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 feel something :: parker

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Volk Meyer
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MessageSujet: feel something :: parker   feel something :: parker EmptyMer 11 Mar - 23:22

Dépit slash désœuvrement, un soupire qui vaut pour un fuck you Ace, Volk contemple l'échec de sa démarche. A croire qu'il pourrait toujours trouver l'autre chez lui il a lamentablement échoué pour ne rencontrer que le regard fatigué de sa mère et les grognements porcins -et imbibés- du paternel du fond du trailer. Pas qu'il avait des grandes ambitions de soirée de l'année mais plutôt qu'il espérait officiellement remettre le pied à l'étrier de la vie sociale et reprendre les droits sur sa vie en compagnie d'un Miller au moins aussi désabusé que lui mais pas regardant sur la piètre qualité d'alcool emporté. L'injure facile dans la gorge et qu'il pourrait bien craché à la nuit hâtive, il s'appuie contre le capot de la bagnole rincée mais toujours opérationnelle. Les amortisseurs grincent de son appui peu soucieux puis plus rien que l'épais silence griffé de temps à autre par des éclats de voix qui percent. Télévision ou réalité, trop étouffés pour être parfaitement lisibles par une oreille qui de toute façon n'est tournée que vers ses complaintes internes, jérémiades intracrâniennes parce qu'il refuse d'avorter la mission noyer la kinesthésie, ne plus rien éprouver de trop physique, bercer le corps jusqu'à ce qu'il n'éprouve plus qu'une sensation cotonneuse fantôme. Pack de bières posé sur la cuisse, l'autre main qui tient le téléphone qui semble peser une tonne ou deux parce qu'il faut faire un choix entre tenter de débusquer Ace ou abandonner l'idée de rire de sa haine du monde ; le tableau d'un penseur sans Rodin pour le revisiter. Le même dilemme cornélien d'apparence, l'échine voutée du doute qui pèse facticement sur des épaules qui ont su porter bien pire que l'envoi ou non d'un texto. Déchirement proche du collégien qui a la trouille de quémander un date même si dans ce conflit là aucune libido naissante mais simplement la préoccupation de supposer que l'autre a peut-être juste besoin de respirer plus loin, quelque part où aucune poigne ivre ne viendra imprimer le pathos sur sa mâchoire. Battre en retraite, revoir tous les plans jusqu'au commencement pour préférer peut-être un semaine prochaine à un ce soir. Et si la réflexion est laborieusement lente, entre caprice et raison, le regard lui abandonne la fixation des moyens de cette soirée pour chercher levier ou appui, quelque chose qui alimentera le cours de sa pensée qui se fait plus sporadique, trailers pour ligne d'horizon architecturale. Vider les poumons d'un souffle faussement épuisé provoque aussi un appel d'air dans l'encéphale qui se remet en marche pour le souvenir de la voisine aperçue quelques fois du coin de l'œil ou du rétroviseur en venant chercher le relâchement dans ce qui est paradoxalement pour lui une safe place loin des problématiques familiales estampillées Meyer. Date détonnant où Ethan a croisé Volkan pour offrir le meilleur de la dissociation entre I Wish I Would et la vérité nettement moins vernie mais pas moins flamboyante, l'une et l'autre version concordant dans l'attitude flirty la plus aisée. Et comme pour donner raison à ses élucubrations molles, les pneus plus légers d'un vélo crissent et tirent son attention à son point culminant, celui suffisamment élevé pour qu'il abandonne son attitude nonchalance pour revenir sur ses pieds. Les cartes rebattues pour une soirée pas nécessairement foirée, parce que ce n'est pas la culpabilité qui l'étouffe quand il reconnait Parker, héroïne et son destrier old school. Il y a prescription, ou tout au moins, les désastres plus ou moins récents volent la vedette à un léger arrangement de la réalité. " Parker !", hélé avec décontraction naturelle et sourire classiquement sulfureux. Du vu et revu chez Volk tant c'est dans son essence, incapable d'être autre chose que le mec toujours trop familier, au contact aussi volatile que l'amour. "Une bière ?" Le timbre bas, la jovialité maitrisée parce qu'à animal qu'on sait sauvage on ne saute pas dessus, quand bien même il est sincèrement content de croiser une âme qui vive sur une longueur proche de celle d'Ace. "Ethan t'en doit une, je suis sûr qu'on a besoin d'update notre death list. Sans rancune. On s'est épargné les présentations, on peut sauter l'étape you son of a bitch etc. " Hashtag date goals round 2.
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Parker Calverley
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MessageSujet: Re: feel something :: parker   feel something :: parker EmptyMer 18 Mar - 16:04

choose your own adventure, édition volker, épisode 1:

Désœuvrement slash dépit, même la mélodie de son vélo —prêt à dérailler à la première occasion et qui, visiblement, en meurt d'envie, le putain de traître— est déprimante. Pour la couvrir, Parker fait rugir le hick-hop dans les écouteurs qui ont connu de meilleurs jours. She can relate. Ça grésille et hoquète, le son rendu plus merdique que logiquement possible par le mouvement du vélo qui, monté par Cavalière Deathwish, slalome entre le trafic clairsemé d'une façon si dangereuse que ça relève forcément du génie. Le trajet vol d'oiseau est pourtant court entre la maison d'Adri et le trailer park, mais aucun chemin ne mène vraiment à Rome lorsque tu prends quatre fois d'affilée la première à droite. Ses perspectives avortées dans la poche du blouson, lorsque la soirée s'annonce trop fraiche et la jupe trop courte pour cruiser confortablement durant les quatre prochaines heures, Parker est obligée de laisser son sillon labyrinthique se rapprocher de la boîte de conserve où elle est domiciliée. Trop tard ou trop tendu pour un plan B. Le carnet d'adresses est devenu épars depuis le grand schisme d'Orient. Y a qu'Adri comme valeur sûre, dernier pilier d'un édifice en cours de ruines. Ça tombe bien, elle a toujours les meilleures embrouilles, ce qui aurait été exactement ce que le docteur prescrit si du drama familial n'avait pas mis les plans sur pause juste quand les filles s'apprêtaient à partir. Et si Parker comprend, elle ne comprend pas vraiment —how the fuck would she— c'est rien que des acquiescements de convenance, parce qu'il ne lui reste plus grand monde qui l'aime. Une proposition de coup de main envoyée de façon neutre mais sincère tout en sachant que ça serait refusé parce que, la vérité, blanquita n'a rien à faire chez eux. Ergo, blanquita a foutu le camp. Avant même d'avoir pu faire sauter le scellé de la bouteille de tequila ou montrer à Adri les sms fuités dans l'espoir vague de leur trouver du sens. Maintenant, c'est du Tennessee whiskey que réclame le palais car la Georgia Peach vire full southern quand elle est remontée. Le pire du vaisseau-mère la rend nostalgique. That white trash hood shit, go deep with the crocodiles, paumes tellement serrées autour du guidon que la peau proteste. L’œuf et la poule, qui de Yelawolf et de la rage est arrivé en premier. Qui a causé l'autre, peu importe, vu qu'ils fonctionnent si bien de concert. Le pneu avant chante sur le cocktail terre battue-gravier de son raccourci. Elle voit la voiture inconnue du coin de l’œil. N'y accorde aucune importance. Ne lève le regard que lorsqu'elle se rend compte que son nom ne provient pas de la chanson mais des narines du capot. Elle laisse tomber un écouteur. Il pend devant son nombril comme une menace. Debout à côté de Rocket, Parker l'appuie contre le flanc du trailer, gardant les mains sur le guidon. L'écouteur restant indique qu'il y a tellement de dope dans le garage que you can't park in it. Dans l'oreille gauche, l'accélérateur. Droit devant, le combustible. Volkan, posté devant sa voiture, nonchalance trop impeccable pour ne pas être étudiée, exsude tout le charisme du charmeur de serpent. Et si, in the grand scheme of things, l'affront d'antan a été balayé, de l'eau sous le pont déversée par le demi-milliard de Plus Grands Problèmes étant survenus depuis, Parker n'a jamais eu droit à son retour de flamme. Compte sur the smooth bastard pour s'assurer de l'en priver, dans le même souffle qu'il utilise pour lui proposer une bière. Faussement douceâtre, elle sourit. "Ok alors, ça fait mon père, mon patron," les mots sont poussiéreux, faisant écho à ceux glissés à Ethan dans une autre vie, mais le fait qu'il mentionne la death list implique que Volk s'en souvient, "toi." Contrairement à ce que les propos indiquent, plus explicite tu meurs, y a rien de personnel là-dessous. Plutôt, il se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment. L'ébullition se ferait avec ou sans lui ; il s'avère juste qu'au plus grand bonheur de Parker, le bystander est tout sauf innocent. De toute façon, elle sait d'expérience qu'il est capable d'encaisser. "Puis les insultes, tu sais, c'est pas vraiment mon genre." Elle lâche son vélo et glisse la main dans la poche. En ressort son cran d'arrêt, lame éjectée avec le panache sans effort de l'habitude, qu'elle soupèse et fait tourner entre la paume d'une main et le pouce de l'autre. Façon de dire t'as vu, le manche est mauve, ain't it cute? "Je suis une femme d'action." Elle ne s'adresse pas à son joli visage, non, elle ne fait pas dans le crime contre l'humanité, tout juste la petty felony. Par conséquent, elle se contentera de la caisse. Une cible noble et ô combien divertissante ; depuis feue la Porsche de Jules, semblerait qu'elle y ait pris goût. Satisfaite que sa menace —qui n'est que ça, pour l'instant— ait été parfaitement claire, elle retourne le contondant à son emplacement initial. Tap tap tap des doigts contre la poche, le regard fixé sur lui, juste histoire de. Un sourire carnassier aux lèvres, elle tape deux fois dans les mains, les laisse horizontales au niveau de son sternum pour lui signifier d'envoyer la bière. Qu'elle accepte, thanks very much, et la boira d'ici, à quatre mètres de lui. Et si secouer le contenant signifie éruption, très bien. Ça fera office de mé-ta-phore.
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MessageSujet: Re: feel something :: parker   feel something :: parker EmptyVen 20 Mar - 16:57

A deux doigts de souligner verbalement toute sa surprise de la voir offrir un sourire, l'inopportun se contente d'hausser les sourcils de l’accueil qu'il pensait plus abrupte et rancunier. Préparé à un potentiel retour de flamme, lui-même accepté avant d'exister, de cette attitude de mec qui pardonne tout d'un sourire mielleux, l'accompagnant d'un ok, fair, qui aurait presque tendance à faire passer l'autre pour un colérique quand lui n'est qu'un humble pêcheur. Bullshit, et pourtant, naturel, pas l'impact d'une volonté de manipuler, mais juste la mauvaise habitude de toujours vouloir plaire. Elle pourrait manier l'hostilité qu'il n'en resterait pas moins décontracté parce que si elle lui avait plu une première fois, elle et ses attitudes défensives, le charme opère toujours. Séduisante de ne pas vouloir plaire. "Parfait. Ton père, moi, et ta sobriété disons." Offert aux sacrifices, mais pas agneau, Volkan veut bien tendre sa gorge à la lame calvaire si tant est qu'elle offre the kiss of death—ou tout au moins qu'elle accepte la proposition sans équivoque. Pas effrayé des humeurs de celle qu'il s'est déjà risqué à comparer à Mercredi Addams, prêt à croiser de nouveau sourire contre frémissement canin et menaçant parce qu'en délimitant le périmètre de sécurité elle appelle juste son instinct à passer outre. L'étonnement n'est plus à l'ordre du jour, hochement de tête entendu parce qu'évidemment elle n'est pas branchée insultes, pas du genre cabot qui aboie au bout de sa laisse mais qui flippe dès que les choses deviennent plus mordantes. Femme d'action qui fait rire de bon cœur, sans moquerie aucune mais parce qu'il n'attendait pas ça ici, pas dans sa bouche à elle. La lame luit suffisamment par intermittence pour attirer le regard mais jamais assez pour provoquer la menace suffisante pour faire reculer l'animal. Les vibrisses ne s'agitent pas de l'onde de danger qui devrait être éprouvée. Acquiesce d'un bref mouvement de tête qui signifie autant reçu que cours toujours parce si le corps n'est pas immortel il a appris à lâcher prise ; après tout c'est pas comme s'il lui avait fait la confession qu'à choisir il préférait mourir en se vidant de son sang. Prophétique. Quant à ce qu'elle pourrait faire à la caisse, ça passera toujours mieux s'il a le temps de finir une bière d'ici là, l'amertume du houblon contre la langue pour adoucir la réaction. "J'ai pas gros de ref de meuf avec un couteau, t'as le choix entre Kill Bill et Kick Ass. Du coup, plutôt sociopathie et combi moulante ou cheveux violets et daddy qui se prend pour Batman ? Choisis ton camp."  Farouche, de sa distance tenue comme si un couteau pouvait suffire à tracer un trait délimitant entre elle et le Reste Du Monde—ici réduit à Volk non-content d'être la seule population debout. Femme d'action ou de précautions la distinction est obscure mais jamais assez pour qu'il se borne à un respect pointilleux. A attendre l'offrande ou juste prête à disparaître sitôt qu'il aura satisfait la demande elle provoque ce petit rien de satisfaction précoce, comme s'il avait à nouveau le droit de lui offrir quelques gorgées à ses frais. Been there done that, et il ne demande rien de plus que retrouver ce frisson d'adrénaline, habité par l'impression de jouer avec le feu en tentant sans cesse de l'approcher.  "Tu savais encore te servir de tes jambes quand tu pédalais." Taquin qui pourtant cède, parce qu'elle serait capable de se barrer et que lui est plus déterminé à ne pas profiter de son ennui marié à sa solitude qu'elle ne pourrait l'être à rompre son safe space. Il extirpe une bière qu'il tend en se rapprochant, méthode de paix bien connue de tous les gamins aux ambitions d'alcooliques de Nevada City, pour faire reset, revenir au premier verre, et cette fois c'est lui qui s'offre une gorgée d'assurance au goulot de sa propre bouteille, la surveillant d'un œil au cas où elle aurait prévu de l'éventrer aujourd'hui dans sa grande générosité. Le vice n'existant que pour être poussé, ses doigts viennent impudemment récupérer l'écouteur qui balance contre son nombril pour le glisser dans son oreille, la curiosité qui scintille au fond de sa pupille. La promiscuité n'est pas un problème dans le monde Meyer mais un mode de vie à part entière, capable de respirer uniquement que lorsqu'il exploite sa sociabilité dans sa meilleure ascension.  "Rien à faire ce soir ?" La question se veut innocente, triviale conversation autour d'un écouteur, même si à l'évidence tout le corps murmure reste parce que lui, n'a rien de prévu, rien si ce n'est lui faire les yeux doux et c'est déjà tout un programme.
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Parker Calverley
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MessageSujet: Re: feel something :: parker   feel something :: parker EmptyDim 22 Mar - 17:56

Comme quoi c'est si facile de se mettre d'accord quand ils font un effort. Il prête joliment son cou à la guillotine, se glisse sous la lame avec aisance et, fatalement, la stratégie fonctionne. Celle qui aime se déboîter l'épaule n'éprouve aucun plaisir à enfoncer une porte ouverte. Sa propre faute de s'être faite avoir une seconde fois au même jeu ; shame on me but you're still an asshole. Sauf que l'offense est tout juste théorique ; si le son trouvait facilement le chemin de sa gorge, elle en rirait. Il vise juste. Plutôt : la sobriété, son père, lui. Dans cet ordre-là. Et sachant qu'elle n'a même pas un prénom pour espérer localiser un jour le géniteur, le sursis est généreux. Bottoms up donc ; qu'à la sobriété, déjà à l'agonie, on offre la clémence de l'exécution. Tranquillement certaine qu'elle ne se trouve nulle part sur le spectre de la meuf armée qu'il dresse —trop de chair, d'os et de switchblade de dépôt-vente— Park roule des billes. Lâche un "geek" dur d'être neutre, parfaite représentation du high school bully qui est à peine rendue ironique par le fait qu'elle porte une couche et demi de cherry chapstick. Manifestement pas aussi terrifiante qu'elle ne s'en donne le crédit, il s'approche et elle se retient tout juste de feuler. Jambes figées sur place depuis qu'il les a mentionnées, tout à coup self-conscious, la paralysie génère une dramatique envie de booze qui, dieu des petits miracles, se matérialise aussitôt face à elle. Mauvaise comédienne, l'hésitation de bête inapprivoisable qui renifle la main tendue est pourtant nécessairement crédible car elle est authentique. Très méfiante —l'adjectif issu de sa propre nature, l'adverbe de celle de Volk— Parker finit par lever une paume furtive jusqu'à la bière offerte, la saisissant à l'arrachée comme si elle s'attendait à ce qu'il la ramène vers lui à la dernière seconde dans une brillante démonstration d'humour de cour de récré. Pas le temps de scalper la bouteille qu'il a pénétré les remparts, s'appropriant un écouteur. Le geste met Parker sur pause, certaine qu'elle doit l'interpréter soit comme un affront, soit comme de la camaraderie, tout en oscillant frénétiquement entre les deux hypothèses. À défaut de savoir interpréter le body language dangereusement proche, le ton n'a pas l'air narquois lorsqu'il s'enquiert de ses plans. Les yeux toujours plissés, elle fait le choix de la seconde option. "No shit Sherlock. Qu’est-ce qui a bien pu me trahir, uh ? Le fait que je rentre chez moi ?" La fin a à peine quitté ses lèvres qu’elle grimpe sur la défensive de manière anticipée. Ne lui laisse même pas le temps d’esquisser une micro-expression qu’elle est déjà prête à la parer, trop habituée à descendre mentalement son mode de vie pour partir du principe que tout le monde, tout le temps, n’est en réalité pas occupé à faire pareil. Entre leurs deux épaules, le beat s'affaiblit, remplacé par un riff d'harmonica. Parker ouvre la bière offerte, faisant glisser la capsule dans sa poche. Elle prend une gorgée juste quand la voix grave de Kid Rock avertit que you get yours and I'll get mine et c'est tellement southern, tellement menaçant, tellement parfait que ses lèvres s'allongent malgré elle en un rictus amusé au-dessus du goulot. Le couplet est interrompu par un bourdonnement grinçant. Quatre secondes plus tard, un autre. Y a un truc qui lui râpe les nerfs, les laisse à vif, des ongles sur le très fin tableau de sa patience. Dû soit à l’odieux son, trop fort et trop polluant, soit à la certitude de savoir quel est le nom attaché aux notifications. Loverboy Act en plein soliloque ; sa propre faute de lui avoir donné du grain à moudre. Sans cérémonie, Parker récolte ses écouteurs par le fil, les faisant sauter des pavillons auriculaires comme un bouchon de mousseux. Fait quatre pas jusqu'à la boîte aux lettres métallique qui repose contre les marches du pseudo porche. La bouteille dans une main, elle utilise l'autre pour ouvrir la boîte, pêcher dans sa veste son téléphone balançant au bout du fil, et l'enfoncer dans la bouche béante qui est refermée sans ménagement. Qu'il fasse vibrer un bout de fer blanc ; elle, elle est épuisée d’être joignable h24 quand la seule personne de qui elle attend des nouvelles semble déterminée depuis une foutue année à ne pas en donner. Se retournant pour faire face à son adversaire, Parker se paie une autre gorgée. Un peu trop généreuse pour être ladylike —mais qu'il ose commenter pour voir. La soirée est entamée et elle a du rattrapage à faire. Surtout, s'il y a une personne qui mérite qu'elle soit douloureusement sincère sur son propre tempérament, c'est bien le faussaire. "Je te renvoie pas la question. J'imagine qu'Ace est absent et Barbie Hôtesse de l'air a un Denver-Atlanta ce soir." Elle s'en veut immédiatement de jeter la girlfriend —Little Miss Sunshine seulement aperçue de loin et envers qui elle n'a aucune dent, pas même un tout petit œil— sous le bus. Mais c'est précisément en tant qu'ex woman scorned qu'elle pose la question. Elle a été la pitoyable ingénue dont le mec regardait sous les jupes des autres. Et si elle en croit son expérience qui, granted, se résume à de l'accidentel, de l'unilatéral et, well, lui, le shit-eating grin que Volk arbore pourrait avoir un vague arrière-goût de drague. Moins qu'un complexe d'infériorité (pourtant irréfutable), dans le roast gratuit c'est la circonspection qui s'exprime maladroitement. Elle place ses pions, détermine son camp. Elle connait suffisamment l'équation pour y avoir laissé des plumes. Sans vouloir présumer de ses intentions, hors de putain de question de passer de l'autre côté.
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MessageSujet: Re: feel something :: parker   feel something :: parker EmptyJeu 9 Avr - 19:56

La neutralité émoussée croise un rire sincère. Geek uniquement par défaut de références, et quoique ça sonne comme insulte, c'est parfaitement acceptable aux vues de son incapacité à mieux la classer. Impossible de lui enlever que l'une des références est teintée de son lot d'érotisme. Pas que ça soit vraiment adapté, mais ça ne lui enlève pas un charme fondé en partie sur ses attitudes revêches qui réveille en lui ses côtés les plus taquins. L'indifférence qu'elle déploie le fascine, lui qui campe facilement dans des contrées qui riment avec sociabilité et chaleur tactile. L'animal craintif accepte la bière comme si elle la volait plus que s'il ne lui offrait et il n'en fait pas un cas : au moins, si elle doit planter un couteau, ça ne se fera pas de dos. Still alive après avoir remplacé un vol par un autre, bière contre écouteur, il s'en croirait presque dans une dimension parallèle fantastique. "Tu sais c'est quoi ton plus grand malheur ? C'est que t'es drôle malgré toi." Et c'est brutalement sincère, l'iris ne ment pas quand il croise les siens. "Je te dirais bien que je l'ai vu dans l'alignement des étoiles mais pour ce que j'y connais en astro c'est surtout t'as pas l'air plus déter que ça à rentrer te planquer ouais." Ravi d'être son Captain Obvious au besoin, parce qu'on sait jamais, sur un malentendu ça pourrait bien faire tressaillir ses zygomatiques d'un doute : serait-elle capable de sourire ? Suspens, alors qu'il végète sagement, elle a un soupçon de bouillon qu'il suit d'un regard placide. Arracher les écouteurs, couper les ponts. "Oh wow ça vire au date si on est plus que deux, t'es sûre de toi ?" Il plaisante, à fixer la boîte aux lettres comme si c'était la meilleure invention qui fut depuis longtemps. Elle pivote, il devrait se méfier du crochet que même à distance elle est capable d'envoyer sans prévenir avec quelques mots. Barbie. Celle-là il ne l'attendait pas, elle lui revient dans la figure avec une délicatesse toute propre à Parker qui ne devrait pas l'étonner, pas après les alertes sismiques légères dans cette temporalité là et la précédente. Pourtant il souffle, expulser l'air pour encaisser le coup. "Barbie Hôtesse tout court. Et elle a décidé que son avenir était ailleurs." C'est amer, en cours de digestion, l'info est passée par le cerveau, le cœur, mais elle est pas encore pleinement traitée, le deuil et toutes ces conneries qu'il faudra drainer pour savoir dealer avec une veille funèbre pour deux ans de relation rendus néant et indifférence. Le cadavre est encore tiède mais faudra bien se trouver le courage de le pousser du pied dans la fosse commune des relations adolescentes condamnées à mourir. Et la bière qu'il fait couler d'une lampée nouvelle dans sa gorge célébrerait presque un Le roi est mort, Vive le roi parce qu'il n'a pas aspiration à pleurnicher ce couple, peu importe la valeur qu'il incarnait à ses yeux. "Quant à Ace..." Le regard va chercher juste de l'autre côté, il hausse les épaules en signe d'ignorance tranquille. "Parti erré je sais pas où." Et est-ce qu'il lui jetterait la pierre de fuir sa version de l'univers carcéro-familial ? Non. Pour autant la solitude que provoque cette absence est une griffure irritante qui parcourt ses Aspirations Nocturnes. Fuck Ace, la rancune est inexistante de leur vocabulaire partagé, et une Parker vaut bien un Ace parce qu'à leur façon l'un et l'autre montre les deux de la même façon pendant que Volk adapte à peine son comportement qui taste like flirt approximativement chacune minute où il respire encore. Avec de la bière, ça passe. "C'est un laisser-passer acceptable ou bien il faut aussi que je signe un manifeste pour le Droit Des Wild Girls Next Door ?" Il aura retenu de la précédente rencontre -collision ?- de ne pas lui dire de sourire mais ça démange de lui rappeler qu'elle a aussi le droit de se détendre. L'absence de faux-semblant est une ode à la confiance sereine chez Meyer, parce qu'elle a, malgré toutes ses dents qui promettent individuellement d'imprimer leur marque dans sa chair s'il tend la main comme un débutant, la nonchalance de celle qui a décidé de ne rien dissimuler. Force est de reconnaître que c'est précisément ce dont il a besoin après avoir dû essuyer la casse d'un mensonge à la gestation incroyablement longue et à l'accouchement mortifère. La surface polie du goulot épouse à nouveau les lippes alors que le regard parcourt la distance entre elle et lui. "T'es trop badass pour faire la paix ou ça se passe comment ?" Parker Calvaire est amusant de sa défensive armée et juste assez piquante pour donner le goût de rester, mais jamais suffisamment pour provoquer une vraie blessure problématique, sans quoi il aurait déjà eu une dizaine d'occasions de mourir ce soir ou l'autre jour. Presque sûr que si elle lui plantait un cure-dent avec assez de détermination féroce elle pourrait être bénie de la chance de la Rageuse et taper dans une artère.
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MessageSujet: Re: feel something :: parker   feel something :: parker EmptySam 11 Avr - 22:39

Drôle malgré elle. Elle le prend comme une gentille insulte, c'est-à-dire qu'elle ne traite le commentaire avec ni plus ni moins de circonspection que tout le reste de ce qui franchit les lèvres d'en face. C'est dans le malgré elle que le bât blesse, la vérité indéniable qui n'est que plus soulignée par le fait que chez lui, tout a l'air délibéré. Il est Choix Artistiques là où elle est fondements inflexibles —aucun doute quant à qui, par vertu d'être le moins souple des deux, brisera en premier. Bien sûr, Parker voit l'échange comme un combat, car elle n'est bonne qu'à ça, filer sa métaphore militaire jusqu'à s'y saigner les doigts, trop heureuse de brandir le rouge comme une preuve qu'elle a toujours eu raison de se méfier. Il est impeccable dans son flirt parfaitement rôdé, et dans les reflets que celui-ci revêt, elle aperçoit Ethan. L'univers parallèle chatoie à portée de mains et Parker est frappée par l'étrange impression que Volk ne se rend pas compte d'à quel point il est proche de son alter ego, à une ou deux futilités près. De là découle tout le pouvoir subtil de croire savoir une chose que l'autre ignore. Le triomphe délavé s'efface aussitôt dans la réalisation qu'elle a gaffé. Que son petit coup d'éclat saveur bitchy a frappé violemment à côté de la cible. Si elle n'avait pas tendance à camper bien trop fermement sur ses positions pour se permettre des remords rapides, elle s'en voudrait. Au lieu de quoi la poitrine est occupée par un vague malaise mêlé à l'étrange satisfaction de savoir exactement à quoi s'en tenir. Son propre inconfort l'empêche de lire quoi que ce soit dans sa réaction à lui, non pas que son niveau médiocre en relations humaines LV2 l'aurait amenée loin si elle avait fourni l'effort de décoder. Par envie —purement égoïste— de dépasser rapidement le moment, Parker saisit le premier truisme qui danse à portée de doigt. "Her loss, de toute façon." Haussement d'épaules. Dans son langage à elle, ça fait office de sincères condoléances. "Je veux dire-" sa main se dresse vers lui, balaie paresseusement sa silhouette. Volk, planté sur ses deux pieds, est supposé servir d'illustration grandeur nature de son argument. Tellement tard que ça en est embarrassant —deux secondes, une vie, question de perception : dans tous les cas, long—, Parker se rend compte des implications du geste. Freeze soudainement, l'enveloppe peinant à rester impassible alors qu'à l'intérieur, ça hurle. Abort abort abort. Fébrilement, le regard esquive. Elle glisse une main dans sa poche, y cherche une contenance, y trouve son couteau : mieux que rien. Elle s'éclaircit la gorge —real smooth Cal— mais par intervention providentielle, à défaut d'avoir jamais su être suave, Volk prouve l'être pour deux. Elle se repose sur sa placidité, car à part faire demi-tour et rentrer se planquer, la plus minable de toutes les possibilités, c'est la seule option viable. La Wild Girl Next Door ferme les doigts autour du manche violet. Le poids de son répondant qui lui rappelle que who cares si elle est émoussée, ça reste une lame. Un muscle twitche dans sa joue. Il est malin, bien trop pour qu'elle se sente à l'aise. Elle sait que le choix de lexique—badass, straight to her heart— ne révèle rien. Pas une appréciation, tout juste la façon dont il pense qu'elle se voit. Il n'empêche, cet adjectif précis, énoncé dans sa proximité directe, lui ferait presque desserrer les dents. "Crois-moi. C'est pas ça la guerre. Tu le saurais si c'était la guerre." Sous la langue, la conjugaison est plus menaçante ; tu le sauras. Réflexe standard : elle le blâme lui pour sa maladresse à elle mais, paradoxalement, lui est presque reconnaissante de lui donner l'occasion de l'exprimer avec les dents. Il s'y fera. Il est venu à la recherche d'Ace après tout, spécimen à peine plus tendre. Preuve que Parker traîne dans ce trou depuis bien trop longtemps, elle lève les yeux vers la fenêtre Miller pile au coin où le rideau délavé par le soleil rencontre le châssis. Ça ne rate pas. Le tissu est repoussé du bord par deux phalanges et un regard. Celui de la mère d'Ace —curieuse de voir à quel jeu s'adonne la peste d'en face ou, vision plus généreuse, inquiète quant aux allers et venues de son fils. Rester sous sa surveillance est hors de question, mais jamais de la vie Parker ne proposera à Volk d'entrer. Il est déjà, à son goût à elle, bien trop proche de la scène du crime. Elle garde tout le monde à distance de bras, l’intersection la plus proche en guise de point de rendez-vous, mais elle ne peut pas résolument en vouloir à Ace de ne pas exercer les mêmes précautions. Par association, ça accorde à Volk un laisser-passer, qui expire dans exactement trois, deux... "Tu peux pas rester ici." Elle se décolle de la boîte aux lettres, allonge les jambes sous la jupe, mais au lieu de se tourner vers les marches, au sommet desquelles trône la sinistre porte d'entrée vers le non moins sinistre logis, elle avance jusqu'à sa voiture. Tapote le toit du plat de la main, comme dire fouette cocher à un taxi. Se retourne, les doigts sur la carrosserie, pour le fixer. "Paraît que je fais un Ace convaincant. Try me." Wild d'après lui ? Merveilleux. Une théorie à prouver.
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Volk Meyer
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MessageSujet: Re: feel something :: parker   feel something :: parker EmptyLun 20 Avr - 23:47

Mitigé, sur l'attitude à renvoyer, parce que le miroir avec Parker, ça a été une gymnastique réfléchie dès la première minute et ça continue de l'être, dans un élan naturel pour s'adapter. Pas séduire, juste survivre, parce qu'il a déjà eu l'occasion de voir que l'eau était froide et que les appuis lui paraissent toujours traîtres, fragiles. Et c'est peut-être ce qui l'amuse le plus, l'incompréhension qui navigue left and right, un coup de son bord à elle, un coup du sien, parfois juste au milieu. Elle s'enfonce dans les sables mouvants, à moins que ça ne soit lui qui y ait foutu les pieds en premier en ayant l'honnêteté trop franche d'aller mettre de l'affect dans une réponse à une question qui n'en demandait surtout pas. Venus à rebaptiser Bayou quelque part, et si lui a décidé d'accepter la noyade, regarder Parker s'enliser dans la vase le laisse pensif. Quelque part ça l'amuse, parce qu'elle prendrait presque une direction sur son terrain à lui, sous couvert d'une amabilité maladroite. Du soutien improbable, qui n'altère pas l'amertume mais possède au moins le mérite d'être sauvé pour plus tard, quand il pourra le ressortir pour en rire. Le silence voilé de cette interrogation qu'ils partagent mieux qu'un sourire, parce qu'il a presque peur de voir où elle veut en venir, ça jurerait définitivement avec le tableau qu'il s'est méticuleusement dressé d'une dent dure et d'un palais trop capricieux pour goûter du Volkan. Aucun commentaire ne sera répliqué, le sol pourrait bien s'ouvrir d'un mot de trop, il s'agit de prendre cette presque-compassion pour ce qu'elle est sans plus d'explications ; comprendre par là en univers Meyer, une invitation à garder ses aises comme si ça légitimait sa familiarité facile sur fond d'ego masculin flatté. Elle me valide, je peux rester ou quelque chose approchant. Confort qu'elle essaye de reprendre mais, trop tard, invasif et pas dérangé de nature, il la laisse s'agiter dans des tournures qui pourraient faire dresser l'oreille aux moins confiants que lui. Elle pourrait aller jusqu'à la morsure sévère qu'il sera capable de continuer de coller à son essence résolument trop taquine et flirty pour elle. Du moins c'est la déduction qui finit par tomber sous le sens avec tous les avertissements qu'elle donne et que lui balaie sans réfléchir parce que c'est dans la résistance que se loge la moelle de son intérêt— parait-il que c'est le plus goûtu. Se penche en avant sur le ton de la confidence partagée mais l'accompagne nécessairement de l'esquisse d'un sourire finement moqueur. Encore. Toujours. "Oh tu reviens du Vietnam sur ton fidèle destrier, je comprends mieux la mine guerrière. Tu parles en connaissance de cause." Si elle espère un pas en arrière, c'est mort, lui change son fusil d'épaule avec aisance, parce qu'il la visualise pourtant très bien dans sa tranchée à lui montrer les dents dans la nuit, mais si ce n'est pas la guerre, c'est que c'est la fête. Suffit d'accepter que sa version à elle de la sociabilité se résume à deux sourcils froncés un peu moins fréquemment que lorsqu'elle est antipathique, et avec cette traduction tout semble parfaitement serein entre eux. Mimétisme acharné -ou toujours cette obsession de faire reflet- un regard suit l'autre, n'aperçoit qu'un rideau qui reprend sa place et ça n'éveille rien. Il a eu son lot de paranoïa et d'angoisses sociales, mais c'est archivé, et sa bonhomie de l'instant le rend parfaitement imperméable à la menace que devrait lui inspirer l'environnement. C'est précisément parce qu'il connait très bien Ace et son krach familiale qu'il devrait apprendre à se tenir éloigné et ne pas traîner ici. Mais le cerveau, c'est résolument elle, rien d'étonnant qu'elle ait l'instinct plus aiguisé. "Sinon quoi ? Je vais mourir ?" Ha-ha interne qui pourrait résonner au timbre paternel s'il n'avait pas décidé qu'elle serait, qu'elle le veuille ou non, le point positif de sa soirée et que rien ne sera autorisé à altérer cette décision. Elle bifurque de la projection qu'il avait préparé, son tour de froncer les sourcils , en choisissant un terrain qui officiellement l'oblige à sortir des frontières du sien pour gagner celui de Volk. C'est à ce point que la logique s'éclaire, si tant est que ça en soi une, raisonnement limpide : elle n'a pas besoin de sourire pour satisfaire son besoin d'échange, la paume contre le toit suffit à être un appel assez puissant. "Ne lance pas des invitations que tu ne peux pas tenir, la dernière t'a coûté un demi-sourire et la rancune de Ashley-Ponytail-ServeuseClassy." Sous-entendre que Try me vaut pour un date et qu'elle ne survivrait pas à une nouvelle occurrence : fait.  La vérité c'est qu'il crève de pouvoir sauter à pieds joints dans la situation, étaler du Volkan aux nuances non délayées et ô combien trop intenses pour elle alors il tempère, la rejoint sans pour autant la toucher.  Convaincante, elle l'est, mais pas là où elle le pense, feisty malgré ses pseudo rappel à la loi de la défensive.  Approche sans la lâcher du regard, curieux de savoir où est le point de rupture, à quel centimètre ôté le regard n'est pas juste accusateur mais véritablement assassin alors qu'il grignote la distance, vient de sa main prendre appui contre la voiture. " On prend le risque ?" Le cadeau empoisonné, le choix qui n'en est un qui si elle accepte de passer pour celle qui rebrousse facilement chemin, celle qui se laisse impressionner par absolument rien, parce que le spectre de ce qu'elle risque est pas franchement menaçant. Action ou vérité, le refus ou l'audace de se glisser dans sa voiture ; option doigt d'honneur accepté, qu'elle s'exprime avec ou sans griffe, lui se réjouit déjà.
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MessageSujet: Re: feel something :: parker   feel something :: parker EmptySam 25 Avr - 18:10

Originellement déterminée à ne céder aucun terrain, Parker maintient fermement sa position ; regard dur face à l'humour de potence, vertèbres en granit contre la proximité. Volk déploie la même grâce paresseuse sur les deux fronts. Elle, en réponse, ne chancèle qu'imperceptiblement. Elle pense entendre un grincement dans la rhétorique, qui touche à des cordes qu'elle refuse de pincer, le "ton père, mon père, Sparks" d'autrefois qui a pris depuis un virage serré vers le sinistre. Avant qu'elle ne puisse faire l'effort d'éviter de songer aux implications de ses propres menaces proférées à répétition, Volk, grand gentleman de son état, lui offre une diversion slash occasion parfaite de camper sur son inflexibilité. Étend une invitation qu'elle peut tenir, quoi qu'il en dise, et l'insinuation est aussi urticante qu'efficace. De tous ses défauts, plus ou moins assumés, la fierté majeure de Parker est que personne ne peut l'accuser de ne pas put her money where her mouth is. Elle n'a jamais signé aucun chèque qu'elle ne pouvait pas encaisser, elle. Binaire, prévisible, il suffit de présenter la soirée moins comme une proposition qu'un challenge pour que les jeux soient faits. Miss Chip On Her Shoulder a des choses à prouver, fonce cornes devant comme taureau sur rouge. Elle insiste : ce n'est pas une tare tant qu'elle en est consciente. Elle n'est pas manipulable tant qu'elle se laisse avoir. Surtout, c'est qu'elle serait presque reconnaissante à Volk de lui fournir une raison de dire oui qui est plus facilement avouable que le simple fait qu'elle en ait envie. "Qui sait. T’auras peut-être un sourire entier cette fois." À ce stade, c'est fais-moi signe si tu le trouves. Elle ne serait pas moins surprise que lui. La dernière fois que ses joues ont percé, Obama était toujours à la Maison-Blanche. Aucun doute ne plane quant aux intentions de son rapprochement physique. Volk, dans une démonstration de générosité remarquable, a l’amabilité de correspondre parfaitement à celui qu'elle croit qu'il est. Justifiée dans son qui-vive, Parker est certaine qu'il prend les mesures du point de rupture, se divertit à ses frais, s'imaginant gagner un pari contre lui-même quant à la distance qu'il aura le droit de rogner avant qu'elle ne recule. Avec ou sans griffe, l'indolence normalement codée à même les articulations se veut résistante aux mecs en son genre. S'avère que son aisance de mercenaire est bien fragile : l'écosystème prend un coup et le genou flanche. Équation basique de petit pouvoir : elle serait plus à l'aise si lui l'était moins. "Quel risque ?" La bravade scintille dans le fond de bouteille, allégée dans une gorgée. La crânerie tient jusqu'à ce qu'elle ne tienne plus. Parker se recule doucement, un mouvement réflexe qui se serait fantasmé imperceptible si, Dieu se foutant manifestement de sa gueule, sa semelle ne rencontrait pas une brindille qui craque de façon audible. Shit. Sa main libre dégringole du toit à la portière passager, cherche la poignée sans quitter son adversaire des yeux —ni de la poker face. Ravie de la trouver déverrouillée, Parker l'ouvre suffisamment grand pour qu'elle percute Volk. Gentiment. Pas de quoi faire des dégâts. Juste riposter. Elle se glisse à l'intérieur et claque la portière derrière elle. À sa propre estimation généreuse : un point partout.

Les yeux qui vagabondent sur tout et rien, ses ongles tintent contre le verre de la bouteille, s'attaquant à un coin de l'étiquette, jusqu'à ce qu'il la rejoigne à l'intérieur. S'il s'agit de sa voiture à lui, celle-ci est en stationnement sur ce qui reste very much son terrain à elle. Par conséquent, Parker choisit de se considérer toujours en sol conquis. C'est avec toute l'assurance qui en découle qu'elle ouvre la boîte à gants. Se contrefiche de savoir que le geste, vide de pudeur, doit à première vue ressembler à de la fouine. La situation est de toute façon démentie par le fait qu'elle ne démontre aucun intérêt pour son contenu. À la place, elle glisse la main dans sa veste et en ressort la bienaimée switchblade. Le manche luit contre sa paume, tendue devant son nez, la précise répartition du poids désormais plus familière que la voix de son frère. Le regard dont elle couve l'objet est juste assez cérémoniel pour être ironique. Parker s'approche et l'embrasse. Puis le dépose dans la gueule ouverte du tableau de bord. Quand elle la ferme avec le côté du poing, le clic est liturgique. Reddition d'effets personnels plus proche du compromis que du sacrifice, le gros de la méfiance pointe en sortant : Kill Bill out. Pour leur éviter à tous les deux de lui donner trop de poids, elle explique le geste d'un shrug évasif et d'un caption télégraphique : "Bénéfice du doute." La distraction laissée dans la boîte aux lettres, la menace dans la boîte à gants. Elle ne problématise pas la décision car elle se connait suffisamment pour savoir qu'il ne lui en faudra pas beaucoup pour la regretter. Pas qu'elle avait des grands projets de lacérations dans un futur proche, juste que la symbolique pèse plus lourd que le couteau. La lame, les dents, tout le contondant de son tempérament destiné à les maintenir à distance de lance-flamme. Même Babi aux airs de futur bras droit, point de rendez-vous fixé au hasard sur une carte, suffisamment éloignée du trailer park et de la réalité pour qu'elle ne risque pas d'apercevoir la tôle, l'étroitesse ou god forbid, sa mère par dessus son épaule. Parker cache l'inassumable derrière le cultivé, maintenu tranchant au détour des angles —pas de mystère s'il n'y a qu'avec Ace qu'elle est ronde. Par conséquent, avec Volk, à quoi sert l'artillerie ? Il est déjà là. "Lindsay." L'info, découverte depuis leur dernier tête-à-tête et totalement inutile si ce n'est en son pouvoir de noyer le poisson, sort d'elle même sans que l'ordre en soit donné par le cortex à la traîne. En profite pour confirmer le dégoût apparent de Parker pour les phrases complètes. "La serveuse. C'est Lindsay en fait. Rien à voir avec Ashley," prononcé dans un microsmirk au dessus du goulot de la bouteille, la dérision qui assaisonne ne laissant aucun doute sur la différence gran-diose qu'elle fait entre une Ponytail Ashley et une Lowbun Lindsay. "Pas que ça t'intéresse. Pas ton genre de QG j'imagine." Logée dans l'angle dur du sourcil, l'intention est suffisamment floue pour être lue comme un reproche s'il le souhaite. Le sous-entendu serpente —ce bar c'était le choix d'Ethan right— et Parker l'estime mérité étant donné que c'est lui qui a remis le Tinder Match de l'Horreur sur le tapis. Ou la très officielle étiquette qu'elle a donné à ce rencard pour ensevelir le fait que, for a second there, le crâneur fabriqué de toutes pièces lui avait un peu trop plu. "Volk ce soir. Uniquement." Le ton, qui se veut sans équivoque, constitue presque un ordre. Parker mitige sa sévérité en tendant la main droite au dessus du boîtier de vitesse. Soit beaucoup trop sérieuse, soit carrément enfantine, sa façon redneck de sceller le deal n'est pas moins intransigeante qu'elle : let's shake on it. L'arme blanche étant remisée, la bonne volonté devra faire gage de confiance.
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MessageSujet: Re: feel something :: parker   feel something :: parker EmptyMar 12 Mai - 22:48

Pas effrayé des gageures improbables, l'esprit ne lit aucune promesse d'échec : elle éperonne les flancs de l'audace, le pousse juste à espérer -non, croire- que rien n'est irréalisable, pas même une Parker qui éprouve autre chose que son nuancier qui va de vaguement blasée à franchement indifférente.  Challenge accepté, contrat signé d'un sourire qui n'a au moins pas de mal à s'installer chez lui. "C'est dans ma wish-list, parfait." Et si croire au père Noël est absurde à son âge, au mois de mars, ce n'est certainement pas un argument pour freiner ses ambitions de maître improvisé de soirée. Trop gourmand ou juste trop envahissant, il obtient information sur la limite qui, si elle ne mord pas, craque audiblement sous sa semelle et l'arrête dans son rapprochement. Noté qu'il faudra faire avec cette métaphysique de l'espace personnel qui ne tolère aucun individu -du moins, pas lui- et loin de le rebuter, ça le distrait. Elle mériterait une pichenette supplémentaire, pour vérifier si elle est vraiment prête à résister, un passer un moment pas aussi désagréable que ce que tu pourrais redouter pour faire écho à l'attitude toujours plus ou moins distante dont il ne comprend ni la politique ni la visée, lui qui ne vit que pour la proximité et la chaleur facile ; mais alors qu'il s'offre une énième gorgée pour noyer la langue qui pourrait le perdre s'il la cherchait de trop, elle souligne, non du doigt mais d'un coup de portière, qu'elle est loin de manquer de ressources pour le tenir. Grogner serait sans doute une réponse dans son langage à elle mais Volkan, pas polyglotte pour un sou n'en retourne qu'un bref rire sincère parce que malgré son acharnement à mettre de la distance elle frappe juste là où il faut pour lui rappeler combien il peut aimer l'audace et le tempérament. Mauvais calcul Parker.  La hanche heurtée n'aura aucun souvenir de cette rencontre mais ça sera noté dans le compte-rendu : riposte en heurts qui n'entretiennent que la fascination curieuse. Et calfeutrée à l'intérieur elle ne confirme que l'invitation à ne pas faire scission. Et contourner la voiture lui demande bien moins d'efforts maintenant que la perspective est moins sinistre et solitaire.
Elle prend ses aises, sans que ça soulève quoique ce soit chez lui, indifférent au concept d'intimité. Même pas certain de ce qu'elle pourrait trouver si elle s'appliquait dans sa tentative de spéléologie. Tout ça pour son couteau ? Le regard coulé vers elle se veut neutre, mais il témoigne malgré lui d'une interrogation amusée parce que sa chaleur elle la réserve à de l'acier trempé, et ça épaissit le mystère qu'elle représente. Ca suspend son geste pour tourner la clef, mettre le contact. Un sourcil arqué, la fossette creusée. Ca récolte un haussement vague comme un mode de communication riche et complet. Et si c'est là le seul repas qu'elle veut bien lui servir, il lui retourne un nod appréciatif pour ne pas sortir de cette épuré jusqu'à l'os. Up and down bref qui vaut pour validation de cette nouvelle normalité, héroïne pas moins nordique d'une nouvelle version La Fille qui rêvait d'une lame et d'un low kick en digne remplaçants d'un bidon d'essence et d'une allumette. Parachève finalement le geste, avec l'idée, non, la promesse que si le défi est impossible, il n'essaierait pas moins de faire naître un embryon de sourire sur ces lèvres plus adoratrices de tranchant que de promiscuité. Déjà à réfléchir au comment plus qu'au pourquoi qu'elle tranche la réflexion avec habileté. Facile à distraire, qui tourne avec le vent, Volk abandonne tout un instant pour ramener l'encéphale sur apparemment Lindsay. "Tu t'en souviens parce que tu l'as daté le lendemain ?" Moquer la mémoire plus efficace que la sienne semble la meilleure tactique, tout du moins elle est instinctive parce qu'il ne niera que pour lui Lindsay ou Ashley même combat d'ignorance puisque ni l'une ni l'autre n'entrera à nouveau dans sa vie de toute évidence. Et si avoir raison lui confère tout le confort dont elle a besoin, il le lui accorde tout naturellement parce que l'ego va se loger dans bien d'autres failles que celle-ci. Elle le déstabilise quatre secondes dans sa marche-arrière, écope d'un sifflement moqueur sans pourvoir se targuer d'avoir ne serait-ce que griffé le vernis de la bonne humeur aisée. "Oh je vois. On attaque direct. T'as raison, mon QG c'est plus par ici." Parker, définitivement plus dans le périmètre géographique que Linds'ley, n'en déplaise à la concernée qui n'a semble-t-il guère plus envie de l'être que la serveuse elle-même mais qui consent à faire exception une deuxième fois au destin. Rangées les dents. Cloîtrés les autres. Dépouillée de ce qui pourrait couper l'attention ou sa chair à lui, et c'est plus que ce qu'il ne pourrait prétendre quémander. Elle borne des limites, sur lequel même un aveugle ne pourrait pas trébucher tellement elles hurlent de tangibilité. L'uniquement sonne trop comme un présage de mort d'une relation inexistante, il grimace, pinaille intérieurement parce que le résolument trop définitif ne fait plus parti de ses prérogatives mais la main tendue coupe court au cheminement. Sourire particulièrement ravi contre poignée de main franche, Volk se veut ravi d'un pacte qui, à défaut de lui plaire, offre au moins l'illusion d'une certaine pseudo-complicité entre eux. "Je te le souhaite." Parce que si l'engagement est sincère, impossible de prendre des contrats sur le hasard qui a déjà eu l'audace de recroiser Volk et Ethan pour offrir le cocktail à une Parker jamais vraiment prête à suivre la danse imposée. En trois coups d'œil sur son téléphone il parcourt les messages tantôt sans intérêt, tantôt impersonnel, cascade de conversations groupées monstrueuses qui ne l'intéressent que lorsque le mot soirée trébuche à l'orée d'un message. C'est précisément ce qu'il cherche -et trouve sans peine-, parce qu'il est hors de question d'étouffer chaque minute dans laquelle s'écouleront précisément les soixante secondes dans un endroit guindé trop loin de leur monde. Live fast, die young l'alter wildego mérite une vraie incursion sans se rejouer les codes d'un date hypocrite. Cette fois il vise le régal pour le foie plus que pour les yeux. Tout ça pour rejeter le smartphone, Nevada City se vantera un autre jour d'être grande parce que Waze n'est d'aucune utilité quand on connait les meilleures adresses -ou les pires fêtards. Il revoit ses -leurs- plans à la hausse sans pour abandonner le parfum du Southside parce que cette partie de la ville est définitivement leur plus que le quartier Nord et ses Lindsay. La voiture garée dans la rue fait face à l'étroite maison qui déborde d'une vie au crépuscule. Aucune idée de qui organise précisément et peu importe. "On sort à trois ou à deux ?" Le regard pointe la boîte à gants, question sincère, empli d'une curiosité certaine, viser un deuxième miracle serait de croire qu'en une soirée il pourrait comprendre ne serait-ce qu'un fragment de son fonctionnement. "Fêtarde Parker ?" Quel risque, qu'elle demandait. Audacieux.
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MessageSujet: Re: feel something :: parker   feel something :: parker EmptyMar 19 Mai - 19:36

De l'autre côté d'un accord et d'un trajet, Parker contemple ses options. Les ongles pianotent brièvement sur la boîte à gants fermée. Le plastique émet un cliquetis sec et satisfaisant, qu'elle soupçonne d'être le dernier stimulus net avant que la soirée ne s'embue. Si la question que Volk étend est de l'amusement goguenard —elle pense avoir établi que lorsqu'il est concerné, tout l'est et tout sera donc traité comme tel—  cela ne l'empêche pas de la prendre au sérieux. Du bout des doigts, Parker soupèse les tenants et aboutissants d'une décision qu'elle a déjà prise. Dans la voiture de celui qui reste, à toutes fins pratiques, un inconnu, personne n'étant au courant de sa localisation, elle est l'incarnation d'un cautionary tale et le vit très bien. Fidèle à elle-même, elle a son credo à même la mâchoire, toujours inconsciente mais jamais vulnérable, peur de personne ou seulement de lui, et aucune embrouille dont, en l'absence de son couteau, elle ne pourra s'extirper avec sa resting bitch face. D'un geste décidé, elle frappe deux coups sur le sommet du tableau de bord et glisse hors de la voiture, épaule en premier. Two's a company, three's a crowd, réponse qui avance jusqu'à ses lèvres mais ne les franchit pas. Trop proche du flirt pour être assumable, Volk devra se contenter de la lire dans le simple fait qu'elle le suive mains nues dans les poches vides. Façon de parler. Déjà la portière claque et c'est elle qui ouvre la marche. Réputation à entretenir ou exemple à montrer, elle traverse la rue en le précédant de peu, conjugue un tempérament naturellement individualiste à l'envie de ménager la patience de la présente compagnie, effort de toute façon rendu superflu par le fait qu'il semble tout sauf farouche. Une animation humaine et euphorique dégouline de la porte d'entrée, l'antithèse d'une maison stridente dans une rue muette. Avant de franchir le seuil, Parker jette un coup d’œil à Volk par dessus son épaule, s'assure de quelque chose sans savoir quoi, et se retourne pour se frayer un chemin sans un mot. Elle s'accroche à son silence comme la seule arme qu'il lui reste, visant principalement à se planquer derrière mais si ça parvient par la même occasion à déstabiliser celui qui a le verbe trop facile, well, une pierre et deux coups. À l'intérieur, il fait bondé, bruyant et chaud. Pas nécessairement dans cet ordre. Parker joue des coudes, trop habituée aux cortèges féminins qui s'agrippent et se pilotent via doigts ornés de bijoux glissés dans les passants de ceinture, pour ne pas être agressivement consciente de la présence dans son dos. À point nommé, un visage vaguement familier aperçu derrière des verres roses tandis qu'Adri prenait sa voix la plus délicate pour minauder, passe dans son champ de vision et lui fait y regarder à deux fois. L'évidence se calcule d'elle-même. Cette soirée est L'Occasion en personne, aka l'anniversaire du frère d'une coéquipière "or something" où Adri était supposée l'emmener avant que le drama familial n'écarte leurs plans. Le mec, futur ex love interest, est en compagnie d'une petite blonde que Parker pense connaître mais a du mal à remettre. Instinctivement, elle glisse les doigts dans sa veste pour en sortir son téléphone et par extension la possibilité de formuler aussitôt une justification ou une excuse pour le fait d'avoir violé le girl code en venant sans elle. Bien sûr, la poche est vide. Le monde se résume présentement aux occupants de la pièce. Vu leur nombre, ça en réduit à peine le volume. Dans l'immédiat, elle s'en contentera. Parker ouvre le passage jusqu'à une skyline de bouteilles sur une table poussée contre un mur, gardée par un mec qui pourrait ou non être le birthday boy et qui prend les commandes avec une assurance contredite par le fait qu'il doive s'y reprendre à trois fois pour ouvrir une bouteille d'Absolut. Malgré l'effort pour garder la lassitude sous clé, elle laisse échapper un soupir. Les sermons éducatifs ont tenté de lui apprendre à ne jamais accepter à boire de la part d'un inconnu. La réalité et sa mère, en revanche, ont réussi à lui inculquer de toujours se saisir du verre mais ne jamais dire merci. La première gorgée révèle l'évidence : trop de vodka pour la quantité de jus d'orange. Elle s'y attendait. Un mec en t-shirt Supreme n'est rien si pas prévisible. Au moins, elle peut compter sur sa tolérance pour leur donner tort. Pas du genre à glousser et tendre le cou aux crocs sous l'effet de l'éthanol, encore moins des aspérités dans l'amour propre. La playlist rétro-kitsch fait crooner Mambo No. 5 dans des hauts-parleurs perdus parmi les verres à moitié bus, une bande son étrangement légère et nostalgique qui contraste avec l'ambiance moite de la soirée. Deux dudebros mystérieusement torse nu percutent Parker en se frayant un chemin dans son dos, et elle redresse son verre juste avant que son contenu ne finisse sur le parquet. "Wow," démenti par la fréquence la plus atone qu'il est possible d'emprunter tout en étant forcée d'élever la voix au dessus de la musique, "déjà quatre cases cochées sur ma grille de house party bingo. Catch up." Pas de fût de bière à déplorer pour l'instant, mais la nuit est encore jeune. Parker scanne les environs, à la recherche d'une connaissance en commun avec Adriana, à qui elle estime devoir une update. Ses lèvres tracent distraitement, approximativement les paroles entendues mille fois tandis que son regard parcourt les alentours, revenant sur Volk juste à temps pour I really beg you my lord, to me flirting is just like a sport. Elle noie le sourire narquois dans son pseudo-cocktail avant qu'il n'aie le temps de percer les commissures. L'arrivée du refrain provoque des wooooh enthousiastes d'une grappe de filles autour de la table basse. Deux d'entre elles arborent des queues de cheval impeccables, qui se balancent en rythme avec l'énumération de prénoms. L'idée est presque fluorescente. Un pas en avant, Parker tend la joue au dessus de l'épaule de Volk pour se faire entendre sans crier et bim, right there, un nouveau cliché à barrer. "Y a forcément une Ashley quelque part," le regard embrasse deux étages de proximité adolescente aiguë, invoque l'évidence statistique. "Tu veux rendre ça intéressant ?" Elle sirote, l'attention juste assez fixe pour s'assurer d'avoir piqué son intérêt avant d'élaborer, un smirk esquissé au dessus de son verre, "je dois m'occuper d'un truc vite fait. Je propose une chasse à l'Ashley. Ponytails préférées mais pas indispensables. Gage pour le perdant." Le "deal ?" de circonstance n'est pas prononcé à haute voix, seulement placardé dans son expression bravache lorsqu'elle se recule. Ils se sont épargnés les présentations, les excuses —elle n'a aucun scrupule à prendre des mesures pour que que le premier verre suive la même voie. Celui que le script consacré réclame qu'elle déguste adossée au mur pendant que Volk écoute un pote qui ne tient pas sa bière lui parler de meufs, de weed, d'un pyramid scheme ou n'importe quel sujet que les joueurs de football priorisent après leur sixième Heineken. Précisément, un type aux yeux rouges se matérialise à côté d'elle, dressant la main dans la direction approximative de Volk pour réclamer un highfive —ou un quatrième reich, who even knows— et Parker saisit son occasion. Elle se glisse sous le bras tendu pour l'esquiver, et de l'autre côté de la barrière, lève son verre en toast ironique. Femme d'action ascendant disappearing act, "cheers" muet et elle est déjà partie.
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