Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez
 

  picture not so perfect (madzz)

Aller en bas 
AuteurMessage
Jazz Wolf
Jazz Wolf
s'entraîne pour un CAP coiffure
here since : 10/11/2019
dreams : 122
pseudo : cosmo.
face, © : diana silvers, miserunt.


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptyJeu 12 Déc - 0:58


tu n'as pas mangé hier soir jazz. no shit sherlock. les pupilles qui manquent de rouler dans leurs orbites. la bêtise du monde, des autres, de ceux qui posent les mauvaise question. ceux qui gaspillent leur salive pour éclater des mots qui ne veulent rien dire, qui n’ont aucun importance. jazz et sa bouche charnue, le regard fixe et sans appel. c’est dur. de l’atteindre, de pouvoir lire au fond de son regard ce qu’elle pense vraiment. le regard fermé à tout instant, elle ne laisse que rares personnes entrer dans son univers. la méfiance au bout des crocs, prête à déchirer la chaire pour qu’on la laisse tranquille. elle aurait pu attaquer, écorcher dés la première heure de la journée une phrase qui restait pourtant anodine. les réactions exacerbées, déphasé du monde et de la société. de tout ce qui est « convenable ». elle prône la liberté, la sienne avant tout, l’égoïsme qui s’est ancré dans sa peau à force des années. trois pour être exact. chacune plus douloureuse que l’autre, elles se surpassent en douleur passé et pourtant la fin n’a rien apporté. rien de nouveau, rien de neuf. au contraire, elle étouffe de trop d’appréhension, de trop d’attente. peur de devoir avouer que peut être c’est trop tard. que plus n’est récupérable. jazz la cause perdue. elle qui ne semble même pas capable de rester hermétique devant des paroles ordinaires. l’enveloppe ne laisse rien passer, des allures de poupée vaudou qui se plante ses propres aiguilles. les grands yeux se baladent un peu partout, reconnaît l’espace autour d’elle mais ont du mal à se concentrer sur quelque chose de précis. le sommeil qui lui a échappé, c’est la fatigue qui lui colle à la peau, qui affiche un teint encore trop pâle, loin d’être lunaire comme certain pourrait porter. non elle c’est presque terne et pourtant cette manie rougissante qui s’affiche toujours. ses pommettes qui se chauffent sous n’importe quelles circonstances. aucune raison précise, son corps décide de se réchauffer automatiquement. sûrement que l’intérieur est trop froid alors que paradoxalement son esprit est trop chaud, ça bouillonne. c’est bien là la dualité. il n’y a rien qui colle. c’est le bordel et personne n’y peut rien. même pas la première concernée qui se regarde se noyer. je sais. j’étais dans ma chambre en train de dessiner. duh. la voix ferme et froide, comme elle sait si bien le faire. il était une fois où elle avait ses cordes vocales sortaient un son fluet, léger et mélodieux. mais c’est loin tout ça. sa mère d’accueil ne récolte qu’un bruit monotone qui frappe d’un sarcasme aiguisé. jazz se demande, presque prête à pencher la tête sur le côté d’interrogation. pourquoi un tel visage ? un drame fait d’un rien. parce que la vérité, c’est que jazz a passé la soirée, la nuit même, prostrée sur sa chaise devant la vieille table qui lui sert de bureau. les genoux contre le menton, la position tenue pendant des heures. il n’y avait que ses mains qui prenaient les contractions musculaires. si elle retournait dans sa chambre, elle y verrait un chaos artistique, obsessionnel. peut être même inquiétant. des feuilles éparpillées, des crayons écrasés, de la poussière grise étalée un peu partout. il en reste d’ailleurs sous les ongles de la brune, crasseuse de l’art qu’elle a craché sur papier. tous ses tressaillements de mines, de griffes noires, pour former un tout. un visage. toujours le même. en plusieurs exemplaires. celui de madeline. maddie pour les intimes. jazz voudrait en faire partie, de ceux à qui la blonde répond d’un sourire quand elle reçoit le surnom. jazz elle, elle s’impose, elle impose ce sobriquet dans sa bouche comme s’il y avait résidé depuis bien longtemps. elle peut sentir le poids du papier soigneusement plié dans son sac comme s’il pesait une tonne. elle part sans un mot de plus, déjà lassé de cette conversation, l’esprit qui se dérobe sur quelque chose de plus intéressant.

les longues jambes se frayent un chemin, un sentier contre le sol trop abîmé. le bitume qui use ses chaussure sans la moindre gêne, ça marque encore plus la vieillesse de celles-ci. elles sont prêtés, donnés, recueillis dans les affaires de jazz. de même que pour sa salopette, toujours trop grande, qui  menace de traîner par terre si elle n’avait pas replié le bas. tout ça lui donne une mine de gamine, d’enfant beaucoup trop douce à qui on ne soupçonne rien. ça masque son âme trop lourde, toute la pourriture qui réside à l’intérieur, elle monte à la tête parfois, l’entraîne dans des tornades physiques incontrôlables. les braises qui s’enflamment pour un moment, impossible de l’éteindre, on regarde juste tout qui se consume. mais là tout est étrangement calme, les vagues toujours un peu bruyantes en profondeur, jamais vraiment inertes. les iris qui surveillent, qui observent de droite à gauche. elle ne cherche personne et en même temps les voit tous passer devant elle. jazz entend des grognements de ceux qu’elle dérange, mais la brune ne bouge pas, reste planté là dans ses baskets abîmées. y’a un flottement qui se fait autour de son esprit, ça tourne autour de son crâne comme dans ses anciens cartoons. toujours les même dessins. les même traits. elle n’a que ça en tête, sur qu’elle pourrait poser sa main sur n’importe quelle surface qu’elle pourrait les redessiner encore et encore. une machine incrustée dans ses doigts, dans ses pensées même. presque prit d’un élan de contentement rare. pas assez prés pour être du bonheur, trop abstrait pour étirer un sourire sur son visage qui n’en a pas vu depuis longtemps. elle qui a tendance à toujours être indifférente devant n’importe quelle situation. ils sont rares, les personnes capables de lui faire esquisser un sourire franc, même amusé. il y avait son frère, à qui maintenant elle lui refuse. et d’autres. dont adriana. qu’elle entend au loin l’accrocher de son prénom. mais jazz elle est ailleurs, elle répond que brièvement à la mélodie de son patronyme. ouais ouais on se parle plus tard j’ai un truc à faire. un revers de la main, un rejet de toute discussion possible. une indifférence qui lui vaudra sûrement un regard noir de l’autre brune, une énième dispute à ajouter à leur liste. jazz avec son esprit qui plane, n’a  qu’une mission en tête. l’obsession facile et éprouvante tant elle est prenante, ça la fait enfoncer ses ongles dans la lanière de son sac, prêt à déchirer le tissu de son ardeur. elle arrive à destination, la rangée de casiers qui s’alignent devant son regard, mais elle n’en a qu’un en tête. celui de maddie. la blonde qui n’a de cesse qu’occuper son esprit depuis la veille. jazz l’a souvent regardé de loin, remettre ses cheveux en place, réappliquer son rouge à lèvre, toutes ses manies pour parfaire sa personne. le brune pourrait presque sentir son parfum embaumer l’air. ses doigts tombent sur le cadenas, la combinaison inconnue mais ce n’est pas ça qui l’arrête. elle se fiche des regards qui se posent sur elle, des mines froncées qui peuvent s’installer sur les autres alors qu’ils la regardent essayer de forcer l’ouverture. les phalanges fragiles qui tournent le cadran en tirant dessus. à force, et par miracle des vieux cadenas, il cède entre ses doigts. ça lui laisse champ libre, la porte métallique qui s’ouvre pour exposer devant son regard la panoplie acidulé de l’adolescente. un miroir lui renvoi directement son visage et la brune détourne les yeux, jamais à l’aise avec son propre reflet. une ou deux photos accrochés, bien droites et parallèles, tout bien pensé pour exposer des lignes propres. elle fait semblant de pas voir, de pas remarquer la gueule de tommy qui affiche un sourire fier aux côtés de la blonde. elle pourrait passer des heures à observer le moindre détail, chaque objet, chaque emplacement. mais ses mains s’activent de nouveau, fouille dans son sac sans aucune délicatesse pour en ressortir une enveloppe qui elle, est immaculée. les angles clean, le blanc qui s’accorde avec un esthétique étonnant au casier de l’autre. prédestiné à y appartenir, à se faire une place d’honneur parmi toutes les possessions de maddie. jazz à la fragilité passagère, qui hésite un instant les doigts tremblants. d’une esquisse présentée comme un cadeau, une offrande, quelque chose de spécial pour un être qui l’est tout autant.
Revenir en haut Aller en bas
Madeline Price
Madeline Price
here since : 09/12/2019
dreams : 110
pseudo : emilie
face, © : dyer - jesaispas


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptyJeu 12 Déc - 20:45


elle est presque en retard maddie. en retard d’avoir trop longtemps hésité sur une jupe plissée rose poudrée ou sur une petite robe en laine grise. c’est d’une importance vitale dont personne n’en a cure. parce qu’elle trouve le gris triste mais le rose trop clair possède la fâcheuse tendance à donner une allure de gamine aussi dilué soit-il. les moues et autres grimaces d’indécision s’enchaînent face au miroir alors qu’elle danse d’un pied sur l’autre en alternant jupe et robe devant son reflet déshabillé. et si elle met la jupe, quid du haut ? et pourtant elle entend l’impatience de la belle-mère entonner sa chanson quotidienne, de plus en plus exaspérée, commençant par ma- et terminant par –deline. elle ne s’affole pas, elle compte les rappels alors qu’elle tranche finalement en faveur du look de gosse adoratrice des teintes pastels, balayant les potentiels préjugés, parce qu’elle sait maddie que personne ne trouvera à redire à cette garde robe aquarelle pour peaufiner cette apparente légèreté. elle enchaîne plus rapidement, parce qu’au bout du couloir les syllabes traînantes deviennent plus pressantes, plus agacées, et elle ne veut pas mettre les pieds dans un conflit avec cette femme avec laquelle elle limite les échanges depuis sept ans déjà. “ j’arrive, ça va !” elle souffle maddie, avec l’agacement qui suinte de son visage excédé alors qu’elle replace avec soin ses cheveux après avoir passé un pull en mohair. le lycée l’attendra s’il faut. enfin non, elle sait que ça ne sera pas le cas. parce qu’elle n’est ni la fille du président, ni la future disciple de la nasa, mais elle aime se dire que le monde suspendra sa rotation le temps qu’elle attrape son sac et son manteau pour passer au nez de la conjointe de son père avec ses allures d’adolescente revêche, le menton levé, l’indifférence palpable et l’insupportable petite réflexion puérile impossible à retenir. “don’t get mad, on sera à l’heure.” pas dit. mais elle s’en fiche mad, satisfaite de son apparence si pivoine pour cette journée.
elle balaye la mauvaise humeur le temps d’un trajet, se laisse déposer devant le lycée pour presser le pas. la promesse du bout des doigts sur le téléphone de trouver tommy avant le début des cours, elle se faufile dans les couloirs, déterminée à aller poser ses affaires pour courir dans les bras de ses amis, entamer véritablement la journée par des effusions toute adolescente d’une joie abusive de voir, jour après jour, les mêmes amis être présent, embrasser tommy du bout des lèvres et s’accrocher à son bras avec affection. affection, pas amour. mais trop tôt pour philosopher, elle swipe left and right tous ces sujets beaucoup trop lourd, répond de quelques mouvements de mains et glapissements de chiot pour saluer de loin ceux qui ne méritent pas qu’elle mette en pause son chemin, mais avec ce qui se profile dans son champ de vision, le sourire radieux mue en froncement de sourcils dubitatif. est-ce que cette fille est réellement à son casier ? ça lui glace le sang, son monde à elle, éventré aux yeux de cette brune qui ne semble pas éprouver la moindre gêne. cette journée craint, c’est officiel.
elle presse le pas, la bonne humeur envolée pour les prochaines minutes. “ça va je te gêne pas ?!” le quotient colère frôle la ligne de mort continue, et pourtant elle rage, madeline, de savoir qu’on a pu perturber l’ordre merveilleux de son intimité. elle repousse la porte de son casier, le claque au nez de l’envahisseuse. “il y a rien qui te concerne là dedans, va mettre ton nez ailleurs.” d é g a g e, les opales incandescentes, elle voudrait la fusiller du regard. elle la remet vaguement mais ce n’est pas sa priorité, d’aller mettre un prénom sur des yeux qui fouillaient son casier. agacée elle jette un coup d’oeil à sa montre et se résout à envoyer un texto à son boyfriend pour lui dire qu’ils se verront après les maths. un contre-temps qu’elle appelle ça. un contre-temps qui a fracturé son casier. silver craint autant que cette journée. “qu’est-ce que tu fichais dans mon casier et comment tu l’as ouvert ?” upset princess qui croise les bras pour mieux signifier son hostilité - où ce qu’elle juge chez elle, être de l’hostilité, de sa hauteur limitée, le minois à peine crédible, plus à l’aise à afficher une indifférence feinte qu’une frustration réelle. “j’espère pour toi que tu n’as rien touché.” sinon quoi, elle n’en sait rien madeline mais elle sent toute son âme vrillée à l’idée que l’autre ait osé retourner ses affaires si bien ordonnées que l’aes de ce petit fragment à elle lui provoque toujours une vague de contentement, preuve miniature d’un morceau de contrôle satisfaisant.  
Revenir en haut Aller en bas
Jazz Wolf
Jazz Wolf
s'entraîne pour un CAP coiffure
here since : 10/11/2019
dreams : 122
pseudo : cosmo.
face, © : diana silvers, miserunt.


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptyJeu 12 Déc - 23:26


à l’esprit fugace de vouloir faire les choses, pas forcément bien. les faire simplement, céder à ses propres envies, sans se demander si c’est la bonne chose à faire. sans avoir une voix grave qui hurle au fond de son crâne qu’elle est juste conne, bonne à rien à part se faire baiser, destiner à subir les caprices des autres. des conventions qui lui disent qu’elle mérite pas, qu’elle mérite rien de ce qu’on peut faire pour elle. jazz elle veut juste être libre. de faire ce qui lui plaît. elle crache sur les beaux sentiments, la propreté des mots et de leur signification. le majeur en l’air devant les regards désapprobateurs, devant les moralisateurs et leur accusations. un pas après l’autre, écraser ceux qui l’empêcherait d’aller de l’avant. vouloir la mettre en laisse pour une raison ou une autre. elle a toujours eu tendance a grimacer, devant le trop propre, le trop bien rangé, l’immaculé. et devant son regard ça prend forme. le casier de la blonde qui reflète tout ce que jazz n’est pas. chaque chose à sa place, d’un esthétisme qu’elle ne pourrait même pas atteindre avec une éternité d’effort. et pourtant ça la fascine. comme une fenêtre sur l’esprit de maddie. un aperçu minime de la belle. puis, il y a quelque chose qui cloche presque. jazz qui a ouvert les yeux, elle la bien souvent regarder. des minutes durant, la posture droite, toujours impeccable. mais elle n’a pas la même joie de vivre que toutes les autres, la même étincelle qui pourrait montrer qu’elle est satisfaite d’elle. il n’y a aucun arrogance ou de vanité dans son visage. ses traits n’affichent pas de l’indifférence pour le monde. mais la brune, jamais trop habitué à s’arrêter sur la psychologie des autres. le crâne déjà trop en bordel pour qu’elle s’affaire à décortiquer savamment ceux des autres. alors pourquoi elle s’entête avec maddie. une question que jazz laissera sans réponse. ça n’a pas d’importance. une distraction qui l’empêche de se noyer. ça occupe ses pensées, entrecoupe l’envie de crever par des volutes rosées. un simple instant de repos pour la brune, sans trouver pour autant la paix qu’on lui avait promis. ça semble trop impossible pour elle, elle a perdu l’espoir de la trouver depuis trop longtemps. puis l’imaginaire de la blonde est remplacé par l’être physique. représentation trop fidèle pour que ce soit qu’une illusion construite par l’esprit de jazz. elle sursaute alors, les muscles crispés sous l’agression sonore de la porte métallique. elle déteste ça jazz. la surprise trop cruelle pour ses souvenirs. mais la vue de maddie arrive a contrecarrer les remontées désagréables pour le moment. je voulais te faire la surprise mais tant pis. je pensais pas que tu serais là,  d’habitude t’es déjà avec des potes à cette heure là. ses tympans écartent le ton colérique de la blonde, ça n’atteint pas son esprit. la sourde oreille facile pour passer outre l’allure contrariée. jazz dans son objectif sans prêter attention à la moindre réaction néfaste. elle laisse son regard dévier sans aucune pudeur. ça glisse sur la silhouette de la blonde, à apprécier ses courbes délicates. justement il y a rien qui me concerne, pour l’instant, mais j’y comptais y mettre un truc donc ? la logique totalement baisée, mais qui sonne pourtant implacable dans sa bouche. la simplicité d’une situation qui n’est pas partagé par tout le monde et certainement pas par la blonde. toujours bonne à répliquer, les mots pour chaque remarques sauf quand elle estime ne pas vouloir gaspiller sa salive pour rien. est-ce que ça a son importance ? non. ferme et décisive, aucune explication donné à l’autre. elle va devoir faire avec, jazz qui fait rarement machine arrière.
encore une fois jazz ne montre rien, le visage neutre de toutes émotions qui seraient facile à lire, elle reste dans son indifférence de poupée, figé dans de la cire qu’elle essaye pourtant de craquer de temps à autre. à faire des grimaces devant la glace, essayer de sourire dans ses moments de faiblesse, où elle aimerait connecter, éliminer la solitude meurtrie. mais rien n’y fait. une malédiction qui semble l’avoir accablée depuis des années. même si son plaisir ne se montre pas sur son visage, ça éclate à l’intérieur, d’entendre maddie s’adresser à elle. mais ça vrille. ça résonne mal dans sa tête. j’espère pour toi que tu n’as rien touché. des paroles qu’elle a déjà reçu auparavant. la mine dédaigneuse qui les accompagnaient. alors ça brule entre ses tempes. ça remonte une vague rageuse, vicieuse. un serpent prêt à cracher un venin qui lui est destiné. à interprète mal, et jazz l’impétueuse qui fonce tête baissée dans ce qu’elle croit être une attaque. à plonger dans le trop vif trop rapidement. t’es sérieuse meuf ? t’as peur de quoi que je mette mes mains de crasseuse sur tes précieuses affaires immaculées ? t’inquiète pas princesse j’ai rien touché comme tu dis.  même si au final ça lui ferait pas de mal, il ressemble à du plastique ton casier. y’a aucune vie. c’est chiant à en crever. les mots trop crus, trop violents pour une apparence aussi chaste. jamais du genre à mâcher ses opinions, prêt à les hurler pour qui voudra bien les entendre, même sans les écouter. elle a cette facilité détestable de toujours trouver les failles, de savoir là où appuyer pour que ça fasse mal. la cruauté du bout des doigts qui ne laisse personne indifférent. elle a beau apprécier, aimer, ça passe au second plan, le poison au creux de la gorge et de la paume. mais là ses mains sont prises, par le cadeau initial. l’envie est resté malgré tout. la mission difficile à effacer une fois que le regard vert est enfin sur elle. elle tient l’enveloppe d’un geste franc. c’est ça que je voulais laisser dans ton casier à la base, mais puisque t’es là. tu comptes le prendre ou tu vas faire la gueule encore ? pas que j’me suis cassé le cul à le faire, mais un merci serait pas du luxe, si tu sais le prononcer sans que ça t’écorche la bouche. ça explose sous sa langue, les piqûres qu’elle lance. le plus étonnant, c’est que la haine profonde de ses paroles n’est même pas destiné à maddie en particulier, mais au monde, à l’univers. à tout ce qui pourrait la retenir de terminer en morceaux, les larmes paradoxalement jamais très loin des insultes.

Revenir en haut Aller en bas
Madeline Price
Madeline Price
here since : 09/12/2019
dreams : 110
pseudo : emilie
face, © : dyer - jesaispas


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptyVen 13 Déc - 22:32

d’habitude ? l’âme se cabre, contrebraque. silence. point-virgule, retour à la ligne. pardon ? la contenance fout le camp pour quelques secondes alors qu’elle accuse le coup porté finement par tous les sous-entendus qui gravitent comme des satellites autour de ce choix lexical. comment ça, d’habitude ? “parce que tu m’espionnes en plus ?” le timbre se veut agressif mais relève plus du couinement estomaqué. soufflée madeline qui manque presque d’oxygène dans ses poumons, tombée dans un monde à l’envers, derrière le décor là où son regard ne s’aventure jamais. déchirée entre sa curiosité qui pianote ses flancs de ses doigts agiles, elle tangue entre colère et envie d’en savoir plus, parce que naturellement, elle aime les surprises maddie. elle aime qu’on pense à elle. elle aime qu’on prépare quelque chose à son attention. elle aime être le centre de quelque chose d’unique qui lui est destiné, et c’est tout ce qui la retient d’hurler de piailler après cette fille sortie de nulle part, en tapant du pied pour signaler à quel point elle est scandalisée. la logique lui échappe littéralement, elle secoue négativement la tête et ça agite les pampilles de ses boucles d’oreilles, tintement discret qui flatte son goût pour la délicate perfection. “mais de quel droit ?” démunie de voir l’autre trouver ça cohérent de s’inviter dans son casier. elle sent bien, qu’elle a deux, trois voir dix ans de retard sur l’autre, qu’elle ne contrôle rien, qu’elle court après les rétorques sans même les trouver à temps alors qu’elle se décompose sous le regard basiquement neutre de son intruse. rien pour se raccrocher, aucune information qui filtre alors qu’elle voudrait fouiller ce visage pour déchiffrer un début de compréhension. elle condamne à mort sa morning routine scolaire, l’ordre bien établi et si rassurant de son quotidien qui consiste toujours à alléger son sac dans son casier, gambader retrouver les autres, échanger quelques mots, quelques traits d’humour, puis s’éparpiller en cours, tenter de suivre, recommencer à la pause déjeuner. mais non, aujourd’hui une jupe l’a précipité dans le chaos tissée par une weirdo qui n’était pas loin de l’attendre dans son casier.  
et ça éclate avec une violence imprévue, devant son museau innocent. la pupille s’agrandit, elle encaisse le choc en se retenant de battre en arrière face à cette humeur visqueuse que la bouche de l’autre crache, acide qu’elle trouve déjà bien assez corrosif sans se douter que ça n’est même pas un échauffement dans l’univers de cette fille. “mais t’es folle ?!” oui c’est ça. une folle. c’est un constat paradoxalement rassurant, le velours du diagnostic apposé qui éclaire toute la situation par sa justesse. elle doit être folle. pas d’autre explication probable qui permettrait d’éclaircir ce capharnaüm sans nom. parce que jamais, elle ne songerait à accoler le mot crasseux à quelqu’un. ça ne fait pas partie de son vocabulaire. ni de ses croyances. maddie ce qui l’angoisse c’est son monde perturbé, dérangé, pas sali. mais là l’adversaire aux dents trop longues promet de répandre son sang dans son propre casier. parce que ça lui sert le cœur momentanément d’accorder du crédit à des mots aussi rudes à son encontre. “personne t’a demandé ton avis, barre-toi si t’es pas contente, mon casier a pas pour fonction de te distraire de ta petite vie.” chiant à en crever. elle le prend personnellement. touchée, coulée. une des cordes les plus sensibles et les plus faciles à faire vibrer et elle pourrait en chouiner dans les toilettes si elle avait le temps de s’épancher sur cette émotivité écorchée. mais à ce rythme elle prendra aussi du retard en cours. “va-t-en !” elle ne fléchit pas, elle ne fuit pas, le regard reste droit, le menton levé, mais elle récupère sa confiance de la journée éparpillée aux quatre vents. elle aurait peut-être dû choisir la robe. ça aurait fait moins cloche sans vie ? elle pinaille intérieurement, remet tout en question jusqu’au choix de sa culotte, comme si ça avait le moindre impact sur ce qui lui échappe présentement, jusqu’à ce que l’enveloppe l’arrache à ses doutes. c’est vicieux ce que le mystère l’appelle. le regard fixé sur l’immaculé, tentée plus que de raison, maddie vacille, penche pour le oui jusqu’à ce que les mots la bousculent trop fort. ça confirme son renfrognement, elle abandonne son envie pour planter ses iris dans ceux qui lui font face. “un merci ? et puis quoi encore ? tu veux pas que je m’excuse de t’avoir dérangé pendant ton délire tant qu’on y est.” et comment qu’elle compte faire la gueule. ça lui va assez mal, et puis parfois ça l’inquiète : et si ça marquait son front ? et si ça rendait son regard bas ?  sa bouche boudeuse ? pour cette fois elle va prendre le risque, parce que l’autre la tire vers le fond plus que vers le haut. “tu peux courir. je t’ai rien demandé. la prochaine fois que t’as du temps à perdre, cherche les bases de la vie en société sur google.” ça l’ennuie parce que le blanc l’attire. une pochette aux couleurs criardes ça aurait été moins vendeur. ça n’aurait pas provoqué cette envolée de curiosité. mais du blanc... non. “bouge.” elle ne se convaincrait même elle-même si ça lui était adressé mais elle se glisse sans attendre entre cette fille et son casier. la vue toujours aussi parfaite du monde merveilleux de maddie la rassénère, remonte un peu ses espérances sur cette journée qui dérape beaucoup et lui permet de ranger ses livres dans son casie  avec plus de soin encore que ce qu’ils ne méritent. du plastique. sans vie. non, le rose pastel est tout l’inverse. c’est la vie. elle n’y connait simplement rien. elle se perd dans l’amour de son esthétique quand la logique revient frapper son esprit biaisée. “attends.” elle percute, fait volte-face, furieuse de sa constatation. “et comment je ferme mon casier moi au juste maintenant ? mais MERCI. tu vas avoir tout loisir de mettre ta vie dans mes affaires, génial, trop contente.” bon. un peu dans le fond, de se dire que peut-être, si elle baisse d’un ton, elle pourra gagner l’enveloppe sans avoir à la réclamer. elle a le fantasme facile maddie. beaucoup trop facile.
Revenir en haut Aller en bas
Jazz Wolf
Jazz Wolf
s'entraîne pour un CAP coiffure
here since : 10/11/2019
dreams : 122
pseudo : cosmo.
face, © : diana silvers, miserunt.


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptySam 14 Déc - 3:08


ça n’a rien d’ordinaire. ni pour jazz et encore moins pour maddie, évidemment. elles n’ont rien à voir, dans leur paraître, leur monde. tout s’oppose et même les mots semblent faire rage pour la première fois. les manières de faire différentes. mais jazz s’en fout. au fond, c’est pas ça qui compte, elle aurait pu philosopher pendant des heures sur le pourquoi. pourquoi la blonde arrive à capter son regard fuyant. serait-ce la manière qu’elle a de lisser ses jupes, les doigts délicats qui époussette la moindre imperfection ? le rictus qu’elle s’adonne quand elle semble à l’aise avec ses amis ? ou alors les pas décidés, qui prennent une allure de catwalk à chaque fois qu’elle laisse ses chaussures frôler le sol du lycée, bien trop terne à côté de l’allure purifiée de madeline price. celle qui dans l’esprit de la blonde prend un peu trop de place depuis quelques semaines. ça varie, le crush instantané qui revient à la gueule de temps en temps. des vagues de reflets blonds qui s’accordent à la variance du gloss de maddie. ça va et vient au rythme des humeurs changeantes de jazz. mais même dans les bas-fonds, à la seul lueur d’une lampe grésillante, quand plus rien n’a de saveur, elle laisse traîner un regard. trois fois rien pour capter une blondeur qui lui ferait presque mal aux yeux. alors.. espionner ? non. j’observe. d’ailleurs si tu faisais la même chose tu verrais que t’as une tâche sur ta jupe. le regard qui se baisse pour continuer la mascarade. évidemment que le mensonge est présent. la blague douteuse qui résonne avec une platitude et un sérieux qui pourrait faire pâlir les comédiens. jazz l’opportuniste, qui en profite pour étaler ses pupilles sur les jambes de la blonde. ça s’éternise un peu trop, on ne peut pourtant y lire aucun regard affamé ou prédateur. juste pour la beauté qu’elle représente. j’rigole. t’es parfaite. elle accroche les yeux de l’autre, la dévisageant presque sous le compliment qui se suspend dans les airs comme une banderole au dessus de sa tête. là encore, il n’y a pas le sourire enjôleur qui va avec, le plissement des yeux d’une mine flirty qui irait bien avec les mots. de la franchise qui coupe à chaud, une évidence qu’elle partage juste avec l’autre comme si elle avait besoin d’un rappel. le droit ? je me le suis accordé, ça me suffit. ça lui a toujours suffit à jazz. une envie = une action. ça devrait être aussi simple pour les autres. elle ne s’imagine pas les obstacles basiques que ça implique. la banalité dans ses simples désirs auxquels elle cède sans aucun temps de réflexion.

mais t’es folle. ça arrête la tornade dans son cercle. clic. image en pause. l’esprit qui écho le bruit silencieux de trois points de suspension. cette scène invraisemblable dans un film, d’un personnage qui a dit la pire chose possible, l’audience est en haleine dans l’attente des représailles, la crainte dans la sueur qui coule. et soudain. un rire. une expression amusée qui s’affiche. c’est exactement ce qu’il se passe dans l’esprit de la brune. ça éclate comme une bulle d’incrédulité. alors évidemment, aucun son expressif sort de la gorge de jazz. ça aurait été peut être plus facile, sans aucun doute, de transmettre son amusement. si seulement maddie connaissait un peu plus la brune, elle aurait su que sa posture a changé. les épaules plus affaissées, détendue, les doigts qui relâchent leur grippe sur la lanière de son sac, puis sa tete qui prend un angle sur le côté. les seuls signes distinctifs qui permettent une lecture efficace. folle ? oui. oui sûrement. il paraît. t’inquiète pas, c’est pas contagieux, juste génétique. des mots qu’elle croit fermement véridiques, elle les lâche comme une malédiction, une menace. quelque chose de beaucoup plus sérieux qu’il n’est en réalité. ça ne l’empêche pas de se renfoncer dans ses travers vulgaires et piquants. jazz véritable montagnes russes qui donneraient la nausée à n’importe qui. ça n’arrête pas, sans cesse prendre les devant. avoir le dernier mot sans pour autant le chercher. j’en ai rien à branler de ton casier honnêtement. comme t’en as sûrement rien à foutre de ma vie. ça paraît limpide pour jazz, elle ne voit pas ce qui ne passe pas chez la blonde. elle trouve la logique étrange. une ironie assez cinglante quand on sait que l’inverse est aussi vrai. maddie qui ne capte rien à ce que la brune peut bien lui raconter, aux réponses déphasées qu’elle peut lui donner. rien n’a de putain de sens et jazz ne semble pas le comprendre. trop aliéné par ce qui est normal et en même temps, elle s’en fout royalement. le cadet de ses soucis, elle a arrêté de s’en faire qu moment où le cauchemar de sa vie est parti de sa main. un poids qu’elle a décidé de rejeter au loin. jamais assez loin. alors elle n’entend qu’à moitié les rejets de la blonde, les casse-toi déguisé en politesse désemparée. la gamine à contre courant, qui reste juste parce qu’on lui a dit de s’en aller. la conversation trop avancé dans son intérêt pour qu’elle veuille partir. non. je resterais là jusqu’à ce que tu la prennes. la condition, une manipulation facile qui ne lui insuffle aucun regret ou culpabilité. l’enveloppe qu’elle tient encore dans sa main, qu’elle ne lâchera que si elle atterrit dans la paume voisine.

maddie ne semble pas s’en rendre compte, loin de là, mais elle force l’approche. étrange n’est-ce pas. la blonde qui laisse sa bouche lancer des paroles de rejets à la gueule de jazz. n’importe qui aurait déjà prit la fuite, parti loin devant le mécontentement de l’autre à son égard. pas jazz. elle veut se rapprocher, faire un pas en avant, franchir la barrière qui délimite la bulle personnelle de l’autre. et tendre la main, la poser sur les lèvres de la blonde, la faire taire un instant. une formule magique pour arrêter le blabla incessant qui fait marcher sa langue. alors oui. maddie semblait plus approchable de loin, dans le silence, prostrée dans sa beauté travaillée. là elle ne lui apporte que contradiction et impatience. dans un élan contraire elle apporte aussi curiosité, l’intérêt piqué au vif. ouais pourquoi pas ? je pensais pouvoir faire ça tranquille. elle le sait jazz, que jamais elle ne recevra des excuses de la part de la blonde, elle n’en attend même pas. ni ça ni des excuses, c’est juste une réplique rapide, à chaud. la brune qui pousse rarement à la paix lorsqu’elle est lancée. même quand elle hurlerait pour du silence. c’est plus fort qu’elle, toujours dans la pression de devoir bousculer toujours plus les autres. elle reste planté là alors, à regarder le dos de sa tête alors que maddie reprend ses droits devant son casier. le mouvement émet une odeur de parfum que jazz reconnaît très vite. elle n’a même pas le temps d’observer les nuances diverses de sa blondeur que l’autre l’interpelle une nouvelle fois. du calme blondinette. je l’ai pas cassé, je l’ai forcé. tu peux le remettre. jazz comptait bien ne rien faire, laisser l’autre fumer sans sa frustration futile et matérielle. mais étirer les minutes. un but qui s’est planté dans le crâne de jazz comme un drapeau de conquérant. bouge. et tiens ça, occupe toi pendant que je remets ton cadenas. les paroles reprises de la bouche de la blonde, qui sortent plus agressifs et sarcastiques de sa bouche. elle l’écarte de devant le casier, la main froide qui prose son empreinte son bras, laisse une marque invisible et délicate. puis elle lui donne l’enveloppe, la lance presque entre ses doigts, comme on occupe un gamin capricieux avec un jouet. une distraction rapide et efficace. jazz reprend le cadenas entre ses doigts, elle tourne l’objet entre ses doigts fragiles mais habiles. la concentration en duel, une partie de son esprit sur la tâche manuelle alors que l’autre est sur la blonde, sur son cadeau, la raison de cette rencontre unique. j’en avais plusieurs, mais je savais pas trop lequel prendre. j’espère que tu vas aimer. au pire. brûle le.
Revenir en haut Aller en bas
Madeline Price
Madeline Price
here since : 09/12/2019
dreams : 110
pseudo : emilie
face, © : dyer - jesaispas


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptySam 14 Déc - 9:30

jazz joue à un jeu dont maddie n’a pas connaissance. la barrière au rose suave – bombshell pink – laisse filtrer la stupeur, lèvres suspendues sur un quoi qu’elle laisse mourir. une tache ? certainement pas. elle résiste à la tentation, le doute est vicieux, s’imprimer malgré sa certitude de faire, parce que l’équation est simple : maddie ne peut pas avoir de tache. jamais. et ce qui la retient c’est de voir l’autre effectuer cette descente sur ses jambes. s’y attarder. est-ce qu’enfin quelqu’un sur cette terre serait à même de reconnaître ses efforts quotidien dans l’accord de ses tenues ? ça subtilise le doute pour y insérer une satisfaction sincère, elle en oublie presque l’histoire de la tache de se sentir regardée et vue pour la deuxième fois de cette matinée perchée. même si c’est une fille. même si elle a cette neutralité comme si elle regardait une vase. tant pis, maddie veut bien être un vase pourvu qu’on la regarde. elle ne fait pas la fine bouche sur la qualité de l’attention qu’on lui accorde tant qu’elle peut en sentir la caresse soyeuse contre son cœur. mais elle sait que ça n’est pas vraiment la représentation de quelque chose de sain. qu’elle ne devrait pas se réjouir comme ça. que ça fait d’elle quelqu’un de perçu comme egocentrique et narcissique. dans le fond, peut-être. à toujours courir pour combler la plaie béante d’un déficit d’attention qu’elle juge intersidéral quand d’autre ont reçu bien moins qu’elle.  
elle baisse malgré tout les yeux, cesse de se nourrir de ce regard qui devrait la mettre mal à l’aise mais qui l’enchante juste un peu trop pour attraper le bord de sa jupe, le scruter avec une interrogation latente – tu me fais marcher ? mais jazz ne lui laisse pas le temps. jamais. “quoi ?” elle ne comprend officiellement rien à cette fille. ou bien si, elle comprend qu’elle ne maitrise rien, qu’elle court après la compréhension et qu’elle ne parvient jamais à rattraper son retard. elle l’observe, stupéfaite, le temps de classer l’information. et cette indifférence, tonalité linéaire qui ne permet de faire pencher la balance ni d’un côté ni de l’autre, qu’en faire ? est-ce qu’elle se moque ? “si c’est de l’ironie c’est peine perdue, je prends tous les compliments, sincères ou faux.” l’ère moderne n’est pas faite pour les susceptibles, les haters à chaque détour de couloir ou de fil tweeter ne pourraient jamais contrebalancer les délicats s’il fallait faire le tri entre les paroles honnêtes et les autres. parce que l’autre n’a pas réellement l’air de rigoler. au mieux elle a l’air neurasthénique, au pire elle a l’air mécontente de vivre. ça n’a aucun sens mais elle l’a qualifié de parfaite et additionné à une dose infime d’attention il n’en faut pas plus pour nourrir la gamine. une intraveineuse de glucose, l’addiction tenace pour un shot de considération, légitimer son existence aussi infime soit-elle. ça la radoucit de façon éphémère, le temps qu’elle se complaise dans cette bulle de confiance, mais l’autre, résolument trop neutre n’offre pas assez pour la stabiliser. ça relève plus de la ration de survie que d’un vrai repas.  
elle n’a aucune prise sur l’autre, tout glisse et cette logique incohérente lui échappe avec la même violence. elle ne doute pas un instant qu’avec ses certitudes vidangés du moindre remord cette fille pousserait les plus faibles à se sentir presque coupables sans même avoir rien fait, juste parce qu’elle, elle est sûre d’être dans son bon droit et qu’elle se fiche des autres. mais pas maddie, avec son besoin de justice chevillé au corps qui la rend si insupportable à chaque fois que le mot injustice drop dans une situation inconfortable. elle n’a pas pour vocation de défendre la veuve et l’orphelin, mais souligner ce qui n’est pas juste, ça, oui. “donc tu t’accordes des droits sur les affaires des autres ? sur les autres tout court ? donc c’est ok de violer l’intimité des autres vu que tu t’es accordé ce droit ? mais tu vis au seizième siècle ou quoi ?” elle sait que ça n’est pas exactement la nuance qu’exprimait l’autre. qu’elle pousse le vice et le souligne dans une direction plus controversée, qu’elle sous-entend bien plus lourd que le droit de se planter devant un casier qui ne lui appartient pas, mais quand elle met l’index sur quelque chose, elle aime croire que les autres vont regarder dans la même direction qu’elle. ce qui n’arrive approximativement jamais à cause de sa véhémence qui ne connait aucune crédibilité. mais l’espoir, il parait que ça fait vivre.

muselé par la violence des mots, elle réalise qu’elle joue aux barbies pendant que l’autre s’amuse à la roulette russe avec une arme chargée. des phrases aiguisées même dans l’indifférence, le lexique qui glace sans prévenir, mais non, elle ne s’apitoiera pas sur une fille sortie de nulles part pour piétiner sa matinée à elle. jamais de la vie. pas assez vicieuse dans l’âme pour attaquer le flanc génétique, familiale, folie elle hausse les épaules pour marquer que ça n’est pas son combat. son combat c’est son casier. c’est ridicule mais réel. elle frémit de la vulgarité qu’elle ne trouvera jamais dans sa propre bouche, ça creuse le fossé, l’abysse, la doline qui les sépare, parce que tout ça la perturbe plus que ça ne nourrit le feu de sa colère. d’ailleurs quelle colère ? elle est partie se terrer ailleurs, elle devra faire sans, faire semblant. comme d’habitude. elle ne trouve rien à réplique, le conflit n’est pas son univers. le conflit c’est rouge sang. noir. écarlate. rien qui ne rentre dans son pantone quotidien. elle est méchante quand elle veut être drôle. ridicule quand elle veut être méchante. ça a toujours été alors cette fois elle s’épargne, préfère les roulements de bille au moindre mot qui la ferait passer pour guère plus qu’un chihuahua frustré. “certainement pas.”  pourtant si, elle la veut. mais elle ne pliera pas le genou pour quelqu’un qui l’appelle meuf. princesse. mais de quel planète elle débarque ? “tu ne mérites pas ce plaisir.” comme si l’autre connaissait le plaisir. avec l’absence d’émotions dont elle semble faite, madeline juge qu’elle en a sans doute aussi rien à branler de ça, qu’elle n’accorde pas plus d’importance à son enveloppe qu’au reste. ça la bouscule dans sa perception du monde et de la psychologie humaine, elle voudrait se sauver. décréter qu’elle n’en a rien à faire, tourner les talons, faire voler sa jupe et repartir la tête haute en se disant que oui, elle en a rien à foutre. mais ça marche pas. ferrée à la curiosité, à l’envie de comprendre. blondinette. “et si t’arrêtais de me traiter comme si j’avais neuf ans ? garde tes surnoms pour toi, je m’appelle madeline, c’est à ta portée ?” vexée d’être réduite à tout ce qu’elle ne veut pas être : une gamine. la seule palette variée qu’elle connaisse, c’est celle de la frustration de ne pas être traitée comme elle le voudrait – et comme elle le mérite ?  la main la pousse à obéir, elle se décale en protestant, de quel droit elle la bouscule, la déplace comme un vulgaire objet ? une plante verte. “eh ! mais-.” moment de gloire d’une répartie implacable, rendue muette – pour son propre bien- de l’enveloppe qui atterrit dans ses mains sans qu’elle est à quémander, et dans son esprit légèrement alambiqué, c’est une victoire. petite, mais une victoire tout de même. “le brûler ? pour qui tu me prends ? une sauvage ?” comme si elle était destructrice. comme si elle ne triait pas soigneusement le papier pour le recycler comme une religion nouvelle. elle voudrait être indifférente, regarder l’autre avec nonchalance, mais l’attention toute entière palpite pour l’enveloppe blanche. personne n’est parfait right ? elle la tourne, l’observe, hésite. est-ce que tout ça n’est au final qu’une mauvaise blague en vue de l’humilier ? dans ce bahut, ça ne l’étonnerait qu’à moitié. “dis moi qui t’es avant. que je sache qui maudire si c’est un truc pas agréable.”
Revenir en haut Aller en bas
Jazz Wolf
Jazz Wolf
s'entraîne pour un CAP coiffure
here since : 10/11/2019
dreams : 122
pseudo : cosmo.
face, © : diana silvers, miserunt.


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptySam 14 Déc - 19:31


jazz regarde toutes les nuances expressives qui se succèdent sur le visage de la blonde. elle se demande comment elle peut bien se débrouiller avec tant d’émotions, la brune qui vient et qui bouscule tout dans son esprit sûrement aussi bien rangé que son casier. ce serait étonnant que les deux fassent un contraste violent. jazz se dit que ça doit être épuisant, de voir la vie en blanc, en rose, c’est trop pâle, trop fade, trop pur. toujours dans l’extrême du candide et de la sérénité. tout ce qui est loin de correspondre à la brune. c’est ors de sa portée et pourtant elle ne lui envie rien, loin d’être jalouse de la vie des autres. l’habitude solitaire qui prend toujours le dessus. loin de s’imaginer le quotidien des autres, leur pensées. et malgré tout un grain de sable curieux s’installe entre ses tempes. à vouloir comprendre la réaction de maddie, de savoir ce qu’elle pense, si la confusion de son visage se reflète bien dans son crâne. elle ne semble pas comprendre l’intention de jazz, les mots cadeaux qu’elle lui tend si facilement, sans aucune retenue. prend le comme tu veux. alors à défaut d’accepter mon cadeau, accepte le compliment. l’un ou l’autre. les deux ou aucun. jazz ne saurait dire ce qui l’arrange, ce qu’elle attend de maddie. elle a arrêté d’attendre après les autres. même si on lui répète d’être patiente, on la croit insensible, incapable d’empathie envers quiconque. ça fluctue, jazz elle rage trop souvent sur l’humanité. la souffrance trop profonde pour l’éviter, l’oublier même si tout serait plus facile ainsi.  maddie le lui rappelle, les bonnes manières, les choses qui ne sont pas acceptables parait-il. et en même temps il y a un truc qui la dérange, une accusation amère d’un abus qui s’installe mal dans son estomac. ça l’alourdit un peu, elle perd de sa ferveur. t’as été juriste dans une autre vie ? c’est donc pour ça le look de preppy. une remarques assez faible et basse face à tout ce que jazz aurait pu dire. c’est bien simple elle ne lui trouverait rien à lui dire à maddie sur son apparence. ça sonne faux automatiquement parce que sa franchise ne lui permet pas. le soin apporté est tellement à des années lumières de la brune qu’elle ne peut qu’admirer l’effort, de prés ou de loin. elle imagine. fantasme de pouvoir regarder maddie se préparer le matin. les gestes calculées qui doivent transpirer d’une sensualité délicate. des mouvements s’apparentant à une danse que jazz ne voudrait pas apprendre, mais se laisser hypnotiser allègrement.

la brune a beau jeter son regard sur la blond, à vouloir décortiquer tout ce qui fait d’elle. l’autre e lui renvoie que du rejet, de la confusion. un mur physique entre les deux qui ne semblent pas prêt de s’abattre. si seulement la blond ouvrait enfin cette enveloppe. peut être qu’elles y trouveront toutes les deux un remède pour une communication plus fluide. ce n’est peut être que prendre ses désirs pour des réalités. parce que la réalité elle fait plus mal. maddie qui se refuse à ne serait-ce que prendre l’offrande. jazz dans son amalgame d’émotions ternes ne réagit pas. fait passer une frustration existante pour de l’indifférence parfaite. j’ai eu le plaisir à le faire maintenant il t’appartient, ce que tu en fais honnêtement je m’en fous complètement. alors si tu crois m’ôter d’une satisfaction tu te trompes. elle ne se trompe pas. pour une fois c’est maddie qui a la solution facile, une bataille infime de remporté sans qu’elle ne s’en rende compte.  jazz qui serre les poings, la colère doit bien passer par un exutoire physique si ce n’est par son visage. presque prête à écraser l’enveloppe entre ses doigts elle se ravise. c’est pour ça qu’elle s’en débarrassa dans les mains de l’autre. ça commençait à la brûler, à peser trop sur ses phalanges. la simple vue de voir maddie tenir la papier blanc est une satisfaction en elle même. elle pourrait ruser son esprit en se disant que la mission a été rempli. plus qu’elle ne l’aurait espérer, l’autre se présente à elle et. pour une fois ça a le don de faire monter un sourcil surpris sur le visage de jazz. malheureusement tu m’apprends rien de nouveau maddie. l’audace de ses mots seront rencontrés la surprise sur le visage de l’autre, sans aucun doute. la brune qui se permet tout, s’accorde tous les droits, comme le dit si bien la blonde, de l’appeler ainsi sans y avoir été invité. elle sait beaucoup plus de chose qu’elle ne laisse paraître, c’est peut être l’origine du désarroi principal de la blonde. une sauvage ? non. mais j’me dis si tu as si peur que ma folie soit contagieuse vaut mieux la brûler a cas où. faire un petit feu de joie avec ton boyfriend. les syllabes marquées d’un dégoût certain, qu’elle ne peut pas cacher tant sa voix à tendance à cracher le mot. elle pourrait parler de n’importe qui ainsi, mais l’allusion de tommy rajoute une couche d’amertume supplémentaire qui fait monter sa rage naturelle. un détail qu’elle aimerait bien effacer de son horizon.

dis moi qui t’es. ça a le don de l’arrêter dans son bricolage distrait. les yeux posés sur le cadenas, elle se demande un instant ce qu’elle fout là, une amnésie passagère, de quelques secondes alors que la phrase à comme effet de la ramener sur terre. elle s’y attendait pas vraiment. et d’un autre côté. pourquoi maddie devrait la connaître ? parce que les rumeurs et la réputation faiblarde et morbide de jazz doivent lui passer au dessus. ça ne doit pas atteindre le monde immaculée de la blonde et tant mieux dans un sens. pourtant jazz se perd un peu à trouver une réponse, pas souvent coupé dans son élan. si elle est muette c’est généralement qu’elle le choisit. le silence comme une arme à sa portée. là il n’y a rien qui vient pendant un moment et c’est la frustration qui monte à son crâne, ça échauffe ses méninges jusqu’à serrer sa mâchoire. puis la blonde parle de la maudire. si elle savait. jazz a bien envie de lâcher un rire sombre, qui éclaterait dans l’air comme un orage. jazz. wolf. je t’aurais bien dit enchanté mais je suis plus sur de l’être. j’te pensais pas si.. relou, belle, impeccable, rabat-joie, intrigante. il y aurait tellement de choses à dire qu’elle ne saurait même pas par où commencer. hm. ça sort pas, sa gorge qui s’occupe de produire un son qui ne veut rien dire. le suspense reste entier, elle laisse la blonde dans l’ignorance totale de ses pensées alors que la brune s’occupe à nouveau l’esprit avec le cadenas qu’elle s’efforce de remettre en place. ça tient, ça fera l’affaire sûrement le temps de quelques semaines avant qu’il ne casse pour de bon. tant pis. voila. plus aucune trace de la folle tu peux dormir tranquille.   elle se retourne pleinement vers la blonde, ça l’approche trop prés. beaucoup trop pour maddie peut être. mais jazz ne bouge pas, ne recule pas d’un pouce. elle pourrait presque sentir son souffle sur elle. les poils de ses bras qui se hérissent à sentir l’épiderme non loin. ma brune porte son poids d’un pied à l’autre. juste pour avoir le plaisir de sentir son poignet frôler l’avant bras de l’autre. trois fois rien, mais ça ne fait qu’accroître l’appétit de jazz pour plus de toucher. elle pourrait facilement tendre la main, attraper les doigts pâles pour les faire tourner dans sa paume. jazz en manque de tout, de contact humain qu’elle se refuse elle même en punition inconsciente. en manque de tout sauf d’envie. sinon tu comptes de l’ouvrir maintenant ou pas ? quoique ça me dérange pas de rester là à te regarder infiniment.
Revenir en haut Aller en bas
Madeline Price
Madeline Price
here since : 09/12/2019
dreams : 110
pseudo : emilie
face, © : dyer - jesaispas


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptyLun 16 Déc - 12:53

maddie. électrochoc instantané qui raidit son corps. l’autorisation volée d’utiliser un surnom qui ne lui revient pas de droit la rend moins manipulable. le regard se veut noir, parce qu’elle a toujours détesté ceux qui se l’approprient comme si c’était à leur portée, de descendre maddie de son étagère. non. ça ne devrait que souligner une intimité amicale bienheureuse et validée des deux partis. or en l’état actuel elle a plus le sentiment d’être lessivée et essorée par l’autre que partager une connivence folle. elle appuie des syllabes qui habituellement provoquent un sourire complice, mais pas de cette locution inconnue qui flaire le mystère épais. “à ce que je sache, on n’est pas amies.” elle constate cruellement une vérité banale : avant que l’autre ne s’invite dans son casier, elle n’était sans doute qu’une ombre jamais relevée dans un coin de sa vision périphérique. son monde est bornée par les limites qu’elle s’est fixée à la première année, bien contente de connaître par cœur sa parcelle et filtrant sans mal chaque nouvelle personne qui tenterait de s’immiscer dans son jardin d’eden. jusqu’à aujourd’hui. jusqu’à ce que la brune explose les frontières, s’asseye sur le concept de géopolitique pour passer outre les œillères irisées. elle siffle sa rage, plus proche de la moue boudeuse que des allures de tyran avéré. elle déteste entendre son surnom ailleurs qu’entre des lèvres validées, et celle-là ne fait pas exception, quitte à lui donner des allures de pimbêche arrogante qui s’acharne à vouloir mettre une distance  avec le reste du monde. “ t’es flippante.” elle roule des yeux, mais elle n'est pas au bout de sa souffrance maddie avec sa creepy girl qui sait beaucoup trop de choses à son goût sans qu’elle ne sache d’où elle sorte elle en retour. elle a l’âme qui s’enfonce dans le sol au mot fatidique, boyfriend qui la cloue officiellement sur la croix. le malaise sirupeux est indigeste, provoque une pointe d’angoisse. que vient faire tommy là dedans ? jamais sereine de le savoir dans la bouche d’une autre fille, parce qu’elle n’y comprend rien à cette relation mais pâlit à l’idée qu’il puisse l’abandonner lui aussi. les yeux se plissent d’une suspicion passagère avant d’hausser les épaules. “je t’appellerai si j’ai besoin de suggestions d’activités pour nos week-end merci.” pas dit qu’il soit très chaud pour partager un feu de joie, ou même un feu de camp, ou un feu tout court, mais elle refuse de se laisser démonter dans ses certitudes matinales aussi bancales soient-elles, du type tout-va-bien-avec-tommy. tout le camaïeu des teintes de frustration passe sur son visage jusqu’à se figer à la surprise de l’autre. loin, très loin, de provoquer l’incertitude de ceux qui angoissent de ne pas se souvenir de quelqu’un, madeline assume son ignorance, ça a au moins pour mériter d’enfin tracer une ligne claire entre elles deux : tu n’es pas dans ma liste d’habitants de mon monde. et avec ses airs de serial killeuse de licornes, ça n’est pas plus mal. mais c’est précisément quand elle croit sortir la tête de l’eau et enfin maitriser cet échange ubuesque que jazz la repousse dans l’océan. “pas si quoi ? vas-y je t’en prie va au bout ça a l’air sympa.” vexée de parvenir à décevoir les attentes de quelqu’un qu’elle ne connait même pas, l’ego ébranlé du sous-entendu qu’elle ne peine pas à achever : irritante, agaçante, désagréable, peste. consciente de ne pas proposer la meilleure version de madeline price mais comment faire autrement quand l’autre s’invente pickpocket ? bouscule ses code, ses repères. et il faudrait encore qu’elle lui serve le thé ? certainement pas. “tu sais quoi ? garde ta réflexion et ton enchantement pour toi. ton avis ne m’intéresse pas.” c’est faux. même l’avis du livreur ups compte dans son appréciation personnelle mais elle espère toujours donner le change, fabriquer l’image qu’elle souhaite renvoyer, être cette fille insensible et princière, quitte à se voir affubler du terme bitch dans son dos. elle attend, campée dans son attitude défensive ébranlée, que l’autre répare ses conneries, parce qu’elle y tient à son casier. attachée à cette note de perfection au milieu du bordel ingérable des autres.  surprise de voir le pivot les rendre si proche, elle n’en démord pourtant pas de son froncement de sourcils. elle la maudit un peu, d’avoir donné cet atour perturbant et perturbé à son début de journée au lycée. le reculé est naturel mais impossible ; à peine le mouvement amorcé, son dos heurte un casier voisin à la porte ouverte. le contact l’irrite, la décontenance. non. ça non plus c’est pas au programme. oppressée d’une présence qu’elle n’a même pas réclamé, elle voudrait que ça soit l’autre qui recule. chaque cellule de son épiderme se révolte d’un frôlement anodin. on ne touche pas madeline price. “t’es envahissante.” que de qualités réunies en une personne. le regard ne dévie pas, affronte l’autre en tenant sa ligne de conduite qui se veut repoussoir. et cette wolf n’aide pas à la détente, donnant un éclairage dérangeant à toute cette promiscuité. qui de normalement constitué proposerait de la regarder pendant des heures ? too much. instinctivement, pour se protéger - ou pour défendre son nouveau bien- elle ramène l’enveloppe contre elle, croise les bras sur sa poitrine alors que la blondeur impeccable virevolte d’un mouvement négatif de la tête. “non. je l’ouvrirai quand j’en aurais envie.” s’extraire de la situation ne demande qu’un pas agile de côté et un demi-tour sans même savoir précisément où elle va bien pouvoir aller, la tête vide de son emploi du temps matinal tant l’autre a joué au chamboule-tout. “tu rêves jazz wolf, t’as quand même pas cru que j’allais obéir à tes réclamations ?”, jeté par-dessus son épaule alors qu’elle est presque fière de tourner les talons en emportant l’enveloppe qui, paradoxalement, est malgré tout le déclencheur de l’épine dans son pied. en vérité elle est soulagée. soulagée de s’extraire d’une position qui commençait à faire naître l’angoisse sous son nombril d’être piégée entre cette fille et les casiers. affolée de savoir avec lucidité que les apparences ne tiendraient pas longtemps, qu’elle n’aurait rapidement plus du tout l’air d’une queen mais d’un animal pris au piège, la myocarde qui bondit dans la poitrine de perdre le contrôle, que sa posture pouvait trahir à quel point elle est facile à perturber derrière sa pseudo attitude de conquérante des couloirs.
Revenir en haut Aller en bas
Jazz Wolf
Jazz Wolf
s'entraîne pour un CAP coiffure
here since : 10/11/2019
dreams : 122
pseudo : cosmo.
face, © : diana silvers, miserunt.


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptyLun 16 Déc - 19:13


on n’est pas amies. une affirmation véritable qui ne devrait rien lui faire, ça n’a aucune importance après tout, ça ne veut rien dire. maddie qui impose ses conditions et son rejet sur le simple fait qu’elles ne partagent pas leur temps ensemble ou même des moments d’intimité platonique. jazz ne voit pas le rapport avec le reste. maddie, madeline. pourquoi la blonde porte autant d’importance à un simple nom, à devoir distribuer des autorisations comme des invitations à un mariage. ça n’a aucun sens pour le brune, ne comprend pas la subtilité de la mine outrée que l’autre affiche. une nuance sociale qu’il est difficile à capter pour celle qui s’éloigne du monde. encore ce genre de règles auxquelles elle ne prête pas attention. qu’elle coince dans loin de son esprit sans même les regarder. non. on l’est pas effectivement. et alors ? est ce que seulement la brune avait envie de l’être ? non pas vraiment. on ne peut pas dire que c’était le but de la manœuvre. jazz encore une fois qui se laisse emporter par ses émotions, elle est toujours guidé par ses obsessions, ses envies. la fragilité de ses pensées qui sautent du tout au tout. aucune maîtrise facile, aucun contrôle pour jazz, elle a perdu tout ça quand ash est parti. parce que c’était lui son pilier, celui qui la rendait seine d’esprit. son aura qui l’enveloppait éternellement d’une sérénité qu’elle arrivait à toucher des doigts. maintenant il n’y a plus rien, pour la retenir, pour la calmer, la faire flotter au dessus de tout ce qui pourrait l’atteindre brutalement. jazz la meuf flippante. ça la frappe et en même temps elle a l’habitude, c’est la lassitude des mots qui lui fait rouler des yeux. elle en a entendu pleins des qualificatifs à son égard. elle donne l’air de rien. mais ça la fragilise, petit à petit. une tasse en porcelaine qui s’effrite au fil du temps. encore une fois tu m’apprends rien. merci de le souligner on était pas au courant. ça lui passe au dessus, la lassitude dans sa vois qui apparaît une fois de plus. jazz ne sait pas ce que la blonde essaye de faire. de la faire fuir ? qu’elle s’énerve et se vexe ? c’est pas la bonne façon de faire pour la brune. te donne pas la peine je veux pas savoir ce que vous faites tous les deux. ça. ça ça aurait tendance à l’irriter. la frustration dans la voix, ça la transforme directement. un monstre de jalousie qui commence à se réveiller dans le creux de son estomac. ça pourrait la faire rager, faire sortir tout le piquant dont elle est capable. elle n’imagine même pas s’il était là. s’ils étaient venus ensemble, comme le couple parfait qui lui donne envie de vomir. rien que d’y penser ça fait remonter sa verve agressive. susceptible. trop tard. ça t’intéresse pas, mais je vais te le donner quand même. t’as le choix entre rabat-joie, tatillonne ? mais ça va ta beauté rattrape le tout.

c’est cette beauté justement, qui l’attire. la superficialité dans les pupilles, qui accroche son regard à chaque fois qu’une teinte rose apparaît dans son champ de vision. maddie qui fait comment faire, elle s’efforce de toujours se montrer au meilleur. jamais un laisser aller, une mèche de travers. jazz l’imagine le soir, chez elle. si elle ose relâcher la pression du paraître ou si elle continue ce manège jusque dans l’obscurité de sa chambre. à emporter le rose poudrée jusque dans la nuit, dans ses rêves même. jazz voudrait les peupler, les envahir de sa présence pour n’y mettre que son visage, pousser toutes traces de tommy pour prendre la première place. jazz n’a aucun mal à s’imposer, à prendre ce qu’elle veut. alors oui elle est envahissante, elle voit l’autre reculer pour un simple frôlement. un contact infime, loin de témoigner de l’envie de jazz. la susceptibilité trop prés, elle montre sa vilaine tête alors que maddie semble presque dégoûté de sa présence. la brune aurait pu décoller ses pieds, la faire partir loin si elle n’était pas accroché au regarde de l’autre. envahissante, flippante, folle. tu crois que c’est acceptable comme adjectifs ? tu fais la meuf outrée parce que j’ai ouvert ton casier, mais tu as vu comment tu me parles comme un chien ? ton putain de miroir devrait te servir à réévaluer ta façon de traiter les gens pas à te recoiffer. la charité, l’hôpital et tout ce qui va avec. parce que jazz non plus ne se regarde pas en face, elle qui n’a aucune retenue, qui se permet de venir fouiller dans son casier. imposer sa présence à la blonde, ses exigences, sa façon de faire. tout pour la bousculer. elle qui prône l’indépendance des choix, elle n’en laisse aucun à maddie. même alors que l’autre décide de partir, de se dérober à elle, avec l’enveloppe encore scellée. rien à lui donner, aucune réaction. jazz se disait qu’elle s’en foutait. le contraire vient ronger son impatience légendaire. prête à faire un caprice hurlant. elle bouillonne, planté là devant le casier de la blonde. tu me trouves envahissante. je vais te montrer ce que c’est. la contradiction innée, toujours le mot pour venir s’opposer aux autres. à contre courant devant n’importe qui. c’est elle qui décide, c’est tout. alors elle la suit, la blonde, reprendre les pas derrière elle, à suivre les claquements de talons qu’elle laisse sur son chemin. ses grandes jambes prennent le dessus sur la distance, elle tend le bras pour attraper. s’accorder de nouveau un toucher qu’elle espère ardemment. ses phalanges délicates viennent accrocher la main de la blonde. le geste trop intime, beaucoup trop importun pour une simple étrangère. elle ne lâche pas cette main douce, pourrait arrêter ses pensées pour regarder cette paume. s’émerveiller devant la texture de son épiderme, la souplesse de sa peau, chaque grain jusqu’à la manucure parfaite.   désolé ma belle, j’étais en train de te parler tu permets ? toujours les mots en décalage avec ses gestes. la fragilité dans le contact alors que les paroles sont amères, sèches. jazz ne laisse rien passer, aucun répit. même pas le temps de prendre sa respiration qu’elle l’assène encore de ses mots. mais c’est mon cadeau, mes exigences. soit tu l’ouvres devant moi. soit c’est pas de cadeau. d’un geste fluide elle lui enlève l’enveloppe des mains, la reprend pour elle comme si c’était son du, sa propriété. elle est loin la voix qui disait qu’elle s’en foutait de ce que pouvait advenir de son cadeau. maintenant jazz, elle veut que l’autre pose son regard sur le dessin. elle veut voir les traits de la blonde s’illuminer comme elle a l’habitude de faire avec les autres. retrouver dans son visage celle qu’elle admirait de loin. les conditions posées, maddie n’a pas vraiment le choix si elle veut satisfaire sa curiosité. c’est toi qui vois.

Revenir en haut Aller en bas
Madeline Price
Madeline Price
here since : 09/12/2019
dreams : 110
pseudo : emilie
face, © : dyer - jesaispas


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptyLun 16 Déc - 23:21

chaud. froid. chaud. l’alternance permanente qui épuise et l’empêche de prendre ses marques, convaincant tour à tour maddie qu’elle la déteste ou qu’elle l’apprécie de loin. rabat-joie mais jolie ? acceptable. ses épaules se soulèvent doucement alors qu’elle accepte sa charge. “se faire traiter de rabat-joie par quelqu’un d’aussi enjoué que toi j’avoue que c’est chaud.” le sourire lui échappe, incapable de posséder la stabilité expressive de cette fille. “sois jolie mais tais-toi. navrée de décevoir tes attentes, fallait peut-être en rester aux poupées si c'est le genre d'amie que tu cherches.” elle ironise sans même éprouver l’amertume de la fille vexée, parce que dans le fond c’est trop souvent ce qu’on attend d’elle, tommy en premier. les apparences d’abord, le reste après, et pour les apparences nul besoin qu’elle ouvre la bouche. elle se pense en terrain stable, et à chaque fois qu’elle pense détenir la clef de l’équilibre périlleux jazz la précipite dans un nouveau gouffre. assommée de la brutalité des mots qu’elle n’a pas vu venir elle ne comprend même pas d’où vient la bile que l’autre répand, retournant son propre vocabulaire en l’assaisonnant d’un acide qu’elle ne saura même pas générer seule. “mais t’es la pire. t’as un vrai problème de confiance en toi ou alors on t’a jamais vraiment mal parlé pour que tu vexes pour si peu.” elle soupire en roulant des billes, guère atteinte par les accusations presque sauvages qui lui sont adressées, et machinalement elle passe sa main dans ses cheveux pour s’assurer de leur tombé parfait. pour insuffler la culpabilité dans le château de la princesse il faudra taper plus fort, mais pour cette fois c’est un avortement parfait.

elle rayonne du bonheur simple de croire que cette fois-ci est la bonne, que la journée va enfin lui obéir comme elle l’entend. ça ne dure que quelques secondes, à peine le temps de gonfler une ou deux fois ses poumons qu’elle sent sa main retenue. stoppée dans sa bonne humeur renouvelée. stupeur. elle se retourne sur l’improbable, choquée de réaliser que sa liberté n’a duré qu’un temps. que c’est jazz qui ose la retenir. elle la dévisage, aucun mot prêt à sortir parce que personne n’a jamais été aussi loin, l’entraver de la sorte. ma belle. ça devrait la faire vriller, sortir de ses gonds mais elle est sonnée, les grands yeux effarés de comprendre qu’elle est tombée dans un engrenage sur lequel elle n’a aucune prise. elle en oublie sa main malgré son corps qui lui hurle de la récupérer, les connexions sont rompues, les liaisons se font mal, elle ne comprend même pas les mots de l’autre. inanimée comme hypnotisée par l’audace qui la brusque. pardon ?elle glapit écrasée sous l’incompréhension, les cils battent d’une surprise sans fond dans laquelle elle se noie alors que jazz récupère ce qui ne lui appartient plus. les digues rompent, c’est la goutte d’eau qui manquait, abonde alors toute sa frustration de subir sans savoir garder la tête hors de l’eau. “mais c’est quoi ton problème ?!” elle rugit en arrachant sa main à l’autre : à défaut de pouvoir son cadeau, elle gardera au moins son corps pour elle. de quel droit ses doigts trouvent leur place dans sa paume ? des têtes se retournent mais le reste du monde a enfin disparu aux yeux de madeline. ça occupera les langues les plus médisantes qui déjà doivent broder la trame d’une histoire au moins aussi ubuesque – pour une fois – que la réalité. “rends-moi ça, ça m’appartient.” le caprice enflammé dans le fond de sa prunelle torve. “maintenant.” elle oublie que la promiscuité la dérange, elle oublie qu’elle a été la première à s’en plaindre, franchit le pas infime qui lui permettait encore de respirer sans être envahie de la présence sensorielle de l’autre. “ce que je vois surtout c’est que tu manques d’attention. tous ses efforts absurdes que tu fais pour qu’on s’intéresse à toi. sinon quoi ? tu vas me faire croire que tu vas te barrer ? laisse-moi rire. et ça ose donner des leçons après ?” ses cordes vocales abandonnent un ricanement bref, le sourire moqueur au bord des pulpeuses, parce qu’elle refuse d’offrir la moindre inflexion. maddie n’est pas née pour incliner la nuque ou courber l’échine, le nez qui défie toujours les autres et jazz ne fera pas exception. “t’as plus le courage de tes ambitions jazz ? t’assumes plus ton cadeau ? tu t’en fiches pas autant que t’aimerais bien le faire croire.” et puis elle réalise qu'elle joue la mauvaise inclinaison. que ça ne peut que lui être défavorable si elle s'acharne à chercher le conflit alors qu'elle est bien meilleure en réconciliation.
elle minaude, enchaîne les moues tour à tour moqueuses et enjôleuses, parce que c’est encore comme ça qu’elle est la plus insupportable, à flirter avec les limites de la patience des autres, parfaitement au courant qu’elle ne peut pas prétendre blesser avec des mots acérés. la cruauté lui faut défaut depuis son premier jour de vie pour son plus grand malheur. mais elle ne veut pas la séduire, elle cherche l'angle le plus efficace, et ce qu’elle comprend quand elle range sa colère c’est que la brune est trop vive pour qu’elle puisse espérer gagner au jeu de la rage. “je te demande pardon.” c’est faux, mais elle s’en fiche, elle maitrise parfaitement les rudiments de ce jeu. elle incline la tête, regarde jazz par en dessous. be cute, credo dangereux qui pourrait n’avoir aucun effet mais elle ne sait pas faire autrement. “allez, rends-la moi s’il te plait.” elle veut la toucher ? marché conclu. ses doigts viennent affleurer le dos de la main qui a osé lui reprendre l’enveloppe, au cas où l’autre aurait oublié que ce qu’elle veut se trouve précisément dans cette main-la. “j’aime bien les cadeaux...” vrai. “et je regrette ce que j’ai dit.” pas complètement faux. les remords sont tenus à très lointaine distance, parce qu’elle a la rancune tenace et que cette meuf a cru qu’elle pourrait forcer son casier sans être inquiété, qu’elle pourrait la traiter comme une plante d’intérieur, guère plus d’égard qu’une idiote jolie mais néanmoins fatigante, et que ça allait passer. n e v e r. malgré cela elle parvient à découvrir ses dents d’un sourire délicat, n’offrant que l’immensité de sa curiosité et de ses attentes dans ses iris limpides en attendant le prochain round, battant la carte de l’innocence flirty.
Revenir en haut Aller en bas
Jazz Wolf
Jazz Wolf
s'entraîne pour un CAP coiffure
here since : 10/11/2019
dreams : 122
pseudo : cosmo.
face, © : diana silvers, miserunt.


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptyMar 17 Déc - 22:12


les montagnes russes que jazz fait subir à maddie sont incessants. ils donnent la nausée et la brune s’étonne que la blonde arrive à suivre le rythme, elle oscille entre l’inconfort et les remarques cinglantes, cherche probablement un angle pour comprendre l’alien qu’est jazz wolf. la contrer, prendre le dessus, quelque chose. maddie essaye, peut être sans en prendre conscience, de renverser la vapeur. un rien qui saurait peut être calmer le tempérament trop lunatique de jazz. mais rien n’y fait. parce que le calme elle connaît pas, rare sont les moments où la plénitude envahit le regard sombre de jazz. ce n’est que lorsqu’elle peint, qu’elle dessine, que tout se tait. elle met tout sur papier dans un désespoir de faire passer ses émotions autrement que dans des crises de rages ou de pleurs. dans un univers proche, on peut dire que maddie a fait partir de cette thérapie bancale. elle lui a donné quelque chose sur laquelle se concentrer, un visage, une autre personne qu’elle même ou ash. des pensées nouvelles et qui l’avaient plongé dans un mouvement d’inspiration unique. l’objet de cette rencontre improbable. la blonde qui découvre une personnalité qui est loin de faire partie de son décor habituel, jazz sans concession, sans préavis. la fragilité au bout des doigts, mais la cruauté au bord des lèvres. rien pour la placer dans une case bien rangée. aucun indice de joie de vivre, de quoi la faire apparaître comme une adolescente saine. enjoué ? pourquoi ? j’ai pas de raison de l’être. ça sonne comme une fatalité. une évidence qui porte le nom de jazz. la vérité qui fait mal mais que personne ne veut voir, elle ne trouve aucune satisfaction à afficher un sourire sans aucune raison apparente. pourquoi faire ? pour plaire aux autres ? non merci, c’est pas sa cam. ça perd de son ampleur, de son importance si on lance des sourires à qui veut bien les voir. alors jazz les réserve, pour plus tard, pour des occasions qui tardent à arriver. jazz elle veut pas juste un échange plat, elle veut des flammes, de quoi la surprendre. alors avec maddie, elle n’en manque pas. chacun apprend sur l’autre sans s’en rendre compte, des échanges fluides d’interrogations. non c’est pas ce que j’attends de toi. les potiches très peu pour moi. t’es belle et t’as un feu dans l’estomac. tu t’en rends pas compte et c’est pas ce à quoi je m’attendais mais je suis pas déçue, juste. intriguée. elle l’intrigue. le mot est faible face à la fascination qui se dessine dans son esprit pour la blonde. ça tourne en rond comme un carrousel, la mélodie qui résonne de son prénom, elle s’entête à vouloir y monter à chaque seconde, jusqu’à en perdre la tête à répétition. la blonde ne perd aucune occasion de venir gratter la surface que jazz présente, sans pourtant chercher la faille. mais c’est alors une phrase, des mots lancées sans aucune attente, qui résonnent dans l’esprit de jazz. elle y voit toute l’ironie de sa vie, ça aurait pu, à double tranchant, la faire vriller. que ça tourbillonne dans des souvenirs qui la mettent à terre, des paroles qui viennent hurler dans son esprit. et pourtant. il n’y a que sa voix qui éclate, ça contredit les paroles précédentes. le visage de la brune se fend d’une mine amusée, un sourire léger et très discret qui s’affiche, les sourcils qui se soulèvent et un ricanement furtif qui s’échappe. ouais. on m’a jamais mal parlé. ça doit être ça. si seulement elle savait.

un aimant permanent, elle s’est accroché à la personnalité de la blonde, même si le contraire n’est pas forcément réciproque, c’est trop tôt pour qu’elle lâche l’affaire. elle se refuse de faire demi tour et de laisser ça en plan. que la conversation se tourne sur le blonde, qu’elle parte avec son cadeau ans que jazz ne sache de ce qu’il adviendra. un refus catégorique que maddie reprenne sa vie sans qu’elle ne fasse partie du tableau. jazz pensait la faire réagir de son toucher, de sa main, de ses doigts baladeurs qui prennent possession un instant de la paume de l’autre. elle observe tout, les cheveux qui volent alors qu’elle tourne la tête de surprise vers elle, les phalanges qui se tendent sans pour autant les ôter de sa poigne, les traits qui se font rageurs alors que jazz lui enlève l’enveloppe. la brune pensait que le contact serait le pire, mais apparemment elle avait tord. maddie qui s’enflamme pour une enveloppe qui ? lui appartient ? ça t’appartient ? j’hallucine. ses pupilles qui traînent dans les cieux, elle ne pensait pas l’autre aussi obsédée pour un simple cadeau dont elle n’a aucune idée. alors elle ose lui parler d’attention, quand la mention d’un simple cadeau à son égard provoque une réaction pareil ? elle croit rêver. la contradiction dans ses mots la fascinent autant que la dérange. jazz ne peut s’empêcher de souligner l’absurdité des propos, toujours dans cette franchise qui se déverse de sa bouche comme un poison. c’est toi qui me fait rire. tu parles d’attention, mais tu crois que je te vois pas, prendre un soin infini à ta personne. c’est pour qui, pour toi ou pour les autres ? y’a de quoi se poser des questions. j’en ai rien à foutre des autres, la seule personne qui m’intéresse pour l’instant c’est toi. la phrase déposé au sol comme une offrande, l’honnêteté qui saura résonner aux tympans de la blonde. jazz qui dévoile son intérêt d’une facilité déconcertante, quand d’autres n’osent rien dire, se terrent dans le silence, priant pour le moindre regard dérobé. la bru ne craint rien, même le rejet ne saurait pas lui faire connaître une douleur qu’elle n’a pas déjà connu. jusqu’ici elle ne lui a jamais exposé la raison de sa venue, de cette enveloppe maudite qui créé des interférences entre les deux. maddie essaye de déchiffrer ses pensées, d’exposer une incohérence dans les paroles de jazz, dévoiler quelque chose qui lui donnerait l’avantage. encore une fois jazz coupe court à tout ça. prétend pas savoir ce qu’il y a dans ma tête je suis pas sur que tu voudrais le savoir.   l’obscurité dans la phrase qui s’accorde avec son esprit, la crainte de faire trop peur devant l’autre qui la voit déjà comme flippante. ce serait trop pour la blonde poudrée. même jazz ne semble pas savoir ce qu’il se passe dans son crâne, elle a du mal à reconnaître les variabilités de son cerveau. elle qui meurt de liberté elle est soumise à ses émotions.
contre toutes attentes, maddie prend des allures changeantes. son regard se transforme en douceur édulcorée, presque acide tant il est sucré. ça arrête net les pensées de la brune, elle sait trop bien capter son regard, dans sa manière de s’adresser à elle. elle laisse sa voix se fait plus apaisée, venir titiller les tympans de jazz en une chanson bien trop belle. ses doigts qui viennent à la rencontre de sa main et des frissons remontent dans son bras jusqu’à sa nuque. les sensations facile, bien trop facile. jazz la laisse faire son manège, jouer les repenties, une bonne action contre une récompense, elle pense sûrement que comme une prisonnière, un bon comportement va résulter à une attente écourtée. oh alors c’est toi qui regrette maintenant. c’est mal connaître jazz, elle prend n’importe quelle opportunité qu’on lui présente. elle ramasse les miettes d’un jeu qu’elle regarde de loin, l’autre qui joue une partie contre elle même. un spectacle dont elle se délecte jusqu’au bout. hm je suis pas sur d’être convaincue maddie parce que l’autre se trahit, elle le dit elle même, elle aime les cadeaux. on en revient encore à l’enveloppe et même si jazz pourrait se sentir vexée d’être prise pour un pion qu’on peut facilement manipuler, elle sait que l’autre ne fait pas le poids. alors elle s’approche encore une fois, reprend ses traits de meuf envahissante, un pas en avant pour se retrouver dans la bulle personnelle de la blonde. la chaleur beaucoup trop prés, elle ne peut résister, une main vient se glisser contre la silhouette de l’autre. une paume froide contre son flanc, elle épouse le haut de sa jupe, le tissu délicat à la hauteur de ses hypothèses. je voudrais des excuses bien formulées, je sais que tu peux le faire. une lueur d’amusement passe entre ses cordes vocales, un sourire serait presque prêt à sortir, perdu tout prés de l’oreille de la blonde. parce que jazz s’est encore rapproché, toujours plus. au-delà des limites du confortable, du respect de l’autre et du convenable venant d’une étrangère. elle murmure doucement, laisse la voix suave d’une douceur inédite prendre le contrôle. je sais que tu meurs d’envie d’avoir ton cadeau. aprés tout elle s’en fout de ses excuses, elle veut voir les limites de la blonde, voir jusqu’où elle ira pour un simple cadeau. quitte à déclencher ce piquant qui la captive autant que l’enrage.

Revenir en haut Aller en bas
Madeline Price
Madeline Price
here since : 09/12/2019
dreams : 110
pseudo : emilie
face, © : dyer - jesaispas


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptyDim 22 Déc - 1:50

les compliments glissent sur elle, la flatte dans son besoin de reconnaissance et de validité. elle vit pour qu’on lui dise qu’elle est belle et ça n’arrive jamais assez souvent à son goût. et jazz vole une bonne partie de son attention avec les bons mots. parce qu’elle se fiche de qui les déverse, pourvu que chaque lettre la caresse et panse sa fierté fragile. elle ne sait pas si elle a le moindre feu en vérité, mais elle sait que le convoite. cette énergie entièrement l’apanage de ceux qui règnent sur le monde, ceux qu’on n’ira jamais remettre en question. alors elle ne trouve rien à redire, rien à contredire, perdu cette concentration éphémère. c’est si facile de focaliser l’esprit volatile, mais tout aussi simple de le reprendre.  
un sourcil subit une inflexion légère de défi. évidemment que ça lui appartient, elle est venue pour lui donner. elle allait le laisser dans son casier. elle l’a mis dans ses mains. c’est sa possession qu’elle le veuille ou non. “hallucine bien, parce que c’est à moi et c’est même pas discutable t’es en tort.” et elle ne se démonte pas sous l’attaque justifiée. solide à ce genre de vent, la mauvaise foi pour bouclier, elle accueille la verve assassine d’un gloussement moqueur. pour elle ? peut-être. légèrement. si peu. pour satisfaire son besoin de contrôle, mais oui, madeline price vit avant tout pour vivre dans le regard des autres. pour la construction mentale qu’ils se feront d’elle. mais tout ce qu’elle retient c’est que l’autre la regarde suffisamment pour avoir le temps de se poser des questions et ça protège sa susceptibilité. “qui poursuit l’autre avec son besoin de confiance ? pas moi.” elle nargue comme si elle était en position de le faire, avec toute l’assurance des arrivistes, les mimiques faciles.  

changer son fusil d’épaule pour assurer sa survie, c’est une méthode de survie qui a déjà fait ses preuves. mielleuse pour son objectif, elle est bien trop satisfaite de voir jazz rentrer dans son jeu sans se douter que l’autre joue avec des dés pipés. elle sent l’empreinte contre sa taille, peut compter chacun des doigts qui s’enroulent à son flanc et elle en oublie de respirer un instant. elle n’attendait pas cette réponse, elle n’avait pas calculé que l’autre puisse marcher, et pire, profiter. elle imprime alors profondément ces papillons qui s’affolent dans son ventre : la seule personne qui m’intéresse, c’est toi. ce qu’elle avait pris pour des flatteries fausses sonnent différemment sous le joug de cette promiscuité tiède. mal à l’aise. et si tommy la voyait ? et les autres que pensent-ils ? l’affolement de ceux qui portent un secret et vivent dans la certitude que la terre entière les soupçonne la gagne. le calcul est laborieux, elle fait mine d’écouter religieusement. elle contrôle le suc de la panique qui ramollit sa langue, elle refuse de céder à un mouvement brutal, se laisser manipuler avec une docilité feinte. elle se sent piégée, coincée, écrasée dans un rapprochement qu’elle juge déplacé et pourtant elle continue de tricher, force son corps à s’assouplir, les reins à se creuser pour laisser entendre un potentiel accord sur cette attitude scandaleuse. elle minaude maddie, utilise son corps comme faire-valoir juste parce qu’elle a une idée en tête. “mh ?” qu’est-ce qu’elle ne laisserait pas les autres lui faire pourvu que la finalité lui appartienne précieusement. sa main trouve le coude de jazz et glisse jusqu’à rejoindre sa main sur sa taille. “toi qui sais tant de choses...” enjôleuse du bout des lèvres elle décroche délicatement les doigts de sa taille qui la dérangent. “...tu devrais savoir que t’as aucune chance avec ton troc bidon, ne me prends pas pour une idiote, tu t’en fiches des excuses. garde-la ton enveloppe, ça ira mettre de la vie dans ton casier.” elle rejette la main qui a osé s’inviter sur elle, game over, elle renonce pour ne pas plier à une demande qu’elle juge absurde, parce qu’elle s’est déjà bien assez excusée alors que ça n’est tout de même pas elle qui est à l’origine de tout ça. “j’en veux plus.” elle a le caprice facile tatoué à même l’essence de son âme, avec son allure frontale de princesse déjà lassée, elle toise jazz avec un air de défi. “j’espère que le cadeau que je te fais en te la laissant te plaira.” l’ironie sucrée jusqu’à l’écœurement, madeline affiche un sourire à la moquerie décomplexée, parce qu’elle se fiche d’être dans l’abus. elle est occupée à faire le deuil de cette surprise dont elle ne connaîtra jamais le contenu et déjà elle se convainc que ça ne devait être qu’une mauvaise blague, rien de plus. que l’enveloppe était peut-être même vide, juste pour la faire trépigner d’envie et pouvoir se moquer d’elle plus tard avec ses copines aussi bizarres qu’elle. parce que c’est comme ça que fonctionne l’écosystème du lycée non ? affaiblir, blesser, moquer les autres pour gagner des points de popularité auprès de son micro royaume.  ”trop tard, tant pis pour toi. au pire tu sais où la mettre jazzy.” elle ne connait pas l’amertume, l’amusement franc pétille simplement dans le fond d’une pupille plus habituée à ce qu’on la satisfasse qu’autre chose. “et si t’es sage je t’offrirai peut-être un déjeuner avec moi.” trop bonne souveraine elle rit de l’indécence de ses propos alors qu’elle se dégage de l’emprise de jazz et reprend sa distance de sécurité. “nice try.”
Revenir en haut Aller en bas
Jazz Wolf
Jazz Wolf
s'entraîne pour un CAP coiffure
here since : 10/11/2019
dreams : 122
pseudo : cosmo.
face, © : diana silvers, miserunt.


 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) EmptyDim 22 Déc - 23:50


les yeux qui traînent, ça flatte l’égo de n’importe qui. le regard trop beau pour qu’elle le laisse tomber su n’importe qui. jazz c’est sur maddie qu’elle s’est fixé, et la blonde elle. elle se délecte d’un appuie trop chaud. la blonde tout ce qu’elle veut c’est exister à travers le regard des autres, qu’on l’admire. de l’attention, encore et encore. tout ce qu’elle pourrait obtenir elle l’absorbe. et jazz, jamais avare d’explorer l’horizon naturel de beauté. madeline price. la silhouette fluette sous la chaleur blonde et le sucré du rose pâle. les jambes fines et la peau douce. elle l’imaginait jazz, la texture de sa peau, si elle coïncidait autant avec l’assurance acidulée. elle y trouverait de quoi satisfaire son besoin si seulement elle avait daigné lever le regard de son miroir, éclairé par la lumière artificielle, elle aurait pu se rendre compte de l’attention qu’elle lui portait. mais jazz, simple petit grain de sable dans l’univers élitiste de maddie. le feu qui sait se faire discret, dans l’ombre, elle ne se fait pas voir. jusqu’au jour où elle le décide, qu’elle se montre aux yeux des autres. et elle aussi, dans un sens, cherche une attention, quelque chose. une reconnaissance de sa personne. qu’on lui prouve qu’elle existe vraiment, qu’on l’entend, qu’on l’écoute, peu importe si on la comprend. l’intérêt n’est pas là ? tant pis. elle ne donne plus le choix, elle l’a trop fait. la gentillesse jamais vraiment récompensé, elle l’a appris. alors elle reprend les droits, pour des choses insignifiantes. la brune qui prend la main sur tout, la moindre petite chose. comme une simple enveloppe. hallucinant. l’air amusé, le visage qui se balade de droite à gauche d’incrédulité. elle qui s’étonne de voir maddie si combative, si acharné pour une telle objet. une admiration presque incroyable qui se développe, sur fond de curiosité. de voir jusqu’où va sa motivation, si elle possède le même acharnement hystérique que jazz. une envie fugace de la pousser encore plus, de bousculer la blonde. j’ai pas besoin de toi pour un excès de confiance merci. c’est parfois bancale, fragile. mais elle se force à maintenir une allure solide, un aura de dangerosité qui pique sous la langue. les piments jetés sur un brasier étouffé. étrangement maddie lui donne de la force, de la puissance qui papillonne dans son estomac. les variantes de réactions nouvelles que la blonde démontre va au-delà de ce qu’elle aurait pu imaginer.

un jeu qui colore les pupilles de la brune. le noisette de ses yeux qui s’efface pour laisser place à un chocolat ardeur, la dilatation progressive et unique. la conséquence d’un spectacle savoureux. maddie qui s’adonne à des allures d’allumeuses. les détails minimes, la nuance qui change toute la scène. la blonde affiche des airs d’actrices, elle se plie sous la volonté de jazz, sous sa main qui est venu étaler son territoire sur sa taille. mais au fond des yeux, il n’y a rien si ce n’est de la panique, de la confusion et un je ne sais quoi que la brune ne saurait identifier. l’esprit de maddie bien trop complexe pour que jazz ne réussisse à le déchiffrer dés le premier échange. elle voudrait tellement. pourquoi comprendre les idées, le cheminement des pensées de l’autre. le brune envoûtée par un simple mouvement de hanches, une danse à peine entamé qui la ferait chavirer en quelques secondes. prête à laisser tomber l’enveloppe par terre pour aller coincer son autre paume dans le creux de ses reins. mais la méfiance est plus grande que l’envie. elle lui laisse le temps, elle attend presque la sentence aussi douce ou acide soit-elle. elle donne le pouvoir à maddie d’aller a bout de ses intentions. quel que soit la suite, elle savoure le toucher qui se prolonge un peu plus pour qu’elle lui arrache soudainement comme on lui arrachait le cœur. elle pourrait s’accrocher un peu plus, refuser de s’éloigner. hm je suis déçue. la distance se fait, s’impose à elle sans qu’elle ne puisse y remédier pour le moment. l’intention envahissante qui deviendrait trop forte, trop abrupte et complètement à l’encontre du but principal de jazz. d’une amertume mélancolique, l’écart qui creuse la poitrine de la brune, le goût qui reste contre son palais, la chaleur de son corps qui continue d’engourdir sa paume. tu changes d’avis aussi vite ? toi qui voulais tellement avoir ton cadeau. c’est dommage. l’ascenseur des décisions, l’air qui change une nouvelle fois, qui s’inverse entre les deux. c’est maddie qui dit non, revient sur son envie. une autre tactique ou une lassitude définitive. jazz qui voudrait qu’elle reprenne le jeu, pas qu’elle abandonne aussi facilement. trop facile. le résultat décevant pour la brune qui commençait à prendre goût à ce chassé croisé de températures. jazz qui recule d’un pas, le mouvement arrière qui ne signifie pas non plus qu’elle baisse les bras. la détermination beaucoup trop ancrée en elle pour qu’elle fasse marche arrière, pas maintenant. si tu en veux pas aujourd’hui tu le retrouveras sûrement demain. mais bon ça m’éviterait de forcer ton casier une nouvelle fois. la brune qui en fait presque la promesse. une prédiction qu’elle fait d’elle-même, qu’elle ne risque pas d’oublier de si peu une fois la vision de maddie disparu de son champ de vision. elle la laisse parler, faire son discours de triomphe sous ses airs de princesse victorieuse. la brune qui espère trouver un point d’accroche, une nouveauté dans laquelle elle puisse plonger ses crocs. mais la blonde inventive, qui semble se réjouir d’une main forte sur la situation lui donne tout ce dont elle pouvait rêver. une opportunité, une occasion bien trop belle pour que jazz la laisse passer. un déjeuner ? l’imaginaire qui se construit rapidement, une scène qu’elle ne pensait pas pourtant produire d’elle même. une perspective tellement adulte, d’un rendez-vous posé en présence de la blonde. loin du quotidien de la brune qui préfère échanger sous les bouteilles d’alcools et la musique trop forte. la brune sait que c’est le moment, maddie donne candidement une perche tellement tentante que jazz s’empresse de la saisir. deal princesse. un geste fluide, elle lui donne une nouvelle fois le cadeau. la papier dans les paumes, elle s’en débarrasse avant que la blonde ne change d’avis. elle espère que la sensation du papier suffira à ce que maddie accepte la proposition inconsciente. elle s’éloigne encore un peu plus, lui laisse de l’air pour profiter de son cadeau pleinement avant de l’assaillir de questions. on fait ça quand ? demain, dans la semaine ?  passe moi ton numéro comme ça ce sera plus pratique.   jazz qui fait son manège, qui enchaîne d’une voix ferme et pourtant le plus léger possible. elle serait presque prête à fouiller son sac pour lui prendre son téléphone afin de l’envahir lui aussi de sa présence.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

 picture not so perfect (madzz) Empty
MessageSujet: Re: picture not so perfect (madzz)    picture not so perfect (madzz) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
picture not so perfect (madzz)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I picture you in my dreams // Millie
» - nobody's perfect
» nobody's perfect
» I'm sorry. I can't be perfect (casey)
» perfect disaster. (lili)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
teenage dream never dies ✩ :: young, wild and free :: Silver Creek High-
Sauter vers: