comme si elle le forçait pas, comme si elle provoquait pas d'elle-même des gestes de tendresse. "je voudrais que tu m'aimes un peu pour ce soir. que tu me détestes pas juste pour une nuit." parce qu'elle a froid sans lui, même sans alcool. parce que ça la ronge en silence, l'amertume qui a poussé entre eux, le ressentiment, la colère mal digérée et plus mal exprimée encore. la main libre vient de son index dessiner sa ligne de sa mâchoire, elle est rêveuse l'espace d'un instant, elle se prend de passion pour des détails, comme si elle avait pu oublier le crissement électrique de la barbe naissante sous ses doigts. comme si ça ne l'obsédait pas déjà toutes les nuits. "ou alors je veux que tu m'embrasses. je peux me contenter de ça." parce qu'il n'y a jamais eu que lui contre ses lèvres et qu'elle n'accepte personne d'autre, que rien n'ira voler ce souvenir aussi effrayant que rassurant. c'est devenu un luxe de fléchir pour lui, luxe qu'elle ne peut se permettre qu'après un certain nombre de verres, qui eux savent la ramener avec violence à cette passion qu'elle a tué comme une grande, aidé par ses silences à lui et leurs incompréhensions. "et je veux pas te mettre la pression, mais si tu m'embrasses pas je vais parler, et ça me fait peur." elle a peur de lui dire qu'il lui manque, de lui expliquer la douleur lancinante qu'elle éprouve à chaque fois que son regard le capte à côté d'une autre fille. elle souffre putain, elle a jamais connu ça, et pourtant des mauvais coups involontaires à la boxe elle en a pris. gamine elle a bien tenté deux ou trois fois de s'inventer cascadeuse pour ne finir pas plus loin qu'aux urgences, mais aucune de ces douleurs cumulées ne parviennent à avoisiner ce qu'il lui fait ressentir quand elle ne capte pas son attention, quand elle le sent trop loin, ou qu'au contraire il lui souffle trop proche toute la rancœur qu'il éprouve parce qu'elle l'épuise. une partie d'elle rivée, désespérément et stupidement attachée à l'idée qu'il préférerait qu'elle disparaisse par tous les moyens de la terre pour à nouveau respirer quand elle ne parvient pas à faire correspondre la réalité et ce qu'elle veut bien raconter à tout le monde. sully ce connard. cet ex qu'elle ne supporte pas. fuck. "sauve-moi sully…" suppliante alors qu'elle fait la moue, minaude sans franchir la frontière qu'il a déjà souligné plusieurs fois déjà depuis qu'elle a débarqué.
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Sullivan Collins
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MessageSujet: Re: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptySam 4 Avr - 0:40

elle est sûre d'elle, charlie. peut-être que c'est l'alcool qui joue sur son humeur ou alors c'est juste que ce soir elle a décidé de ne pas accepter de non. elle ne se braque pas, ne s'énerve pas et ne se vexe pas. elle envoie balader chacune des idées de sully avec aisance et facilité. pourtant aucune violence et pas un bruit. charlie, elle a laissé la colère pour la cuteness. elle joue des coudes à base de vulnérabilité et de sincérité. et le combat n'est pas loyal. aucun équilibre. parce-que sully, il est juste spectateur de cette nouvelle bataille où il ne maitrise pas grand chose. son coeur en première ligne, la raison subit chaque attaque avec férocité. et c'est dur. c'est douloureux de la voir pleine de vie et de s'empêcher de sourire. c'est pénible de devoir garder cette distance quand l'envie est toute autre. alors il craque et bordel ça fait du bien. il respire de nouveau, le sourire aux lèvres, le besoin -presque vital- de l'entendre rire. et elle est belle, charlie. ses yeux brillent, son rire éclate et elle irradie. alors ça frappe, le coeur manque d'exploser sous la cage thoracique. il l'aime cette fille putain. il y croyait pas à toutes ces conneries de first love pourtant c'est ça. rien d'autre. charlie, la seule, l'unique. sans pouvoir l'expliquer ou même le comprendre. mais il est incapable de répondre à sa question. et toi ? t'es à moi ? parce-qu'il en sait rien, sully. où ils en sont, ce qu'ils sont... c'est flou. les frontières sont pas claires. pas avec eux. pas foutus de communiquer ou de poser des mots sur quoique ce soit, même en étant ensemble, c’est toujours autant le néant alors que vous êtes plus ensemble. alors il ignore, sully. il prend le chemin de la facilité parce-qu'il ose pas se mouiller. il ne peut pas se prononcer pour deux, encore moins quand elle est pas complètement sobre. alors il se tait, c'est ce qu'il sait faire le mieux. pas de réponse, juste un sourire et un rapprochement. il lâche le haut juste parce-qu'il se laisse aller à l'humeur de la blonde. pas prise de tête, joueuse et un brin risqué. et il s'empêche de trop réfléchir parce-que s'il le fait, il recule et se barre. pour leur bien à tous les deux. elle joue, elle ose, elle espère qu'il cède totalement. pourtant il y a encore un peu de retenue. le visage est moins fermé, le sourire est sincère mais c'est encore maladroit et hésitant. la taquinerie est facile. il se retrouve de nouveau dans cette dynamique qui l'a bousculé dès les premiers jours à l'entrainement quand il la croisait. et il a envie de lui crier qu'il est là pour toujours et pour toutes les situations. qu'elle ait froid, chaud, faim ou même quand elle est triste ou heureuse. il veut tout avec elle putain. et il sait pas ce qu'il peut réclamer, ce qu'il peut dire ou ce qu'il doit juste enfouir au plus profond de son esprit. il l'aide pas, il la déroute et lui fait perdre la tête. « pas... pas que quand t'as froid... » c'est presque un murmure. une confession qu'il lui fait sans être sûr qu'elle l'entende. mais il ne peut pas ne pas réagir. il aimerait qu'elle comprenne qu'il sera toujours là. couple ou pas couple. mais ça lui arrache la langue. parce-que c'est elle qui s'est barrée, c'est elle qui ne voulait plus de lui, c'est elle qui a tiré un trait sur eux du jour au lendemain. et c'est injuste. pourtant il lui pose la question. il lui offre le loisir de choisir, d'imposer ses caprices, de lui faire une liste. le surnom glisse facilement, vieille habitude qui peine à partir. l'affection coule sans qu'il puisse la rattraper. et il s'amuse de ses questions rhétoriques, il a peur de lui dire oui, de l'encourager, il est persuadé que ça ne présage rien de bon. alors qu'elle le tient -littéralement- par le short, les doigts viennent caresser ses cheveux. et il mettra ça sur le coup de la fatigue ou sur l'heure plus matinale que tardive. parce-qu'il ne peut pas rester impassible. pas quand elle lui offre son plus beau sourire. il lui dégage le visage juste pour pouvoir la regarder davantage. elle le rend sappy. et elle le pousse contre le mur, seul, sans airbag, sans aucun moyen de s'en sortir avec ses questions à la con qui bousillent le coeur. elle le veut lui ? elle l'a. since day one and forever. et c'est sans doute ça le problème. trop attaché, trop amoureux ou juste trop con pour l'oublier. il ne peut pas. il n'arrive pas. et elle est cruelle. ses lèvres qu'elle appose sur son ventre c'est juste douloureux. inconsciemment cruel. tout son être réagit. le coeur tambourine, l'épiderme se réveille, les yeux se ferment et le râlement sourd au fond de la gorge s'échappe. « charlie... » il dépose ses mains sur ses épaules -nues bordel-, les bretelles le narguent mais il ne fait rien. tiraillé entre l'envie de la laisser faire et le besoin de la repousser. c'est dur. il n'arrivera pas à gérer la déception sur son visage. pas ce soir, pas maintenant. alors les mains restent, les doigts finissent par former des cercles tendres sur la peau nue. alors quand elle bouge pour se retrouver face à lui, le temps s'arrête. les regards se percutent. « t'es belle. » il le lâche comme un dernier aveu avant que son pouls s'arrête. une dernière volonté qu'il a gardé pour lui pendant tout ce temps. chaque mot est pensé. et elle saura accueillir le compliment. sully, loin d'être beau parleur et de déballer des tirades de non sens. tout est pesé et réfléchi. il se laisse faire, pantin de ses envies et de ses lubies. tête penchée, elle lui semble encore plus jeune. il a l'impression d'être un an plus tôt. une charlie de quinze ans, moins sûre d'elle, plus fragile qu'il s'est juré de protéger. et il secoue la tête parce-que c'est complètement absurde. il ne la déteste pas, il devrait peut-être. ça serait plus simple non ? la haïr pour mieux la sortir de sa vie. l'index sur sa mâchoire, ça électrise. ça ramène à des souvenirs de réveils tendres et doux. « tu vas pas regretter ? » dans trente minutes, une heure ou au réveil. parce-que ça l'angoisse. que toutes ces demandes, ça soit juste sous l'alcool et que tout va lui exploser à la gueule quand elle sera sobre. parce-que c'est possible et ça lui pend au nez, il le sait. alors il veut s'assurer qu'elle le veut vraiment. il a besoin de s'en assurer. et elle insiste, elle lui réclames un baiser. les yeux divaguent sur ses lèvres. le fantôme de leur dernier baiser est bien loin pour qu'il puisse s'en souvenir. pourtant il sait très bien que s'il se penche pour poser ses lèvres sur les siennes alors il est foutu. et il roule des yeux quand elle lui fait du semi-chantage. charlie parler... c'est ce qu'elle fait le mieux. « une charlie qui parle ? quoi ? c'est possible ça ? » et il soupire, il souffle, il évacue toute la tension qu'il se met tout seul. parce-qu'il rend tout ça important. eux, cette nuit, là maintenant. il refuse de prendre à la légère. « promets moi que tu vas pas le regretter. » et c'est à son tour de la supplier. il attend que ça pour avancer. parce-qu'il refusera de faire quoique ce soit tant qu'il est pas certain qu'elle le veut vraiment. et il s'avance tout doucement pour savourer le moment. les lèvres qui se posent sur son épaule pour remonter le long de son cou. un baiser par un baiser. c'est tout juste un souffle, une caresse qu'il dépose avec précaution. puis il fait la même chose de l'autre côté. tendrement. et il replonge à la seconde où il touche sa peau. charlie, la seule fille qu'il a touché. après un an, il arrive à en être aussi fou. parce-qu'il a l'impression de se retrouver de nouveau ce soir là. la première fois où il l'a vu complètement nue. il s'attache à picorer sa mâchoire. ses mains viennent attraper ses hanches, il la maintient immobile. leurs visages finissent face à face. le regard vers ses lèvres, il se dit qu'elle est là la limite. l'embrasser complètement. parce-qu'après pas de retour en arrière pas vrai ? il se rapproche, diminue la distance puis vient poser ses lèvres sur son nez. un sourire sur les lèvres, il se satisfait déjà de la voir râler. ses mains la poussent en arrière pour qu'elle finisse allongée. il reprend son souffle, sully. il a l'impression de reprendre la main alors qu'au fond elle le manie au petit doigt.  « t'as eu pas un mais plusieurs baisers, hopper. » qu'il précise, presque pour justifier son incapacité à l'embrasser vraiment. comme elle, elle le voulait. « maintenant, dors. » et il s'empêche de sourire pour qu'elle le prenne au sérieux mais c'est pas infaillible son truc. surtout quand il sait qu'elle va pas le laisser s'en tenir à ça.
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Charlie Hopper
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MessageSujet: Re: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptyLun 6 Avr - 22:16

trop joyeuse pour être attentive, elle répond en sourire heureux à sa sincérité timide. pas capable d'intégrer qu'il est là pour elle quand leur dynamique naturelle rebondit surtout d'accrochage en rejet, de rejet en accrochage. elle se contente de le chercher sans saisir à quel point il répond bien à sa façon. elle a son attention, c'est tout ce qu'elle voit, tout ce qui la fait respirer. soaked in love, sans avoir rien prémédité alors qu'ils se répondent en tendresse déplacée. il esquive ses questions, n'offre qu'un silence épais qui a pour habitude d'être point de rupture entre eux parce qu'elle ne sait quoi en faire, comment l'accepter, mais ce soir le fonctionnement bancal permet d'éviter de réaliser le jeu des non-réponses. elle oublie sa question sitôt posée, ne veut qu'être la source de son attention toute entière. les lèvres viennent traîner juste contre son ventre, provocation ou délicate tendresse, sans doute un peu des deux alors qu'elle joue avec ce qui est acceptable et ce qu'il l'est moins. le prénom égrené dans un râlement lui fait lever le regard vers lui. elle l'aime lui. lui et aussi son prénom dans sa bouche. parce que ça l'a toujours apaisé, parce que prononcé avec douceur il pourrait désamorcer bien des conflits, juste parce qu'elle a l'impression d'exister à nouveau pour lui. et ses doigts flattent avec prudence ses épaules, de quoi la garder tranquille,  silencieuse parce qu'un rien suffit à laisser un goût entêtant de tendresse dont elle a terriblement besoin cette nuit. belle. celui-là il parcourt son échine sans prévenir, la déstabilise plus violemment que tout ce qu'elle aurait pu prévoir, ça n'en faisait définitivement pas partie. elle pourrait lui dire, là, comme ça, qu'elle l'aime. parce que c'est la réaction intuitive qu'elle doit rattraper au vol quand les lèvres s'entrouvrent. sauvée d'avoir levé trop souvent son gobelet à cette fête et d'avoir déjà les joues rougies, elle s'épargne au moins la délicate réaction de gêne rosée. alors elle glisse plutôt un sourire et pour remerciement un baiser réitéré juste là, contre son ventre qui frémit de la voir prendre un peu trop de liberté. ils finiront par se briser à trop de douceur, parce que l'un et l'autre ne connaissent plus que la résistance au conflit et à la douleur, aux insultes et aux reproches. elle veut plus charlie. elle vient quémander, plonger dans ses yeux pour s'y perdre ou juste pour le trouver lui. "regretter ?" elle répète, les sourcils froncés comme si c'était une langue inconnue. le blanc s'étire. elle sait que c'est important. de le prendre au sérieux. de ne pas se jeter en avant. les cils battent. un temps. c'est confortable de se perdre dans ses yeux qu'elle connait par cœur. home sweet home. battement, second temps. "non." elle est butée charlie, ça a toujours été comme ça. c'est comme ça que le monde tourne. elle abandonne sa mâchoire, les phalanges explorent calmement ses cheveux. elle pourrait faire ça pendant des heures. s'y abandonner corps et âme ici maintenant. il se moque doucement, elle roule des yeux la gosse, comme si c'était un affront. quel con. parce qu'elle a vraiment peur de trop en dire, de lui avouer tout ce qui roule sur son cœur ce soir. les doigts s'arrêtent, il revient en arrière, elle se découvre une patience inespérée. "je regrette rien avec toi sully." sauf la rupture. sauf son foutu caractère. plus tard. "promis", qu'elle murmure alors qu'elle s'inquiète de le voir s'approcher. aspirée par ce qu'il dégage. elle pourrait mourir d'un simple baiser sur l'épaule, s'effondrer comme une poupée de chiffons, elle se retient à lui. bourreau et sauveur, les doigts qui se resserrent dans ses cheveux. elle pourrait tout lui céder pour moins que ça, parce qu'il la fait soupirer de plaisir sans avoir besoin de lui offrir ce qu'elle réclame. elle y croit pourtant à son baiser, quand il se retrouve si proche. qu'elle peut sentir son souffle taper contre ses lèvres, les sentiments à nu dans le fond de la pupille en émoi. non. le nez. elle a du mal à y croire, qu'il ose. elle met quelques secondes à comprendre avant de quitter sa transe doucereuse. "eh ! sul—" la protestation coupée par le glapissement de surprise quand elle se sent poussée, heurte le matelas avec surprise. "t'avais pas le dr—" hopper. le regard change, ça fait mal, beaucoup trop mal. pourtant c'est rien, juste quelques lettres. mais ça ouvre un océan entre eux, une distance qui torture, qui l'arrache à ses rêves de proximité. elle le dévisage, elle est rattrapée par trop de choses à la fois et les loups promettent de la déchiqueter sans rien laisser d'autre qu'une traînée carmine pour preuve qu'elle a existé. "hopper." l'oreille bien hypocrite vient retenir la seule fausse note quand elle a laissé couler avec une délectation muette le retour des marques d'affection. "alors tu voulais vraiment pas m'embrasser." c'est plus du jeu, toute cette peine qui l'engloutie à l'idée qu'elle est seule dans son désir de le retrouver, d'une trêve, d'un moment qui existe à nouveau pour eux deux. pourtant elle frémit bien de cette attitude joueuse en filigrane qu'elle arrive à sentir chez lui. "sully…" elle est perdue, qu'il la repousse alors qu'elle avait gagné une attention délicate à l'en rendre fiévreuse, qu'il retienne le sourire quand elle partage le rire sans appréhension. peur d'avoir trop forcé, trop insisté, d'avoir dépassé des limites que même elle trouve effrayantes. "je suis désolée. j'aurais pas dû venir c'est ça que t'essayes de me faire comprendre ? je me suis imposée ? et tu voulais pas. pas vraiment." ça se bouscule sur les lèvres et dans l'esprit, elle a l'impression d'étouffer, de ne pas être à sa place, d'avoir brisé la dernière chose entre eux qui avait pu plus ou moins survivre à la rupture. tout lui parait toujours trop compliqué avec lui. trop sinueux. trop télépathique et l'esprit embrumé connecte encore moins bien qu'habituellement. il dit jamais assez pour elle. jamais assez de contenu. jamais assez de sens. elle saute des étapes quand lui n'est qu'aux balbutiements de l'introduction, elle bondit à une conclusion généralement out of context, en fait sa vérité, et réagit avant même qu'il n'ait le temps de l'arrêter. carnage en perspective qu'elle parvient à reproduire avec ou sans gramme. ses pieds retrouvent le sol, son corps sa verticalité, agile quand il s'agit de trouver comme glisser entre les doigts, si possible disparaître puis qu'elle soit perdue de devoir remettre la main sur son t-shirt, de n'avoir prêté aucune attention au vêtement. "je vais rentrer. je vais te laisser. je pensais…" elle ravale les mots, ceux-là font trop mal, son trop dangereux, aucune envie de se mettre à pleurnicher comme une gamine au cœur brisé. parce qu'elle pensait qu'elle lui manquait autant que lui, lui manque. elle pensait qu'il voudrait autant qu'elle. la panique est fébrile, quoique pas vectrice d'agressivité une fois le filtre annulé par l'alcool et elle sait qu'elle pourrait se mettre à pleurer simplement à l'idée de ne pas mettre la main sur son vêtement. fuck la fragilité nerveuse qui menace toujours à sa façon, elle-même pour première ennemie, loin, bien loin, de sully dans cette liste. "bonne nuit. enfin je crois." putain de t-shirt.
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Sullivan Collins
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MessageSujet: Re: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptyMer 22 Avr - 19:24

il s'empêche de trop y réfléchir, de trouver une signification derrière ses mots et de ruminer jusqu'à ce que ça le bouffe. parce-que s'il se lance là-dedans, il recule, la regarde droit dans les yeux et l'oblige à developper ce qu'elle a en tête. parce-que le je regrette rien avec toi sully, il est plus douloureux que tendre. il l'amène dans ses angoisses, dans son trou noir d'amertume et de regrets. la liste est longue, le prénom de charlie s'impose tout en haut. la rupture, l'avoir laissé partir, ne pas lui avoir couru après, ne pas avoir réussi à la rassurer, ne pas lui avoir dit, ne pas être revenu, ne pas avoir cherché à réessayer, ne pas avoir eu d'explication, ne pas l'avoir confronté. et sully, tous ces regrets, il les porte chaque jour sur les épaules, son propre chemin de croix, cette douleur qu'il s'est infligé tout seul. trop jeune, pas assez mature ou juste peureux d'ouvrir réellement son coeur. et le je t'aime n'était pas loin de glisser sur la langue. il menaçait de s'échapper chaque matin où il se réveillait avec des cheveux blonds dans la bouche, à chaque fois qu'il l'embrassait et dès qu'elle prononçait son prénom en roulant des yeux. alors il encaisse en silence, il n'ira pas creuser un peu plus loin pour comprendre ce qu'elle veut dire. sans doute qu'il faut juste qu'il le prenne comme tel. la rupture c'était peut-être une décision réfléchie et voulue pour elle. sully se rassure dans sa promesse, se dit qu'il peut s'approcher. ses lèvres contre sa peau, c'est savoureux. une familiarité qui retourne le ventre tellement c'est agréable et apaisant. les mains sur ses hanches, il profite de chaque toucher, chaque saveur, chaque soufflement. tout est lent et doux. un ralenti dans cette soirée surprenante. sully n'a jamais autant apprécié le silence. il lui offre une nouvelle perception des sens. l'odorat et le toucher sont amplifiés. ils crient à l'unisson charlie charlie charlie. puis quand il relève la tête pour se retrouver face à elle, il hésite. l'arrêt sur image se veut rapide, il ne peut pas trop réfléchir. ne pas céder à cette envie complètement barrée de l'embrasser. parce-qu'il est sûr que s'il se penche sur ses lèvres, il y plonge pour se laisser couler, dans un volontariat indécent et une fatalité apprivoisée. mais sully résiste. dans la douleur et le silence. ses meilleurs amis depuis un an. le nez comme destination. le coeur se rassure à peine de cet affront. le sourire sur les lèvres, il masque son malaise en la poussant en arrière. distance exigée et nécessaire. leurs soufflent se fondent dans une danse sensuelle en quelques secondes. risqué. pourtant le visage change. charlie contre le matelas se bloque. l'impression de lui avoir enfoncé un poignard. il est perdu, il rembobine tout. impossible qu'elle se vexe pour ce baiser. il a joué le jeu, il lui a donné plus que ce qu'elle attendait. simplement pas au bon endroit. et il est juste spectateur du changement d'humeur et de la douleur dans ses yeux. il est prêt à réclamer la douceur, la vulnérabilité et les réclamations de nouveau. le nom de famille prononcé comme simple réponse. sully se mord la langue pour cette simple erreur. il la sait fatale. la conclusion est brutale, elle constate simplement le plus douloureux : pas de baiser sur la bouche. tout ce qu'il lui a offert avant est oublié et basculé côté futile. la main sur le visage, sully n'a aucun mot sur la langue. il ne sait pas quoi dire. elle lui échappe, elle se renferme dans ses pensées. il ne comprend que la moitié. il la voit perdre pied et tout foutre en l'air. pourtant il n'y a pas de cris, elle est juste remplie de tristesse. les excuses soudaines et non-attendues le percutent, elle regrette d'être venue. elle pense s'être imposée. et oui, elle l'a fait mais de la plus belle des façons, en réveillant son coeur, en illuminant son sourire et en le berçant dans une tendresse dont il avait oublié l'existence. et il pensait qu'elle l'avait compris. quand il a souri, quand il s'est déshabillé, quand il a déposé ses lèvres sur sa peau. les signaux étaient clairs. reste avec moi. et elle va vite, les mots se déversent sans qu'il puisse y mettre fin. « charlie... non, tu... » il est paniqué, la voix est fébrile. l'angoisse que le schéma se répète. qu'elle parte pour ne plus revenir, qu'il n'ait pas apprécié le dernier contact, qu'il n'arrive pas à la rattraper. sa tête vacille d'un côté et de l'autre. elle se perd sans faire attention à lui. la sentence tombe quand elle lui annonce qu'elle va partir. elle rêve, il ne la laissera pas passer la porte. pas sans t-shirt, pas dans cet état, pas aussi triste. il s'y refuse. parce-qu'il s'est juré de la protéger. alors il s'avance vers elle, attend qu'elle relève la tête du parquet -qu'est-ce qu'elle y cherche ? mystère- pour poser sa paume sur sa joue; il souffle doucement, il essaye de l'amener avec elle pour qu'elle arrête d'être aussi nerveuse. parce-que c'est lui. juste lui. jeu de jambes non maitrisé, quand il s'avance, elle recule. il la bloque le dos contre cette porte. elle ne partira pas, elle y restera collée pour ne pas l'ouvrir. le pouce caresse sa joue, l'implore de se calmer et de retrouver la raison. c'est sa chance, pas vrai ? parler, s'exprimer, lui dire qu'elle a tort. parce-que ça brûle autant que ça terrifie. elle lui parait fragile, assez pour qu'il la brise en un seul mot. et il les mesure tous dans sa tête. il refuse de faire la même erreur qu'il y a quelques minutes. tout foirer avec une simple erreur de débutant. « tu ne partiras pas. » je ne te laisserai pas partir. elle devrait le savoir. mais l'autorité gronde dans un souffle. le besoin de la savoir en sécurité et heureuse importe plus. les yeux dans les siens, il essaye de comprendre. ne pas poser de questions, ne pas s'embourber dans un dialogue inutile. et la vérité est là, dans son regard, elle est blessée. il relâche la tête en soupirant. elle lui mène la vie dure, charlie. depuis toujours mais encore plus cette nuit. « c'est pas aussi facile. » qu'il lâche sans en être convaincu. ça devrait pas être aussi compliqué. elle veut un baiser, il peut lui donner. mais c'est le à côté qui est compliqué à gérer. les sentiments, les regrets, les souvenirs. ça, ça fait flipper. pourtant tout est oublié quand il replonge son regard dans le sien. il se sacrifie pour caresser toute sa peine. alors sully oublie. il oublie d'être mature et raisonnable. il oublie toutes les barrières qu'il s'impose depuis qu'il a ouvert la porte d'entrée. il oublie combien il est terrifié. il plonge, il se noie et il respire enfin. il l'embrasse tendrement. apeuré comme pour leur premier baiser. il est submergé par l'envie, le besoin, le encore. sully fond complètement contre elle, incapable de s'en détacher. et sans doute qu'il va l'effrayer, elle aurait raison. parce-qu'il n'est pas sûr d'arriver à se détacher d'elle. les mains se glissent sous ses cuisses, ça frisonne sur les bras. il la soulève dans un souffle, ses jambes qui viennent s'enrouler autour de sa taille. ses lèvres toujours collées aux siennes. il l'amène doucement vers le lit. le lâcher se veut doux et délicat, il est maladroit et brutal. sully sourit doucement en la voyant de nouveau sur ses draps. l'image lui plait, il la garde en tête. lui, à genoux, il s'impose. « dors ici. » reste, ne pars pas, s'il te plait. les mains qu'il essaye de dompter pour les empêcher de retourner là où elles le veulent. sur elle, sur sa peau nue, sur ses hanches, sur sa joue. partout tant que c'est charlie. il devrait s'éloigner, détourner le regard, remettre de la distance mais il en est incapable. obnubilé de savoir s'il a pansé sa tristesse, ne serait-ce qu'un peu.
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MessageSujet: Re: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptyMer 22 Avr - 22:49

le raisonnement parait clair – un coque de noix dans un océan de vodka mais who cares du moment que ça parait limpide- : elle a abusé, franchi trop de limites, et faute de pouvoir tout effacer, elle peut au moins sortir de sa vie une nouvelle fois et le laisser respirer. elle tangue entre deux pas, à forcer de scruter le sol il pourrait bien la happer que ça ne la choquerait pas, oublié le lancer de t-shirt en direction de sully, et faute de savoir remettre la main dessus elle en serait presque persuadée qu'une latte de plancher l'a grignoté. frappée d'une cécité qui inclue aussi sully par la malédiction bien connue du je dois disparaître je ne te vois plus.  il y a bien sa voix qui vient lécher son oreille mais elle est déconnectée, ailleurs, charlie retranchée dans l'idée qu'il la subit et que ça doit impérativement s'arrêter et le plus vite possible. "si." c'est une réponse à peine soufflée, juste pour la forme, pour la contradiction naturelle. il la rattrape, elle a l'impression de découvrir les lois étranges de l'électricité statique. décharge du creux de sa paume tiède contre sa joue non moins brûlante. le regard fuit, revient, fuit, l'alternance trop rapide pour ne pas suinter d'angoisse, parce que dans sa liste d'inquiétudes, quelque part il y a laisser filtrer tout ce qu'elle contient. et ça serait un sacré chaos si elle versait ses sentiments là. sans compter qu'il n'a pas à savoir. jamais. elle est pas cette fille fragilement émotive, au cœur faible, no way. il la cherche, elle le fuit, c'est un jeu d'aimants qui se repoussent, elle voudrait s'écarter, éviter qu'il gratte la surface, qu'il fasse foirer son château de cartes. il force la marche arrière, les lèvres s'entrouvrent pour protester, pour lui dire d'arrêter, pour lui dire qu'elle a peur. peur d'elle, pas de lui. de ce qu'elle pourrait dire. de ce qu'elle pourrait avouer. à quel point elle a besoin de lui bien trop souvent. comment elle cherche son réconfort dans leur pull qui ne sent plus qu'elle. mais la langue refuse de marcher, lui donne juste l'air d'une idiote qui cherche l'air et l'équilibre quand elle trébuche à reculons, heurte la porte sans délicatesse et s'en voit première surprise. silence angoissé et angoissant, elle hésite à capituler. le bois de la porte est un ennemi raide qui la piège là. alors coincée son regard revient errer dans le sien, chercher quelque chose qui l'enfoncera définitivement -mais surtout, pitié, qu'il ne la sauve pas, parce que la douleur ça les connait, ils savent gérer, mais elle lui serait surtout reconnaissante de ravager ses sentiments. qu'il les tue, ou qu'il les enterre simplement qu'importe pourvu qu'il repousse tout ça loin d'eux. elle a bien trop désiré qu'il l'embrasse pour qu'elle puisse se raconter qu'elle éprouve rien pour lui. pour ce soir il faudra dealer avec cette pseudo lucidité qui fort heureusement ne fera jamais le poids face à une charlie sobre et de mauvaise foi. son pouce souligne sa pommette, elle ne comprend rien à ce qu'il veut. c'est jamais clair entre eux. ou bien c'est elle qui ne comprend jamais rien, elle a du mal à le définir avec sully. sotte, les bras ballants à attendre les derniers sacrements. l'autorité gronde, provoque ce froncement de sourcils si naturel sur la visage d'une charlie qui ne supporte aucune règle, aucune action dictée. si. elle partira. elle va le repousser, faire une croix sur ce putain de t-shirt, rentrer comme ça, et demain elle aura le plaisir de profiter de sa gueule de bois avec un début de rhume. le programme parait excellent, imparable même, mais elle se leurre aisément. elle parvient à rien, juste à souffler et attendre. parce qu'elle veut qu'il la retienne. ou non, peut-être pas. elle ne sait plus, une partie d'elle demande juste à être rassurée sur sa présence, l'autre est purement et simplement sûre d'elle : elle n'a pas sa place ici. elle est bien obligée d'attendre, il fait écran pendant qu'elle fait juste chiffon, tient debout par la volonté de ne certainement pas flancher quand elle voudrait se laisser tomber à genoux et réclamer le pardon, quelque soit la faute. il est là avec son c'est pas si facile comme s'il avait besoin de justifier le fait qu'il voulait pas l'embrasser. c'est le comble du malaise. "sully…" elle soupire, va river son regard au plafond, parce qu'elle étouffe, de son propre comportement, de ce qu'il lui montre, de ce qu'elle comprend. elle regrette d'avoir souhaité silencieusement qu'il l'achève, parce qu'au final elle sait pas comment encaisser. se faire du mal, ça semble être leur marque de fabrique, leur façon de fonctionner parce que rendue là, elle a l'impression de ne plus savoir comment être, sans songer un instant qu'être naturelle pourrait être la clef. elle risque une œillade vers lui, lâche la sous-pente pour revenir sur sully, et à peine le temps de le voir venir qu'il est . abolissant la distance, les il vaut mieux pas il offre l'inespéré sans qu'elle capte ce qui lui vaut cette chance. terrifiée de le voir céder, lui, sully, si droit, si rigoureux tout le temps. à ne plus savoir si ce qui la percute le plus violemment c'est sa reddition à lui, ou l'impression de ne l'avoir jamais quitté. c'est instinctif, passer ses bras dans sa nuque en priant pour qu'il ne recule pas, enserrer sa taille de ses jambes pour ne surtout pas laisser de l'air se glisser entre eux et prendre de la place. espérer qu'il ne la laisse pas maintenant qu'il a décidé d'affoler son myocarde, maintenant qu'il a fait renaître un sourire contre ses lèvres. elle se laisse soulever, parce que sa tendresse est beaucoup trop amoureuse pour qu'elle ne flanche pas, pour qu'elle ne cherche à pas à disparaître contre lui. elle est heureuse. et il n'y a que lui pour la rendre comme ça, ça lui avait manqué, ça achève de la perdre dans son suivi d'un chronologie plus qu'aléatoire. les phalanges se glissent dans ses cheveux, en saisissent quelques mèches et l'évidence effrayante : ça marche toujours. il peut toujours jouer de ses humeurs, inverser la vapeur, pourvu que l'un et l'autre acceptent de débrancher cet encéphale qui déconne. il la lâche sur le lit, elle jappe de surprise —pour la discrétion il ne faut pas les laisser ensemble— quand elle espérait encore prolonger le baiser. son corps rebondit mollement contre le matelas, elle est inutile, juste bonne à rire en le voyant sourire. "c'est ce que tu veux ? tu dors avec moi alors ?" calme charlie quand il tempère ses excès à sa place. elle est bien, là, dans ses draps, son odeur dans laquelle elle se love avec facilité, le regard brillant qui ne parvient plus à le lâcher. elle l'observe, le sourire large d'avoir été rassurée, contentée, gardée. il est beau quand il sourit, ça manquait à son paysage, et ça allège avec parcimonie le sentiment de l'avoir forcé malgré lui. elle déboutonne son jean, pose son pied contre son torse en lui glissant un regard langoureux. "tire, je vais jamais m'en sortir toute seule." elle pourrait, sans doute. et se ridiculiser en luttant contre un jean qui paraîtrait être le grand traître de l'histoire de son dressing. elle l'a à peine retrouvé qu'elle abuse de nouveau, profite de cette façon qu'il a toujours eu de prendre soin d'elle quand elle se mettait à faire n'importe quoi. puis subitement, le tilt. " sully ! attends." c'est la vraie mauvaise idée non ? mais c'est pas ça qui la retient. "merci d'être là. je suis bien ici… maintenant, tire. ça va pas se faire tout seul." elle taquine, minaude, la charlie du quotidien vomirait sans doute cette charlie là trop joueuse, trop flirty, qui fait tout pour avoir l'attention d'un sully qui offre enfin ce dont elle a besoin. "t'en as mis du temps à me porter…" quand elle est là, elle est chez elle, et c'est effrayant de simplicité comme raisonnement. "c'était du one-shot le baiser ou...?"
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MessageSujet: Re: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptySam 2 Mai - 14:42

elle semble apeurée, charlie. perdue dans ses pensées, noyée dans ses angoisses et terrifiée de comprendre qu'il ne veut pas d'elle ici. pourtant c'est tout l'inverse. il en crève d'envie, sully. et c'est ça le problème. ce besoin irrationnel de la garder auprès de lui alors qu'ils ne sont plus ensemble. il a perdu ce droit le jour où elle l'a quitté et où il ne s'est pas battu pour elle. tiraillé entre sa raison et son coeur, le combat est sans fin quand il est face à elle. il ne devrait pas être autant affecté par sa présence, pourtant il se coince tout seul. paniqué de la voir fuir pour le laisser seul, il la bloque contre la porte. c'est aussi agréable que douloureux. il s'engouffre dans une bulle de confort qui crie charlie charlie charlie. la paume s'aventure contre sa joue pour la toucher, la sentir, la calmer alors que l'esprit est happé par son odeur. framboise fruitée, gourmande et addictive. s'il ferme les yeux, il peut basculer avec aisance au premier jour où il a passé la nuit chez elle, une charlie sortie de la douche, l'eau encore ruisselante sur le haut de sa poitrine. et cette odeur... le gel douche qui irradiait autant que son sourire. même l'alcool est incapable d'effacer ça. douce framboise qui continue de le rendre fou. fou d'amour. les mains réclament sa peau autant que ses lèvres veulent juste retrouver le chemin des siennes. alors qu'il devrait simplement la ramener chez elle et s'assurer qu'elle s'endorme sans aucun regrets. incapable de regarder ailleurs que dans ses yeux, il essaye de comprendre. ce qu'elle veut, ce qu'elle attend, ce dont elle a peur. et le constat est brutal. c'est lui qui l'a mise dans cet état-là. il a brisé sa bonne humeur et sa légèreté par le simple fait de l'appeler hopper. et s'il pouvait, sully rembobinerait la machine. il reviendrait en arrière pour y glisser un charlie doux et tendre. elle ne mérite que ce traitement, rien d'autre. être choyée d'amour et de tendresse. il s'attend à des protestations, peut-être même des cris ou une main sur son torse pour le repousser. mais rien. sa bouche est entrouverte, les mots manquent, elle souffle. et ça pourrait le faire sourire de la voir si obéissante. sans doute qu'elle est en train d'étudier leurs positions pour savoir comment s'enfuir, prendre la porte, camper sur sa décision malgré le corps de sully qui fait barrage. et il cherche juste à s'assurer que c'est ce qu'elle veut vraiment. il attend n'importe quel signal. et c'est son surnom soupiré par ses lèvres qui le réveille. ça devrait être interdit de flancher aussi facilement, d'avoir juste envie de l'embrasser et lui crier je t'aime. il perd son regard, perdu partout sauf sur lui et ça lui manque déjà. ce contact, cette proximité, cette familiarité. alors tant pis. ils ne font rien de mal pas vrai ? il l'aime à en mourir alors ce soir il s'offre un baiser. non, une bouffée d'oxygène, un retour à la maison. il brise cette distance pour l'embrasser. tous ses raisonnements logiques et matures sont balancés. son coeur mérite un peu de tendresse quand elle est prête à lui en offrir. tornade charlie qui se veut inaccessible et incompréhensible mais pas cette nuit. là maintenant, il sait qu'elle est tout à lui alors il s'autorise cette pincée d'égoïsme. les bras la portent, les jambes s'enferment autour de ses hanches, c'est facile et instinctif. la raison est abandonnée, les réflexes s'imposent. il sent ses doigts se glisser dans ses mèches mais le plus agréable c'est de la sentir sourire contre ses lèvres. ça suffit pour embarquer son palpitant au septième ciel. plus de tristesse, plus de panique, plus de départ. elle est là, contre lui, heureuse. ça l'apaise, assez pour la porter et la lâcher contre le matelas. elle est surprise, il roule des yeux vers le ciel en souriant. impossible de lui en vouloir. pas maintenant. qu'elle réveille ses parents, ses frères et ses soeurs, si c'est la contrepartie pour retrouver une charlie joyeuse et flirty. il accepte le contrat, ça lui va. prêt à supporter les questions de toute sa famille si c'est pour qu'elle soit heureuse. alors qu'il lui dit de rester dormir ici, il ne bouge pas. parce-qu'il sait faire que ça, mettre de la distance, être rationnel. imposer une rigueur à une charlie indomptable. mais son rire lui ferait oublier toutes ses bonnes idées. elle est belle, charlie. le bonheur de nouveau sur son visage. la légèreté revenue, les mots aussi. l'image l'amène dans un entre-deux, entre un passé amer et un présent surprenant. la blonde dans ses draps, sans t-shirt et s'assurant qu'elle a bien entendu ce qu'il vient de lui dire. sully, il hoche la tête et il soupire. elle a gagné. et peut-être que lui aussi. l'empreinte de ses lèvres sur sa bouche en plus du doux son de son rire lui offrent la plus belle des victoires. ses doigts glissent sur son jean, c'est plus safe que se pencher pour l'embrasser de nouveau. « oui, charlie. je dors avec toi. » et ça le rend dingue de dire ces mots-là. après tout ce temps, après que leur relation soit autant chaotique que désastreuse. incapables de communiquer ou même de se comprendre depuis leur rupture, pourtant là tout de suite, il a l'impression qu'ils sont enfin sur la même longueur d'ondes. alors il essaye de se caler sur sa respiration à elle. doucement, il s'apaise. il laisse les angoisses s'envoler, se raccroche à son beau sourire et arrive enfin à respirer. le regard glisse vers ses doigts qui s'attellent à déboutonner son jean. elle veut sa mort. probablement lente et douloureuse. il la laisse faire, il est spectateur de ses envies et il se promet de ne plus aller à leur encontre. le palpitant s'accélère quand elle le remercie. elle lui offre une vulnérabilité bien trop rare et précieuse pour qu'il n'apprécie pas toute la palette des émotions qu'elle dégage. il ne sait pas quoi en faire de cette information. parce-que bien sûr qu'il sera toujours là, demain, dans une semaine ou même dans un an. il ferait tout pour cette fille. sortir les poings et l'embrasser toute la nuit. alors il hausse les épaules comme simple réponse. un de rien silencieux mais sincère. les mains viennent tirer sur son jean. à quoi bon lutter, elle ne dormira pas avec, il le sait. le mouvement est brouillon mais sully sourit dans cette atmosphère plus légère. elle finit déshabillée, simplement en sous-vêtements et ça ne devrait pas être permis ce mélange acidulé entre cute et sexy. sans s'en rendre compte, ses doigts viennent caresser ses jambes, il s'empêche d'avancer vers elle, de se pencher, de l'embrasser. mais l'envie picore le coeur à une vitesse folle. « tu te plains ? » les doigts viennent pincer avec amusement sa peau alors qu'elle lui rappelle qu'il a lutté, plus ou moins bien, avant de succomber. le regard dans ses yeux, nulle part ailleurs. il ne peut pas s'aventurer sur son corps. trop risqué, trop tentant, elle est toujours aussi belle et c'est pas permis d'être indifférent. pas pour lui. il souffle doucement avant d'essayer de reprendre le contrôle. l'empêcher de le mener à la baguette, ne pas subir ses humeurs, jouer aussi. il ne sera pas le seul à ne pas en sortir indemne. il a déjà cédé, il n'a plus rien à perdre pas vrai ? pas quand elle laisse supposer qu'elle en veut encore. ses doigts s'évaporent de ses cuisses, ses genoux se posent de chaque côté de ses jambes et il se penche pour se retrouver en face de son visage. ses mains sur ses draps autour de son visage. ils ne se touchent pas. à aucun endroit. pourtant leurs souffles s'entremêlent et leurs regards se perdent l'un dans l'autre. il ne répond pas, la question est laissée en suspens. assez pour qu'elle s'impatiente, assez pour qu'il en profite. plusieurs bruits à l'étage d'en dessous. le plus petit de la fratrie collins vient de se réveiller, six heures doit approcher.  la maison commence à se réveiller alors que charlie n'a même pas commencé sa nuit. « si je t'embrasse de nouveau... » il oublie de finir sa phrase, sully. il se perd dans les yeux de charlie. la situation est irréelle. elle est là, dans sa chambre, prête à ce qu'il l'embrasse pour les prochaines heures. et s'il plonge, il ne se relève pas. il n'arrivera pas à se faire une raison et à reculer avant que ce soit trop tard. pas quand elle est aussi proche et aussi attentive au moindre de ses mots. et ce qu'il pense là tout de suite, c'est qu'il aurait dû lui dire de mettre un t-shirt ou alors il aurait dû en enfiler un. trop d'épiderme nu. trop proches. le chaos est si tentant. « il faut que t'ailles mettre un t-shirt. » c'est rationnel et juste. elle a toujours dormi avec un haut. et c'est ce qui sort de sa bouche comme une évidence. comme s'ils ne respectaient pas les règles. sauf qu'il y en a plus aucune. pas quand il se tient à peine à quelques centimètres d'elle et qu'il brûle d'envie de glisser ses mains sur ses côtes. des pleurs au loin, la vie continue dans la maison alors que sully a l'impression d'avoir arrêté le temps. c'est juste charlie et lui. « charlie... » t'es belle, je t'aime, j'ai envie de toi. ça tambourine dans la cage thoracique. tant pis. il se penche pour l'embrasser. sans barrières, sans restriction, sans retenue. son corps finit par rejoindre le sien. ses doigts glissent dans ses cheveux. il est foutu. complètement piqué.
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Charlie Hopper
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MessageSujet: Re: everything i love the most :: sully   everything i love the most :: sully EmptySam 2 Mai - 23:06

she'll tease you
she'll unease you
just to please you


il est conciliant, délicieusement clément avec elle et ça ne lui échappe pas alors qu'elle a envie de japper son bonheur, de réclamer qu'il l'embrasse, de retourner se pendre à son cou. parce qu'elle est folle de lui, de son air faussement blasé, mais surtout de son sourire. elle frémit à l'idée de parvenir à être à l'origine de son humeur allégée, plus connue pour être celle qui l'agace que celle qui le rend heureux. "t'as pas intérêt de sourire comme ça à quelqu'un d'autre, je l'épouse ce sourire, il est à moi." elle rit de sa plaisanterie qui n'en est une qu'à condition qu'il respecte vraiment sa part de marché. parce que ce sourire là pourrait lui faire perdre tous ses moyens, redevenir cette gamine retournée, celle qui s'enfuit les papillons dans le ventre, les joues rougies de trop d'émotions qu'elle ne sait pas gérer. amoureuse putain. un sourire et elle finit  amoureuse. c'est dangereux ces choses-là. elle jubile de le voir officiellement capituler. dormir. avec sully. voilà que le programme est bouclé. "t'es génial." elle le pense, le sourire aux lèvres, le bonheur en étendard, parce que les nuits avec sully, elles ont toujours eu ce goût sucré de satisfaction. parce qu'elle aimait ses grasses matinées à supplier dans l'oreiller pour qu'il reste avec elle, pour qu'il se prélasse un peu plus avec elle au lieu d'aller jouer au frère modèle en gardant la marmaille. elle aimait ronronner dans sa nuque, la fatigue encore marquée sur le visage, le convaincre de moues boudeuses pendant que sa mère la croyait sans doute partie traîner avec ses copines. moments de calme partagés, adorés, et si précieux qu'elle tremble d'y avoir droit une nouvelle fois. fidèle à lui-même, dans son humilité il se borne à hausser des épaules et elle s'en pince la lèvre. il est touchant. si simple. à croire que si c'est autant chaotique, c'est juste à cause d'elle. trop doux pour l'envoyer promener, le jean glisse avec plus d'aisance que si elle s'en était chargée elle-même. "me plaindre ? tu me connais non ?" elle glousse, s'amuse à le caresser du bout du pied juste dans l'espoir de le titiller. il pince, et elle doit se surpasser pour ne pas piailler comme une gamine qui veut juste jouer. agitée, qui ne daigne pourtant pas quitter ses draps et c'est tant mieux parce qu'il finit par venir, par l'apaiser de sa présence même s'il continue à buter sur la situation. "qu'est-ce qu'on risque ?" la liste est très longue, à commencer par retomber amoureuse, à moins que ça ne se soit jamais arrêté, même quand elle prétendrait le contraire à tout le monde y compris elle-même. mais ils savent tous les deux qu'elle finit toujours par avoir gain de cause charlie, parce qu'elle est entêtée et la détermination ça la connait toujours mieux que la discrétion. la patience pas vraiment de son côté mais alliée forcée parce qu'elle ne veut pas le pousser, parce qu'elle en a assez fait pour s'imposer cette fois et qu'elle a besoin de se rassurer, de constater qu'elle n'est pas seule, qu'il n'est pas complètement froid. c'est fou tout ce qu'il peut lui faire, sans même avoir besoin de la bousculer. ce garçon qui la hante. celui qui lui fait éprouver des sensations qu'elle ne pensait bonne que pour la lecture de midinettes, la douleur sourde dans le ventre qui ne la rate pas à chaque fois qu'elle le voit avec une fille. jalousie incontrôlable qui torture jusque dans les entrailles et qu'elle éprouve jusqu'à la dernière goutte. ce même garçon qui la fait soupirer d'exaspération, serrer les dents comme une vilaine bête, qui la rend furieuse comme personne. il peut se vanter de lui donner une rage peut commune qu'elle tente d'écraser comme le sac de frappe sans succès véritable puisqu'il est toujours là, jamais loin. mais que le jour où il est absent elle est déboussolée, distraite, plus encline à faire n'importe quoi, s'irriter d'un rien, menacer de claquer entre les doigts de n'importe qui pour des prétextes débiles. l'influence est variée, riche, et indélébile. jamais pleinement satisfaite charlotte hopper, mais assurément agacée s'il ne répond pas, s'il n'est pas là, si elle ne peut pas avoir un œil qui traîne sur lui à sa convenance, et ça la rend folle. parce qu'elle a décidé que c'était fini et ce foutu cœur refuse d'écouter le cerveau. ça avait pas eu l'air de l'émouvoir lui que ça soit un nous au passé. alors elle l'a mal pris, parce que c'est forcément personnel quand on plait pas à quelqu'un autant que lui nous plait à cet âge-là. tout ça pour le retrouver à une heure indécente, naviguer aveuglément entre le oui et le non, l'hésitation, et solder tout ça dans une vue en contre-plongée qui rend la respiration plus rythmée. c'est compliqué avec sully. même quand il ne devrait plus rien y avoir il reste encore beaucoup. elle lui sourit, elle veut sa confiance. sa tendresse. elle sait qu'il peut donner si personne ne lui met la pression. c'est terrifiant ce besoin qui refuse de se dissoudre, l'envie permanente que ses yeux ne s'adoucissent que pour elle. il l'arrache à sa contemplation, réclame à l'impératif un t-shirt. alors quoi ? depuis quand ça ne lui plait plus ? cet air si sérieux qui n'appartient qu'à lui. et ça la fait sourire en retour. "je crois pas. je reviendrai une prochaine fois pour une pyjama party, promis." qu'elle lui souffle tout bas avec cette assurance vacillante qui n'existe que parce que c'est lui en face, et qu'il lui a toujours inspiré ce sentiment réconfortant de confiance. peut-être que ça tient à cette façon qu'il avait de la regarder et qu'elle retrouve ce soir, ou juste parce qu'elle sait qu'il fait tout, cœur mis à part, pour ne pas lui faire de mal. qu'elle peut être elle-même avec lui, sans s'interroger sur ce qu'on attend d'elle, parce qu'il a ce don délicieux de lui accorder toute sa liberté. d'être là sans juger. était ou est toujours, c'est la question qu'elle refuse de se poser pour l'instant, parce qu'elle a bien l'impression qu'ils sont ensemble là tout de suite, peu importe la temporalité. qu'ils ont calé la même fréquence et ça fait un bien fou à l'endroit précis où ça faisait mal avant. indifférente au reste du monde, elle ne jure que pour lui, que pour eux, à partager le même air. "on est bien là sully, on reste." il est magnifique, sully, dans toutes ses contractions, déchiré entre sa raison et ses envies. les doigts reviennent effleurer amoureusement ses flancs, au choix pour le convaincre ou pour le rassurer. la douceur volatile, trop tendre pour être anodine, effrayé dans le fond qu'il fasse demi-tour, qu'il se ravise au dernier instant avec un sursaut de conscience qu'elle n'a pas. elle pourrait sentir son corps se relâcher au simple surnom qui s'échappe de ses lèvres. "je suis là…" elle sent son cœur qui pulse, étonnée de le trouver aussi affolé que le sien. elle pourrait lui dire qu'elle l'aime, avec toute sa vodka, avec tout sa sincérité pas filtrée. ça hésite contre la langue, et il la sauve. encore. toujours. appose ses lèvres avant qu'elle ne fasse cette erreur. abandonne un soupire de contentement en le retenant contre elle au cas où il lui prendrait l'envie de la laisser. plus maintenant, plus apprendre lui avoir donné des frissons de bien-être. c'est l'évidence qui la happe : sully et personne d'autres, même après un an, même après s'être déchiré. que lui qui lui fasse cet effet et dont elle désire la proximité avec autant d'acharnement. la demande d'un t-shirt lui semble subitement obsolète quand tout ce qui compte c'est de s'abandonner à lui, exister égoïstement dans ses bras, recevoir toute son attention. si lui pinaille, hésite, elle elle sait parfaitement ce qu'elle veut, laisse glisser ses mains sur lui avec bien plus de désir que ça n'est raisonnable. parce que c'est sully, parce que ça n'a jamais été que lui, parce qu'il lui manque depuis trop longtemps pour qu'elle signe une trêve et dorme sagement en lui tournant le dos quand elle meurt de pouvoir le sentir à nouveau contre elle. (…) elle se fait une place dans ses bras, s'arrange comme s'il était à son service, parce qu'elle sait que son bonheur se tient là tout contre lui. apaisée, elle relâche contre lui la moindre de ses angoisses. et ce sentiment de sécurité qu'il lui procure ne connait aucun égal alors qu'elle vient caler sa joue contre son  torse. elle soupire d'aise, les doigts caressent son pectoral par pur réflexe. "t'es cap de me laisser te coller pour dormir ?" comme s'il avait le choix, sully, après tout ça. comme si elle avait encore assez d'énergie pour une énième lutte alors qu'elle l'envahit un peu plus en se serrant contre lui, entremêlant leurs jambes pour qu'il ne puisse pas simplement la pousser à l'autre bout du lit. "je regrette pas de t'avoir réveillé. et toi tu m'en veux ?" la lutte contre la somnolence est pénible, et pourtant elle fait ce qu'elle peut pour éprouver chaque minute supplémentaire de ce relâchement salvateur. délicieux sentiment de sécurité qui relève presque de l'interdit dans sa religion toute personnelle où jamais elle ne devrait avoir besoin de trouver ça en quelqu'un d'autre qu'en elle-même, et pourtant, pour cette fois (unique, elle le jure tout en croisant les doigts secrètement) les bras de sully délivrent leur lot d'apaisement. oublié le cœur lourd, à moins que ça ne soit lui qui le porte parce qu'elle fait ce qu'elle peut pour reposer contre lui au maximum, ne laisser aucun espace entre eux et qu'importe si le prix à payer est une chaleur excessive et sa paralysie à lui. elle voudrait disparaître -non plus par la porte, mais seulement dans son étreinte-, s'y applique avec la détermination qu'on lui connait et finit par trouver l'immobilité parfaite dans un soupir qui lui offre aussi une profonde inspiration de lui, d'eux, shot non moins grisant que l'alcool lui-même et l'esprit fatigué n'a même plus la force de lui souligner que c'est dangereux. qu'elle est vulnérable au bonheur, qu'elle est à nue et pas seulement parce qu'elle a été plus prompt à réclamer qu'il la déshabille qu'à accepter ses demandes d'enfiler un t-shirt. la vérité est tapie dans des petits riens qu'elle ignore délibérément : sa respiration ralentie parce qu'elle est sereine -beaucoup trop, de l'avis de l'instinct de survie-, les doigts qui caressent lentement son torse sans même plus en avoir conscience, l'impression d'être quelque part à l'abri, hors du temps. "tu me manques." un murmure au plus bas, nostalgique, elle n'est même pas certaine que les mots viennent vraiment de sa bouche, spectatrice de son propre manque de retenue, et si elle ne tanguait pas autant entre éveil et sommeil elle en serait sans aucun doute horrifiée. les doigts s'arrêtent, se suspendent dans le doute. un soupir, ils reprennent finalement leur valse molle alors qu'elle s'assure que sa tête est bien calée contre lui avant de fermer les yeux. "ne me laisse pas." ça n'a aucune cohérence, aucun sens évident, elle ne lui donne que deux segments non liés de son raisonnement qui, de toute façon, ne brille pas par sa logique imparable. juste capable de frissonner en retour, comme si l'espace d'une seconde elle s'était laissée happer par le vide glacial que leur rupture avait instauré. à moins que ça ne soit juste la peur de l'abandon réveillée comme une blessure qui refuse de connaître le moindre état cicatriciel. mais tant qu'il est là avec sa tendresse qui ne prendre même plus la peine de se cacher aux premières heures du matin, elle oublie facilement son appréhension, retourne juste au profit d'une paix fragile savoureuse. elle ne sait pas vraiment s'il a répondu, bercé au rythme de sa respiration qu'elle écoute comme si c'était la première fois, bien plus attentive à ça qu'aux bruits étouffés du dernier élément de la famille collins qui donne le rythme d'une journée qu'elle refuse de commencer là tout de suite.
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