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 absofuckinlutely -- babi

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Uriel Hillstorm
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MessageSujet: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyJeu 19 Déc - 2:02


some people just need a high five. in the face. with a chair.


la verve pour chef d’accusation,  le couperet lui est tombé dessus pour le laisser pas moins apathique qu’à l’accoutumée : deux heures de colle écopées pour avoir eu l’indécence d’en avoir ouvertement rien à foutre du déroulé du cours de littérature. plus que l’insolence, ce qui lui colle à la peau comme la gale c’est l’ennui qui le bouffe sans rien laisser d’autre qu’un regard fané, lessivé de ne jamais rien éprouver d’autre qu’une indifférence sans borne. alors uriel traine sa carcasse en colle, la colère branchée en intraveineuse. enfer et damnation selon sa vibe lasse. il rumine, la rage qui infuse dans le fond d’un iris trop clair mais les mots bien tassés au fond de la gorge, parce qu’il a la colère froide u, dévastatrice des radiations qui galopent et bousillent tout sur la surface, mais pas assez impulsif pour s’enfoncer plus loin dans les ennuis en abandonnant des insultes faciles sur les profs. mais stagner ici ou ailleurs, quelle importance ? ça ne devrait pas l’atteindre, parce qu’il sait que même s’il jouissait de sa parfaite liberté après le dernier cours, il ne ferait rien de ce temps. jetterait tout au mieux son sac dans sa piaule, s’effondrerait sur le sommier pour buller, laisser vagabonder la dépression de pensées en pensées, toutes plus vaines les unes que les autres ; clairement pas le futur héros de cette ville, jusqu’à ce que la nuit soit assez épaisse pour chercher une soirée où oublier son anesthésie permanente dans la drogue qui transcende et l’alcool qui enterre vivant. sa vie comme une putain de crypte donc il connait chaque centimètre carré, ou once d’air vicié. alors la colle, le lit, la promesse est identique : l’ennui mortel, mais jamais suffisamment pour l’arracher à la vie amorphe.  
et pourtant.
et pourtant ça l’excède, de se voir contraint vulgairement parce que son esprit refuse de plier à la loi du demeuré qui enterre son indifférence et offre un regard de bovin captivé à chaque cours sans intérêt. parce que fondamentalement, les fondamentaux de la littérature américaine ou étrusque, lui il s’en branle, persuadé que son avenir connaîtra une fin suffisamment rapide pour ne pas s’affairer à penser trop au long terme, à la retraite, à ces considérations trop adultes qui ne gagnent que ses roulements d’yeux blasés. il passe la porte comme celle d’un royaume maudit, accompagne le tout d’un soupire qu’il ne prend pas la peine de dissimuler parce que si son cas venait à s’aggraver ça ne lui ferait ni chaud ni froid. il daigne glisser un regard sur ses compagnons de fortune - même si de son monde aseptisé uriel ne se connait aucun compagnon mais que des ombres même pas dignes de son intérêt - et en vient à sa conclusion lapidaire habituelle : “putain, l’éclate.” tous sans intérêts. ou presque. intéressé subitement par cette meuf qui tient la première place à côté de la porte. pas le corps qui capte toute l’attention lourde de ses pupilles. non les calculs sont en faveur de la chaise plus que du cul posé dessus. “toi, dégage.” la politesse qui fait défaut, même pas par excès d’arrogance, mais parce que l’éducation est proche de celle des loups et qu’il s’épargne le futile. aller droit au but, comme si c’était une religion – comme s’il avait quelque chose de précieux à faire de tout ce temps qu’il place en épargne sans réaliser l’absurdité de la démarchage. il se saisit du sac de cette fille dont il se fiche du prénom et le décale un rang en arrière. “j’ai pour projet de rester environs dix minutes, alors pleurniche un rang plus loin que je puisse me barrer rapidement, sois gentille.” l’hôpital, la charité, tout ça passé à la machine à laver, cycle essorage brutal, alors qu'il la toise de toute sa hauteur sans verser une goutte de ressentiment, parce qu'il l'aura oublié dans moins de cinq minutes, quand elle aura daigné déplacé sa petite personne frêle plus loin. loin de sa détermination à se barrer. tout ça sans un regard pour la figure d'autorité, parfaitement sourd aux demandes de respect, de silence. buté dans sa volonté d'être libre, il p a t i e n t e comme il peut. “ tu pourras faire tes ongles, graver le nom de ton boyfriend ou texter en scred tes bff plus loin promis, allez, vire. ” merci.
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Babi Mancini
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyJeu 19 Déc - 16:52

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la sentence est arrivée par dizaine. les envois ont été multiple. beaucoup de timbres, beaucoup de papiers, beaucoup d’effort du côté du secrétariat du lycée à saluer. adieu l’amazonie. bonjour l’usage exponentiel de feuille par l’administration scolaire. les règles sont appliquées à la lettre, sans aucun compromis. et le regard paternel mancini ne transpire que déception et fatigue. la surprise a disparu dès qu’il a ouvert la première enveloppe. retenue. invitation privilégiée pour les six prochaines semaines au nom de babi. elle a même le droit à un package vip complet. privilège dont elle se serait bien passée. sans possibilité de renvoi, de retour ou même de rachat. pire qu’un cadeau de noël empoisonné. aucun moyen de s’en débarrasser. mais elle savait que ça lui pendait au nez. elle espérait juste pouvoir repousser la conversation. pénible, longue et à sens unique. parce-que son père n’a rien voulu savoir. aucune justification n’était assez bien pour expliquer ses cours manqués, ses retards à répétition et l’insolence des motifs. papa n’a même pas daigné écouter. il était déjà prêt à crier avant même qu’elle ait ouvert la bouche. alors babi, elle a rien dit. à quoi bon se borner à répondre en retour pour que la finalité soit la même. babi, elle choisit ses batailles et elle savait pertinemment que celle-ci ne serait que défaite. elle a laissé papa hurler, la sermonner, lui rappeler qu’elle va en cours pour elle et son propre avenir. que c’est son futur qu’elle fout en l’air. et babi, elle écoutait pas réellement. ce discours, elle le connait par coeur. comme un texte que son père s’applique à répéter à chaque fois qu’il doit jouer son rôle avec fermeté. aucune originalité, aucune improvisation. les mots sont les mêmes. l'intonation est un brin différente en fonction de la gravité. et babi, elle était davantage absorbée par la veine paternelle au milieu de son front qui menaçait d’exploser à tout moment. et c’est seulement quand elle a entendu la voix de sa mère que la gamine est revenue à elle. parce-qu’elle s’en est mêlée, elle a cru avoir son mot à dire, sur sa vie, sur ses choix, sur le lycée. alors que cette femme s'est contentée de faire des gosses pour se barrer à l'autre bout du monde. dévouée à sa patrie mais pas foutue de dire je t'aime à ses propres enfants. no way. alors,  babi a vrillé. littéralement. refusant chaque mot sortant de cette bouche sans une once de fibre maternelle. babi lui a craché un répertoire nourri d’insultes. courtoises, vulgaires et même indécentes. parce-que c’est le seul moyen que la gamine ait trouvé pour communiquer avec sa génitrice depuis son retour. les reproches, les insultes. mécanisme d'auto-défense. spectacle familial clôturé par une gifle. simple et efficace. le père qui se retrouve au milieu. arbitre de cette querelle sans fin. et le résultat est sans appel. voilà que babi se retrouve le cul posé en salle de retenue. les doigts qui jouent avec son vernis noir écaillé. l’iphone sur la table. le regard prêt à se jeter sur le premier message, n’y voyant qu’un moyen de s’échapper de cette heure digne de l’enfer. et elle s'ennuie déjà. alors que ça fait à peine deux minutes qu'elle est arrivée. le regard qui vire par la fenêtre. une envie de liberté et de se barrer. mais la voix de son père qui résonne au fond de sa tête. et la déception dans ses yeux qu'elle ne supportera pas de voir une nouvelle fois. alors, elle souffle, babi. elle s'indigne dans son coin de cette injustice et de ces pseudos règles qui les obligent à se rendre chaque jour, chaque heure, en cours. surtout pour voir une madame cawell avec une chemise à moitié ouverte et un regard aguicheur au possible. ou admirer l'incapacité d'un monsieur dinston de captiver une classe entière à base d'algèbre, matrice ou fonctions. si son avenir dépend d'eux alors elle jette l'éponge. foutue pour foutue. épuisée d'avance face à cette heure digne d'une torture longue et éprouvante, babi plonge sa tête dans ses bras. autant récupérer un peu de sommeil tant qu'elle est là. mais c'est sans compter les quelques mots prononcés tout proche d'elle. elle tilte pas de suite que c'est à elle qu'on s'adresse. alors elle lève la tête, fronce les sourcils face au blond peroxydé qui lui dit sans ménagement de dégager. babi lâche un léger rire. sans comprendre réellement ce qu'il se passe. puis elle le voit attraper son sac pour le placer un rang plus loin. « c’est toi qui va être gentil et aller t'asseoir là où il y a une place de libre. » qu'elle siffle en récupérant son sac d'un geste ferme. pas touche. qu'il aille faire son show ailleurs. elle est pas d'humeur, babi. alors avec sa main, elle lui montre de bouger, de s'appliquer aux conventions. choisir un placement libre. « ton projet, tu pourras le mener brillamment de plus loin. plus de challenge à te barrer quand t'es au premier rang. » qu'elle lâche babi, piquante. jamais elle ne laissera sa chaise. endroit privilégié pour les sorties improvisées. proche de la porte. et babi, elle est déjà sur la ligne de départ. elle attend juste de pouvoir signer la feuille de présence. signature dédicacée à papa. et elle voit bien qu'elle se retrouve face à un mec borné et buté. « je penserai à toi quand je serai dehors. » qu'elle lui lance avant de croiser ses jambes sur la table. elle s'installe. elle réchauffe la chaise. et ses converses trouées ont un air arrogant posées là. puis elle  l'ignore pour se plonger dans ses derniers messages. la feuille d'appel. elle attend juste ça. et après, elle se barre. freedom is coming. 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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyDim 22 Déc - 23:13

il n’avait pas prévu uriel, de tomber un os. ou plutôt des os, habillés de nonchalance. il pensait compter sur la rudesse naturelle pour chasser ce qui l’importune, à savoir cette fille qu’il n’a jamais pris la peine de calculer – pas elle personnellement mais plutôt qu’elle appartient à cet ensemble informe de lycéens qui ne parvient jamais à provoquer le moindre frémissement d’intérêt dans cette lande stérile qui lui appartient. de glace face au rire, parce que la définition même de communicatif lui échappe depuis la naissance il se voit renfrogné de l’attitude décontracté qui lui face. pas de peur. pas de rejet. rien d’autre que l’insolence distillée par une fille qu’il imagine sans mal écrire sur son jean ou passer le temps à graver le nom de son dernier boyfriend dans la table. “moi gentil ? et tu te crois de taille à résister et faire ta princesse ?” presque surpris. pas loin d’être déstabilisé, pas habitué aux rebellions d’ordre féminin quand il commence à montrer les crocs comme un vulgaire clébard des rues. le front se plisse d’une contrariété renforcée alors qu’elle marque un point subtile : le challenge sera meilleur en venant de plus loin. mais le challenge, il s’en tape, la gloire avec et tout ce qui pourrait émoustiller un ego en mal de reconnaissance. “t’es sérieuse ? allez dégage, va faire ta beauté plus loin, papa et maman seront fiers de toi.” l’amertume colle à la langue alors qu’il la regarde s’installer encore plus confortablement – si tant est que cela soit faisable à silver. bitch. la goutte d’eau de la provocation inutile il ronge son intolérance. ce n’est l’envie qui lui manque de la pousser par terre, de rester sourd à ses cris d’orfraie blessée d’avoir tâté la loi de la gravité, légèrement aidé par un uriel excédé. mais non. il a pas besoin que sa pénitence mue en conseil de discipline pour avoir offert à une camarade la chance de frapper son crâne - à la recherche de neurone ? - sur le carrelage crasseux de la salle de retenue.
il lui reprend son sac avec indélicatesse alors qu’il consent à s’asseoir sur la table voisine. un compromis qui vaudra un rappel à l’ordre qu’il n’entendra même pas. l’oreille est sélective et ne connait aucune capacité à se soumettre à des demandes et ordres pourtant forts simples. autiste de l’autorité. “ ça emporte quoi une princesse en retenue ?” l’amusement reste neurasthénique, le visage vierge de toute émotivité même si pour une fois quelqu’un a le mérite de retenir son attention plus d’une vingtaine de secondes. elle a peut-être même une chance d’imprimer la mémoire pour un temps donné, se souvenir de cette nasty piece of work comme le parasite qui a osé claquer un non à l’impérieux u. il fouille le sac, tenté de le retourner à la vue de tous pour le plaisir de voir son contenu éventré et qu’elle daigne lever son cul pour libérer sa place. “t’as quand même pas cru que t’allais sortir seule d’ici ? et puis t’as la tronche de ces pseudo rebelles font les malines mais qui obéissent bien sagement dès que ça chauffe. le cran c’est pas ton truc non ?” pas qu’il la méprise réellement dans le fond mais plutôt qu’elle parvient à générer un infime – presque rien – de curiosité malsaine : savoir si oui ou non elle va se jeter dans ce pseudo défi débile, si elle va effectivement partir, prendre le risque que quelqu’un la remarque, aggraver son cas, subir une sentence plus lourd. “c’est quoi le deal ? tu mettais trop de gloss pendant les cours ? t’as osé t’endormir en cours de langue ?” même pas conscient qu’elle réussit le tour de force à conserver son attention, lui qui est plus habitué des regards glissants qui ne prennent jamais la peine de se fixer sur un visage pour lui faire une place dans son esprit, ou pire, sans sa vie qui n’avait pour loi que de tourner autour de quatre amis. maintenant trois amis et un fantôme. et l’autre, de ses airs d’adolescente pimbêche, s’immisce dans ce monde dopé à la lassitude pour une putain de chaise. elle l’irrite rien qu’à sa façon de respirer. il pourrait prendre sur lui. se relever, l’arracher à sa chaise de force, la poser plus loin comme un vulgaire sac mais ça impliquerait de la toucher et il n’en est pas rendu à ce stade d’exaspération. - ou bien, en cas de lobotomie il pourrait éventuellement songer à abandonner l’idée mais ça serait signe d’agonie cérébrale.   “tu comptes te barrer pour aller vite remplir ton journal intime ? ou te faire une licorne en matching tattoo avec ta bff ?”
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyVen 3 Jan - 20:04

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elle rêve d’ailleurs, babi. une plage, un gratte-ciel, un parc. elle s'imagine même atteindre l'Eden inenvisageable : la boulangerie de papa. l'odeur du pain chaud qui la ramène trop rapidement à un temps plus doux, plus agréable et plus vieux. un bonheur trop vite évaporé. pourtant elle se retrouve bercée dans ce confort à chaque fois qu'elle ferme les yeux. alors elle s'y applique. elle s’imagine partout sauf ici. même le banc devant le lycée lui conviendrait. il ne lui suffit pas de grand chose. juste être dehors. silver creek high, son enfer sur terre. aucun euphémisme. elle en sait quelque chose, la gamine, de l’enfer. elle le voit toutes les semaines dans le regard du frangin. la prison, la violence, le jour de sortie qui semble si loin. et elle a conscience qu’elle devrait se satisfaire de cette liberté. la sienne; même si elle lui parait si fade. alors bloquée dans cette salle de retenue, elle n’attend qu’une chose : se barrer. comme à chaque fois. parce-qu’elle refuse de se plier à cette décision disciplinaire. hors de question qu’elle attende patiemment que les aiguilles de l’horloge bougent. babi, elle a autre chose à faire que rester le cul posé sur sa chaise. et elle compte bien faire comme à chaque fois. se faire petite, entendre son nom, signer et feindre une pause nécessaire aux toilettes. efficace à chaque fois. mais c’est sans compter sur un élément extérieur. perturbateur. le genre qui est capable de foirer le super plan de babi juste par le simple fait d’exister. putain. aucun prénom qui vient à la bouche de la gosse. pourtant elle a bonne mémoire. et elle est persuadée en quelques secondes que si elle l'avait déjà croisé, elle s'en serait rappelée. agressivité digne des chiens de rue. regard perçant et électrique. même pas peur. et il n'est pas au bout de ses surprises s'il croit qu'elle va se plier facilement et s'exécuter sans broncher. l'insolence qui claque sur la langue de la mancini. une légère surprise qui apparait sur le visage de son interlocuteur. sans doute habitué à plus docile. not today satan. les suppositions sont faites. complètement erronées. babi, princesse de l'école buissonnière, princesse des rendez-vous carcéraux, princesse des big sister duty, princesse des mummy issues. mais rien d'autre. pas du style à graver le nom de son boyfriend. définitivement pas la bonne candidate. alors elle essaye de s'en débarrasser rapidement. lui indiquer qu'une personne civile et un minimum bien élevée irait s'installer devant. et il insiste. un peu trop au goût de babi. « non. » qu'elle dit simplement. parce-qu'elle n'a pas envie de s'amuser à passer par quatre chemins. il a pas l'air con. enfin pas trop. « et les tiens seront ravis d'apprendre qu'aujourd'hui tu as appris un brin de politesse en allant poser ton cul sur une chaise libre. » et elle capte pas babi ce qu'il y a de compliqué à comprendre. alors comme dernier signal, elle s'installe davantage. le message sera peut-être plus clair si elle glisse ses jambes sur la table. pas prévu de bouger. première arrivée, première servie. et elle espère une riposte. un semblant de mouvement de sa part. une indignation. parce-qu'elle voit bien qu'il est le genre à ne pas accepter un non comme réponse. pas aussi facilement. mais rien. il finit par s'asseoir à côté. trop proche. assez pour qu'il puisse lui choper son sac une nouvelle fois. un souffle qui s'échappe des lèvres de la gamine mancini. elle se retrouve à baby-sitter sur ses heures de retenue. le supplice n'en finira jamais. et elle est blasée babi. alors elle perd patience. pas envie de communiquer, pas envie de s'attarder à lui répondre. « ça. » qu'elle répond avec un sourire satisfait. son middle finger levé. insolent et brillant. et le sourire est sincère, sa répartie lui plait bien sur le moment. pas sûr que la réception soit autant appréciée. et elle le voit vider son sac sur la table. un bruit dérangeant pour les autres. les yeux qui se lèvent au ciel pour la gosse. un stylo, une serviette avec un numéro dessus, une boite de chewing-gums, un cahier à dessins, ses clopes et son briquet. rien d'extravagant. et elle entend son père râler que ses livres scolaires prennent la poussière sur son bureau. à raison. « crève pour que j'te passe un stylo. j'en ai qu'un. » qu'elle siffle avant de choper son paquet de clopes et son briquet. trop précieux et trop chers pour être laissés innocemment devant cet ingrat. il serait bien du genre à les brûler une à une sans les consommer. tête de pyromane que ça la surprendrait pas. et elle semble l'intéresser babi quand elle lui annonce qu'elle compte bien finir dehors. soixante minutes ici, hors de question. « c'est ta manière peu conventionnelle de me demander de m'accompagner dehors ? » elle fronce les sourcils la gosse. il est si froid, si désagréable. un vrai mur de glace. et ça l'amuse de le pousser. si elle peut ne serait-ce que le bousculer légèrement, alors elle en sera satisfaite. et elle ne prend même pas la peine de répondre à cette attaque sur sa personne et sa pseudo attitude. il ne connait rien d'elle. qu'il en reste ainsi. elle est pas là pour se faire des potes. pourtant il essaye de creuser, en savoir plus.  « ta vision sur les nanas se limite à être superficielle et idiote ? t'as pas dû croiser beaucoup de filles dans ta vie. mom issues ? » elle tente, babi. essayer de le comprendre. même s'il ne lui donne pas beaucoup de matière. clairement le type de gars à répliquer plutôt que répondre aux questions.  « quitte à être dans le cliché... » qu'elle souffle avant d'enchainer « j'parie que t'es le genre à ne pas te pointer en cours ni même aux examens. parce-que t'es au dessus de tout ça. t'as l'air...» et babi, elle réfléchit. elle s'attarde sur lui. sur ses traits du visage, sur cette carapace digne du pôle nord. et elle se retrouve face à si peu d'émotions que ça en est triste. « blasé. » et elle est prête à continuer. à faire une analyse bancale de la personne qui se retrouve à lui faire la conversation. mais c'est sans compter le lieu, les obligations et les attentes. au loin elle entend son nom. légèrement écorché. la sonorité italienne se perd au fin fond de la californie. sa main se lève par automatisme mais le regard ne suit pas. il reste sur son compagnon de fortune. mais plus pour très longtemps. la prochaine étape est celle qu'elle attend. le surveillant qui est payé à peine une heure de plus pour s'occuper des ados rebelles va faire tourner la feuille de présence. preuve ultime que son cul s'est bien retrouvé dans cette salle. à un moment donné. et elle guette le papier. désespérément. jusqu'à l'obtenir. la main qu'elle tend en l'air avant de réclamer son stylo qui est posté sur la table du blond. signature approximative. elle s'empresse de tendre la feuille à son voisin. les minutes sont comptées. la sortie est proche.  ( outfit ;; @uriel hillstorm )
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptySam 4 Jan - 18:36

le majeur fièrement dressé lui parle avec plus d’efficacité que n’importe quel mot, mais loin de l’offenser ou le repousser ça lui laisse entendre qu’ils pourraient bien se comprendre dans une langue des signes d’un nouveau genre. “nice.” il le pense. sincèrement. mais ça n’altère rien de la surface inexpressive de son visage. il balaie ses retours de flèches, s’abaisser à demander quoique ce soit à quelqu’un : jamais. “t’en fais pas j’applique une parité drastique, égalité des sexes dans les demeurés.” ça pourrait être une foutue blague mais c’est cruellement honnête, à appliquer le même traitement buté à tout le monde sans s’attarder sur une distinction de genre, parce qu’il a pas plus d’estime pour le voisin que pour la voisine. parce que personne ne sait éveiller de l’intérêt suffisamment longtemps pour qu’il abandonne ses jugements lapidaires. ça n’en vaut pas l’effort alors il consent juste à acquiescer sans laisser filtrer s’il est sérieux s’il plaisante. “parce que si j’ai pas de mère ça pardonne tout ? un cancer et c’est tout bon tu m’invites à ta prochaine movie party ?” il a même pas besoin du prétexte des mom or daddy issues, il est même pas certain d’en comprendre le fondement d’un tel concept. pour l’instant il baigne surtout dans des babi issues sans même en avoir conscience, s’acharne dans une situation conflictuelle, à alterner entre couteaux tirés et pseudo trêve étiolé. il devrait lâcher l’affaire. se dire qu’elle vaut même pas un regard aussi désintéressé soit-il et en rester à son attitude de mec qui pourrait choper ebola s’il se risquait à glisser une parole à quelqu’un qui n’appartient pas à son cercle restreint habituel. elle casse les codes, juste assez pour irriter, pas suffisamment pour qu’il abandonne le plateau de jeu. la friction, quoique désagréable, est suffisante pour provoquer une pointe minuscule de curiosité : savoir quand ça lui claquera entre les doigts, quand elle perdra le contrôle et deviendra une hystérique juste bonne à cracher des insultes qui ricocheront sur la banquise de l’indifférence. parce que c’est ce qu’il croit. il applique son modèle unique à tout le monde, juge tous les individus à l’aune de ses expériences limitées : ils finissent tous par disjoncter quand lui n’a même pas encore atteint le stade où il pourrait prétendre éprouver une émotion aussi discrète soit-elle. mais au petit jeu des devinettes il est presque ferré, à attendre la chute finale pour savoir de quel côté il est censé pencher, occupé à la fixer sans une once d’impatience quoique le défi rôde dans le fond d’une pupille impérieuse : vas-y, risque-toi à me définir qu’elle provoque de sa fixité ronde. blasé. peut-être. il lui répondrait bien d’un haussement d’épaules indolent mais ça serait lui donner raison dans toute sa paresse. “peut-être.” pas qu’il tente d’esquiver  le sujet d’une parade, ou qu’il cultive le mystère, simplement qu’il n’irait pas jusqu’à se définir de la sorte alors même qu’il est conscient que c’est une étiquette qu’on lui appose. “mais tu transpires pas la joie non plus d’être ici alors niveau happiness therapy on peut signer tous les deux.” il se souvient pas, la dernière qu’il a posé le regard suffisamment longtemps sur quelqu’un de nouveau pour en capter ce qui en émane. l’empathie s’est bien gardée de l’atteindre au berceau, il invite soigneusement ces contacts prolongés qui risqueraient de polluer le cours régulier de ses pensées ordonnées. mais là, il l’observe, celle qu’il aurait pu gratifier d’un connasse sifflé entre les dents si seulement il avait eu la vulgarité facile face à l’insolence assumée. ça le rend sourd à son prénom autant que son patronyme, parce qu’il est trop occupé à se demander ce qui déconne derrière ce front pour qu’elle tienne tête, elle, ses quarante-cinq kilos mouillés et ses chaussures qui font un doigt d’honneur à la bienséance. à l’insistance du troisième hillstorm il finit par lever vaguement la main, sans gratifier le surveillant de son intention. une personne c’est bien assez. deux ça serait jour de miracle divin, résurrection de jésus et tout le bordel. “t’as jamais rien eu mieux à faire qu’aller en cours ? allez me fait pas croire ça, si t’es là tu peux pas être la petite fille sage et parfaite qui suit en cours, qui a des a+ et qui projette d’être vétérinaire pour sauver les pandas.” qu’en a-t-il seulement à foutre de qui elle est ? approximativement rien mais les spéculations se déroulent et dans son monde formaté sur quelques modèles elle ne rentre dans aucune case. aucune parce qu’avec tout l’agacement  qu’ils s’offrent mutuellement elle remet sans cesse une pièce dans la machine au lieu d’en retourner à son vernis écaillé, et ça, précisément, ça le dépasse. aucun effort n’est produit pour trouver un stylo – aussi bien pour reprendre celui de son mystère en converse que se fendre d’un mouvement vers son propre sac, mais la liste l’intéresse. à la recherche de la signature fraîchement apposée, un sourcil s’arque. “putain.” et c’est pas l’aspect brouillon d’une griffe bâclée qui l’arrête. “babi ? sérieusement ?” ça le laisse sceptique alors même qu’il ne croit pas à la théorie qui voudrait qu’une prénom soit révélateur. c’est trop court. trop doux. ça trouve même pas sa place en bouche. pour une gamine qui elle, n’a aucun scrupule à prendre de la place. ça l’amuserait presque. encore une originale. ça change des steacy. de toute façon mieux vaut s’appeler babi si steacy est condamnée à crever dans les bois. il plie méthodiquement la feuille, la concentration dilapidée dans des doigts qui marquent les pliures. “t’es chelou comme meuf. mais tu devrais ranger ton bordel si tu veux mon avis.” l’application digitale  achève de transformer la liste en avion en papier et il daigne accorder à sa voisine une vague ombre de rictus amusé. “parce que c’est l’heure, babi.” il a pas pris la peine de signer. ni de demander quoique ce soit. pas aujourd’hui qu’il purgera sa peine ou fera semblant de le faire. il lance l’avion dont la trajectoire bancale le laisse indifférent et récupère son sac pour quitter sa place sans se soucier du surveillant. “tu bouges ou tu t’enracines ?” il s’éclipse par la porte. plutôt crever que courir pour échapper à l’autorité mais il part du prédicat qu’à silver creek personne n’est assez payé pour courir après des adolescents qui finiront rattrapés par les conseils disciplinaires de toute façon.
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptySam 4 Jan - 23:17

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un vrai frigo le blond peroxydé. aucune expression plus haute que l'autre. aucun mouvement du visage. presque figé. mais pourtant pas de signe apparent de botox mal utilisé. un froid glacial qui se glisse derrière chacun de ses mots. à la frontière du robotique. des réponses rapides, réfléchies et vraies. elles transpirent l'honnêteté. sans doute trop. et babi ne sait pas comment le prendre. alors elle se la joue honnête également. pas besoin de faux semblant. elle n'est pas là pour plaire à qui que ce soit. encore moins à un mec grognon et impoli. alors elle met de côté sa douceur pour son insolence. la mauvaise humeur du jour qui s'installe à cause de cette colle. et le refus de se la jouer bonne copine. mais il l'amuse à sa façon. en ayant réponse à tout. en nourrissant un nouveau cliché à chacune de ses reparties. bientôt il va lui parler de son journal intime rose à paillettes et de ses feutres aux parfums de fruit que ça ne la surprendrait pas. ce mec vit dans un monde parallèle. elle devrait même pas s'étonner qu'il enchaine avec une histoire de maladie incurable, un cancer, pour expliquer son attitude. mais la gosse ne réplique pas. elle ne sait pas trop s'il dit vrai ou s'il essaye juste de juger sa réaction face à un sujet si grave. un mystère ce gars. et elle espère sincèrement que quand il se lève du bon pied, il arrive à sourire. un peu. presque. parce-que pour l'instant c'est clairement pas le cas. et à la seule question dont elle attend réellement une réponse, curiosité mal placée, il ne lui donne rien. il la laisse sur sa faim. un simple peut-être qui est censé la satisfaire. frustrant. mais ça semble l'intriguer. assez pour qu'il la mette dans le même sac. compagnons de fortune improvisés. « je connais beaucoup plus agréable comme moment que passer une heure en colle. » qu'elle répond simplement. parce-que c'est vrai. tout est plus joyeux ailleurs. même les visites en prison pour aller voir kurtis. ici c'est terne, ennuyeux et froid. et babi n'y est pas à sa place. et elle feint un sourire. « parce-que tu serais prêt à signer pour passer plus de temps avec moi ? je suis émue. » elle est taquine, babi. l'envie de le bousculer et de le faire réagir. parce-que ça la démange de voir un sourire se dessiner sur son visage. babi, elle aime la chaleur humaine, pas le froid polaire. son regard planté dans le sien. attendant quelque chose. une réaction même minime sera appréciée. puis sa main levée. un patronyme américain. un prénom... surprenant. et elle s'attend à ce que le sien le fasse réagir. comme les trois quart des gens. et il est bien le genre à le souligner. mais elle ne relève pas de suite. elle l'écoute, elle lui donne son attention comme lui semble le faire. un échange réciproque. presque poli. « absolument tout est mieux qu'aller en cours. » qu'elle souffle comme une évidence. et cette phrase n'est qu'une vague répétition de ce qu'elle s'obstine à dire aux deux hommes de sa vie. son père et son frère, kurtis. les cours, c'est chiant. babi, elle est faite pour autre chose. « ne compte pas sur moi pour sauver les pandas. » qu'elle tranche, totalement transparente. mais elle ne s'étalera pas plus. elle refuse de lui donner des raisons de la caser dans un autre cliché. l'artiste incomprise, la rêveuse candide, la soeur abandonnée. il en est capable, elle en est persuadée et elle refuse de lui donner de la matière. puis son nom qui résonne à peine dans la salle. sa main levée, présence signalée. la feuille de présence qui se glisse sous ses doigts et qui se retrouve rapidement dans ceux de son voisin. elle le voit analyser la liste, chercher l'encre pas complètement sèche. et elle est prête à l'entendre. son prénom écorché, l'américanisation sans aucun scrupule d'un prénom aux sonorités européennes. elle s'attend même à une blague vue et revue. nobody puts baby in the corner. puis après réflexion, elle se doute bien qu'il est pas du genre à avoir la référence. dirty dancing, sans façon pour lui. « babi, pas baby. » elle insiste avec agacement sans même être convaincue que ça changera quelque chose. la gosse qui s'attarde sur l'avion en papier qui se forme entre les mains du blond. trop perturbée pour entendre ce qu'il lui dit. et le papier prend son envol. son prénom répété. de la bonne façon. et un rictus qui se glisse sur le visage du hillstorm. peut-être pas si glacial que ça finalement. il se lève et sort. si facilement, sans se soucier du surveillant ou même des autres élèves. mais il prend le temps de s'arrêter sur babi. une question qui reste peu de temps en suspens. un sourire franc et sincère qui apparait sur le visage de la mancini. le goût de la liberté qui approche. alors elle le rattrape rapidement au pas de course. ses affaires et son sac récupérés au vol. une boule d'énergie qui semble retrouver sa place dans ce monde. elle s'arrête à son niveau, solaire. mauvaise humeur oubliée. la liberté qui lui fait pousser des ailes. elle se met sur la pointe des pieds, elle pose rapidement ses lèvres sur les joues du blond avant de repartir. elle lui fait face. le bonheur sur les traits. « arrête de faire la gueule hillstorm, t'es libre ! » qu'elle crie avec tout l'air qu'elle a dans les poumons. comme s'ils venaient de faire le plus gros casse de l'univers, comme si elle venait de s'évader de la prison la plus sécurisée du monde, comme si elle avait atteint le summum du bonheur à cet instant précis. parce-que c'est aussi simple que ça pour babi. sa liberté est le plus précieux des bonheurs. à manier avec prudence et à chérir infiniment. alors quand elle pousse la dernière porte du lycée, elle s'arrête pour vérifier que le blond est toujours derrière elle. et la gosse s'adosse au mur. à l'extérieur. elle sort une clope. prête à la glisser entre ses lèvres, elle finit par se raviser avant de la tendre à son compagnon du jour. « je peux pas te promettre de faire ta disserte de philo mais je peux te proposer une clope. deal ? » qu'elle lui lance. pas sûr qu'il reste. sans doute qu'il a mieux à faire que trainer avec une gosse alors qu'il vient d'échapper à une heure interminable de retenue. « et maintenant ? tu te barres pour rejoindre une rave party ou alors une réunion secrète de poètes meurtris ? » babi est curieuse et libre. sans aucun plans. sans aucune idée de ce qu'elle va pouvoir faire de son cul. pas possible de rentrer. papa ne comprendrait pas. alors elle est prête pour une nouvelle aventure. prête à plonger dans le froid polaire s'il jure d'être de bonne compagnie et s'il l'accepte à ses côtés. 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Uriel Hillstorm
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyDim 5 Jan - 9:29



la blague qui dérange, être émue, passer du temps ensemble. et pourquoi pas des après-midi à observer la forme des nuages à se dire combien la vie est merveilleuse. “bientôt time’s up, j’ai des quotas à respecter pour les meufs relous qui refusent de dégager plus loin. dose homéopathique.” c’est même pas pour être spécialement désagréable. un sourire rendrait tout plus acceptable, mais ça l’effleure même pas. il ne lutte pas contre, il ne dissimule pas, il ne se donne pas un genre de pseudo mec au-dessus de ça ; il est juste dépourvu du réflexe. la connexion nerveuse ne se fait pas, l’automatisme est inexistant, inconscient du besoin des autres d’obtenir une réaction, d’être cette insupportable surface lisse. il sait rire. il sait sourire. mais il ne voit pas l’utilité des grandes démonstrations hypocrites quand derrière il n’éprouve rien d’autre que son apathie quotidienne. alors s’il valide ses propos c’est simplement d’un bref mouvement de têtes : incapables de s’entendre mais au moins d’accord sur la torture que représente les cours. elle offre des demies réponses, et il s’en contente, la scrute quelques secondes le temps de voir si elle compte lui donner son projet d’avenir mais rien ne tombe alors il s’en détourne. “t’es peut-être une fille bien, tout n’est pas perdu.” pas qu’il souhaite la disparition des pandas, il n’a aucune passion uriel, mais elle contredit ses clichés, ne rentre dans aucune de ses cases, et c’est peut-être ce qui la rend un peu moins inintéressante que tous les individus qu’il évite. il pourrait sans doute trouver plusieurs personnes digne d’intérêt, si jamais il produisait l’effort incroyable de s’intéresser. mais plutôt crever. il s’attendait presque à ce qu’elle se dédouane. qu’elle sorte un non merci pudique et ravisée pour rester sagement en colle alors que lui décide d'aggraver son cas, de se barrer sans chercher de subterfuge, à simplement se lever et passer la porte comme si c’était normal, imperméable aux tentatives d’autorité du surveillant. mais elle suit. pas si trouillarde.
mais il l’a pas vu venir. il a rien pressenti. rien calculé de la maladie qu’il venait de libérer avec une invitation à bouger qu’il pensait sans réelle conséquence. mais elle explose comme un chiot, et il offre à sa joie qui vient éclater sa joue un grondement désapprobateur. pris de court trop vivement pour opposer la moindre riposte il se contente de la toiser, prêt à laisser tout son mépris galoper mais elle lui coupe l’herbe sous le pied. le front se plisse, les sourcils se froncent, il marque l’arrêt mais elle elle virevolte dans son bonheur et c’est peine perdue. “mais je fais pas la gueule.” il y croit dur comme fer. pas boudeur. pas froissé. juste quotidiennement indifférent, et présentement bousculé par l’équivalent d’un électron libre qu’il ne parvient pas à décrypter. les yeux levés au plafond à la recherche d’un dieu en lequel il ne croit absolument pas il avorte tout débat stérile d’un soupire parce qu’elle est de toute façon sur des longueurs d’ondes trop élevées pour lui. et à la voir s’agiter comme si c’était le truc le plus dingue de sa semaine il parvient à lui pardonner l’affront d’avoir rompu sa sacro-sainte distance aseptisée avec le reste du monde. “tarée.” qu’il souffle plus pour l’allée de casiers qu’elle, trop occupée à étaler son bonheur naïf comme si elle avait goûté à la prison pendant vingt ans. il l’observe de dos, ça le chiffonne toute cette expressivité qui dégueule littéralement d’une corps qui ne devrait pas pouvoir contenir autant. il va jusqu’à calculer si ça ne vaudrait pas le coup de rebrousser chemin mais elle a le coup d’oeil en arrière. elle serait capable de brailler à nouveau s’il opérait un demi-tour, et ce n’est pas une perspective qui l’emballe plus que ça. l’appel d’air de la porte ouverte lui suffit, s’il doit aller à l’abattoir avec une illuminée il fera pénitence - à l’unique condition qu’elle garde à l’avenir son besoin d’embrasser le monde. la clope tendue l’appelle suffisamment pour lui faire oublier de potentielles envies de l’enfermer dans un casier et la laisser s’égosiller vu que c’est ce qui lui plait tant. “calumet de la paix ? fais gaffe bientôt on se partage des stories insta et des filtres écœurants sur snap comme des inséparables.” l’humour sans jamais rire, il lui prend son briquet et en protège la flamme. elle coupe sa concentration. infernale. déterminée à pas le laisser respirer. elle bouffe toute la place du monde et il comprend pas d’après quelle loi illogique il s’inflige tout ça. “alors c’est donc ça ?” il expire d’un soupire la nicotine et laisse l'univers basculer un quart de seconde dans un sourire réel et empreint d’amusement alors qu’il lui jette un coup d’oeil. “c’est à ça que je ressemble ? à ces demeurés à moitié émo qui se récitent du keats comme si ça donnait du sens à leur vie pathétique ? tu crois que j’ai un vers mal autographié tatoué juste sur le cœur ? que j’écris des odes à l’amour dans mon coin ? quelle veine.” il pousse le vice, tape dans le cliché, portrait au vitriol de ceux qu’il croise dans les couloirs sans vraiment les remettre. il abuse, exagère, étire son idée jusqu’à son paroxysme pour le plaisir du ridicule. l’autodérision facile parce qu’il n’accorde pas plus d’importance à son image qu’aux autres. peu importe ce qu’on ira penser de lui, dans quel case on le mettra, il est trop loin pour être atteint. une autre dimension où il ne risque pas de s’émouvoir d’une raillerie à son encontre pourvu qu’on ne sache pas où frapper précisément. “et toi c’est pas l’heure d’aller boire un latte macchiato ? de raconter ta journée sur insta ? de faire du shopping avec un girl squad trop rebelle ?” il devrait la planter là. se barrer sans un mot comme il sait faire. ni au revoir ni bonjour, ça évite les attaches et les quiproquos. ne pas la remercier pour la clope ou la distraction, en avoir rien à foutre et oublier son existence au bout de cinq pas mais il a rien à faire de son temps uriel. pas plus pas moins que d’habitude mais elle tue l’ennuie presque avec efficacité. elle fatigue, elle agace, elle bouscule de trop, trop solaire pour un animal nocturne mais elle parvient au tour de force de pincer suffisamment fort pour l’arrêter, mais pas au point de tomber dans la catégorie des gens méprisés. “trop tôt pour une rave alors je pensais plutôt monter sur le toit du lycée et crier des vers de wordsworth, c’est le signe de ralliement de la justice league de la poésie.” et le pire, c’est que derrière ses sarcasmes il se demande ce qu’il va faire d’elle. ce qu’ils vont faire comme si c’était acté et qu’il était à même de tolérer sa présence, lui, l’intolérant au monde tout entier.
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Babi Mancini
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyJeu 9 Jan - 8:32

t’es peut être une fille bien. qu’il lui lâche. aussi simplement. sans une once d'expression. impossible de savoir concrètement ce qu'il se passe derrière ses yeux bleus. peut-être qu'il se fout ouvertement de sa gueule et babi s'en rend pas compte. ou alors il est encore une fois sincère. les mots pensés lâchés en toute transparence. et c'est le plus probable. alors la gosse s'en satisfait. parce-que c'est bien loin des dégage et vire du début de l'heure. et qu'elle peut sans doute s'estimer heureuse qu'il soit encore en train de lui prêter attention. elle le soupçonne d'être ce genre de gars désinvolte qui n'en a rien à foutre de la vie des autres. blasé de tout. et le sourire est encore plus grand sur le visage de la gosse quand il prend dix secondes de son temps pour lui demander s'il la suit ou non. et elle sent qu'il s'interroge, septique sur sa sortie prématurée. mais c'est mal connaitre, babi. plutôt se faire engueuler par papa que rester en colle. been there done that. son cul n'est définitivement pas fait pour rester sur une chaise plus de quinze minutes d'affilées. que ce soit en cours ou en retenue. c'est physique. ça la rend irritable, insolente et désagréable. alors quand la gosse franchit la porte, c'est une délivrance. une explosion de joie légèrement bruyante et complètement assumée. elle ose un contact. rapide et à peine perceptible. ses lèvres contre ses joues. et elle rie du grondement qui s'en suit. pas d'autorisation demandée, pas d'avertissement préalable. et pourtant elle ne se retrouve pas face à une insulte ou un geste violent. victoire. le mur de glace semble se fissurer. légèrement. « j'veux même pas imaginer quand tu la fais alors ! » qu'elle lance, par pure provocation face à son expression complètement neutre. et elle court, babi, dans le couloir. le mur de casiers et hillstorm comme seuls spectateurs de son énergie exponentielle. puis un coup d'oeil vers l'arrière. pour vérifier qu'il la suit, qu'il n'a pas fuit dans l'autre direction. parce-que bizarrement elle se doute bien qu'il en serait capable. maintenant qu'ils n'ont plus l'heure de colle à partager, rien ne les oblige à rester ensemble. pourtant il est là. toujours là. alors elle se la joue bonne copine, la gosse. elle sort une clope de son sac et avant de la glisser entre ses lèvres, elle lui tend. et il ne peut pas s'empêcher de continuer avec son histoire de bff. alors elle rit, franchement. avec autant de transparence que lui est honnête. « à force d'insister, je vais vraiment finir par croire que tu recherches une nouvelle bff. t'as l'air désespérément en manque de ragots, filtres insta et pyjama party. » et il arrive à la faire rire. si facilement. parce-qu'il est drôle sans même sourire. et le pire c'est que ça lui parait si effortless. un vrai mystère ce mec. l'humour sans le rire. les blagues sans le sourire. « si tu veux vraiment qu'on fasse un selfie pour ton insta, dis le, ça sera plus simple. je te ferai mon meilleur sourire. » elle taquine, elle le bouscule. sans cesse, sans ménagement. et la gosse peut être un brin épuisante, elle le sait. elle l'a bien vu dans le couloir quand il a ruminé dans son coin. mais elle ne lui laisse pas le temps de fumer sa clope et se barrer. ça serait trop beau, pour lui, qu'elle le lâche. alors la question fatidique. et maintenant ? elle est curieuse. de savoir ce qu'il va faire maintenant, à quoi il va bien pouvoir consacrer ses deux heures gratifiées. à l'extérieur du lycée. alors elle se lance dans les suppositions. elle s'attarde sur lui et improvise. elle cherche à savoir ce qu'il se cache derrière. et probablement qu'elle aura tout faux. mais la récompense est inestimable. un sourire. réel et sincère. son muscle qui doit se réveiller après dix huit ans d'hibernation. et babi en est la cause. elle et ses conneries. et enfin elle respire. la gosse est peu habituée au froid polaire. elle est si solaire qu'elle réchauffe vite la pièce et tous les individus qui s'y trouvent. c'est comme ça que ça marche depuis toujours. la mancini n'est pas dans la demi-mesure et son bonheur est contagieux. alors peut-être qu'hillstorm est la preuve vivante de cette théorie. que n'importe qui finit par céder. « sur le coeur ? je l'imaginais plus sur la côte. question d'esthétique. mais définitivement mal orthographié. »  qu'elle lance, presque avec nonchalance, une pointe de fausse déception qui s'entend. « si tu passes ta vie en colle, tu peux pas maitriser les conjugaisons. question de logique. » ses poumons se remplissent de nicotine. babi qui apprécie le moment. comme elle les aime. dehors, en pleine journée, devant le lycée -et pas dedans- avec une conversation et un compagnon complètement irréalistes. et son visage s'éclaire avec amusement à chacune des phrases du hillstorm. alors elle l'imagine avec une teinture noire degueulasse dans les cheveux, mal rincée, de l'eye-liner à outrance sous les yeux et des bottes avec des clous. l'émo cliché et quasiment inexistant. ou encore sous un arbre, un air poétique plaqué sur la tronche et un carnet dans les mains, les yeux vers le ciel et ses lèvres cherchant la rime la plus agréable avec le mot caresse. drôle mais irréaliste. puis elle lève les yeux au ciel, le sourire toujours là, toujours présent. elle sort son téléphone, fait mine de regarder l'heure sur son écran bousillé par ses chutes incalculables. « le shopping avec mon girl squad est dans trois heures. oh et j'suis plus sex on the beach que latte. » elle lui répond avec un bref clin d'oeil. à lui de délier le vrai du faux. mais ça l'amuse bien trop de l'embrouiller pour arrêter. puis la clope commence à se terminer. les plans d'hillstorm sont encore inconnus. babi le voit venir avec son sarcasme. rien de prévu. il est comme elle, juste ravi d'être dehors. enfin, ravi version uriel donc imperturbable. « ça me donnerait presque envie de te suivre sur le toit pour te voir en action mais j'ai une meilleure idée. la justice league attendra. » et babi écrase son mégot au sol. elle réfléchit pas avant de lui attraper le poignet. parce-qu'elle ne réfléchit vraiment jamais quand il s'agit d'être tactile. et il n'échappera pas à la règle. grognon ou pas. et elle l'amène face à son carrosse. quelques mètres plus loin. son vélo, accroché avec un anti-vol presque insultant tellement il est inutile. la ferraille qui l'amène où elle veut quand elle veut. cadeau de ses quinze ans. rafistolé un nombre incalculable de fois par ses doigts fins et légèrement maladroits. une main sur la selle, l'autre qui lui montre son vélo. ses yeux bleus fixes dans ceux du blond. « selle ou guidon ? » qu'elle lui demande, terriblement sérieuse. parce-que ça ne lui vient même pas à l'esprit qu'il peut lui dire non. parce-que jamais personne ne dit non à la mancini. -sauf sa mère mais c'est une autre histoire- et que babi ne se déplace qu'avec ça. pas cher, pas encombrant et libérateur. moyen préféré pour aller en soirée et pour ramener une remi complètement déchirée saine et sauve. « c'est toi qui conduis, je monte sur le guidon. plus légère, gravité et tous ces trucs là. » qu'elle déballe sans chercher à être vraiment cohérente. elle est dans son truc, elle oublie presque qu'elle est pas avec un de ses potes. et elle attend qu'il pose son cul sans broncher sur la selle pour qu'elle s'installe à son tour. (...)
la connerie se voit dans le regard rempli de malice de babi. le sourire est large. encore plus que quand elle est sortie de la salle de retenue. ils sont arrivés à destination. non sans mal, la gosse ne se souvenait plus de l'adresse exacte. et les deux adolescents sont face à cette vitrine. à l'extérieur. ils ne sont pas encore rentrés. babi s'avance, fait une pose ridicule digne de la pouffasse de la télé qui présente la roue de la fortune et balance un « tadaaaa » majestueux. pas de shopping, pas de starbucks mais un salon de tatouage.  « alors tu bouges ou tu t’enracines hillstorm ? » qu'elle demande, le défiant de la suivre à l'intérieur. et papa va définitivement la tuer. ( outfit ;; @uriel hillstorm )
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Uriel Hillstorm
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyJeu 9 Jan - 21:34

l’écho est trop réel pour passer à côté, offrir un retour de vérité brute de décoffrage, sous prétexte d’une sincérité à toute épreuve. elle se noie entre des sarcasmes pince-sans-rire qui brouillent les lignes et rendent inextricable la réalité des moqueries. “ça serait pas de refus le mien est mort cet été.” c’est l’ironie de la vie trop sirupeuse qui poisse sur le double discours de cette conversation qu’il ne maitrise pas vraiment. il est mort. sous ses mains. et des fois ça le hante encore de sentir le myocarde qui s’épuise contre ses paumes qui compressent une plaie trop grave pour lui. “enfin il m’a jamais initié aux joies des ragots, je place tous mes espoirs en toi.” comme si ça avait une chance d’éveiller un soupçon d’intérêt dans un œil morne que d’écouter la vie plate des autres et leurs histoires qui n’en sont pas vraiment. les lèvres pincées sur la cigarette pour réprimer l’envie de réagir à sa moquerie. son plus beau sourire. il en doute pas un instant. assez joviale pour être sérieuse et ne pas manquer d’étaler sa joie à l’instar de lui qui étale sa lassitude. “j’en trépigne, on pourra créer un hashtag rien qu’à nous, on va posséder le monde ça se voit.” le mental lui hurle de la pousser pour qu’elle dégage. elle est toxique. ça se voit. elle et son humour. elle et sa bonne humeur. elle est corrosive, grignote les limites avec son air de ne pas y toucher, à toujours rappeler ses opales sur elle, centre naturel d’attention. poison qui vrille ses habitudes, elle cause du tort avec ses sourires rayonnants. heureusement qu’elle rééquilibre le karma en se moquant avec son meilleur air narquois. dans sa grande mansuétude il lui présente son majeur fièrement dressé en guise de merci. “va chier, les émos aiment pas souffrir, ça fait trop mal les côtes faut pas déconner.” il se complaît dans ce rôle offert par l’indélicate babi. ça lui plait d’endosser une identité factice qui ne lui demande aucun effort mais beaucoup d’autodérision même si elle insulte sa capacité à savoir recopier un vers. “bitch. pour ta gouverne, avec toutes les lignes que j’ai du copier au collège je dois pouvoir me débrouiller pour recopier un vers depuis un bouquin volé à la bibli.” la nicotine expulsée lentement en levant le nez vers le ciel, il respire la sérénité qu’elle lui offre. c’est l’alibi parfait. l’oeil tombe sur l’écran de son téléphone, avise l’heure à la volée. “alors on a trois heures à tuer ensemble ? deal.” il prend sans se soucier de savoir si elle offre vraiment, elle aura bien assez de panache pour savoir s’enfuir en temps voulu si sa présence l’engourdit de tout ce froid qui inonde son aura glaciale. occupé à gamberger il se laisse prendre de court (sic, mauvaise habitude à ne pas prendre), hésite à opposer tout son poids en contradiction “tu veux pas arrêter de me promener comme ton chihuahua ?” qu’il grommèle en se laissant manipuler, pas si loup que ça. elle pétille d’une malice qui tue toute envie de brutalité, de peur d’abîmer une gamine qui n’a offert jusque là pas une once de méchanceté. mais là. à se retrouver planté devant le vélo, il déchante.
“t’es sérieuse là ?” il amorce l’incompréhension pavée de mépris, loin des airs scandalisés à la how dare you, il la dévisage de toute sa lassitude. autant parce que la question est stupide que par la situation est loin, très loin –trop loin- des habitudes dans lesquelles il évolue normalement. “jamais.” c’est l’appel du large qui le chatouille, qui lui rappelle qu’il a rien à foutre là, à débattre avec une gosse vraisemblablement trop naïve pour ce monde rempli de connards dans son genre à lui. il hausse mollement des épaules alors qu’elle étale sa science sur la dynamique des forces. aucune chance qu’il daigne approcher de son vélo en la félicitant pour cette idée de génie dont elle semble particulièrement sûre. il ne veut pas savoir ce qu’elle a en tête, il ne demande même pas, la curiosité inexistante alors qu’il maltraite le filtre de la cigarette consumée. le regard va et vient de plus en plus régulièrement à l’horizon, la détermination qui tergiverse entre se tirer sans rien dire et accepter le deal le plus foireux qui existe. "c’est beau d’rêver.” la mauvaise mule agite la tête alors qu’elle est là avec son vélo et ça l’agace d’autant plus qu’elle est presque mignonne à compter sur l’un des éléments les moins fiables du lycée. il contente de jeter son mégot et se détourner en enfonçant ses mains dans ses poches pour mettre de la distance et la laisser à son vélo. ça lui rappelle qu’il aime être seul et pourtant il finit par se retourner. “hey babe, take a walk on the wild side, ramène ton vélo, je pédale tu fais gps.” figé à l’attendre, satisfait d’avoir laissé croire – y compris à lui-même- qu’il allait vraiment se barrer et la laisser seule à ses idées, il consent à enfourcher le vélo qu’elle ramène et la laisser s’installer. il fixe sa nuque, se demande ce qu’ils sont vraiment en train de faire, parce qu’elle est personne, et lui de même mais la réflexion embrouillée meurt au premier coup de pédales : peu importe, ils ne seront personne ensemble pour quelques heures.
le scepticisme s’étale sur le visage habituellement fermé, persuadé qu’elle a fait une erreur. qu’elle ne pouvait pas vraiment vouloir tomber là. c’est presque un match de tennis, la pupille qui rebondit de babi à la devanture, de la devanture à babi en fronçant un peu plus profondément les sourcils. sidéré. “hein ?” enraciné, elle a raison et ça le motive à lui attacher sa ferraille. il aime pas spécialement les surprises. ça provoque rarement l’effet escompté. pas de bon de joie, pas de flambée d’enthousiasme gratuit. “tu vas payer mancini.” la promesse siffle comme une menace alors qu’il reproduit ce qu’elle lui a appris, se saisit de son poignet pour l’entraîner dans le shop. il accroche un sourire surfait et absurde sur son visage en clamant un bonjour trop enjoué pour sa nature placide, en tirant la gamine à lui pour passant un bras dans sa nuque. “ma cutie best friend rêve d’un tatouage. mh une licorne ? non attends tu m’as dit quoi déjà ? un signe infini ? un chaton ? une étoile filante ? j’me souviens plus mon chou.” il coule un regard vers elle de cet air entendu t’as quand même pas cru que t’allais pouvoir me baiser avec ton idée. la fierté dans les veines, l’appât du jeu juste assez fort pour accrocher un uriel plus connu lymphatique que dépendant d’une dose d’adrénaline. “le nom de ton boyfriend ? la date de notre rencontre en chiffres romains ! tant de choix.” le regard assommé du tatoueur l’amuse par compassion, ça ne l’ennuie pas de se faire remarquer, la conscience tranquille avec ses dix-huit ans tapés qui lui donnent le droit de se comporter comme un imbécile qu’on ne pourra renvoyer chez ses parents. il abandonne sa frêle nouvelle amie pour feuilleter distraitement les classeurs de tatouages à disposition. le type les abandonne à leur réflexion et ses yeux viennent chercher ceux de babi. “qu’est-ce qu’on fout là à la base ? t’avais quoi en tête ?” qu’il lui souffle en s’appuyant nonchalamment contre le comptoir, le rictus qui guette les lippes alors qu’il est impossible de nier qu’elle est drôle, avec ses idées surprenantes.
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Babi Mancini
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyDim 12 Jan - 18:24

tout s’arrête. en une seconde. un simple mot qui glace le sang de la gosse. mort. son meilleur ami est mort. et babi, elle est paumée. figée sur place, percutée à une vitesse folle. par la violence de cette annonce, son expression si neutre et sa facilité à lui lâcher une bombe telle quelle. alors la gamine s’attarde sur son visage. elle cherche la moindre once de tristesse ou de colère dans son regard. et elle est presque fascinée par la capacité de hillstorm à rester impassible à tout. la vie, la joie, la mort, la tristesse. alors plutôt que renchérir, essayer de lui changer les idées ou juste être maladroite, elle fait ce qu’elle sait faire de mieux. avec un mordillement nerveux sur la lèvre, elle finit par se mettre sur la pointe des pieds et déposer un baiser sur sa joue. plus doux, plus lent que ceux qu’elle vient de déposer à la volée dans le couloir. parce-qu’elle veut juste lui montrer qu’elle est là, qu’elle l’entend et qu’elle est « désolée ». le mot est soufflé. à peine perceptible. pourtant elle y met toute la compassion que son coeur lui permet d’avoir. et babi se demande si c’est encore juste de jouer là-dessus avec autant de légèreté. peut-être pas. pourtant, elle sent qu’il y a aucun reproche derrière les mots d’Uriel ou aucune amertume à aborder le sujet. alors babi ne se laisse pas bouffer par cette noirceur, elle continue de rentrer dans son jeu et de lui lancer ce qui lui passe par la tête. parce-qu'elle sent qu'il lui donne toute l'attention qu'il est capable de donner. sans doute même plus que d'habitude. et elle apprécie sa spontanéité et ses réponses à chacune de ses conneries. la gosse s'amuse bien trop. alors elle préfère se dire que la tragédie n'affecte pas plus que ça uriel ou alors qu'il est simplement sur le chemin pour avancer. probablement. elle en sait rien, ce mec est un mystère. puis l'idée du tatouage qui émerge. sujet de conversation parmi tant d'autres. il riposte sur le pseudo rôle que la gosse lui envisage. pas à sa convenance. « je t'imaginais plus aventurier, pas assez pour un tatouage sur les côtes ? le mythe s'effondre. » et elle rit. encore, toujours. comme si elle ne savait faire que ça la gosse. le timing est donné. trois heures à passer ensemble. elle ne relève pas. elle hésite mais décide qu'il est plus prudent de ne pas lui donner une raison de se barrer. alors elle se contente de sourire, d'un air satisfait. comme une gamine de cinq ans à qui on vient de lui annoncer que si elle était sage, elle aurait un kinder surprise. et elle le tire, sa main sur son poignet, quand lui grommelle. pourtant aucune violence, aucune insulte. juste un dérangement évoqué. rien de bien brutal. et surtout rien que babi ne prend vraiment au sérieux. « arrête de râler sinon la prochaine fois je te tire par les cheveux, tu pourras dire adieu au brushing. » qu'elle annonce avec malice. même si dans les faits, c'est peu envisageable. il est trop grand pour qu'elle atteigne aisément ses cheveux. et elle ne s'embêtera pas à essayer d'atteindre l'inatteignable. le poignet, c'est bien. instinctif et rapide. et elle s'attarde sur son vélo. comme d'habitude. sans envisager qu'elle peut se prendre un taquet. un gros non. puissant et violent. mais elle sent qu'il s'arrête. les yeux fixés sur la ferraille. et le moment d'hésitation est présent. le mépris est indéniable. et babi croise les bras. presque vexée qu'il ose lâcher un tel regard sur son compagnon de fortune. « c'est juste un vélo. » qu'elle dit simplement. comme pour essayer de dédramatiser le tsunami qui a lieu dans le regard de hillstorm. la volonté de la suivre est là mais le refus de le faire, le cul sur sa selle, est net. et elle essaye de le convaincre. lui expliquer qu'à deux c'est possible -comme si le problème était simplement sur le nombre de fesses à poser dessus. mais il persiste. bloqué sur son engin. comme si quelque chose l'en empêchait. peut-être sa réputation ou alors l'idée d'être trop proche d'elle. elle sait pas. pourtant elle le voit reculer. pointe de déception pour la gosse. « viens. s'il te plait. j'ai un endroit où je veux t'emmener. »  qu'elle finit par lancer. en dernier recours. et babi espère qu'il sera curieux. de voir la suite, de rester avec elle et de la connaitre un peu plus. alors quand il finit par revenir, elle saute sur place babi. de joie et d'excitation. parce-que la journée n'est pas finie et que la connerie va arriver. « yeeeees » qu'elle lâche avant de glisser sur le guidon. et ça lui fait bizarre de ne pas être aux commandes. c'est toujours elle la pilote et remi devant. mais elle se laisse aller, babi. le portable dans les mains. les directions approximatives soufflées et le bonheur de s'enfuir. à deux. loin de la retenue.
babi attend. la malice dans les yeux. les pupilles qui brillent d'excitation. et uriel, sceptique. pour pas changer. elle fait la fière devant la devanture. un air de défi dans la voix. savoir s'il va suivre ou pas. elle lui donne pourtant toutes les raisons de croire qu'elle est complètement cinglée. mais elle le soupçonne d'être le mec idéal qui la suivra dans ses envies soudaines. alors elle s'amuse. les mots du blond dans sa bouche. les rôles inversés. babi qui bouillonne. et avant même qu'elle sache s'il veut l'engueuler ou juste lui faire jurer que c'est pas une connerie, elle le voit attraper son poignet. « mais c'est que tu vas y prendre goût au contact physique... » qu'elle lâche en le suivant. le sourire sur les lèvres. uriel qui la colle un peu plus à lui. son bras dans sa nuque. comme une réponse évidente à sa remarque. elle se mordille la lèvre, s'empêche d'éclater de rire au discours du blond et au regard du tatoueur. alors elle se dit que finalement il est bien le genre à la suivre dans ses conneries, voire même à l'enfoncer. sans doute qu'il la mettrait au défi de se tatouer un visage entier dans le dos. alors elle le laisse enchainer de son côté sans même se douter que babi restera maitresse de sa connerie. elle sait déjà quoi et où. « faut l'excuser, il est pudique mais c'est nos un an aujourd'hui donc on voulait marquer le coup. » qu'elle lance avec une petite voix. une douceur exagérée, les cils qui papillonnent davantage et une main qui se glisse dans le dos d'uriel. ses doigts qui pianotent sur sa veste. parce-qu'elle ne le laissera pas gagner à son propre jeu. babi qui décide. babi qui choisit. « il a oublié en plus que c'était l'anniversaire de notre rencontre. ingrat ! du coup c'est lui qui paye pour nous deux. » et la gosse se tourne vers uriel. un sourire large et amusé sur les lèvres. parce-que quitte à se faire tatouer aujourd'hui autant qu'elle trouve un moyen pour se le faire offrir. le tatoueur est suspicieux mais se dit que sans doute que c'est l'amour, la jeunesse ou simplement les deux qui rendent le pseudo couple si expressif. il les laisse avec les différents classeurs. la gosse qui ne bouge pas. pas besoin. alors quand hillstorm lui demande enfin ce qu'ils foutent ici, elle pose son sac sur le comptoir et part à la recherche de son carnet à dessin. les doigts qui viennent chercher ce qu'elle veut. elle écarte toute possibilité qu'hillstorm puisse y apercevoir quelque chose. « un tatouage, idiot. on n'est pas venus là pour enfiler des perles. » qu'elle lâche avec une once de sarcasme. elle attend que le tatoueur revienne avant de lui montrer le dessin. un avion en papier. simple et discret. le tatouage qu'elle se dessine dès qu'elle le peut sur le poignet au stylo. et elle s'amuse de la coïncidence avec hillstorm. la feuille de présence qu'il a plié en avion en papier. alors elle se dit que c'est pas déconnant qu'il fasse le même. « il veut ça. sur les côtes. » puis elle se ravise. elle fronce les sourcils puis tourne la tête vers son copain du jour. « ah non il m'a dit que ça faisait trop mal sur les côtes. il est sensible... » et elle grimace, babi. juste pour se foutre de sa gueule. « je choisis le dessin, il choisit l'endroit. » qu'elle finit par annoncer au tatoueur, conciliante. comme si l'idée de base n'était pas dingue. choisir pour lui un dessin, un qu'elle a elle-même fait, sans même qu'il le voit avant de passer à l'acte. il semble blasé que deux gosses aient débarqué en plein après-midi. puis le tatoueur qui finit leur demander leur âge. uriel est majeur, elle en est persuadée. puis elle sort fièrement un papier de son cahier. plié en quatorze et un brin sale. l'autorisation parentale qu'elle avait récupéré il y a un mois en passant devant la boutique. signature falsifiée du paternel qu'elle y a apposée. le tatoueur semble s'en satisfaire. « d'abord lui, j'y vais après. » qu'elle dit, excitée. et est-ce qu'il va vraiment le faire ? est-ce qu'il va la suivre jusqu'au bout ? babi se persuade que oui. mais c'est de la folie.  ( outfit ;; @uriel hillstorm )
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyVen 17 Jan - 21:28

l'aveu porté avec l'indifférence qui lui est habituelle, uriel n'attend aucune réaction, aucun retour, parce qu'il est habitué à dire les choses telles qu'elles sont, sans détour, et qu'il le veuille ou non, sufjan est mort. il l'observe sans décrypter le malaise. il la voit venir et tout ce qu'il pense c'est encore. comme si c'était une manie de coller les autres. de déborder avec son affection incompréhensible qui accole tendrement ses lèvres à sa joue. rendu silencieux par trop de douceur, la vérité qu'il tait c'est qu'elle l'atteint, parvient à faire vaciller un court instant la stature de l'insensibilité . un battement de cœur, deux tout au plus avant qu'il réintègre son indifférence, le regard altéré encore quelques instants alors qu'il ne sait même pas quoi répondre à sa compassion qui déborde de sincérité. c'est moi qui suis désolé. ça démange, chatouille trop délicate pour lui alors il contient ce glissement, les lèvres pincées. mais elle les sauve autant qu'elle les enfonce, rebondit sans cesse, le distrait. pire, elle appelle le sarcasme et l'empêche de s'engluer dans sa morosité. "oh je ne suis donc pas un héros. on enchaîne les déceptions, désolé, tu veux être remboursée ?" elle te gratifie d'un rire, juste suffisamment bien dosé pour ramener de la chaleur là où lui n'apporte que le froid. tiré, entraîné, le consentement enterré il ne relève même pas la menace pour ses cheveux, le brushing inexistant ne frémit pas d'angoisse, parce qu'il doute sincèrement qu'elle n'en ait les moyens physiques ou moraux. il déploie sa mauvaise humeur aléatoire, bute pour un c'est juste un vélo comme si elle parlait d'un chihuahua inoffensif et ça ne fait que grogner un peu plus l'autre parce qu'il est pas fait pour ça.

dans le shop à jouer l'imbécile, il se pense grand gagnant de l’enchère, qu’elle va plier, le gratifier à la rigueur d’un t’es con et se sauver du shop sans demander son reste. parce que c’est précisément ce que ferait quelqu’un ce sensé. il pense qu’elle l’est, dans le fond ; alors c’est la douche froide, glacial, ahuri intérieurement de voir quel chemin elle prend, comme la plaisanterie est poussée. pudique ? nos un an ? il crève d’envie de tourner la tête, la regarder comme elle le mérite : comme une folle. délurée qui ne recule devant rien, et rend, avec toute son insolence, docile le plus buté. elle mériterait au moins qu’il lui marche sur le pied pour lui faire regretter l’affront des phalanges qui battent un rythme mutin dans son dos, introduction à la déconcentration alors qu’il espère bien rester dans son rôle. ça scinde l’attention en deux, il en perd ses mots, reste muet comme un idiot, idéale couverture de cette putain de pudeur prétendue. c’est l’argent qui réinsuffle de la vie là où la sidération ne laissait que suspension. c’est finement joué, il ne devrait plus lui marcher sur le pied mais simplement l’étrangler. les règles sont claires, il n’y a plus aucune limite, carte blanche abattue entre deux inconscients et il retourne un sourire feint au regard qu’elle lui adresse. la pulpe de ses doigts caresse sa joue, l’anniversaire de rencontre tu vas le manger, promesse imprimée dans l’iris limpide. " qu’est-ce qu’on ferait pas pour sa babydoll. ravi de te faire ce cadeau. " ravagé par la plaisanterie qui s’étire, à devoir faire des efforts pour ne pas flancher en roulement d’yeux exaspéré ou en grondement au moindre rapprochement trop étroit, lui plus coutumier d’une rigidité qui égale uniquement son indifférence. " tout ce que tu voudras. " l’erreur naïve, parce qu’il pense sans cesse avoir atteint le point culminant de cette connerie, qu’ils ne pourront pas aller plus loin, qu’il ne risque pas grand-chose et le tatoueur finit par les abandonner à leur histoire écœurante, offrant à grumpy uriel l’oxygène dans la distance de sécurité avec son fléau tout neuf. il la toise, encaisse la raillerie d’un haussement de sourcil, parce qu’il pensait sincèrement qu’elle plaisantait. qu’il n’allait passer sous les aiguilles. grognement désapprobateur dans le fond de la gorge, l’œil la défie de mettre son plan en action mais s’il a appris quelque chose au cours de l’heure c’est qu’il devait cesser de la sous-estimer. elle griffonne comme une pseudo artiste et s’il n’était pas englué dans son rôle de type heureux de vivre il attaquerait sans aucun doute avec moquerie mais démuni de ses armes il se contente d’attendre en silence. pas loin d’être momentanément apprivoisé. elle tiraille presque sa curiosité avec son motif secret. il divague, le fil de pensées boucle alors qu’elle décoche une nouvelle flèche. il articule sans un bruit soigneusement chaque lettre d’un bitch qui n’est destiné qu’à elle et il faillit dans son semblant d’humanité alors que ses lippes s’étirent pour la deuxième fois d’un sourire sincère. elle l’amuse et c’est aussi déplaisant qu’agréable. il se complait quotidiennement  dans sa vie en nuances de gris lugubres, ne jamais faire d’efforts pour personne, survoler les journées sans ne surtout rien éprouver d’autre que de l’ennui pour ne prendre aucun risque. métronome tranquille, difficile à sortir de sa léthargie assumée et faire pencher la balance dans une émotion extrême. et elle déconstruit sans soi ce persona en lequel même lui place son identité. uriel qui ne s'ennuie pas, uriel qui n'est pas de marbre en retrait de la société à regarder la vie danser d'un œil accablé. c'est un tableau improbable mais réel alors qu'il lui a cédé définitivement une heure ou deux de sa vie pour la laisser faire du coloriage à même la peau. putain. incroyable. le tatoueur pose un regard interrogateur sur lui, dans l'attente d'une validation que les désirs de mademoiselle sont des ordres mais l'autre ne le gratifie que d'un vague haussement d'épaules – il ne faudrait tout de même pas tomber trop vite dans l'expression d'une bonne humeur qu'il découvre ailleurs que dans son vase clôt habituel. "dis plutôt que t'as la trouille." peut-être qu'elle se dédouanera. peut-être qu'elle veut juste s'assurer qu'il le fasse. dans un cas comme dans l'autre ça ne provoque aucune onde de doute à la surface, il suit le tatoueur sans l'esquisse d'un remord. le professionnel lui épargne le discours sur l'aspect définitif d'un tel geste et ça n'en est que mieux, parce que dans le fond, elle pourrait bien le pousser à se tatouer une licorne qu'il ne s'en émouvrait guère plus. du genre à assumer le tatouage décalé, abandonner la vérité blafarde du ça ? je l'ai fait à cause d'une inconnue sans voir le problème, capable d'en rire avec les autres, de n'y apposer aucun sentiment et de l'assumer toujours autant dans vingt ans. "mon ego surdimensionné de mâle alpha a besoin de donner tort à la princesse autoproclamée." l'ironie du bout des lèvres, c'est surtout prétexte à ne pas réfléchir cent ans à un emplacement dont il n'aura de toute façon rien à foutre parce que ce n'est qu'une connerie de plus qui vient s'ajouter à la liste, et si pour ça il doit prendre sur lui pour ne traduire aucune grimace pendant cinq minutes, il survivra. "enfin du coup je te préviens, tu n'as ni le droit de te défiler, ni celui de faire ta chochotte. deal ?" le t-shirt tombe pour offrir son flanc au feutre du tatoueur alors qu'il tapote de l'index l'emplacement. "adieu mon rêve de poésie mal orthographiée, bonjour mancini."
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyMar 21 Jan - 9:53

sans doute qu'elle devrait s'arrêter dans sa connerie. maintenant, avant qu'il soit trop tard. avant que l'encre s'inscrive pour toujours dans sa chair. pourtant la gosse ne trouve que des raisons de continuer. parce-qu'elle apprécie beaucoup trop d'avoir trouvé hillstorm. lui, qui l'a toisé d'un regard mauvais il y a moins d'heure se retrouve avec son bras autour de sa nuque à balancer à un parfait inconnu qu'ils sont bff et qu'ils veulent se faire tatouer. le premier venu aurait abdiqué bien avant. une fuite compréhensible et censée. parce-que babi n'a pas toujours la tête sur les épaules, elle n'est que rarement raisonnable. encore moins quand remi est dans les parages. les deux gosses ne sont que conneries et débilité ensemble. et n'importe qui dans cette situation l'aurait relevé juste devant la devanture du shop. à ce moment-là, ça aurait été trop. trop loin, trop fort, trop définitif. hisser les bras dans les airs, un drapeau blanc brandi comme abandon ultime face à ce qui préparait. et au fond, babi s'attendait presque à une esclandre une fois arrivés à destination. enfin, version hillstorm. un regard mauvais et menaçant, une insulte brute et sincère et un départ dramatique au possible. parce-qu'il avait déjà été plus que conciliant en montant sur son vélo mais un tatouage... too much. pourtant il a fait tout l'inverse. attraper son poignet, l'amener à l'intérieur et la défier d'aller jusqu'au bout. ça l'amuse babi. de les voir foncer en plein dans le mur, ensemble, à deux, comme deux inconscients que le dieu de la retenue a décidé de réunir aujourd'hui. et c'est connerie sur connerie. babi refuse de le laisser gagner. alors elle renchérit. toujours avec un peu plus d'idiotie et d'amusement. pour le plaisir des yeux, voir hillstorm se décomposer, halluciner sur ses paroles et se demander vraiment jusqu'où la gosse va aller. probablement qu'il a signé sa propre perte en décidant de la suivre et qu'il ne s'en rend compte que maintenant. too bad. et elle a compris qu'il était pas tactile uriel. les grognements semblent être clairement du mécontentement. alors elle s'attache à profiter de cette proximité qu'il lui a offert, en posant ses doigts sur sa veste. une pression minime mais bien réelle. lui rappeler qu'elle est maitresse du jeu. et qu'elle est inarrêtable. un faux sourire comme réponse à sa suggestion. les yeux qui brillent et l'expression de satisfaction quand il annonce haut et fort qu'il lui offre le tatouage. et elle sent que l'envie de lui faire fermer sa gueule s'impose dans son esprit mais il ne fait rien. il subit les lubies de babi, blasé mais un brin amusé. « qu'est-ce que j'ai fait pour être si chanceuse ?! » qu'elle demande à la cantonade. elle se plait bien trop dans ce rôle de fausse petite amie couverte de cadeaux et à qui il cède tout caprice. et elle savoure le surnom, roulé sur la langue d'hillstorm, un brin sarcastique mais appréciable. elle hésite à y répondre puis se dit que le moment arrivera bien assez tôt pour qu'elle le couvre d'attention et de tendresse quand il pensera en avoir eu assez. puis ils se séparent. le blond qui s'aventure devant les dessins alors que l'idée de babi est déjà claire. elle ne prend pas le temps de regarder ce qui est proposé. c'est elle qui dessine. pas besoin de s'attarder sur ces pseudos dessins clichés. clé de sol, étoile, coeur ou même dauphin. rien de tout ça. la gosse sait exactement ce qu'elle va donner au tatoueur. l'envie depuis plusieurs années de le poser sur sa peau définitivement et la coïncidence qui fait que le dessin fait référence à leur rencontre. là-bas, dans la salle de retenue. et babi ne croit pas au destin et à tous ces trucs là mais elle se dit que peut-être que c'est un signe qu'elle soit tombée sur hillstorm plus tôt. et elle ne se dégonfle pas. elle lui montre qu'elle est sérieuse et qu'elle ira jusqu'au bout. parce-qu'elle n'est pas du genre à reculer devant la difficulté. surtout quand on ne l'en empêche pas. là maintenant tout ce qui lui importe c'est de s'assurer qu'uriel se laissera faire, qu'elle a la main et que sa connerie, elle la maitrise jusqu'à la fin. la gosse gribouille, s'attèle à la tâche, se voit avec une réelle responsabilité. celle de donner à hillstorm un dessin potable et pas trop moche - il manquerait plus que ça. puis alors qu'elle relève la tête pour vérifier qu'il est toujours là, pas parti. elle le voit sourire. un deuxième, sincère et réel. et la gosse sent que la barrière glaciale se brise un peu plus. la connerie comme chaleur humaine. « fais gaffe, à force de trop sourire, ta mâchoire va rester bloquée. » qu'elle rit avant de donner ses directives au tatoueur. il semble septique. il offre une porte de sortie au blond, lui fait comprendre qu'il peut dire non. mais babi sait qu'au fond grumpy u n'ira pas sur ce chemin-là. il ne l'a pas entrainé à l'intérieur, laissé dessiner dans son coin, gratifié de -non pas un mais- deux sourires pour dire non. un simple haussement d'épaules. une réponse à la hillstorm. pas de oui franc et bondissant mais loin d'une négative amère. et babi jubile. une gosse le matin de noël, prête à ouvrir ses cadeaux. alors elle lui dit d'y aller en premier. parce-qu'au fond elle n'est pas hyper rassurée de se lancer avant et surtout elle veut s'assurer qu'elle se dirige pas vers un casse pipe douloureux volontairement. elle mordille sa lèvre et ne répond pas quand il met des mots sur sa peur. parce-que clairement, elle a la trouille. alors elle se contente d'hausser les épaules -apparemment c'est leur nouveau moyen de communication. hillstorm se lève, suit le tatoueur, la mancini comme une ombre derrière. et elle s'attend à ce qu'il lui demande de voir le dessin avant. ça serait... raisonnable et censé. mais rien. et babi, elle hallucine parce-que finalement elle a peut-être trouvé un concurrent de taille dans le domaine de l'inconscience. « donc en fait, t'es encore plus fou que moi ? tu cherches même pas à savoir ce que j'ai dessiné ? » les yeux bleus de la mancini ahuris devant la constatation. parce-qu'elle aurait très bien se lancer dans un dessin obscène, vulgaire ou juste complètement stupide. sans aucun bon goût ou maturité. quitte à être dans la connerie, babi aurait pu aller jusqu'au bout. et ça l'intrigue qu'il ne dise rien, qu'il se contente d'appliquer ce qu'elle a décidé. c'est sa technique de drague ? donner à la première fille croisée tout ce qu'elle veut pour espérer la glisser dans son lit ? peut-être. elle ne connait pas encore assez le personnage pour s'en persuader. l'emplacement a été choisi. les côtes. et ça la fait sourire qu'il se donne un malin plaisir à vouloir la contredire, lui prouver qu'elle avait tort. « la princesse est ra-vie de cette décision. j'peux tenir la main au mâle alpha si ça fait trop mal. » qu'elle lui dit en levant les yeux au ciel. mâle alpha, quelle connerie. s'il l'était vraiment, il ne serait pas si conciliant et se ferait pas tatouer le dessin d'une inconnue. puis elle le voit enlever son t-shirt. babi se mordille les lèvres, glisse ses yeux sur son torse avant de se rapprocher.  « arrête de parler, le monsieur ne peut pas se concentrer. » qu'elle le gronde faussement. juste pour ne pas répondre à sa question, pour le laisser dans le doute. savoir si elle va se barrer ou non. la question reste en suspens. et la gosse détourne le regard, l'empêche de voir ce qui se cache derrière ses yeux, pour s'attarder sur les gestes du tatoueur. « prêt à te retrouver avec un gros fuck you sur les côtes ? » qu'elle souffle juste par provocation. elle est toute proche, juste à côté d'uriel, le regard braqué sur l'encre qui se glisse sur sa peau. elle guette les grimaces mais elle est persuadée que le mâle alpha -roll eyes- a trop de fierté pour montrer une once de douleur.
une fois fini, babi s'extasie devant le résultat. son propre dessin qui a pris vie sur ses côtes. puis elle pose un baiser sur la joue d'hillstorm, comme pour le panser d'un bobo passager.  « t'as été courageux. » qu'elle affirme avec une douceur exagérée. elle lui tend son t-shirt, replace son sac sur son épaule et se dirige vers le devant du shop. prête à repartir. elle s'arrête en chemin. elle se retourne pour croiser le regard d'hillstorm. cette malice qui la caractérise toujours dans les yeux. le majeur qui se glisse entre les dents, elle est pensive. « ce tatouage m'a donné faim. tu payes et on s'en va ? » et babi brûle de le voir réagir. voir si elle aura le droit à une insulte ou simplement un roulement des yeux. puis elle rit avant de le rejoindre de nouveau. le sac, lâché au sol, le t-shirt qui le rejoint. l'air de défi est là, toujours là. elle ne partira pas sans son tatouage, offert par son petit ami du jour. « au même endroit. » qu'elle dit, décidée. le poignet était le plan d'origine mais trop visible. papa risque de le griller dès ce soir. alors elle préfère repousser sa peine de mort à cet été quand elle finira par montrer davantage sa peau.( outfit ;; @uriel hillstorm )
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyMar 21 Jan - 12:32

un ah-ah grinçant pour réplique, uriel maudit la gamine pour avoir osé souligner qu'il en deviendrait presque souriant, lui qui réserve habituellement cette capacité à donner un sourire à un public plus que restreint. "je vais faire attention à faire la gueule, toutes mes excuses." teigne. et pourtant difficile de lui en vouloir alors qu'elle lui offre son rire avec une facilité fascinante. il la regarde comme s'il découvrait l'incarnation de l'humeur souple et joyeuse d'une personne solaire alors qu'il se cantonne habituellement à des êtres plus nocturnes et taciturnes. "t'es si chelou comme meuf." un aveu de but en blanc alors qu'elle agit comme si tout était parfaitement normal dans cette situation ahurissante. mais il n'est pas en reste quand il ne prend même pas la peine de vérifier ou valider ce qu'elle a choisi, cobaye volontaire et consentant du jour. "confiance mancini. j'espère que t'as des skills en dessin." il s'en fout. il s'en fout si fort que ça le fait rire intérieurement, même s'il devait se retrouver avec une croix, un signe infini ou un bonhomme-bâton sous le derme. c'est l'acte qui importe plus que le résultat, du moins c'est précisément ce dont il se convainc en songeant qu'elle a sans doute dessiné une connerie dont elle se moquera. "alea jacta est, on est comme ça nous les poètes underground." il refuse de lui tenir la main comme un vulgaire gosse à qui on soigne les bobos, l'impassibilité c'est sa came quotidienne, et la brûlure de l'aiguille qui injecte l'encre n'y coupera pas. "oh tant de lyrisme pour mes côtes, j'ai hâte et puis ça sera représentatif." si elle espère lui faire peur elle tape à côté, rien qu'elle ne puisse imaginer suffira à lui faire redouter ce que l'autre va dessiner définitivement sur son corps.
il perd le compte du nombre de fois où elle prend la liberté d'apposer ses lèvres contre sa joue, et c'est peut-être précisément parce que la réponse est trop souvent qu'il en perd le courage de réagir. les opales blasées mais néanmoins rivées sur elle il joue le type qui se sentirait presque insulté par cette flatterie inutile. "ça c'est parce que j'irais au bout du monde pour toi." les références modernes en romantisme assez limitées il se contente des clichés quelconques à portée de main, dont celui de l'amoureux transi qui prétend pouvoir donner sa vie pour sa dulcinée sans même avoir la moindre petite idée de ce que vaut véritablement ladite vie en question. il récupère son t-shirt et va regarder dans le miroir le tatouage maintenant vivant à la moindre de ses inspirations. il n'avait rien prévu, rien hypothéqué, presque certain que ça serait une connerie – et sincèrement prêt à accepter même un fuck you sur le flanc mais le résultat le mure dans un silence étonné quoique pas indifférent parce que ça fait sens et qu'il ne s'attendait pas à ce que c'en est un. vulnérable un quart de seconde à l'idée de placer de l'affect dans ce qui ne devrait être qu'un acte stupide de plus sur une liste déjà interminable, il se voit arraché à sa réflexion par une babi sur le départ, sac sur l'épaule qui provoque instantanément un déception grondante qu'il n'a même pas le temps de faire taire. " quoi ? mais-" happé par toutes les faiblesses qui font de lui un être humain, il se reprend, roule des yeux et lâche un "t'es con." qui se veut rancunier mais dont les notes trahissent son amusement parce que oui, bien joué mancini et qu'il aurait sans doute fait la même s'il avait pu.
elle le déstabilise d'un t-shirt qui tombe alors qu'il a repassé le sien. tant pour le corps dévoilé que pour le choix de l'emplacement qui coupe court à toute moquerie possible. même endroit. ça résonne autant comme un défi que comme un terrain d'entente, connivence à la saveur sucrée qui vient dégriser le monde binaire d'uriel. un point pour la gosse qui rayonne de sa bonne humeur facile et peut se vanter d'acheter ses sourires simplement en étant authentique. le regard glisse sans la moindre gêne - à ce stade ça serait un crime de ne pas en profiter – avant de revenir se perdre dans le scintillement taquin de ses iris. trop de temps accordé à une personne qui normalement n'aurait même pas du savoir le tirer de sa léthargie égoïste, mais c'est un fait, elle est là, il est là, ils sont là et il se fait plus ou moins foutu. rien de trop grave, juste l'épineux problème qui veut que maintenant qu'elle a tant donné, elle l'a marqué de sa présence subtile, de quoi lui donner envie, à lui qui n'en a jamais rien à foutre de personne, de rester. de lui accorder du temps. juste pour voir combien de temps encore elle peut parvenir à le surprendre, l'empêcher de sombrer dans l'ennui apathique qu'on lui connait et qui borne sa zone de confort. "donne ta main.", glissé d'une attitude franchement trop douce alors qu'il lui tend la sienne et s'assoit sagement à côté d'elle, pas loin d'égaler l'image bien léchée du parfait boyfriend - alors que pour une fois il ne joue même pas la carte de la comédie en lui offrant sincèrement la possibilité de lui broyer les phalanges si elle est trop chatouilleuse sous l'aiguille. " sois forte baby love." moqueur il mime un baiser dans le vide -parce qu'elle a beau le doper aux baisers sur la joue il ne faut pas non plus trop en attendre d'uriel – et ne songe pas un instant à la connerie plus grosse qu'eux qu'ils sont en train de partager. le crépitement résiduel contre ses flancs ne suffit même pas à lui rappeler que c'est définitif et que toute sa vie il aura une dédicace mancini contre les côtes, ni même que ça pourrait semer un trouble certain parmi ceux qu'il considère comme sa famille. "si t'es sage t'as même le droit de choisir ce que tu veux manger après." parce que de toute façon, il ne sait toujours pas d'où elle sort mais il n'a pas besoin de se mentir en se racontant qu'ils vont se jeter un salut atone à la sortie du shop.
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Babi Mancini
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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyVen 24 Jan - 16:00

t'es si chelou comme meuf. et elle s'en contente, babi. satisfaite de voir que finalement uriel se laisse à des confidences, à des commentaires et à des aveux plus proches du compliment que du sarcasme polaire. le sourire qui vient accompagner le tout pour confirmer à la gosse que son humeur est définitivement contagieuse aujourd'hui. et il se laisse bercer le blond. par ses idées, ses rires et sa légèreté. le regard désapprobateur n'est plus. il suit en se demandant jusqu'où elle ira. parce-qu'il a bien compris qu'elle ne serait pas celle qui allait mettre la limite. et elle a envie de croire qu'il apprécie sa compagnie. que s'il donne son corps comme pur cobaye c'est que finalement il s'accommode de sa présence et qu'il arrive à y trouver du plaisir. babi s'en convainc. les signes ne trompent pas, les sourires sont là et les réponses tactiles s'ajoutent. babi approuve la tournure des événements. surtout quand elle s'aperçoit que finalement il est beaucoup plus timbré qu'elle. aucun regard, aucune vérification avant de passer sous l'aiguille. il... s'en fout. et babi commence à la comprendre cette attitude. blasé. de tout. au point de marquer son corps sans même se soucier du dessin. et d'un coup, elle panique presque la gosse. la responsabilité du dessin qui lui revient. l'angoisse que ça ne lui plaise pas ou que ce ne soit pas à son goût. mais il reste impassible. alors quand il ajoute une pression supplémentaire avec ses mots, babi se redresse. elle se donne une prestance, un brin exagérée. le sérieux sur le visage. le côté snob presque assumé. « bientôt exposée au Louvre. » qu'elle lance, fièrement. même si c'est qu'une connerie de plus. avant de croiser son regard. « pour l'instant mes plus belles toiles sont affichées sur le frigo de mon père. » qu'elle souffle avec un clin d'oeil. juste pour détendre l'atmosphère et pour lui rappeler qu'elle est amatrice. une simple gosse qui gribouille dès qu'elle a le temps. majoritairement quand son cul n'est pas posé en cours ou en retenue. alors il doit pas espérer une mona lisa sur ses côtes. loin de là. elle lui propose sa main même si elle sait pertinemment qu'il va refuser. l'ego masculin, mâle alpha et stupidité masculine. dommage pour lui, elle a les mains douces babi. alors elle l'écoute la convaincre qu'un fuck you fitterait bien. mais au fond, la gosse est persuadée qu'il y a plus à découvrir derrière ce regard azur que simplement un ennui de tout. bien plus à creuser et à découvrir. sans doute un coeur qui est prêt à se réveiller mais qui, pour l'instant, étouffe derrière toute cette insensibilité au monde. alors elle profite d'une nouvelle occasion pour poser ses lèvres sur sa joue. juste parce-qu'elle éprouve bien trop de plaisir à l'entendre réagir. pourtant il laisse faire. rien. plus de réaction. même pas un léger grognement ou un regard -voulu- menaçant. comme s'il était impossible de rejeter le puppy love de la mancini. et c'est qu'il pourrait presque finir par en être sensible le hillstorm... et elle roule des yeux, babi quand il lui annonce qu'il irait jusqu'au bout du monde pour elle. trop cliché. too much. « contente toi de surpasser ce date la prochaine fois. le bout du monde attendra pour cette fois. » une tape brève sur son épaule pour appuyer son point. et elle lui dit presque trop simplement. comme si elle ne venait pas de rendre ce qu'ils sont en train de faire important. faire que ce n'est pas juste une connerie, une idiotie ou une erreur. mais plus. et elle se mord les lèvres la gosse quand elle le voit se lever. les ongles qui viennent entre les dents. l'anxiété qui l'étouffe. parce-que sa réaction peut être quitte ou double. même si au fond, elle se doute qu'elle sera nulle. sans aucun commentaire. un simple regard sur sa peau. un silence à peine rassurant. et elle attend la question. le pourquoi. mais elle ne lui laisse pas le temps. elle préfère ne pas se lancer dans des explications qu'elle est incapable de défendre. alors elle fait mine de se barrer. juste pour qu'il détache son regard de son tatouage, son dessin. leur paper plane maintenant marqué à vie sur son flanc. et la surprise se lit sur son visage. ses yeux sur le sac de la mancini. la déception presque visible. alors elle se ravisse rapidement. la diversion a été efficace. et elle se satisfait à repasser devant lui en lui tirant légèrement la langue. il a réagi. il a presque flippé que ce soit déjà fini. ça suffit pour satisfaire la mancini et lui donner une raison d'y aller aussi. s'il a pu le faire, elle le peut aussi. alors elle lâche son sac, elle expire et enlève son t shirt. elle annonce le même endroit. pas besoin de réfléchir six cent ans. les côtes, c'est bien. elle est convaincue en voyant celui d'hillstorm. et elle le voit glisser son regard sur elle. l'index qui se lève pour le mettre en garde. « touche avec les yeux, hillstorm. t'as pas gagné le privilège pour plus. » qu'elle lance, insolente. parce-que c'est bien son genre d'enlever son t-shirt devant un inconnu et râler parce-que sa réaction est de regarder. incroyable la gosse. elle s'installe. la boule au ventre, la main légèrement tremblante et la peur d'avoir mal. mais elle s'empêche de trop y penser. les yeux fermés, elle espère juste que ça passera vite. puis la voix d'uriel qui l'apaise. une douceur qu'elle découvre. et elle est reconnaissante qu'il ait fait le premier pas cette fois. parce-qu'elle avait terriblement besoin de ne pas se sentir seule, là tout de suite. elle ne dit rien, elle se contente d'un léger sourire comme remerciement. tes doigts qui se glissent dans les siens. l'appréhension dans le regard. et sa remarque la fait rire. un rire mi-nerveux mi-amusé. son faux baiser dans le vide qui la détend. et elle lui offre son majeur avant de glisser de nouveau sa main dans la sienne. parce-que oui elle compte bien lui écraser les phalanges s'il faut. il a proposé, il assume. « faut que tu te décides sur un surnom, je m'y perds... » et elle le taquine. les yeux fixés sur lui, pour s'empêcher de regarder l'aiguille. elle n'y pense pas. elle se dit que ça va passer vite. et il lui fait la conversation. comme si de rien était, comme si la connerie n'était pas si grande, comme si tout était d'une banalité effarante. la gosse qui s'attarde sur ses mots à lui plutôt que sur le bruit du pistolet et sur sa peau qui tire. « à l'avenir ne doute même pas sur mon aptitude à être sage. je le suis toujours. »  qu'elle le gronde légèrement. et comme si le karma la rattrapait, elle se crispe de douleur. ses doigts qui viennent écraser les phalanges d'hillstorm. « un milk shake et un muffin. » babi programme son menu, telle la princesse qu'elle est devenue, couronnée par hillstorm lui même. puis ça se finit rapidement. le tatoueur la lâche. et la gosse se relève, file devant le miroir. le regard pétillant devant son chef d'oeuvre. elle récupère son sac, suit hillstorm devant le comptoir puis attrape un stylo qui traine. elle attrape le t-shirt du blond pour le remonter et avoir accès à l'encre alors qu'il essaye de payer. « au cas où le Louvre veut jeter un oeil à mon oeuvre, je dois le signer. » et elle se baisse pour pouvoir gribouiller sa signature en dessous du tatouage. comme elle peut. ses doigts qui tirent la peau d'hillstorm pour essayer que ce soit le plus propre possible -ça ne l'est pas. une fois satisfaite, elle regarde le blond. elle lâche un bonne journée au tatoueur avant de se précipiter dehors. les doigts qui viennent de nouveau dévoiler son tatouage. elle est fière, babi. d'avoir été jusqu'au bout, d'avoir son dessin sur sa peau, de ne pas s'être défilée. alors elle attend uriel. les mains derrière le dos, les joues rougies par l'excitation. « merci. » d'être là, d'être venu avec moi, de l'avoir fait aussi, de m'avoir tenu la main, de ne pas avoir râlé, de vouloir continuer à passer l'après-midi avec moi. merci. 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MessageSujet: Re: absofuckinlutely -- babi    absofuckinlutely -- babi  EmptyDim 26 Jan - 16:45

la prochaine fois. un sourcil haussé en guise d'interrogation silencieuse. date. uriel, habituellement enclin à embrouiller ironie et vérité se perd à ne plus savoir extirper la réalité d'une phrase balancée avec beaucoup trop de simplicité. mais à peine la surprise accusée il reprend ses droits entre manque de sérieux et gravité bien tangible. "je vais te dire un secret : je prends ça comme un défi et j'adore les défis." et pas loin d'adorer aussi la décharge d'adrénaline qu'elle provoque depuis qu'elle a posé les pieds sur sa table pour signaler son refus strict de dégager. la langue claque contre le palais pour insolence légère. "je compte sur toi pour pas me demander un poney la prochaine fois c'est tout." le vélo c'était déjà bien assez incroyable comme ça pour lui, parce qu'il est plus coutumier des soirées, traîner dans les quartiers sud, certainement pas traîner des après-midis sous le soleil à se chercher des activités dignes des frères scott. les places échangées, il réalise qu'elle mène complètement la danse, lui impose le rythme de ses envies au point de réussir à le bousculer assez loin dans la déception ou le soulagement, lui qui se préfère généralement indifférent aux choix des autres. ça devrait l'irriter mais de toute façon avec ce qu'elle offre en retour il n'a pas à se plaindre uriel, parce qu'il avait pas prévu dans sa journée qu'il pourrait promener le regard sur une fille à moitié en sous-vêtements. "ça te va bien de dire aux autres de pas te toucher quand tu passes ton temps à coller…" mais il lève les mains pour preuve qu'il ne touchera pas, même pas conscient qu'il lui sourit pour la millième fois. elle taquine trop babi. elle va lui fatiguer les zygomatiques avant qu'il n'ait le temps de le réaliser. "je trouve pas, je voudrais pas être contaminée plus que de raison par ton bonne humeur." elle est radioactive la gosse, et pourtant il lui offre sa main comme le mec le plus attentionné de cette ville. "j'en ai encore tellement en stock t'as pas idée miss b." loin d'être le dernier lorsqu'il s'agit de moquer les autres, il a la provocation facile hillstorm alors qu'elle écrase ses doigts. faut souffrir pour avoir le droit à de la bonne compagnie ? il accepte la pénitence en silence alors qu'il scrute la moindre de ses réactions. elle impose mais il ne cherche même pas à lutter, si la projection de glycémie peut l'aider à tolérer la brûlure de l'aiguille dans sa chair, c'est un prix qu'il veut bien payer. il la regarde bondir pour admirer le résultat, et la vérité c'est que ça lui va bien. il se lèvre à son tour pour régler en la laissant récupérer ses affaires.
le retour de la défensive sauvage, instinct tenace qui surgit quand l'attention est ailleurs, occupée à glisser les billets dans la main du tatoueur que déjà elle ne lui laisse pas de répit. le grondement amorcé quand le t-shirt est soulevé, plus pour la forme qu'une pudeur inexistante, vaut pour mélodie habituelle – et quelconque- entre eux. pas le temps de glisser le regard vers elle que la bille froide du stylo lèche le flanc et récolte aussi bien un frémissement chatouilleux qu'un regard sidéré. elle n'en a jamais assez, insatiable gamine qui fait feu de tout bois pour ne jamais lui laisser une chance de retomber dans sa léthargie. "putain mancini…" elle marque son jouet de son nom comme une gosse qui ne voudrait pas le perdre, c'est tout ce qu'il voit. "fout-moi la paix picasso. t'as pas gagné le privilège pour mettre ton nom."  le paiement comptant pour les deux, il échange un regard avec le tatoueur comme s'il y cherchait un soutien pour survivre à la puppy vibe qui bouillonne dans le corps de la gosse qui déjà se rue dehors en chantonnant un bonne journée quand lui se contentera d'un hochement de tête entendu. sa politesse à elle compense sa retenue froide à lui et il la retrouve à dévoiler son tatouage comme la nouvelle merveille de ce monde. fière d'avoir affronté son idée jusqu'au bout, à exhiber son flanc. il garde le silence, tait le moindre commentaire qui viendrait inoculer trop d'importance dans ce qui ne devrait être qu'un banal fait divers, une décision aléatoire, se prépare simplement à encaisser une nouvelle lubie, un caprice, une demande perché. qu'elle réclame à manger comme si c'était un dû, comme s'il était tenu de prendre soin d'être comme d'un animal de compagnie…ou d'une girlfriend légèrement needy. parce qu'elle a l'attitude cute de la fille qui va encore réclamer un truc et ça le rend paradoxalement de mauvaise humeur de savoir qu'il ne pourra opposer aucun refus à la vulnérabilité, le rose aux joues. mais non. merci. "c'est une blague ?" la répétition stupéfaite parce qu'il ne comprend même pas d'où ça sort ni où elle veut en venir. "merci d'avoir été désagréable dès la première minute ? merci d'avoir sauté une réunion incroyable des émo-poètes pour toi ? merci ?"  et étrangement ça le fait rire. parce qu'il ne s'y attendait pas, parce qu'il pensait qu'elle allait encore le faire rouler des yeux, parce que c'est trop inattendu et trop sweet pour lui, pas habitué à échanger des merci sincères sans raison évidente. à prendre ça presque comme une blague parce qu'il ne capte pas où nait et où meurt la reconnaissance de babi. premier surpris qu'elle parvienne malgré elle à le faire rire lui et sa sensibilité proche de néant quand il s'agit de l'humour. "il n'y a que toi pour dire merci comme ça. et puis je croyais que chez toi on disait merci en étant pot de colle. allez viens paper plane girl. t'as mérité ta dose de sucre. je te l'offre vu qu'il parait que c'est un date. si madame veut bien reprendre sa place sur son noble vélo ?" [...]
conciliant au point de bien vouloir reprendre place sur le vélo et pédaler jusqu'à trouver un endroit qui saura satisfaire le ventre de la gamine pour lui offrir son milkshake. il n'y a pas à aller loin pour trouver un foodtruck qui comblera son besoin de sucre alors qu'il appuie le vélo contre une table de pique-nique. "si la princesse mancini veut bien choisir ce qu'elle désire."
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