(Oscar) mature poets steal

— don't tell anyone, or you'll be just another regret.
Oscar, né au mois de novembre, sous un torrent de pluie et de vent. C’est pour ça qu’il aimait l’automne car c’était en quelque sorte ancré en lui depuis toujours. La chaleur et la plage il détestait ça. Il aimait les fêtes à la maison, les repas de famille et Halloween. Sa mère était architecte renommé de la ville mais ce n’est pas pourtant qu’elle gagnait bien sa vie, tandis que son père était juste un ouvrier. Parfois leurs différences de statut créaient des disputes dans le couple, mais ils s’aimaient profondément et arrivaient toujours à les surmonter. Oscar aimait sa chambre chez ses parents, remplis de poster de groupe rock, car il aimait plus que tout la musique, pour lui c’était son pilier, son refuge. Malheureusement pour lui, il du déménager loin de sa famille, seul, aux USA. C’est l'unique endroit où il avait trouvé du travail. À Londres personne ne s’intéressait à un pauvre professeur de théâtre. Tandis qu’ici, le lycée privé de la ville l’avait recruté avec hâte.
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Est-ce tu vas me dire c’est quoi ton problème ? Il n’était pas tendre et il n’avait pas à l’être. Cela faisait trois putains de jours qu’il n’avait pas eu de nouvelles de son meilleur ami - enfin c’est comme ça qu’il le présentait aux autres, car en réalité c’était son amant Je n’ai pas de problème avait-il simplement répondu en haussant les épaules. Alors pourquoi depuis trois jours je n’ai aucune nouvelle de toi? lui avait-il craché au visage, furieux, énervé, déçu, triste. Tous ses sentiments s’entremêlaient, se choquaient et ne distinguaient pas. Finalement le jeune homme en face d’Oscar ne répondit tout simplement pas. Il se contentait d’allumer une cigarette. Le jeune blond fit pareil que lui, et énervé il faisait les cent pas à tout à l’heure. Réponds avait-il finalement lâché sèchement. Je n’ai plus de sentiment pour toi. Une bombe, une grosse putain de belle bombe venait de tomber sur lui, comment pouvait-il ne plus être amoureux du jour au lendemain ? C’était tout simplement inhumain, impensable pour lui. Oscar n’en revenait pas d’avoir entendu ses mots. Il s’éprit d’une telle rage qu’il en avait des vertiges. Je t'aim... Il tombait alors tout simplement dans pommes.
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Le jeune homme portait costard bleu et une cravate de la même couleur. Il se demandait s’il en faisait pas trop pour son premier jour, mais il donnait cours quand même dans un lycée privé, il fallait faire bonne première impression. C’était un matin froid d’hivers, la neige tombait dehors et l’odeur forte du café était présente dans tout l'appartement. D’habitude il n’en buvait pas, mais tellement il était inquiet et stressé qu’il avait eu besoin d’un remontant. Sur le chemin, dans la voiture, Oscar tentait bien que mal de se détendre. Il faut que tu respires, se répétait-il machinalement. Il ne comprenait pas sa réaction, lui qui d’habitude prenait la vie comme elle venait, lui qui avait fait des années de pratique au théâtre pour vaincre le trac. Mais il ne savait pas comment étaient les gens ici aux États-Unis. Le blond rentrait dans ce lycée avec une telle aisance, que tout son stresse avait disparu, il regardait les alentours, les lieux, il se sentait déjà chez lui. Alors qu’il se dirigeait vers le bureau du principal, pour qu’il ait son horaire et deux trois explications du fonctionnement du lycée, il aperçut un jeune homme. Il avait l'air assez timide, assez grand, il aurait dit qu’il faisait à peu près sa taille d'un visage très enfantin mais assez mûr. Il aurait pu deviner déjà qu’il avait des yeux verts mais il n’avait qu’une envie c’était de s’approcher de lui pour en être certain.