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 the ache of empty (parklace)

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Parker Calverley
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MessageSujet: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyDim 15 Déc - 16:26

at the end of the day, there’s still the ache of all this empty.
I turned you into a shelter but the foundation was cracked,
and it’s a long way back alone.


Cruz claque la porte de son casier, refusant probablement de ne pas participer au vacarme général du post-journée de cours, et Parker tressaille. Le son se matérialise en douleur physique, pulsant sous son front. Elle l'entend résonner longtemps après que Cruz ait fait volte face. Sa jupe ridiculement courte aux couleurs criardes du lycée ondule comme un métronome, tandis que les regards dans le couloir glissent sur le sillon qu'elle trace. Sa Majesté Cheer Captain s'en allant au front, en direction du gymnase pour un entrainement ou une réunion ou la préparation d'un pep rally —whatever, un évènement qu'elle a préalablement mentionné à une Parker qui l'a aussitôt oublié. Pour cause de désintérêt ou d'hungover, ayant débarqué sur la pause de midi dans un camaïeu de mauve ; la bomber jacket, les cernes, la grappe d'hématomes sur le côté de la gorge. De tous les coping mechanisms, sans doute que l'alcool au goulot et la weed fumée sur des banquettes arrières diverses et variées n'est pas le plus sain. Probablement pas le plus efficace non plus. Il n'en reste pas moins le plus attendu de sa part, et Parker est trop heureuse de se laisser aller à son propre stéréotype. Trailer park trash, déjà en bout de course avant même d'avoir atteint la majorité, fille de sa mère, sœur du frangin, héritière de la tôle et de la poussière. Ou peut-être que Parker est trop heureuse de se laisser aller, tout court. Maintenant que la nouveauté de la fusillade s'est atténuée, absorbée dans la moelle, Parker fait plus peur que jamais. Une lame nue, émoussée. Ce qui offre l'avantage non-négligeable qu'on lui foute la paix. Elle gronde et on s'écarte sur son passage. Le monde est son boulevard. Même sa mère, définition de deadbeat, est devenue plus laxe. Post-traumatisme, la seule méthode envisagée par Kelsey pour réconforter sa fille fut de dissoudre l'infime reste d'autorité parentale. Ça ne change pas l'essence, à peine les modalités. Désormais, quand Parker s'en va la nuit, plus besoin de sneak out par la fenêtre de sa chambre pour prétendre conserver l'illusion en laquelle plus aucune des deux ne croit. Désormais, elle se barre, impénitente et décomplexée, par la porte d'entrée. Particulièrement commode maintenant qu'il n'y a plus personne qui veille depuis l'autre côté de l'allée. Allers et venues aux heures les plus improbables, plus de comptes à rendre à personne, ou la tranquillité de la solitude. Parce qu'elle l'est, à la seconde où l'uniforme de Cruz disparaît à l'angle du couloir, seule. Zéro notifs et nulle part où aller. À peine les tempes qui vibrent comme seul souvenir de la veille. Bretelle du sac à dos qui pend sinistrement d'une épaule, elle pousse la porte vitrée et se retrouve sous un crachin sombre qui complète parfaitement le tableau de l'angst existentielle. La flotte a beau être timide, elle est suffisante pour qualifier comme de la pluie et, surtout, ruiner d'avance son trajet retour qui va consister en slalom cahoteux pour éviter les flaques. Elle abat le capuchon de son hoodie sur son front, grommèle à travers les vapeurs de sa gueule de bois et relève le regard. Il s'engouffre pile dans celui, miroir, d'un Ace adossé contre le muret séparant l'entrée du parking. Habillés pareil, même capuche noire sur le même front plissé. Elle a envie de sourire ou d'éclater en sanglot ; envie, surtout, d'envoyer son pied dans la brique jusqu'à sentir les os hurler. Elle a envie de lui foncer dessus avec toute la grâce du zombie de série B, mains fiévreuses en premier, relever le pan de son t-shirt pour voir ce que la balle a laissé derrière. Voir si c'est tangible, prouvable. Voir si c'est resté dans la chair. À la place, elle ralentit légèrement la cadence sans s'arrêter, obligée de passer devant lui pour aller chercher son vélo accroché à une barrière de l'autre côté du parking. Jette, dans un monotone exemplaire, un "T'es en vie ? Cool. Je me demandais justement," à ses pieds. Le tout étant de ne pas paraître trop blessée, trop vulnérable, garder sa dignité à défaut d'avoir pu le garder lui. Loin d'être le premier homme à la laisser derrière, il n'a que l'importance qu'elle décide de lui donner. And that's fine. Elle connait. Elle sait ce que c'est de se faire abandonner, elle est la meilleure personne pour en guérir. Une semaine de silence, deux appels restés sans réponse et, par la fenêtre, vue sur une pièce résolument éteinte. C'est sa faute à elle, surtout, à s'engouffrer à cœur perdu dans sa dévotion pour les autres, jamais foutue de tirer des leçons de ses erreurs. À trop vouloir le comparer à Ryan, elle a confectionné seule sa self-fulfilling prophecy. Il a pris la premier chemin qui lui permettait de se barrer. Elle sait ce que c'est de se faire abandonner, elle est la pire personne pour en guérir.
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Ace Miller
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyLun 16 Déc - 14:20


la pluie s’abat contre le sol, fait remonter dans les airs des odeurs de bitumes brûlant. la rencontre de la chaleur californienne avec le pluie froide des cieux. ace a toujours aimé cette odeur, ça le tenait éveiller la nuit, il y trouvait un réconfort qui était particulier, singulier. ça venait toujours dans sa chambre, le sol du trailer park toujours plus humide que n’importe où. c’était leur destin presque, de dormis dans la crasse, dans l’humidité et la pluie stagnante, qui comme eux, absorbait la poussière. c’est peut être la seule chose qui lui manque chez lyes. quelque chose qui le ramène à la terre, cette sensation d’apaisement, d’avoir les pieds ancrés au sol. au final il a l’odeur de lyes qui lui fait l’effet inverse. ça le monte dans la stratosphère, bien plus haut que n’importe quelle drogue. le brun défoncé de tout ce qui fait le blond. la rage bien enfoui, la frustration et l’impatience envolées. son univers tourne à l’envers et il ne s’en rend pas compte. il flotte au dessus de tout ce qui pouvait le rendre malade avant. depuis la fusillade il se laisse guider par ce besoin obsessionnel d’être prés de lui, de l’avoir à sa portée à tous instants. c’est pour ça qu’il reste sous la pluie, alors qu’il pourrait être dans a voiture, la clope au bord des lèvres. ou encore chez lyes directement, à l’attendre de la chaleur de son lit, la paresse dans les muscles, sans aucun effort. mais il a cette volonté d’être au plus prés, d’être la première tête que le blond voit en sortant du lycée. bâtiment que le brun évite depuis la fusillade. il met ça sur le dos de la flemmardise, mais au fond, il craint. craint de revoir des images qu’il a envie d’effacer. certes, ce n’est pas gop, mais tout est resté dans sa peau, une empreinte difficile a délogée. il préfère rester dehors, là où rien ne pourra l’atteindre. les doigts qui pianotent sur le téléphone, les échanges avec lyes, qui est là, quelque part. même dans son téléphone il n’y a que lui qui compte. il passe outre les messages sans réponses, les appels de sa mère qu’il sait silencieux. tristement sans pensées pour les autres, coupé du monde dan son égoïsme. volk, parker, même adri. rien. il n’y a que la tête blonde qui l’obsède. ça en devient presque maladif. de vouloir le toucher à chaque seconde. il envoie des mots qu’il n’a jamais réussi à dire, encore moins à prononcer. des tu me manques, une complicité qu’il n’avait partagée qu’avec une seule personne jusqu’ici. parker. la brune qui apparaît dans son champ de vision comme un mirage. la jumelle même sous la pluie. son regard accroche le sien, l’allure comparable, le hoodie sur la tête. comparable et pourtant ils ne s’y retrouvent pas, les visages qui ne sont plus en accord parfait comme ils l’étaient avant. lui a les traits trop sereins, trop détendu. alors qu’elle, elle affiche une mine fatiguée, abusée de la vie, de son quotidien qu’il semble avoir oublié lui aussi.

aveuglé par la pluie battante ou par son bien-être rare, il ne voit rien. il ne voit qu’elle, sa présence qui lui a manqué, sans réaliser que si c’est le cas, c’est parce qu’il n’a rien fait. rien pour la contacter, pour aller la chercher dans son enfer personnel et la tirer de là, lui accorder à elle aussi un moment d’allégresse. partager avec celle qui compte le plus un moment de répit bien mérité. non lui ne fait que la regarder, prêt à esquisser un sourire en la voyant approcher. un autre jour, avant peut être, il aurait su déchiffrer son attitude, le ton de ses mots. lui qui a toujours eu l’esprit paranoïaque, à trouver les significations, les intentions même là où il n’y en avait pas. là il prend ça pour une blague, le sarcasme facile dans la bouche de parker en tant normal. il aurait du voir la rage, la douleur entre les gouttes de pluie. évidemment. t’as cru qu’une petite balle allait avoir raison de moi ?   le rictus aux lèvres, qu’il laisse échapper une inquiétude qui n’existe plus dans l’esprit d’ace, ou qui est parti bien loin. il lance ça comme si tout était normal. comme s’il n’a pas été prêt de voir la balle pénétrer sa peau pour de bon. une conséquence qui aurait pu être cent fois plus désastreuse. il n’aurait pas eu ces jours avec lyes, une alternative dont il ne préfère pas penser. il se sent presque intouchable dans son euphorie. ça me fait une belle cicatrice de plus. tu veux voir ? il continue dans ses déboires morbides, rien ne lui dit qu’il devrait se la fermer. qu’elle ne veut sûrement pas savoir, ni voir. que tout est trop douloureux pour elle, qu’elle n’a pas eu la chance de trouver dans refuge. c’était lui son refuge normalement, et il lui a privé de son droit en partant avec lyes, en se laissant bercer par le bonheur que le blond lui offre. le regret et la culpabilité ne sont pas présent, son corps encore sous l’emprise de la mollesse du lit, du dernier baiser qu’ils ont échangés avant que le blond ne parte en cours. les habitudes, les rituels, la domesticité qui s’est installé comme une évidence, presque naturellement. tous ces signes auraient du l’alerté, mais c’est le néant. il n’arrive même plus à décrypter parker et le regard qu’elle lui donne. il tend la main, pose sa paume trop froide sur sa joue. d’une caresse tendre, une qu’il n’a pas l’habitude de donner. même à elle. geste qu’il a fait des centaines de fois à son égard, sous chaque parole inquiète, sous chaque attention protectrice. l’influence de lyes dans ses actions, il s’octroie le droit de la toucher, de lui faire parvenir toute l’affection qu’il a pour elle. ça va toi ma belle ? même les mots s’y accordent, dépose à ses pieds une considération unique. une caresse verbale apprit par lyes, une de ces questions qu’il détestait poser, ne s’intéressant jamais vraiment à la réponse. maintenant il lui fait don, s’attend à une réplique qu’il écoutera attentivement. j’attends lyes, mais on peut se poser dans ma voiture si tu veux ? je paye ma clope.
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Parker Calverley
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyMar 17 Déc - 16:59

Il sourit. Les mains dans les poches, mèches mouillées échappant de l'ourlet d'un pull qu'elle connait par cœur, qu'elle a déjà porté, il sourit. Et c'est un putain de coup de poing dans les tripes. Elle les déteste tous les deux, lui et elle-même, violemment, voit la vague arriver de loin et ne peut rien faire pour s'empêcher de se laisser immerger. À y regarder à deux fois, une bénédiction sans doute. Faut croire que malgré l'apathie générale qui lui sert de liquide amniotique depuis le solo de percussions d'un fusil d'assaut, sa capacité de give a fuck est émoussée, mais toujours présente. Le bouton d'allumage est tout juste plus difficile d'accès qu'avant. Pas étonnant qu'il trouve le contact du premier coup. Depuis qu'elle connaît Ace, elle l'a toujours rangé dangereusement proche du système nerveux. Le corps entier programmé au us against the world, qui tantôt ronronnait à ses pieds, tantôt rugissait envers l'opposition extérieure. Incarné par le père Miller dans la grande majorité des cas, mais ils y sont tous passés. L'opposition gronde toujours à la surface de sa peau, suffisamment caractéristique de Parker pour la définir, sauf que cette fois, elle retrouve l'attrait de la nouveauté car, pour la toute première fois, elle s'adresse à lui. Lui qui sourit. Lui qu'elle aurait suivi au bout du monde. Lui qui ne lui en a pas laissé l'occasion. Fuck him. Il balaie les heures les plus longues de leur vie avec une désinvolture qui fend l'air comme une gifle. Ça la stoppe net, un mètre devant lui. Elle s'apprêtait à continuer son chemin pourtant —c'est bien ce que lui a fait, right, il devrait vouloir qu'elle en fasse de même— mais malgré elle, elle se fige sur place. Sondant son visage, espérant contre l'espoir y trouver quelque chose qu'elle comprendra. Une prise, une évidence, n'importe quoi, quelque chose qui pourrait justifier la cruauté qui prétend se donner des airs de légèreté. Au lieu de quoi, il enfonce le clou. Lui propose de lui montrer sa cicatrice, toute désinvolture dehors. Elle, elle est de marbre. Le fixe sans la moindre expression sur les traits, car en terme de réactions, le champ des possibles est tellement étendu qu'il pousse au court-circuit. Ça ne devrait pas être une question. Elle devrait l'avoir vue y a une semaine de ça. Dans une réalité parallèle où elle n'est pas une escale mais une destination, la cicatrice aurait eu le même parcours que les précédentes. Créée aux mains d'un monstre et soignée entre les doigts d'une sœur, les pansements changés avec une délicatesse rare et toute la révérence d'une pratiquante. Rituel religieux, son Christ affalé sur le canapé. Vaguement chrétienne, mollement évangeliste, qui ne comprenait la ferveur des croyants que lorsqu'elle retroussait son t-shirt sur des entailles. Elle aussi elle serait prête à donner sa vie pour combler les stigmates. Et for god's sake, il s'avère qu'elle l'a déjà vue celle-là. Comme à chaque putain de fois, elle était la première sur les lieux. Naissance d'un flash-back sinistre, lancement de panique qui se tapit sous ses clavicules et se dissout à l'expiration d'après. Jamais franchement bavarde, Parker reste silencieuse particulièrement longtemps, un fait qui ne semble pas déconcerter Ace le moins du monde. Au contraire, ça lui passe deux miles au dessus du crâne, le con. Il n'y a que la proposition de poursuivre la conversation qui la tire de force de son mutisme granitique. "Oh, maintenant tu veux me parler ?" Ça siffle, claque, entre blessure et humiliation. Ça veut dire maintenant tu veux savoir comment je vais, tout autant que l'inverse. Où était-il pour la rassurer sur son état quand elle se rongeait les sangs, voix automatique lui indiquant avec tout le sass de son robotisme que "son correspondant n'était pas disponible pour le moment" ? Depuis quand il n'a plus besoin d'elle, même pas un peu, même pas du tout ? D'un mouvement sec du menton, baissant les yeux sur son pull, elle désigne vaguement son flanc. "Un futur tatouage du coup ?" Elle a toujours été ambivalente quant à son habitude de transformer les cicatrices en art. Prouver qu'il est plus grand que ses balafres, que le perpétrateur n'aura pas le dernier mot, tout en glorifiant les dommages en les encadrant, en s'assurant qu'ils soient mémorables et remémorés. Dans le fond, elle a toujours voulu avoir le même foutu courage. Et avant qu'il puisse répondre, elle l'interrompt d'un rire bref, trempé dans l'arsenic. "Non, me dis pas. Un ange sûrement. Pense à le faire avec les ailes fermées. Moins corny." C'est plus du sarcasme mais carrément du poison ; la première option impliquant une dose d'humour qu'elle n'est pas certaine de savoir trouver en elle, même en fouillant bien sous les souvenirs de leur complicité, aussi complète qu'elle la pensait infaillible. Aucune place pour la compassion, surtout pas aujourd'hui. Les cymbales de la veille qui se cognent dans la boîte crânienne, et cette flotte désagréable qui n'est même pas foutue d'être biblique. Le déluge lui donnerait raison, une caisse de résonance pour toute la rage à l'intérieur. Que ça soit un peu dramatique, merde. Tout fout le camp. Y a pas de raison qu'elle soit la seule à tonner.
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Ace Miller
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyMer 18 Déc - 1:07


il casse son rythme, son élan, il le voit bien dans sa manière d’être. ace la connaît, presque par cœur, il pourrait se vanter. la seule autre personne qui pourrait prétendre à ce rôle, c’est cruz. mais il a toujours eu ce don pour la déchiffrer, pour voir dans un regard tout ce qu’elle n’osait pas dire. du moins, il pensait encore le faire. il est devenu aveugle, aveugle de bien être, de sérénité. de toute les choses qu’ils partageaient avant. ace ne voit rien et il ne s’en inquiète même pas, parce qu’il ne s’en rend pas compte. dans un élan d’ignorance, il se demande où elle va, comment elle va. sa logique baisée ne lui murmure même pas qu’il devrait le savoir. qu’il ne devrait pas se poser ses questions banales, parce qu’il y a à peine quelques jours, semaines, il le savait sans qu’il se prenne la peine de demander. les grains de sables se sont écoulés derrière son dos. le temps a passé et avec lui les moments privilégiés qu’il a pu manqué, les appels à l’aide qu’elle aurait pu lui lancer de l’autre côté de l’allée. seule dans son trailer, à vouloir croiser sa silhouette. mais lui n’était pas là, il se prélassait dans un lit bien trop confortable pour son quotidien. l’âme réchauffée par lyes et ses belles paroles. il a toujours le plus, lui qui n’avait que le moins. mais au moins, ils se le partageaient. là il n’y a plus rien, le néant il l’a laissé s’installer entre eux inconsciemment. son visage devrait lui dire tout ça. parker et son incapacité à masquer ses émotions lorsque de la colère prend le rôle principal. les deux toujours dans l’habitude de foncer dans le tas, on ne prend pas le temps de réfléchir. de se poser pour se retenir, tout ça n’existe pas dans leur monde. ils l’ont toujours dit, la mort au bout du chemin, c’est maintenant ou jamais. les deux peur de la condamnation à mort qui s’adonne à leur impulsions sans trop se poser de questions. ça pollue l’esprit, ça fait reculer. et ils ont déjà assez de leur boulet respectifs au pied pour laisser le reste sur la bas côté. alors on force, encore et toujours. à se détacher du sol, à se relever, l’autre en présence indispensable. le regard traînant sur ce que l’autre fait, comment l’autre va. mais là rien n’y fait. ace n’arrive pas à s’accorder à elle. une maîtrise malheureuse qu’il a perdu dans des draps blancs. alors il entend la voix siffler et ça coupe ses pensées légères. ça le pousse un peu plus à terre, le mélange confus de ne pas comprendre ce qu’il se passe. ace qui loupe un truc ? la pluie l’empêche de réfléchir correctement, trop de bruit, ça le laisse flotter au dessus de du sol. comment ça ? il en revient presque con, un peu plus loin de celui qu’il était avant. les sourcils se froncent et il ne peut capter son attention pour qu’elle continue. elle ne lui offre rien d’autre qu’un regard trop noir, celui qu’il a l’habitude de voir dirigé vers d’autres que lui. puis elle passe à autre chose, alors il se dit qu’il a mal entendu, que la pluie lui fait entendre un tonnerre qui ne lui appartient pas. le geste indique sa cicatrice et ace se rend compte alors. qu’il n’y avait même pas pensé. que son obsession sûrement malsaine de rajouter des traces noires sur son corps ne lui était même pas venu à l’esprit. ça lui prend un moment de recul, de n’avoir porté aucune attention à sa cicatrice en dehors de maintenant. lyes qui a réussi à effacer toutes ses peurs, ses envies de reprendre le dessus sur son corps. reprendre sa peau avant qu’elle n’appartienne à une autre. parker qui met le doigt là où il faut, comme à son habitude. si lui ne trouve plus de cohérence à ses réponses, elle sait toujours jumeler ses pensées sans le moindre effort. présente pour le remettre à terre, presque lui remémorer qui il est. ouais sûrement, je vais voir j’ai pas encore décidé. la désinvolture facile et efficace, comme d’un revers de la main il balaye la question comme si elle avait perdue très vite de son importance. mais parker l’arrête dans son manège trop calme. l’agression dans ses mots lui couperait presque le souffle. la voix ferme et tranchante qui lui assène un coup dans le thorax. jamais elle ne lui avait adressé la parole de cette façon et ça le bouscule durement, à venir creuser son abdomen de douleur. hey, ça veut dire quoi ça ? il cherche alors, il sait qu’il n’a pas rêvé, que ces mots sont bien pour lui. la sarcasme qui pique, bien plus que de la plaisanterie légère. ace sait reconnaître son amertume légendaire et il ne sait quoi en faire quand elle lui est craché au visage. les pensées qui brûlent de savoir où elle veut en venir et il n’y a qu’une personne qui résonne à ses paroles. l’ange. lyes. ça ne fait aucun sens pour lui, complètement perdu dans les méandres d’une logique qui lui échappe. tu me fais quoi là, une crise de jalousie ? t’es sérieuse parker ?  ça ne fait aucune sens pour lui. comment c’est possible ? ses propres mots s’installent mal dans ses tympans. il voudrait reprendre ses mots, parce qu’il sait que ce n’est sûrement pas ça. la jalousie n’a jamais fait partie de leur mécanique, de leur danse apprivoisée. une paire sans équivoque, qui se protège, se défende, s’aime inconditionnellement. sans la présence des autres, sans les émotions trop compliquées qu’une dépendance pourrait apporter. il se rapproche d’elle, dans un espoir que la proximité pourrait harmoniser leur esprit une nouvelle fois. parce que malgré tout, la colère n’arrive pas à monter, elle reste trop basse pour qu’il puisse rétorquer agressivement comme il l’aurait avec n’importe qui. son organisme peu habitué à distribuer la rage sur parker. l’exception. si ça va pas dis le, mais passe pas tes nerfs sur moi. ça sort presque dans un élan suppliant, de vouloir la faire parler. lui faire cracher son tourment, l’apaiser comme il a toujours du mal à le faire. d’ordinaire sa présence suffisait et ça alourdit son échine de savoir que ce n’est pas le cas maintenant.



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Parker Calverley
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyMer 8 Jan - 17:33

L'incrédulité d'Ace est une putain de gifle, mais une qu'elle attendait. Elle s'y est préparé. Elle a serré les dents avant de présenter la joue. Peut-être que c'est normal, au fond, qu'il soit tant pris par surprise par la rage contenue de Parker. Il la sait capable de déverser la lave, mais ne l'a jamais crue à même de diriger les coulées vers lui. Fair enough, jusqu'à récemment, elle aurait été d'accord. Mais c'était avant, et un tas de choses ont changé depuis. De la distance temporelle et géographique, des hectolitres de flotte sous le pont qui les reliait ; bien sûr qu'il pleut. Et peut-être qu'elle l'est toujours, d'accord —après tout, il ne s'agit que d'insolence, ses propres entailles emballées dans une couche d'attitude. Ses mains sont à ses côtés au lieu de se fermer sur la gorge d'Ace, au lieu de mendier à ses pieds. Incarnation de la modération, même avec du verre pilé plein les gencives. Patron saint of the lost causes, elle n'a aucun doute que, de toute façon, il s'agit d'un coup dans l'eau. La cruauté ne trouvera pas de prise, la dévoile elle bien plus qu'elle ne l'atteint lui. Tragiquement naïf de s'imaginer détenir encore le moindre pouvoir sur Ace. Faudrait qu'il en ait encore quelque chose à foutre d'elle pour risquer d'être touché. Et il n'y a aucun doute dans l'esprit de Parker, espace dichotomique parmi tous, qu'il a établi sa liste de priorités. Elle n'a tout simplement pas passé les éliminatoires. Elle a beau être à même de comprendre, ça ne lui retire en aucun cas son droit de bouillir. La question qu'il ose lui envoyer au visage touche sa cible à merveille. Une crise de jalousie. L'amertume d'Ace claque sur le béton mouillé. Ils l'entendent tous les deux. À peine la remarque lâchée, Parker fait un pas en arrière. Instinctivement, elle entreprend sa retraite vers son vélo, quelque part dans ses omoplates, sa porte de sortie aux freins usés et à la selle trempée. Elle n'a pas le temps pour l'incompréhension. Pas le courage d'affronter l'incrédulité qui pique comme une insulte. Done with his shit avant même d'avoir commencé, car il n'y a rien qu'il puisse dire qui sera plus douloureux que de ne pas le voir. La question qui vient de lui fouetter au visage en est à peine une. L'absence de réponse suffira. Y a rien qu'elle ne puisse dire qui serait à la hauteur d'une telle condescendance. Parce que c'est pas son terrain, ça, les mots et tout le venin qui scintille en filigrane. Quand l'option de cogner lui est retirée, elle n'a plus rien de tranchant à brandir et il n'existe strictement aucun scénario, pas même le plus désastreux, dans lequel elle pourrait s'en prendre à Ace. Alors non, ça va pas. Évidemment que ça va pas, et à quel point tu peux être con pour t'être imaginé l'inverse. "Non, non, bien sûr que je suis pas sérieuse. Who gives a shit." Elle hausse les épaules, fausse désinvolture appliquée en couches quasi-transparentes, voix et posture pas apaisées pour un sou. À toutes fins pratiques, il s'agit d'un test. Constater à quel point il est foutu de croire l'invraisemblable juste pour pouvoir se laver les mains de la petite meuf du trailer d'à côté. Il serait prêt à gober n'importe quoi à cet instant précis, et si elle était plus altruiste, sans doute qu'elle lui donnerait une sortie. Par amour, par loyauté, elle devrait. Un faux sourire ponctué d'un see you around. Qu'il s'en aille aussitôt retrouver son mec, son sourire béat, et le confort tiède de la conscience claire. Parce qu'à quoi d'autre peuvent prétendre les gens là d'où ils viennent ? "T'as oublié un sachet de weed chez moi. Il est à ta fenêtre," tais-toi tais-toi tais-toi- "Il est à ta fenêtre depuis une putain de semaine." Oops. Elle espère que l'herbe est noyée désormais, que son emballage n'était pas étanche, que le contenant est foutu. Elle veut une preuve tangible qu'il les a abîmés. Ou qu'elle s'est simplement laissée inonder. Machinalement, elle s'éloigne un peu plus, accomplit deux pas à reculons dans la vague direction de son vélo. Sauf qu'il n'y a rien qui l'attend de l'autre côté du trajet. L'hostilité est conviviale. Au moins, elle le voit. Les récriminations pluvieuses composent la plus longue conversation qu'ils ont eue depuis les derniers coups du père atténués sur le vieux canapé, parmi les restes de take-out et les aveux qui n'en sont pas. Qu'est-ce qu'ils se sont vraiment dit, depuis qu'ils se connaissent ? Qu'est-ce qui, parmi la philosophie de papier à rouler, a vraiment laissé des traces ? "Je peux le garder, j'imagine ? En souvenir de toi." Fatalement, le faux sourire robotique fait une apparition. Celui qui est évident d'hypocrisie blasée, une seconde à la commissure des lèvres, fendant le visage en un masque grotesque et disparu aussi vite. Avec un peu de chance, ça, le langage des dents, il comprendra.
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Lyes Wilder
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptySam 11 Jan - 9:18

le cœur léger d’être libéré et attendu, l’humeur de lyes balance entre l’extrêmement et le merveilleusement besoin d’ace. il est l’élément facile connu pour être de ceux qu’un rien suffit à contenter mais depuis un certain temps, le rien a été remplacé trois lettres qui commencent par a- et finissent -ce. un je t’attends imprimé aussi bien dans la mémoire de son cellulaire que dans son esprit motive le mouvement en avant – la fuite- pour ne laisser à personne le temps de le retenir plus longtemps à la fin d’un cours qu’il n’a qu’à demi écouté avec l’échange incessant de textos. un relai digne d’un match de tennis qui l’aura fait passer par milles émotions différentes – pour ne pas changer – et le laisser finalement dans une soupe émotionnelle quelque part entre la crainte indigeste d’avoir froissé ace et la chaleur de celui qui se sait être le centre d’une attention délicieuse. ils ne parlent pas le même langage. quand l’un est humour l’autre est sincérité inquiète. ça crée des interférences, des blancs, des points d’interrogation suspendus à rien, et si le plus détaché le prend comme une source d’incompréhension perplexe, l’autre le vit comme une violence répétée qu’il s’inflige seul, avec son esprit malade d’une anxiété naturelle, le doute chevillé au corps, le rejet pour première interprétation. il s’épuise lui-même dans son rollercoaster d’émotions, lot quotidien d’up and down qu’il subit plus qu’il ne gère et là il est précisément dans cet entre-deux déconstruit, assuré pourtant d’un ace qui le gratifie encore d’une tendresse indécente dans ses messages à grand renfort de mon ange, juste après lui avoir laissé entendre qu’il était déçu. les lignes se brouillent pour approximativement rien du tout, une blague, un trait d’humour qui n’a pas su trouver le rire mais simplement la pire angoisse après l’abandon : et si je le décevais ? ça tiraille et nourrit l’impatience d’aller se lover contre lui, d’oublier après trois respirations profondes le monde tout entier pour se laisser vivre au rythme de l’autre pourvu qu’il continue de lui accorder son temps et son attention qui le tient plus vivant que jamais. le sac balancé sur une épaule, le détour au casier est même rayé de sa liste des choses à faire parce qu’il se dit que ça attendra demain, le brun prime sur tout, y compris ses ambitions scolaires et il n’a qu’à claquer des doigts pour changer le moindre de ses plans. tout ce qui lui importe de la minute c’est de laisser l’esprit galoper, remplir les blancs pour savoir comment ils occuperont leur temps, tout en sachant pertinemment qu’il n’en a que faire pourvu que le contact soit étroit et rassurant. si ace était volubile il pourrait lui tenir une conférence sur l’inertie d’un skateboard qu’il afficherait malgré tout un sourire heureux – et amoureux mais c’est un autre problème – sans trouver à redire à ce passe-temps. mais le radieux devient pluvieux et pas uniquement pour des causes météorologiques réelles, parce que si l’œil sait d’instinct trouver le brun, il tombe aussi sur cette fille dont il ne remet le visage que sur la même étagère que le bocal de l’anxiété alcoolisée et le souvenir asphyxiant de sa peine douloureuse à une soirée qui n’avait finalement rien de plaisante. pas bien loin sur la même étagère il y a fran, dont les rapports avec ace impliquaient aussi d’être déshabillés et là le nœud se forme. il marque l’arrêt, hésite à simplement disparaître – pour changer -, s’éclipser sans se faire remarquer des deux, et ne surtout jamais expliquer qu’elle est la raison de la fuite parce qu’elle le dérange. c’est l’euphémisme. il l’associe péniblement à sa pire soirée avec ace depuis l’été, la déception amère, l’incompréhension, la douleur, l’épuisant sentiment de n’être finalement pas mieux que le néant et il revoit ses yeux à elle, qui les observe alors que lui se noie et accuse ace de lui maintenir la tête sous l’œil. elle va s’appeler peine ou tristesse dans son esprit. ou mensonge, puisque la présentation balancée comme étant sa sœur ça il s’en souvient comme d’un marquage au fer rouge parce qu’il sait que l’autre est unique enfant de sa famille, pas d’autre miller bis au lycée. c’est là que le bât blesse. il était up, il est maintenant down, mais la présence de l’autre l’appelle malgré tout, mensonge ou pas il se damnerait pour quelques heures dans ses bras et c’est précisément ce qui lui donne la force de les rejoindre sans savoir trouver sa place dans ce duo -couple ?!- le regard qui navigue de l’un à l’autre. « oh le come-back de la sœur-petite-amie-whatever-needy. » ça fait mal, l’amertume ce n’est définitivement pas sa came mais à les voir ensemble, elle à attendre quelque chose, parce qu’il connait ce regard, il a régulièrement le même. celui de l’amour qui souffre ? du regarde-moi et percute mec. ça rend l’estomac d’autant plus lourd. mais les mots captés en arrivant de sa bouche à elle sonnent mal. pas comme une soeur. « je dérange votre rencard peut-être ? je voudrais pas vous priver du moment flirty gênant où vous vous ferez des allusions sur votre façon de vous retrouver. » parce que non, définitivement, il n’arrive pas à la tasser dans la case sœur, et son empathie lui hurle qu’elle a mal pour des raisons qui le dépassent mais lui aussi éprouve une peine dont il ne sait plus quoi faire, fatigué d’être celui qu’on utilise à temps partiel sans jamais lui offrir la sincérité brutale parce que les naïfs, on n’a pas besoin de tout leur expliquer, on peut faire une économie, ils sont déjà dans leur monde.
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Ace Miller
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptySam 11 Jan - 12:02


te fous pas de ma gueule parker. la phrase qui, dans d’autres circonstances, aurait pu être dit sous le ton de la plaisanterie, accompagné d’un rictus et d’un joint au coin des lèvres. suivi d’une frappe de la main légère, d’une intimité qu’ils ont l’habitude de partager sans aucune équivoque. juste deux êtres bousillés par la vie, par le quotidien, qui se retrouve sur un canapé défoncé pour profiter de la présence de l’autre, respirer le même oxygène. mais là, le ton est tout autre. il est cinglant, piquant d’une incompréhension qu’ace peine à cacher. parce qu’il ne sait pas ce qu’il se passe, peut être le dire froidement aurait été plus facile si ce n’était pas parker. parce qu’il ne peut pas lui jouer la carte de l’indifférence, il en est incapable et pourtant elle semble si bien le faire. il se demande d’où vient ce fossé qui s’installe entre eux ? est-ce qu’il était là depuis un moment et qu’il n’a rien vu ? aveugle de ce qu’il se passe dans l’esprit de la brune pour vraiment ouvrir les yeux sur ce qu’il se passe. la pluie n’arrange rien, elle vient bourdonner à ses oreilles comme un avertissement sinistre. il aurait pu en rire, de la scène cliché qui les accompagne, des larmes du ciel qui tombent sur eux comme prédiction d’une dispute dont il est plus spectateur qu’acteur. il voudrait lire dans ses pensées, lui qui n’avait jamais besoin de se poser plus de questions pour savoir ce que l’autre voulait, pensait, connaître ses réactions ou ses envies. là entre les gouttes, il n’y trouve plus rien et ça l’inquiète. une criante qui s’installe dans le creux de son estomac. une perte qui pique ses veines, le sang, celui qui appartenait à parker, qui s’écoule sans qu’il ne puisse le rattraper. j’ai merdé c’est ça ? j’ai fait le con. mais dis moi putain. il essaye, avance à tâtons dans un chemin qu’il lui est inconnu. celui de la déception qui transpire du regard de parker, ça retourne son thorax d’une douleur qui, elle aussi, lui est étrangère. une première dans ce domaine, lui qui n’avait pas à se soucier de venir contre les attentes de l’autre. celle qui habite en face, celle qui connaît tout de lui, celle pour qui il pourrait se saigner et laisser le monde brûler. d’une dévotion qui n’a jamais été exprimé comme il se doit et il se dit que putain. peut être que c’est trop tard. ace a merdé quelque part et il ne saurait dire où. il en attend plus, des détails de sa part pour l’aiguiller, lui donner un angle d’approche pour arranger les choses. elle ne lui donne que de l’amertume et une histoire d’herbe qui traine sur sa fenêtre ? hein ? mais qu’est-ce que tu racontes sérieux ? tu fais la gueule pour de la weed ? lire entre les lignes, lui qui préfère l’explicite, qui s’arrache les cheveux de devoir déchiffrer cette énigme qui lui retourne le cerveau. il sait pourtant, que ça ne s’arrête pas là, que c’est juste le début de l’iceberg. que l’autre est avare de parole autant que lui, que parfois dire les choses sont d’une difficulté qui paraît insurmontable. en souvenir de toi. et alors il percute. la réalisation qui glace son sang plus que la pluie fraîche qui tombe autour d’eux. il avance vers elle, un pas fatidique qu’il voudrait plus franc, moins surpris. comme une blessure qui s’ouvre, il voit la sienne dans ses yeux et pourrait hurler contre les cieux. d’un sentiment d’abandon qu’il n’a pas voulu provoquer. un souvenir. comme un qu’elle aurait pu garder de ryan. et la ressemblance lui donne le tournis. il ne veut pas devenir un simple souvenir pour elle, une nouvelle défaite d’un autre qui s’est cassé alors qu’elle avait besoin de sa présence. parker. d’un soupire malheureux il essaye de trouver ses mots, de trouver une solution dans tout ce merdier. mais ça lui échappe bien trop vite. comment justifier de son absence, du point de pause qui est survenu après la fusillade. celle qui aurait du être son infirmière entouré de fumée toxique. délaissée dans un vieux trailer avec personne de l’autre côté de la pelouse défoncé. alors que lui, lui qui profitait d’un chaleur exquise. qu’il flottait loin dans l’horizon avec lyes ? le blond qui fait son apparition comme une vision contraire. le regard d’ace qui attrape directement le bleu qui le regarde. la pluie ne lui va pas, ça le rend trop terne, trop grisé pour un être de lumière. mais ses mots accompagnent son allure et ace sent le trou dans lequel il s’enfonce s’agrandir. il y retrouve la même rancœur qu’à la soirée. une nouvelle rencontre de ses deux pôles qui met son monde à l’envers. il voudrait faire la part des choses, être de ses personnes qui savent gérer toutes situations. mais tout se perd et se mélange et lui ne sait par quoi commencer. son instinct le pousse vers lyes, à l’instar des reproches de parker. mais il sait que quelque part peut être, elle comprendra. que le plus urgent, c’est qu’il rassure lyes. qu’elle a des mois et des années d’avance sur sa personne pour espérer comprendre que ses impressions d’abandon sont fausses. du moins il l’espère. hé, c’est pas un rencard. et c’est pas ma petite amie.. une clarification qui se doit d’être présenté comme une vérité générale. la perspective même de voir parker comme sa petite amie le ferait grimacer. elle qui représente son monde sans y avoir une parcelle de sexualité à ses yeux. il s’approche doucement du blond, peur de l’effrayer et de le faire fuir. ace vient attraper une main froide, réchauffer de sa présence des phalanges rougies par la pluie. une caresse douce et significative, à défaut de capturer ses lèvres comme il l’aurait voulu avant tout ça. c’est.. parker, c’est comme ma sœur, ok ?  c’est genre, comme sky ?   la maladresse de la justification qui est pourtant vrai, au plus proche de la vérité. il pourrait lui faire une éloge sur parker, une que la brune mériterait d’entendre. que c’est celle qui le sauve bien trop souvent, qu’elle est bien plus qu’une sœur mais qu’il manque de mot pour la décrire, que sa présence lui est indispensable. toutes ces choses qu’il n’arrive pas à dire. alors il prend sky comme exemple bancal, une tentative de faire un cheminement acceptable et rapide dans l’esprit de lyes. qu’il puisse comprendre la complexité de leur lien, mais surtout, le platonique. que comme ace n’a pas à se méfier de sky, lui n’a pas à se méfier de parker. y’a rien de tout ça entre nous, crois moi. il espère que cela est suffisant, que la confiance du blond fera le reste. il peut sentir le regard de parker le percer comme une pluie acide, il en aurait presque peur de la regarder, de voir tout un tas d’émotions dans ses yeux. d’une poigne tendre qui se referme sur la paume de lyes, ace la regarde pourtant de nouveau, dans l’espoir que ses mots lui fassent échos. qu’elle comprenne qu’elle est encore sa sœur, que rien n’a changé pour lui, il supplie que l’inverse soit réciproque. qu’il ne soit pas trop tard.


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Parker Calverley
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyJeu 16 Jan - 12:13

La pièce tombe en slow mo. Parker est calmement spectatrice de sa propre humiliation. De toute façon, il est trop tard pour prétendre renverser la tendance, pas de foutue réparation qui tienne. Peut-être qu'il aurait été préférable qu'il ne sache rien si ce n'est pour rien pouvoir y faire. Il fait un pas en avant ; instinctivement, elle recule. Réflexe paradoxal alors que, en filigrane, elle proteste à cor et à cri le fossé qu'il a creusé entre eux. Réside là tout le problème de réclamer de l'attention, de demander le retour de leur symbiose autrefois si naturelle. C'est s'assurer qu'elle ne le sera jamais plus. C'est faire en sorte que chaque miette qu'Ace aura la gentillesse de lui adresser sera désormais considérée comme de la charité, soutirée de force et accordée par pitié pour la ménager. Trop absolue pour la demi-mesure, Parker veut tout ou rien. Refuse de se contenter de ronger les os. Tandis que son visage à elle est tapissé de cynisme, le choc se fraye sur celui qu'elle connaît trop bien. Elle gronde. Too little, too late. Ça suffira pas, peu importe l'accablement dont il infuse les deux syllabes de son prénom. Contretemps dans les phases d'un deuil commun, elle passe à la douleur quand il est encore dans le déni, parce que tout est toujours question de mauvais timing. Exemplification parfaite, de la hargne à couper au couteau qui vient de sa droite. Parker tourne la tête si vite qu'à l'intérieur de son crâne émoussé par les excès de la veille, ça chancèle. La présence de l'ange parvient à la surprendre —preuve s'il en fallait qu'elle est catégoriquement conne, car Ace a bien précisé d'entrée de jeu que Lyes était la seule et unique raison pour laquelle il était ici, accessoirement dans un périmètre de moins de cent mètres de Parker. Lyes. Ce prénom alien qu'elle a trop entendu psalmodier dans la noirceur d'un moment plongé dans la  pénombre et la panique, prénom qu'elle associe au murmure et aux secrets dont on l'a maintenue à l'écart, les doigts se refermant sur du vide. Les mots qu'il crache à leurs pieds sont insultants, blessants parce que blessés, et elle n'en a strictement rien à foutre des raisons évidentes derrière l'amertume. Il peut surtout la fermer parce que de quoi il ose se plaindre ? Elle tourne la tête vers Ace, qui ne la regarde même plus, s'étant précipité vers lui comme une luciole vers une flamme, et ça sort comme une éruption. "Flirty ? Mais putain, tu lui as dit quoi exactement ?" La réponse est violente parce qu'elle est formelle : rien. Il ne lui a rien dit. Son nom à elle n'a pas franchi les lèvres d'Ace une seule fois, parce qu'elles étaient occupées à mieux. Ça ferait moins mal si son nom à lui n'était pas resté lové contre sa langue, marmonné en loop déraisonné depuis qu'elle a vu la porte de la cafétéria de GOP se refermer lentement dans son dos. Instantanément passé en mode réparation de dégâts, Ace s'est déjà désintéressé d'elle. Prévisible. Au lieu de gainer les muscles pour mieux encaisser le coup, Parker donne son torse en offrande aux dieux de la collision, se laisse atteindre de plein fouet. Que ça lui serve de leçon. Bouffée par la désagréable impression de jouer les voyeurs d'une intimité qui ne lui appartient pas, Parker est prise de l'impérieux désir de mettre les voiles. Leur tourner le dos et filer jusqu'à son vélo, foutre le camp avec le jean qui râpe et la flotte qui fouette, baigner glorieusement dans la laideur de cette après-midi. Mais sur l'instinct de préservation priment les poings serrés ; entre fight or flight les jeux sont toujours faits, et elle a le malheur de rester en périphérie suffisamment longtemps pour entendre Ace la décrire comme sa sœur, puis comme sa rien. Ain't that the goddamn truth. "Il a raison. Y a rien entre nous. Du tout." La nouvelle vérité, ou tout comme, le fatalisme aux airs de hachoir. L'insécurité du blond est peut-être le pire affront des deux et sous le derme de Parker, ça rugit. C'est son aversion envers lui, le mépris déplacé de ce mec despotique qui ose l'appeler needy, qui l'empêche de foutre le camp. Son dégoût pour lui a beau être soudain, vieux de trois secondes à peine, il n'en est pas moins tout-puissant. "Je suis rien d'autre que la putain de voisine. Toi t'es le mec pour qui il a risqué sa vie deux fois. Je suis la fille qui a épongé la plaie quand il s'est pris une balle pour toi. T'as besoin d'un dessin, l'ange ? De quoi t'as peur ?" C'est pas du sarcasme, c'est du canin. Pas une once d'humour derrière la moquerie. Malgré elle, elle approche. Un pas en avant, de l'agressivité frémissant dans les artères, comme si elle s'apprêtait à —quoi au juste ? Ça ne lui ressemble pas de proférer des menaces vides. Sans doute qu'il ne s'agit pas d'une tentative d'intimidation mais d'un foutu réflexe. Le besoin enfantin, impérieux, d'amputer la distance entre eux.
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptySam 18 Jan - 13:58

tout reposer sur ace, y abandonner jusqu'à la contraction du moindre muscle, c'est un vœu facile à réaliser alors que l'autre capte toute son attention. absorbé lyes frémit de la moindre inflexion qui émane de l'autre, craintif de la moindre syllabe qui pourrait bien être craché sous la pluie alors que le brun se défend de toute love-story malvenue. rendu muet par l'incompréhension alors qu'il fouille désespérément la pupille de l'autre, il se laisse docilement capturer alors que tout ce qui importe pour une fois ce sont les mots. mots qu'il n'intègre pas. mots qui le laissent perplexe. il fronce les sourcils, parce que le concept de fraternité lui échappe depuis toujours, sky jamais évalué à l'aune d'un faux lien de sang, il agite la tête, rechigne mais retenu intelligemment de phalanges doucereuses il n'opère aucun mouvement. skylar, parker. parker, skylar. il lâche volontiers l'affaire parce que tout ce qu'il désire c'est trouver les bras de l'autre, sans oser s'y lover à cause du regard appuyé d'une tierce personne qui déborde d'un mélodrame dont il ne capte pas toute la mélodie. il se crispe dès qu'elle échappe ce rien légèrement lapidaire que même lui ressent jusque dans ses os  et suffit à rappeler le doute. "ça fait très investie, pour du rien du tout…" il fait la moue, vaguement boudeuse, vaguement sceptique alors qu'elle obtient à nouveau l'attention des deux. du plus profond de ses viscères l'aversion adverse l'atteint, elle le retourne, lui qui ne supporte aucun sentiment négatif à son égard, mal à l'aise de provoquer pareil rejet alors qu'il ne prie que pour l'entente moelleuse avec tout le monde sans exception. mépris qui vient se loger précisément entre l'explication d'ace et lui, et contribue à brouiller les pistes un peu plus. personne ne devrait être atteint par du rien du tout. dans son entre-deux tiédasse il jauge sans savoir prévoir l'attaque qui l'agresse au plus sensible. la lame de la culpabilité profondément enfoncé entre ses côtes, parce que lui n'était pas là. lui n'a pas été celui qui a pris soin. lui qui passe pour l'égoïste, sans jamais être capable de lire l'évidence beuglante qu'ace a agi pour lui. qu'il s'est soucié de lui. estomaqué du poids des mots il enlève sa main de celle d'ace parce que ça le brûle subitement de toute son indignité. il n'ose plus le regarder, il voudrait disparaître, étouffer de sa honte plus loin, les laisser à leur intimité qui le dérange. "pardon ? l'ange ? mais putain c'est quoi ton problème ?"
l’instinct viscéral, celui qui ne connait que la fuite ou la soumission franche, assaille son encéphale déjà affolée de toutes les informations contradictoires qui se percutent. elle avance, il recule. ça ne relève même pas d’une volonté consciente, c’est la force physique de deux aimants qui se repoussent. basique. parce que même sans bouger autre chose que ses pieds et sa langue, elle lui porte un coup bien senti. d’impressionnable il passe à franchement impressionné parce que ça n’est pas un terrain sur lequel il sait évoluer. à trop la regarder elle, il l’oublie lui et la physique terrestre se charge de lui rappeler son existence alors qu’il le heurte à trop vouloir s’écarter de l’autre. sursaut brutal d’un corps qui contient comme il peut la détresse qui est train de tout inonder il se fait violence pour taire la moindre expression vocale ou de sa surprise ou de son désarroi, parce qu’il sait consciemment qu’il est responsable de ce fragment de chaos, que s’il n’avait fait aucun commentaire, elle ne lui aurait pas rendu son amertume au centuple. l’angoisse distillée un peu plus à chaque battement de cœur le pétrifie, parce qu’il aurait préféré ignorer. ne rien savoir d’elle, de son rôle, de ses connaissances parce que l’ange dans sa bouche sonne comme humiliation mordante, réveille l’hypersensibilité à la critique, bouscule le maigre sentiment d’avoir réussi, enfin, à trouver sa place avec ace. parce qu’elle lui fait peur, elle. pour ce qu’elle représente mais aussi pour ce qu’elle est sur l’instant, incapable qu’il est de lire sur son visage les émotions qu’il préfère. l’électricité le rebute, le pousse dans des retranchements qu’il ne se connait pas, parce que le conflit il l’évite toujours soigneusement, se couche aux prémices d’un grondement guttural, s’excuse avant même que la faute ne soit pleinement acquise – mais pas cette fois. incapable de trouver le mot magique, et pas certain de vraiment le vouloir, il reste pétrifié sous son regard à elle comme un animal pris dans les phares d’une voiture qui promet de le mettre en charpie s’il ne détale pas. les fonctions primaires cherchent la présence d’ace comme élément de survie sine qua none, l’indispensable qui saura empêcher le pire et tranquillisera le palpitant affolé qui résonne sourdement dans ses oreilles. lui, lyes, pas amateur des démonstrations publiques, bien trop pudique pour habituellement étaler son besoin de contact sous le nez des autres, en vient à souhaiter des lèvres contre sa tempe pour suspendre le cours du temps ou simplement la capharnaüm désagréable de ses pensées. " de toi, ça me parait être déjà un bon début." sincère même en sachant que ça n’est pas la meilleur idée qui soit, l’œil rond sous la stupéfaction de son propre aveu. parce qu’elle le terrifie toujours. parce qu’il ne comprend pas leur relation. parce qu’il ne comprends rien. parce qu’il n’est pas capable d’intégrer le sens de la phrase qui ne se cache que pour son esprit buté.
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Ace Miller
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyDim 19 Jan - 21:52


d’une rencontre trop brutale, trop soudaine. ace se sent comme au beau milieu d’une guerre dont il n’a pas le contrôle, tiraillé dans des sens contraires. deux de ses mondes en collision et lui ne peut que regarder le massacre. voir le regard noire de parker à travers la pluie qui ajoute à la tension, lyes  qui lui essaye de comprendre les paroles de ace, de prendre en considération ses explications pour ne pas créer un quiproquo encore plus ravageur que la situation actuelle. c’est la deuxième fois qu’il voit le blond être aussi féroce dans es mots, la voix nouvelle qu’il reconnaît de la soirée fâcheuse et qui pourrait lui donner des frissons s’il ne le trouvait pas beau à chaque instant. même quand la confusion et la force ressort en armure contre la brune. et pourtant ace sait, que rien ne va bien passer auprès d’elle, qu’elle a cette posture qui ne présage rien de bon. une barrière hermétique qu’il savait autrefois casser pour se frayer un chemin et l’atteindre. mais là c’est elle qui brise tout avec quelques mots lancés avec une indifférence qui le poignarde. rien ? sa résonne dans sa bouche comme dans son cœur. parce qu’il sait que ce n’est pas ce qu’il a dit, loin de là. qu’elle a transformé sa rancœur en quelque chose de plus tranchant et ne l’a pas épargné. au contraire, ça sent la punition vengeresse et amère qu’il reçoit en pleine gueule sans avertissement. son corps accuse le coup autant que son esprit, les muscles qui relâchent en défaite apparente. tout pour le dégoûter d’un rien. celle qui était son pilier le relègue au rang de poussière.  c’était us against the world, et maintenant c’est rien ? t’es sérieuse ? ça déchire sa voix en soupire étranglé. il force le trait mais ace a encore plus mal que la balle qu’il a failli prendre, que tous les coups de son père, que toutes les plaies qu’elle a pu soigner. son infirmière s’est soudainement transformé en bourreau et c’est de sa faute. il entend les mots sans les comprendre, toujours sonné d’un néant que parker a installer entre eux, alors que lyes glapit sous la férocité de la brune. c’est toujours lui qui le réveille, qui fait renaître une vie dans cette âme trop froide. molle de tout envie de lutter, d’une blessure qui se fait trop profonde pour ne pas laisser de cicatrice. il aurait du reprendre le dessus, comme pour tout adversaire qu’il a rencontré, mais parker n’est pas un opposant et son esprit refuse à sortir les poings ou ses mots venins contre elle. c’est son corps qui prend le relai, et lyes qui éveille ses sens contraires. il le heurte dans une fuite apparent et ça crispe ace d’une vulnérabilité protectrice. tout pour lui et effacer cette grimace de peur qui se dessine sur son visage qu’il sait si doux, dénué de toute agressivité, que ce soit de sa part ou du monde entier. la naïveté précieuse de la verve tranchante des autres, que se fait frapper par la langue entraînée de la brune. l’instinct développé que court des semaines qui s’échauffe. la main de ace vient attraper la taille de lyes au vol, présence d’une contact rassurant pour une confiance installée en lui. empêcher la fuite, parce que ace se sent pus fort, plus droit et moins fragile avec lui. parce qu’il déverse toute fébrilité en lui, et qu’il n’a plus trop de reste pour les autres. l’équilibre dangereusement inégal qui met lyes au premier rang, lui donne la première place. hey, je suis là, tout va bien. n’ai pas peur. les murmures de retour, mais il ne s’en cache pas, la mission involontaire de son être. protéger lyes de tout ce qui pourrait lui faire du mal, si ce n’est physiquement au moins mentalement. parce qu’il se souvient de la culpabilité dans ses yeux quand il a vu le sang de ace tacher son pull. et il retrouve cette lueur désarmante maintenant. il pourrait se damner pour la faire partir et du fait qu’elle vienne de parker le met encore plus en vrac. elle ne se rend pas compte, qu’attaquer lyes c’est l’attaquer lui. mais son corps le montre bien, se tourne légèrement pour situer le blond derrière lui, se mettant savamment entre les deux sans le lâcher. il retourne son regard ver parker,  l’onyx toujours blessé et désespéré d’une telle gratuité alors que lui, quelques mois auparavant, aurait réagit de la même manière qu’elle. mais tu joues à quoi putain, il t’a rien fait parker. laisse le. la balle je l’aurais prise pour toi aussi, alors stop. il sait au fond de lui que ce n’est pas le propos. que la question ne se pose même pas et que ce n’est pas forcément la réponse qu’elle souhaiterait. ace ne sait pas faire les effusions de sentiments. encore moins sous la pression, on l’accule et lui a tendance à prendre la fuite le plus vite possible ou sortir les armes. deux possibilités trop lointaines maintenant pour qu’il ne puisse réagir correctement. lui qui jongle avec deux feux ardant, le toucher pour l’un et les paroles pour l’autre. je suis pas ryan. c’est injuste ce que tu fais et tu le sais. il baisse le regard une seconde et la voix en fait de même. parce que non. il n’est pas ryan, il ne l’a pas abandonné et il est toujours là malgré ce qu’elle peut penser. elle ne devrait pas être heureuse pour lui ? d’avoir eu des moments de paix alors que les événements auraient pu le briser un peu plus ? ace ne voit rien encore une fois, qu’elle n’a pas pu avoir ces moments parce que celui qui aurait pu lui donner est parti les trouver avec lyes. tout se mélange et il aimerait lui expliciter sa pensée mais c’est trop dur. pas avec lyes prés de lui. et pourtant il cherche la force quelque part, il la trouve dans sa silhouette contre lui, les mains qui impriment un peu plus contre sa taille. une bouée contre laquelle il se retient. un souffle presque douloureux de tout ce qu’il peut se passer dans sa tête, il reprend de l’oxygène auprès du blond. une main froide qui se pose sur sa joue alors qu’il plonge dans l’océan bleu. je sais que tu dois rien comprendre mais, c’est compliqué. t’as rien à craindre, ok ? j’te lache pas mon ange. toujours la même promesse, celle de cette soirée là. qu’il scelle par un baiser chaste mais présent, pour retrouver de la force et rassurer d’avantage le blond. l’intimité qu’il produit devant public amer, ace qui se morfond de savoir la brune indifférente à sa parcelle de bonheur, il oublie tout pour une seconde sous les lèvres de lyes avant de reprendre la bataille douloureuse.

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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyJeu 23 Jan - 19:57

L'ange lâche un "putain" discordant. Ça chute mollement dans une flaque au lieu de fouetter l'air, et elle rit sans humour. Ça ne lui va pas, l'insulte trop grande pour lui alors qu'elle est à la maison dans ses lèvres à elle. Lyes, parfait inconnu, est déjà catégoriquement enfermé dans l'image qu'elle s'est construite de lui, collant si merveilleusement à son visage de chérubin, sa blondeur, son pull bien repassé et son regard constamment interloqué. La vue est fragmentée, méchamment biaisée par le besoin de trouver des différences. Parker voit ce qu'elle veut voir. Elle l'a érigé en poster child de la classe moyenne insipide car rien n'a ouvertement contredit ses propres préjugés. C'est c'est plus facile de le mépriser si elle prétend le connaître. Il a clairement facilité la démarche en se voyant attribuer le rôle de demoiselle en détresse pendant la fusillade. Les antécédents veulent qu'il soit inoffensif. Derrière les jappements qu'il lui adresse, y a rien en quoi la violence de Parker trouvera un écho. L'agressivité crépite pourtant sous son capuchon mouillé, destinée par les circonstances à n'aboutir sur rien. Y a aucune putain de version de cette conversation qui climaxe sur un lancer de phalanges ; la seule réalité parallèle où elle ose est celle où elle arbore de la mousse au bord des lèvres et l'absence absolue d'une foutue conscience. Ça, l'ange l'ignore. Il bat en retraite. Fatalement. S'il croit que la relation de Parker et Ace peut être définie par des termes aussi insipides que sœur, petite amie, whatever, il n'a aucune raison de savoir que leur amour vestigial est bien trop véhément pour qu'elle ose un jour toucher à ce qu'il protège. Une partie d'elle, élevée à la mort-aux-rats, est néanmoins satisfaite du réflexe de la distance. Elle est bruiser, précédée par, dans cet ordre, ses poings et sa réputation. Elle préfère être un pitbull, une menace, une psycho bully que le cliché de féminité nécessiteuse que la proie l'accuse d'être. Qu'il recule donc. Qu'il flippe. Ça la fait se sentir grande. Et quand il balance, presque adorable de candeur, qu'il a peur d'elle, Parker est à deux doigts de le remercier. À la place, elle offre un snort vaguement amusé. Elle a froid sous ses fringues trempées, mais plutôt mourir que rentrer les épaules, même pour une seule seconde. Ace parle d'us against the world et Parker est momentanément abasourdie par son propre désir d'abattre sa main sur la bouche déloyale, de lui faire ravaler ses mots de la façon la plus littérale qui soit. À tel point que la peau de sa paume se met à tirer. En réponse, elle y enfonce les ongles. Non, il n'a pas le droit de brandir la féroce fidélité de Parker comme un artefact ou comme un objet de moquerie, de l'afficher là où l'autre pourra la voir. Et s'il n'était pas foutu de lire l'entaille dans sa voix quand elle le désignait de rien, plaie purulente qui n'est même pas vaguement proche de la cicatrisation, qu'il aille au diable. Parce qu’il est aveugle, oblivious jusque dans la moelle, elle explicite ce que le tremblement dans sa mâchoire crie déjà. "Ouais je le croyais, mais l'erreur est humaine right?" Il surenchérit sur une platitude d'assurances vides, le pire étant qu'il y croit sans doute. Il se serait pris une balle pour elle. Well that's nice. Épuisée de se mordre la langue, elle n'a plus le courage de lui hurler que non, à l'évidence, c'est qu'un putain de mensonge, parce qu'alors que Parker avait été soulagée de le trouver dans la cafétéria, déterminée à tout affronter dos à dos, il lui avait tourné le sien. Deux putains de fois. Il n'aurait pas pu prendre une balle pour elle s'il l'avait voulu parce qu'il n'aurait même pas été là pour le faire. Mais il n'y a aucune interprétation des faits qui ne sombrera pas dans le pathos une fois verbalisée, et elle le sait. Elle a perdu d'avance parce qu'il n'y a aucune version de cette histoire qui ne la rend pas coupable d'être la whatever needy que l'ange soupçonne. Bouffée par sa défaite entérinée avant qu'ils échangent un seul mot, Parker est d'autant plus humiliée qu'elle retourne aussitôt à son statut de seconde priorité pendant que les tourtereaux s'embrassent sous la pluie. Reléguée à un rang de figurante ou, pire, de voyeuse. Trop proche de la zone d'impact pour ne pas goûter au shrapnel, elle entend Ace murmurer "je te lâche pas" à son ange, et ça lui fout la nausée. Elle aurait tout donné, elle aurait absolument tout donné —un rein, sa voix, ses côtes, son cœur— pour un fragment de- scratch that. Elle hausse les épaules. Remplace franchise par commodité. "Ça tombe bien, j'ai pas besoin de ta protection. Et t'as raison, mec. Tu seras jamais Ryan." Ses propres réflexions sont trop désespérées pour qu'elles les laissent éclore sans finir par se détester dans la manœuvre. Elle les laisse donc là. Les pensées, les amoureux, les non-dits, et bat en retraite de l'autre côté du parking. Faux-nonchalamment, au dessus d'une épaule affûtée par la tension tandis qu'elle s'éloigne, elle lâche "les ailes fermées on a dit." Et, en roue libre sur le macadam humide, s'empresse de mettre autant de distance que possible entre elle et sa bile.
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Ace Miller
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyVen 24 Jan - 0:26


ace s’emporte dans un baiser qui l’apaise, les lèvres de lyes contre les siennes n’ont jamais été aussi douces. elles guérissent ses maux, espèrent en faire une douleur passagère que seul lyes saurait soigner de sa présence ou de sa bouche, de son regard. le tout qui détend les épaules d’ace, lui qui sous la pluie froide retrouve un peu de chaleur auprès du blond, cette aisance qu’il lui offre depuis des semaines maintenant. le brun aurait pu le remercier, lui afficher un sourire sincère et reconnaissant de ces nuits passées, du repos qu’il trouve avec lui, un semblant de bonheur qui s’installe dans son esprit et dont il a du mal à se détacher. il en prend doucement l’habitude comme une familiarité légère qui était difficile à atteindre en dehors ou même chez lui. c’est parker qui lui offrait et maintenant elle reprend tout, fait de ses souvenirs des choses amères. parker détruit tout avec de simples mots, une attitude qui lui donne la nausée, lui qui autrefois s’amusait de la voir montrer les crocs à n’importe qui. l’amusement sort bien vite de son corps quand il se retrouve de l’autre côté de l’agression non verbal. comment ça peut être si facile pour elle ? une actrice de talent, elle joue l’indifférence à la perfection, elle aurait presque pu tromper ace s’il ne savait pas entendre la plainte dans ses mots. celle qui s’apparente à un animal blessé et à chaque fois qu’ace s’approche pour panser sa plaie, il se prend un revers tout aussi cinglant et mordant. comme quoi il ne peut pas tout avoir, la chaleur de lyes, les sourires de parker. l’équilibre trop baisé pour qu’il y fasse quelque chose chose de sain. ace n’a pas appris à faire la part des choses, toujours un peu trop égoïste pour penser aux autres, les ressenties et les sentiments, pas assez dans sa ligne de mire alors qu’il devrait y faire plus attention. c’est à cause de ça qu’il se retrouve dans cette situation. lyes entre ses mains, glacé de la pluie et de l’incompréhension qui doit le parcourir. parker qui lâche ses derniers mots, qui prend la fuite loin de lui, le laisse sur le trottoir avec son amertume. il la voit s’éloigner un peu plus et l’envie de rester là est présent, il ne vas pas le nier. il pourrait rester auprès de lyes, le laisser le submerger pour effacer les mots. ou alors lui courir aprés, reprendre un semblant d’honnêteté pour essayer de reconstruire leur lien. sa main vient alors chercher dans la poche de sa veste les clés de sa voiture, celle qui était là pour lyes, ça lui rappelle l’état d’euphorie avec lequel il est arrivé, qui semble bien loin désormais. son regard capte le bleu, un soupire se lâche entre ses lèvres, fait monter de la fumée de ses poumons. je. va dans la voiture et attend moi okay ? fais moi confiance. les paroles rassurantes qui auraient suffit mais qui restent silencieux. il ouvre une de ses mains pour lui déposer ses clés, en espérant que l’autre sache l’écouter et aille se mettre à l’abri, ça lui déchirait le cœur de le savoir là à l’attendre trempé jusqu’aux os. je reviens c’est promis. c’est sans douter de sa dévotion et de sa patience envers lui, qu’il s’approche une dernière fois. un baiser rapide pour sceller sa promesse rapide. il se détache alors à conter cœur, pour détaler sous les gouttes encore énervées. la silhouette de parker qu’il ne connaît que trop, les jambes qui s’affolent sous une course soudaine pour la rattraper. il tend alors le bras, lui barre le chemin pour qu’elle évite la fuite. le regard suppliant d’ace qui se reflète sous le caprice du ciel. pourquoi tu fais ça parker, pourquoi ? la voix dure et cassée, l’orage qui gronde sous une couche de déception et de confusion. un tourbillon d’émotions qu’il n’a jamais su gérer. il veut des réponses, n’importe quoi pour pouvoir donner une raison valable à cet élan de jalousie, de rancœur. pourtant il connaît la réponse. son absence. trop de temps passé aux côtés de lyes alors qu’il aurait du être là, dans le silence ou la musique, entre les joints et les bouteilles, à se soigner l’un l’autre d’un traumatisme présent. j’ai merdé bordel mais putain t’as pas le droit de dire qu’on est rien ? t’effaces tout en deux secondes pour une erreur que j’ai commise ? il aurait pu se repentir, revenir sur ses pas et émettre un regret pour les derniers jours qu’il a passé loin d’elle. mais le sentiment n’y est pas, parce qu’il y a toujours lyes quelque part dans son esprit, il reste prés de lui même quand il n’est pas là, il voit son regard et il sait qu’il ne pourrait prononcer ce mensonge. tu pensais quoi ? que je t’avais abandonné ? l’idée lui retourne le ventre. parce qu’il ne pourrait jamais, l’idée même au plus loin de son esprit. mais de savoir que c’est ce qu’elle aurait pu penser. qu’elle soufre d’un manque qu’il lui a imposé, d’une histoire qui se recommence, à le voir disparaître de son horizon comme ryan a pu le faire avant lui. il refuse de répéter cette narration qui ne ferait que la bousiller un peu plus. c’est un rôle qu’il ne veut pas endosser et pourtant, aux yeux de la brune il semble avoir tous les critères. il se rapproche d’un pas, espère qu’il ne va pas la faire fuir de nouveau. il aimerait tendre le bras, effleurer sa silhouette trempée pour la rassurer de sa présence. mais il se retient, ne compte pus que sur son regard pour essayer d’engager quelque chose. cette singularité qu’il n’approuve qu’avec elle. je suis désolé si je t’ai blessé, j’aurais du être là. la faute avouée, le regard qui se baisse comme un gamin qu’on engueule. ace qui foire tout encore une fois, impossible de garder les personnes précieuses qui lui accordent leur confiance.


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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyDim 26 Jan - 18:18

Parker assène son point final avant de foutre le camp, satisfaite dans l'idée d'avoir exposé son point de vue, frustrée dans absolument tout le reste. Au moins, la shitty météo aura la mérite d'offrir un décor approprié. Les articulations démangent. S'il n'y avait pas blonde Bonnie et tattoed Clyde plantés à six heures tandis qu'elle fait une ligne droite vers son vélo, elle enverrait probablement valser le nez de sa basket dans l'objet inanimé le plus proche. Elle n'a pourtant aucun doute quant au fait que l'attention n'est déjà plus sur elle. Elle ne s'en plaindra pas. Pas de place pour. Les miettes sont déjà plus que ce à quoi elle croyait pouvoir prétendre désormais. Derrière elle, des bruits de pas giflent l'asphalte humide. Parker n'en tire aucune conclusion : ils sont sur un foutus parking, à la sortie des cours, y a le wishful thinking tourné vinaigre, puis y a juste le réalisme le plus élémentaire. Elle ne détourne son attention de son vélo, à deux mètres, que lorsqu'un bras s'élève devant son torse. Le geste est désespéré et enfantin. Par conséquent, elle s'y reconnait automatiquement. Il veut l'empêcher de partir —oh l'ironie. Elle en rit, son tellement bref qu'il se manifeste comme un aboiement. Être dénué de nuances, monolithe de principes qui emprunte des chemins émotionnels droits et directs, les méandres l'agacent. Les détours d'Ace font obstacle ; elle y trébuche. Supposé être aussi binaire qu'elle, il n'a le luxe que d'une seule priorité, et elle lui réclame la décence de s'y tenir. Il lui adresse trop de questions, elle regarde droit devant elle. Fixe son vélo pour signifier qu'elle est pressée. Qu'elle n'a plus rien à lui dire. Paradoxal, considérant qu'ils ne se sont rien dit. Elle est mauvaise pour parler, il est merdique pour entendre. The blind leading the motherfucking blind. Au moins y a un truc affûté dans sa voix quand il crache ses interrogations. Au moins sa lame à elle trouve de quoi s'aiguiser. "C'est toi qui l'as dit putain, qu'il y avait rien de ça entre nous." Menton levé abruptement vers lui,  leurs visages tellement proches qu'elle peut sentir sur sa joue le contact fantôme du coton usé du pull d'Ace pour avoir trop souvent rangé sa tempe lancinante sur l'épaule familière. "Je pense pas, je constate. J'avais besoin de toi, t'étais pas là. Y a pas de us against the world pour le moment parce que tu sauras visiblement pas comment lui expliquer." De l'indulgence derrière la brutalité du ton. "Pour le moment" comme une faveur qu'elle lui fait, une bribe de clémence qui justifiera que, là tout de suite, elle s'accroche à sa colère. Et tant pis s'il s'excuse, s'affiche pénitent. Ses regrets passagers, oubliés dès qu'il retrouvera la compagnie de son blond, n'ont pas de valeur aux yeux de celle qui ne voit que les actions. "Sérieusement ?" La rancœur dans son regard se change rapidement en incrédulité. Ça perd en degré fracture ; à la place, ça pulse sourdement comme un vieil hématome. "Tu me ghostes pendant une semaine mais c’est maintenant que tu veux avoir cette conversation ? Sur le parking, sous la flotte, pendant que ton softboy nous regarde ?" C'est peut-être ça, qu'elle lui reproche le plus ardemment. Que cette conversation n'ait lieu —qu'il ne croise le regard et la rancune de celle qu'il a laissé derrière— qu'uniquement parce qu'il est venu chercher l'ange. Ce type à qui elle doit l'absence et le retour. Étrangement. Avant qu'Ace ne puisse prononcer quoi que ce soit, elle s'est détournée, agrippe son vélo par le guidon et l'extirpe un poil trop violemment de l'anneau de métal qui enserre la roue. Jette un coup d’œil blasé au dessus de son épaule, le cœur encore trop à vif pour infuser de la tendresse dans son ton, tout en espérant férocement qu'il la lira ailleurs. "Si tu veux me voir, tu sais où me trouver. J’ai pas bougé, moi." Une dernière attaque pour la route, ou juste une prise de rendez-vous. Quand les nuages auront séché, quand l'hématome se sera résorbé, quand elle aura eu l'immense générosité de ravaler son égoïsme gros comme le monde, plus épais qu'une semaine de silence radio. Toute en déploiement d'angles, elle donne un coup de pied dans la béquille —léger, mais c'est déjà ça— et met les voiles. Se force à ne pas regarder en arrière, surtout pas, parce qu'il ne l'a pas fait. Sauf que Parker est Parker, et avant de tourner à l'angle, la dernière chose qu'elle voit avant d'être avalée par le trafic est un front plissé sur lequel elle crève d'envie d'apposer les doigts.
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Lyes Wilder
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyMar 28 Jan - 19:30

perdu dans des remous émotionnels qui ne lui appartiennent même pas, lyes endosse le rôle du figurant qui voudrait à tout prix fuir la scène. il est mal à l'aise. elle aboie trop fort, elle mord trop précisément. impressionné de peu, repoussé loin des confins tranquille il la dévisage atterré alors qu'ace le retient. piégé entre deux mondes, stabilisé très approximativement d'une main aimée à sa taille, c'est l'alternance trop rapide d'émotions contraires qui a raison de lui. trois mots d'ace pour s'assouplir et accepter sa place, cinq mots de parker pour se tendre et vouloir à nouveau se barrer très loin avant que la doline qui s'effondre ne l'emporte avec elle. la concentration dilapidée, il étouffe sa détresse à chaque mot sorti parce qu'il se sent responsable du désastre qui se joue sous ses yeux effrayés. il en vient à la fixer ailleurs, contempler l'asphalte comme sujet acceptable d'observation. tout plutôt que la regarder elle, maintenant qu'il a officiellement lâché l'affaire, essoré de toute cette incompréhension qu'il cultive. manipulé et manipulable il se repose sur ace entière, remet sur lui sa confiance pour se laisser guider, ravi de pouvoir trouver un sentiment de sécurité découlant de l'autre. il décroche du reste, hermétique au conflit qui gronde et dont il ne parvient définitivement pas les enjeux, les yeux trop bleus ne reviennent sur ace que lorsque ce dernier les rappelle à lui, lui glisse des mots qui ne parviennent pas à tirer un sourire mais qui suffisent à l'ancrer. surpris d'un baiser qu'il n'avait pas vu venir, le malaise fleurit sous les lèvres du brun, parce qu'il étouffe du regard de parker, n'assume pas son besoin d'affection impossible à combler alors qu'il tuerait pour pouvoir prolonger l'instant et y trouver l'apaisement. la pupille supplie en silence, témoigne qu'il est désolé, même pas certains qu'ace sache lire ce genre d'excuses pourtant communes dans l'âme du candide. il se perd, se laisse vivre sans même se formaliser de la pluie qui trempe ses épaules. il patiente lyes, parce que c'est ce qu'il fait de mieux, d'une veille placide quoique stressé d'une situation qu'il ne maitrise pas mais qu'il a empiré en ouvrant la bouche. et pourtant quand ace lui offre à nouveau un regard il sait qu'il ne va pas apprécier la suite. la bouche s'entrouvre mais aucun mot n'en trouve le chemin alors qu'il voudrait le supplier de reste. de ne pas l'abandonner là. et le temps qu'il trouve le courage de formuler quoique ce soit la clef pèse dans sa main et c'est le dos d'ace qu'il voit s'éloigner. figé, planté sur le parking il refuse d'obéir, de bouger au risque de le perdre de vue, de devenir l'animal de compagnie qu'on repousse dans la voiture. ça ne change plus grand-chose de les regarder de loin. il n'a plus le son de leur conversation compliqué mais l'attitude d'ace suffit à faire mal. à faire peur. à faire bouger, parce qu'il ne voit pas pourquoi il devrait continuer à s'immiscer entre eux quelque soit leur relation. parce qu'elle est on nerves et qu'il ne peut pas prétendre être parfaitement innocent. écrasé par la réalité qui pèse trop lourd il jette l'éponge, accepte l'idée de rentrer seul. ou de ne pas rentrer tout court. il abandonne les clefs sur le pare-brise, parce qu'il n'a pas dans l'idée de prendre ace en otage pour venger sa propre peine d'être toujours celui qui attend les autres. celui qu'on pose sur une étagère. celui à qui on dit soit sage, bouge pas. celui en lequel on a confiance, parce qu'il est gentil. qu'ils se réconcilient. qu'ils se marient. qu'ils fassent ce qu'ils veulent, lui ça ne le concerne plus alors qu'il tourne les talons, enfonce les mains dans les poches et les laisse à leur tension dramatique sans même prendre la peine de rabattre sa capuche pour s'épargner d'être plus trempé qu'il ne l'est déjà. il broie du noir, il a touché le fond, persuadé d'avoir été abandonné au nom d'une amitié, d'avoir été rappelé brutalement à sa condition du on est rien lyes. et ça blesse. profondément. insidieusement.  même pas capable de voir la réalité telle qu'elle est, toujours enfoncé plus profondément dans ses croyances tenaces, l'estime de soi proche du néant alors qu'il ne sait même pas où se terrer pour éponger son trop-plein douloureux.
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MessageSujet: Re: the ache of empty (parklace)   the ache of empty (parklace) EmptyMar 28 Jan - 22:53


ace à l’équilibre fragile, entre l’attente de lyes et les paroles de parker. lui qui veut tout entendre, mais les paroles le brisent un peu plus. elle ne l’épargne pas, loin de là. c’est parce que la plaie est plus profonde que parker réagit aussi férocement, l’égoïsme qui surpasse la raison, elle s’acharne sur ses mots, sur la blessure qu’elle taille dans son corps. elle ne le regarde même pas, les yeux droit devant alors qu’ace ne fait que l’observe. il essaye de détecter un soupçon d’hésitation, d’attention, un rien auquel il pourrait s’accrocher pour remonter à la surface avec elle. elle laisse ses talents d’actrice parler et lui transpercer la poitrine à plusieurs reprises par son attitude. parker prononce les même mots, les même rejets envers lyes qui le bloque à chaque fois. les erreurs répétés de sa part et lui a juste à les accepter, à les digérer alors qu’elle lui enfonce tout droit dans la gorge, jusqu’à l’étouffer de sa culpabilité. mais parce qu’il croit qu’on couche ensemble bordel, je disais pas ça pour le reste. il sait pourtant que les justifications ne mèneront nulle part, qu’il ne peut continuer à essayer de s’expliquer, elle ne le regarde même pas, pourquoi elle prendrait la peine de l’écouter ? ace qui s’enfonce dans le fossé, il creuse sa propre tombe dans le cimetière de parker. et pourtant il le sait, que la douleur lui est aussi vive qu’à lui. sinon elle ne serait pas aussi incandescente dans l’amertume qu’elle a osé craché sur le blond alors que lui n’a fait qu’exister. elle se contenterait du silence, de l’ignorance totale et d’un piquant peut être encore plus vicieux, à appuyer sur les points qu’elle connaît comme sensible. tu sauras visiblement pas comment lui expliquer. elle a raison aprés tout, lui qui manque de mots pour s’expliquer. pour décrire parfaitement cette relation qui l’a fait tenir debout quand il voulait juste se laisser crever face contre terre dans le sang et la poussière. tout serait plus facile pourtant. s’il savait ouvrir la bouche, déposer les faits à ses pieds, ses émotions et tout son attachement. je suis désolé parker putain. rien de plus, la voix faible d’un gamin qui ne saurait dire autre chose. l’excuse bien trop facile alors qu’il regarde le sol, l’humidité qui le prend et le glace jusqu’aux os. encore une fois il voulait tendre la main, reprendre la sienne pour capter son regard, qu’elle cesse de lui parler à travers ce mur invisible qu’ils ont bâtis inconsciemment ensemble. il sait qu’elle va partir, dire ses dernier mots et rouler loin de lui. retrouver leur bitume et leur boue, les trailers alignés qu’il évite depuis des semaines. j’te ghoste pas je. ace se tait. se la ferme avant de dire un mensonge qu’il pourrait regretter, une nuance qu’il ne pourrait pas expliquer en détail et qui ne sera pas suffisant pour la retenir. elle le repousse, se détourne de lui et malgré sa rancœur ne se rend pas compte qu’elle lui donne encore plus envie de revenir vers lyes. de reprendre le blond dans ses bras pour fermer les yeux et oublier la douleur qu’elle a injecté dans ses veines.

seul sous la pluie, il ne lui faut que quelques secondes pour bouger enfin ses muscles froids, il tient debout par une possibilité que parker a formulé. il se raccroche à ça pour un futur qu’il doit provoquer de lui même. mais son esprit est occupé, comme les dernières semaines, par le blond, là-bas, qu’il a fait attendre sous la pluie. lyes qui lui porte une dévotion qu’il ne pourrait comprendre. ace revient alors sur ses pas, mais de loin, à travers la pluie qui s’abat, il ne voit aucune silhouette, dans la voiture ou même à côté. le passage régulier d’autres élèves qui sortent de cours, mais aucune trace du blond. prêt à s’arrêter il s’attend à une hallucination, est-ce qu’il était bien là ? il peut encore sentir sa présence contre son corps, son regard d’incompréhension et sa crainte vis-à-vis de parker. putain. il retrouve ses clefs sur le pare-brise et il réalise au fond de lui qu’il connaît la raison. il connaît le pourquoi de son absence. ace bien trop confiant de l’obéissance adorative de lyes, qu’il en oublie la crainte sans faille de celui-ci. qu’à l’instar de parker, l’abandon se creuse dans sa poitrine violemment à chaque fois qu’ace se détourne de lui. surtout pour quelqu’un qu’il croyait comme sa copine. le mauvais choix pour une discussion sourde, il a laissé s’échapper le blond et se retrouve dans aucune accroche. le besoin est toujours là, excessif d’un envie de contact, de chaleur, celle de lyes et personne d’autre. retrouver son sentiment d’euphorie qui s’est échappé doucement au fil de l’échange houleux avec parker. l’impulsion de le retrouver, reprendre la journée là où elle aurait du continuer, avec lui, avec des sourires et de la malice au fond des yeux, des baisers. la voiture démarré, il arpente les rues pour le trouver lui. cette silhouette qu’il connaît si bien et qu’il arrive à capter au détour d’une rue. la solitude qui lui colle à la peau de même que ses vêtements trempés. le pied sur l’accélérateur, tout pour le rejoindre le plus vite possible, l’envie qui exulte sous sa peau, démange ses mains de se poser sur lui. lyes ! il s’attend à quelque chose, un sourire, un regard qui pétille. un rien pour le soulager et le faire respirer un peu plus. le faire monter dans les cieux comme il a l’habitude de faire. lyes et ses expressions magiques qui le déroutent mais l’enchantent à chaque fois. et pourtant. quelque chose qui cloche, un dérèglement dans l’attitude, la posture du blond. lyes monte dans la voiture allez. tu vas pas marcher à pied sous la pluie, viens on va chez toi. il essaye, de le tenter de ses mots et de ses attentions, pensant que cela pourrait marcher à tous les coups, lui si envieux de toutes subtilités qu’ace a à son égard. mais cette fois-ci c’est ace qui est dépendant de son envie, de sa décision qui ne tardera pas à arriver alors que le brun le suit lentement, l’exécrable volonté de se coller à lui pour tout oublier.


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