when angry, swear

— teen attitude, teen problems.
neuf. le nombre de bougies qu’il avait soufflé, les yeux radiants, les rires autour. si doux. mais surtout éphémères. les dernières qu'il soufflera avant que ses parents ne le quittent. on lui a tout pris. l'amour, la tendresse. miles se souvient encore des cris de plus en plus haut, des coups que les deux adultes s'échangeaient - puis la valise contre la porte. un dernier baiser et une promesse de revenir le cherche, mensonge sur ses lèvres fardées de rouge. elle n'est jamais revenu, pas plus que papa.

un. l’échelle sur dix de l’attention que sa tante lui offre depuis. il n’est plus que l’enfant inexistant. miles a d’abord cherché son attention à elle aussi, avant d’abandonner. elle n’était pas mauvaise, seulement ailleurs. il n'était pas sa priorité, il ne le sera plus pour qui que ce soit.

cinq. bouteilles à sa table, son regard rieur qui invite quelques déesses à le rejoindre d’un simple signe. à côté de lui, le manager qui l'incite à ramener plus de personnes autour d'eux, à les faire boire et consommer le plus possible.vingt années toutes rondes et il pensait tout avoir en quittant le nevada pour le glamour de la californie. tout ça pour finir en jouet pour de riches femmes mariées.  

zéros. suite ronde sur son compte bancaire. grandeur inexistante et rêves avortés avant qu'il ne puisse les effleurer du bout des doigts. il revient au nevada plus usé qu'il ne l'a jamais été, les poches vides et les yeux voilés. sa fierté lui serre la gorge, alors il sourit. miles prétend s'être lassé de la grande ville, qu'il a tout vu, tout conquis mais que le mal du pays a fini par le ramener.

deux. à nouveau réunis. yun et lui, comme une évidence. miles joue l'aveugle, parce qu'il espère que la distance n'ait en rien ébréché le fil d'or de leur amitié. il s'impose et l’étouffe de sa présence. prétend que les années sans lui n'ont jamais existé.