a fucking joke ( AALIYAH )

La cloche sonne, c'est ta dernière heure de cours pour aujourd'hui. lucky man tes dernières heures auraient dû être avec ce professeur un peu dérangé, qui te fais toujours légèrement flipper, homme qui est tout aussi content que vous de venir dans ces lieux. Quel dommage, celui-ci est "tombé malade". Tu comptes bien profiter de ces deux heures pour aller faire le con avec tes potes avant de revenir pour ton entraînement de hockey. Tu n'as pas mis long-feu avant de récupérer ton sac, ranger tes affaires et sortir de la salle. Pas que t'aimes pas les cours, mais il y a des jours où tu préfères regarder les secondes sur ta montre en te disant que le temps ne passe pas bien vite. Tu te promènes dans le couloir du hall d'entrée d'un pas léger. T'es content, tu as le sourire large, qui se dessine sur ta belle gueule. Tu tapes des high five aux mecs de ton équipe qui passent dans le couloir, tu prends la direction des casiers pour y récupérer ton sac de sport, car tu ne comptes pas repasser par là avant de rejoindre la glace. En chemin, tu croises alma avec ses copines, tu lui fais un petit clin d'œil discret accompagné d'un sourire léger continuant ta route. Tu arrives devant ton casier, tu fais quelques mouvements avec tes doigts sur ton cadenas, tu récupères ce dont tu as besoin. Tu tournes un bref instant ton regard sur ta droite avant de revenir sur ton casier. Tu fronces les sourcils et te demandes si tu as bien vu. Tu mets pas longtemps avant de tourner une seconde fois ton regard dans la même direction. Ouai, c'est bien ta brune, c'est Aali. Visage qui change laissant place à une incompréhension totale. what the fuck. Tu ne sais pas ce qu'elle fou là, dans ton lycée. t'es content de la voir ? t'en sais rien. Elle bouge sans inverse de toi, tu te mets à la suivre d'un pas vif. T'arrives à sa hauteur, tu te mets devant elle. yo ! Qu'es-tu fou là ? Tu marches en sens inverse par rapport à elle, tu la fixes et te mords la lèvre du bas. j'te manque tellement que t'es obligé de venir jusqu'ici ? Tu fais un sourire de petit con comme tu aimes si bien les faire, suivi d'un petit rire..

rien que de songer à pénétrer à santa barbara high, tu en avais la nausée. et pourtant, tu n'avais pas le choix. tes parents avaient décidé de t'y envoyer l'année prochaine, parce qu'ils savaient pertinemment que tes années à wave private t'achevaient de jour en jour. mais toi, tu aurais encore plus préféré rester dans ce trou à rapaces, là où ta réputation frôlait la misère. tu ne voulais pas aller dans le public. parce qu'il était là. lui. bowie. le garçon que tu as le plus aimé dans toute ta courte vie. tu étais persuadée que devoir partager les mêmes cours que lui, devoir le croiser tous les jours, il n'y aurait rien de pire. sans parler d'alma. elle qui t'avait trahis. tu entras dans le lycée telle une guerrière. la rage au ventre. le cœur battant. il valait mieux que tu ne les croises pas. surtout pas en même temps. car tu venais ici pour prendre un nouveau départ, pour te détacher de ta réputation de traînée. si tu commençais par te montrer violente et vulgaire, tu serais déjà étiquetée comme une hystérique qui serait capable de fracasser arnold schwarzenegger d'un claquement de doigt. tu filas directement en direction de l'administration du lycée. tu scrutais les moindres recoins. et tu étais contente que l'heure de ton rendez-vous soit en plein milieu d'un cours. ton inscription te prit pas plus de vingt minutes. les papiers pour tes parents fourrés dans ton sac, tu quittas le local au plus vite. lorsque la sonnerie retentit, ton cœur sursauta si fort que tu penses pendant une seule seconde qu'il allait traverser ta poitrine. l'inter-cours. tu marchas vite. le plus vite possible. comme tu ne l'avais jamais fait. les lycéens sortaient tous des salles de classe. toi, tu les percutais. sans rancune. la sortie. tu ne la quittais pas des yeux. lorsque tu le vis au loin, lui. si beau. si élégant. ce sourire. tu vacillas. tes jambes firent automatiquement demi-tour. tes yeux étaient remplis de haine, de tristesse et de rage à la fois. tu repéras les toilettes. tu étais bien déterminée à t'y enfermer à double-tour. mais son parfum t'envahit. tu fus transportée à cette si belle époque. ce parfum qui te consolait dans les pires moments, qui t'entourait lors de vos nombreux moments charnels. il t'accosta, comme si de rien n'était. tu ne lui adressas pas le moindre regard, ne quittant pas l'entrée des toilettes de tes yeux. « bouge de là bowie avant que ton visage s'amoche, » sifflas-tu, les dents serrées. tu ouvris la porte, et y entras sans hésiter. mais il te suivait. sa réflexion te fit faire volte-face. « comment est-ce que t'oses me dire un truc pareil ? tu crois que je suis ici pour toi ? t'es tout sauf le centre de ma vie en ce moment, alors fous-moi le camp, » pestas-tu. tu avais envie de le frapper. de te défouler sur lui. mais tu étais comme fichée. immobile. ne le quittant pas des yeux.

Elle ne te regarde pas, mais toi, tu lui fais comprendre que tu ne vas pas la lâcher si vite, tu la regardes avec insistance. « bouge de là bowie avant que ton visage s'amoche, » tu hausses un sourcil et secoues la tête. Tu ne dis rien, mais ça te fais doucement rire. Elle te fuit, mais toi, tu veux savoir ce qu'elle fait dans tes quartiers. Toilettes des filles, rien à foutre, tu suis ses pas. Elle croit quoi ? Que c'est le meilleur endroit pour se cacher ? Tu croises tes bras, tournes la tête quand tu entends une porte s'ouvrir. Fille choquée de te voir ici, elle sort de cet endroit avec rapidité. Ton regard se pose de nouveau sur la belle quand elle prend la parole. « comment est-ce que t'oses me dire un truc pareil ? Tu crois que je suis ici pour toi ? t'es tout sauf le centre de ma vie en ce moment, alors fous-moi le camp, » maintenant, c'est elle qui ne te lâche pas du regard, et c'est toi qui le fuis. Tu passes ta langue sur ta lèvre inférieure avant de la mordre doucement. Tu passes une main dans tes cheveux. Tu te dis que ce n'est pas le bon moment pour sortir des phrases à la con, comme ça. Tu fais la grimace puis fronces légèrement les sourcils. Déjà, détends-toi un coup, descends d'un étage ok ?! tu fais un geste avec ta main pour illustrer tes propos faisant des mouvements avec légèreté de haut en bas. Elle va déjà commencer à te prendre la tête et ça te soûle déjà. Tu réponds pas à ma question Aali. Tu t'approches d'elle et replonges ton regard dans le sien. Qu'es-tu fou là ? Tu devrais pas être en cours avec les trous du cul du privé ?   Tu accentues la prononciation sur la partie : trous du cul, en donnant tout ce que tu as. Elle sait que tu méprises les gens de cet établissement, une grande majorité de petits péteux qui te donne envie de les pourrir jusqu'au dernier. Enfin, il y a tout de même quelques exceptions, mais ce sont tous des personnes que tu connais d'avant l'entrée au lycée. La porte des toilettes s’entrouvre, tu gueules un : occupé. tu n'as pas envie qu'on vienne vous déranger. Bon, en même temps, elle n'a pas choisi le meilleur endroit, mais tu ne comptes pas la laisser filer aussi facilement.

tu étais balancée entre la joie de le revoir, et la haine de revoir son visage. ce certain visage dont tu étais stupidement amoureuse. ce visage que tu avais embrassé de nombreuses fois, mais qui désormais te semblait si étranger. ses lèvres te manquaient. sans oublier son sourire ainsi que ses yeux qui jadis te dévoraient, cette lueur d'amour. elle avait définitivement disparut. ou du moins, tu n'avais plus envie de la voir. alors lorsque tu l'avais vu au loin, tu avais tracé. le plus vite possible. parce que cette confrontation, tu la redoutais plus que tout au monde. en pénétrant en trombe dans les toilettes des filles, tu manquas de percuter de plein fouet une inconnue, qui fut surprise de voir bowie entrer à l'intérieur. te voilà désormais coincée. face au mur. alors tu te senties obligée de te retourner vers lui, tremblante. ses paroles te heurtèrent de plein fouet. tu te retins difficilement de ne pas le gifler, ne pas lui exploser la tête contre le lavabo. mais tu restas immobile, parce que tu étais bien incapable d'être violente envers bowie. tu étais comme muette, à croire que tes cordes vocales avaient foutus le camp. lorsqu'il s'approcha de toi, son parfum envahit l'intérieur de ton corps. tu frémis. tremblante. perturbée. tu n'osais pas lui annoncer que tu débarquais à santa barbara high l'année prochaine. il allait sûrement penser que tu y venais pour lui, alors que c'était bien la dernière chose que tu aimerais faire. tu pris une profonde inspiration, tentant tant bien que mal de ne pas craquer. « mes parents ont décidé que je passerai ma senior year ici, ils en ont marre de payer une blinde pour que je sois là-bas, » déclaras-tu. bien entendu, c'était un mensonge. il te retirait du privée simplement parce que ta réputation était salie, détruite, et qu'ils pensaient qu'en restant là-bas un an de plus, tu te jetterais rapidement sous un train. tu baissas ton regard. « ce qui veut dire qu'on va être amené à se croiser quasiment tous les jours, mais je pense qu'on va s'en sortir, on aura juste à s'ignorer, » dis-tu. « ça sera facile, j'en suis sûre, » soufflas-tu, comme pour te rassurer toi-même.

Quand tu l'entends, tu ne peux pas t'empêcher de rire, car tu ne la crois pas. Elle, ici, dans ce lycée, impossible. Pourtant Aali, elle a les traits du visage qui se referment petit à petit ne trouvant pas ça drôle. Tu perds le sourire que t'avais, car tu comprends qu'elle est sérieuse. Tu croises les bras. t'es sérieuse en fait ! okay... tu finis par te poser contre le mur complètement recouvert par divers messages, numéros, insultes en tout genre. Tu ne t'enflammes pas trop, tu respires, prends sur toi, car au fond, tu te fais du souci pour elle. Tu sais qu'elle n'a pas toujours eu une vie facile dans son bahut de gros bourges dégénérés. Elle t'en avait jamais longuement parlé, mais vous avez déjà évoqué à plusieurs reprises le fait que ça n'allait pas, que sa réputation était loin d'être glorieuse. De toute façon, tu le voyais, tu le savais, on t'en a fait écho et c'est aussi pour cette raison que tu détestes les gamins de ce lycée. Pourtant, tu es à peu prêt sur, qu' elle préfère mille fois être là-bas, malgré tout, plutôt qu'ici avec toi et Alma. Quand tu l'entends, tu réalises que ça ne va pas être facile non. Elle va sûrement te prendre la tête, ta blonde aussi avec sa jalousie. Pour moi ça peut être facile. Tu m'oublies et ça ira très bien. Tu baisses la tête, tu soupires. t'étais bien, t'étais tranquille, ce sera plus possible maintenant. En réalité, tu ne sais pas trop quoi dire. Ca te fait un peu chier qu'elle soit là. Tu l'as quitté, car t'en pouvais plus, car c'était plus possible, car tu as craqué pour sa meilleure amie, l'une de tes meilleures amies. Tu n'as pas forcément l'envie de la voir tous les jours ici. Ce n'est pas saint pour elle. Tu passes une main sur ta nuque. Je ne sais pas quoi te dire.. Je suis tellement sur le cul que j'ai du mal à trouver mes mots. Ca va être fun.. Tu lèves les yeux au ciel disant ses paroles sur le ton de l'ironie. Tu te mords l'intérieur de la joue en secouant la tête. Tu reposes ton regard sur elle, tu hausses les épaules mais bon, je pense qu'on va pouvoir survivre. Toi, tu sais que oui, sans soucis. Tu fais ta vie.

lorsque tu lui avouas que tu allais être à santa barbara high à la rentrée prochaine, tu remarquas directement qu'il ne te prenait pas au sérieux. il commença par rigoler, mais ton regard le dissuada de continuer, car toi, tu n'avais strictement pas envie de rire. cette situation te donnait plutôt envie de pleurer un bon coup. « parce que tu crois vraiment que ça m'amuserait ce genre de blague ? » lui répondis-tu d'une voix tranchante. t'en avais marre que personne ne te prenne au sérieux. tout le monde pensait que tes paroles n'étaient que du vent. sauf que bientôt, ce vent se transformerait en tornade, et plus personne n'osera te regarder de travers. tu as hâte. vraiment hâte d'arriver à ce fameux jour où la roue tournera enfin. toi, tu savais que ça ne serrait pas simple de croiser alma et bowie tout les jours. de devoir partager des cours en commun. mais tu ne te laisserais pas abattre. pas une nouvelle fois. « t'oublier ? nan nan bowie, ça serait beaucoup trop simple. j'veux que tu te rappelles chaque jour de ce que tu m'as fais subir, » lui déclaras-tu sans broncher. tu t'avanças dangereusement vers lui. « je veux que tu te rendes compte que je ne serai pas la seule à finir plus bas que terre dans cette histoire, » ajoutas-tu. l'idylle de bowie et d'alma n'allait pas être si simple maintenant que tu allais débarquer au lycée public. et tu comptais bien essayer de tout foutre en l'air. c'était gamin de faire ça, tu avais tout simplement qu'à passer au dessus de tout ça. mais ça serait trop facile pour eux. non, tu devais rendre leur vie un véritable enfer. « je survivrai sans problème, ne te fais pas de soucis pour moi. par contre, à votre place, je ne serai jamais sereine, » glissas-tu, esquissant un large sourire. ouais, tu en t'en cachais pas. tes paroles sonnaient comme une menace. ça te faisait vraiment chier de devoir en arriver là, car au fond, bowie, tu l'aimais toujours. mais tu devais être plus forte que ça. par simple fierté.

Avoir Aali à la rentrée prochaine, c'est certain, tu vas vivre un cauchemar pour ta dernière année. Tu as ton regard figé sur elle, tu montres aucune expression. Elle s'approche, tu ne clignes pas des yeux et tu ne peux pas t'empêcher de lâcher un petit rire moqueur comme si tu t'en foutais pas mal de ses propos même si au fond, t'as quand même cette petite boule au ventre, car tu la connais assez bien pour savoir que si elle veut foutre la merde elle peut aller loin. Elle connaît des histoires, des secrets sur toi, ta vie que personne d'autres dans ce lycée ne connaît. Des confidences sur l'oreiller, des conversations pendant des heures au début de votre relation, qu'elle pourrait très bien s'amuser avec ça. Enfin, toi aussi, tu as du dossier, toi aussi, tu peux t'amuser, et la détruire en un claquement de doigt, avant même qu'elle n'est commencé son premier jour, mais tu ne feras rien tant qu'elle ne met pas la main au feu. Tu tentes de rester de marbre. « et tu vas faire quoi ? » Tu fais comme elle, tu t'avances un peu, les bras croisés. tu restes droit, tu restes fier, lui faisant comprendre qu'elle ne te fait pas peur. « Ici, je suis l'un des rois, toi, t'es quoi Aali ? rien! Tu garderas ta réputation de petite bourge du privé un peu pétasse, tu resteras paumé dans ton coin, et tu viendras chialer vers moi, comme tu sais si bien le faire. » Tu es dur, mais tu n'as pas envie qu'elle vienne foutre la merde, car ici, c'est ton royaume. T'es l'un des mecs les plus populaires de ton lycée avec les yakuzas, tu ne comptes pas te laisser faire par elle. Et puis tu penses à Alma, et tu n'as pas forcément envie qu'elle prenne pour tes erreurs, tes choix. « Ce sont des menaces ? tu fronces les sourcils si tu veux juste finir encore plus bas que tu ne l'es déjà, pas de problème, mais je sais déjà que je peux te commander le stock de mouchoirs bébé. » Tu sais que t'es allé loin, mais elle t'a énervé à vouloir sortir les griffes. Ok, t'es au courant qu'elle te déteste, que tu l'as abandonné pour sa meilleure amie, mais ce comportement, ça te dépasse. Elle veut jouer au con, elle a oublié que t'es le king.

tu l'aimais ce bowie. oh que oui. jamais tu n'aurais imaginé être capable d'autant aimer une personne. maintenant, tu comprenais mieux pourquoi est-ce que ce sentiment ne devait plus jamais t'envahir. parce que l'amour t'avait rongé, t'avait obligé à te mettre à genoux plus d'une fois. et toi, tu ne t'inclinerais devant plus personne. marre d'être une victime. marre de toujours devoir mâcher ses mots avant de parler. maintenant tu allais être aaliyah, la véritable aaliyah, qui insulte lorsqu'elle le désire, qui frappe lorsqu'elle est énervée. et ça, bowie ne s'attend sûrement pas à retrouver cette aaliyah impulsive et dangereuse. une aaliyah assoiffée de vengeance, après avoir été bien trop humiliée à son goût. tu prendrais un malin plaisir à torturer psychologiquement ton ex petit-ami, ainsi qu'alma, qui serait sûrement celle qui prendrait le plus cher. mais bowie a toujours été comme toi. à ne reculer devant rien. alors lorsque tu le menaces, il ne bronche pas. la colère monte en toi. plus aucune lueur de tristesse n'est visible dans ton regard. « ce que je vais faire ? je ne vais pas te gâcher la surprise quand même,, » souris-tu amèrement en inclinant légèrement la tête. clairement, si tu avais une fille qui se comportait comme toi juste en face de toi, tu n'hésiterais pas à la baffer. ouais, t'étais vraiment une insolente gosse. en attendant, bowie marquait des points. c'était vrai qu'il était populaire à santa barbara high, et que toi, à l'heure actuelle, tu n'étais d'autre qu'une richette perdue. mais tu ne perdrais pas espoir. pas maintenant. pas avant d'avoir essayé de le détruire à petit feu. « le roi ... n'oublie pas qu'en ce moment, les couronnes tombent facilement, » tranchas-tu, ton fidèle sourire mesquin en coin. tu t'avanças d'avantage en sa direction, au point de pouvoir sentir son souffle sur ton visage. mais ça ne te faisait aucun effet. seule la haine guidait tes paroles. « alors profite bien de tes vacances d'été, parce qu'au moins de septembre, ta belle vie de don juan sera terminée. et pourquoi ? parce que ton bébé aura enfin sortit les griffes, et crois-moi, ça ne saignera pas qu'un peu, » pestas-tu. tu le scrutas de haut en bas. comment as-tu pu faire pour succomber aux charmes d'un garçon aussi arrogant et insensible ?

il y a encore pas longtemps tu te disais que tu avais vraiment merdé en quittant aali car elle te manquait, mais quand tu la en face de toi, qu'elle fait sa petite gamine impertinente, sa queen alors qu'elle est loin d'en être une, tu commences à plus vraiment regretter. ça te pince un peu le coeur d'en arriver là avec elle, car il te reste un peu d'amour pour elle, pis quand tu l'entends, t'es juste en colère. Tu passes ta langue sur tes dents avant de te pincer les lèvres, t'empêchant de la blinder un peu trop violemment.   j'men fais pas pour la couronne. Petit sourire en coin, t'es pas inquiet. En réalité la popularité, tu t'en fous pas mal, tu ne pensais pas que t'allais l'être et tu t'en tapes aussi qu'elle ruine ça, car tu peux très bien vivre sans. Ce que les gens pensent, tu t'en moques, tu es bien au-dessus de ça. Tu ne veux juste pas qu'elle fasse de mal aux personnes que tu aimes, tu ne veux pas qu'elle détruise ta bande, qu'elle foute la merde avec tes bro. Tu sais très bien qu'elle va devenir un monstre sans coeur, qu'elle va t'apporter que de la souffrance à partir de maintenant. Tu ne peux pas la laisser faire. T'approches ton visage près de son oreille et susurres.  Je t'ai souvent vu sortir les griffes, à part laisser quelques marques, ça fait jamais bien mal ! Tu te recules, passes une main dans tes bouclettes. Et pis t'inquiète, pendant que toi, tu réfléchiras alone dans ta chambre à tes gamineries, moi, je vais me mettre bien pendant mon été. Elle t'énerve, tu sais même pas ce que tu fais encore là. D'habitude avec Aali, chaque dispute se réglait toujours sous des draps, une envie de l'autre toujours féroce comme si vous engueulez vous faisait vous aimer encore plus. Là, tu ne l'imagines pas une seule seconde. oublies pas qui tu as devant toi Aali. je te connais un peu trop bien et je te conseilles de renoncer avant d'avoir beaucoup trop mal. vous aurez tous mal si elle s'y met, si elle cherche la petite bête. tout le monde va manger et pas que vous trois.

t'étais odieuse. méchante. mais il ne s'agissait pas de méchanceté gratuite. oh que non. bowie méritait amplement tout ce que tu lui disais. et il méritait même plus. il te connaissait par cœur, il connaissait tes points faibles, et il n'hésitait pas une seule seconde à te piquer là où il savait que ça te ferait mal. tu avais la haine de t'être autant livrée à un tel garçon, qui désormais allait utiliser tout ce qu'il savait sur toi pour te détruire. mais toi, tu ne te laisserais pas abattre. cette discussion n'était que le début des hostilités. des hostilités qui ne prendraient jamais fin, car il méritait l'éternelle souffrance, l'éternel malheur. alors tu ne mâchais pas tes mots, comme à ton habitude. tu étais cash, vulgaire, violente dans tes propos. et tu en étais bien contente. enfin tu te rebellais. enfin tu faisais comprendre à bowie que le rôle de victime ne te serait plus attribuer. son sourire en coin avait le don de t'énerver plus qu'autre chose. « eh bien cette fois-ci, mets-toi bien dans le crâne que mes griffes ne te laisseront pas que des petites marques. ces marques seront éternelles, » répliquas-tu du tac au tac. tu le fixais, sans baisser une seule seconde ton regard. vous vous étiez souvent pris la tête lorsque vous étiez ensembles. à l'époque, une grosse dispute se finissait souvent par une partie de jambes en l'air, et tout allait bien. mais désormais, rien que le fait de penser à son corps contre le tien, tu ne pouvais pas. il te dégoûtait. jusqu'au plus profond de ton âme. tu avais tiré un trait définitif sur lui. « oh, ma solitude ne me dérange pas. mais toi, lorsque tu n'auras plus personne qui ne voudra te parler, tu ne viendras pas te plaindre, » pestas-tu. t'attaquer sur le fait que tu n'avais désormais plus personne, il n'y avait rien de pire à tes yeux. bowie te répugnait. il ne comprenait donc pas que tu avais suffisamment souffert ? non, crétin comme il était, il devait sûrement estimer que tu méritais encore plus de coups de couteaux. « crois-moi bowie, je ne ressens plus la moindre souffrance désormais, » tranchas-tu, les dents serrées. tu reculas de quelques pas, ne le lâchant pas une seule seconde du regard. « voilà, maintenant tu m'as parlé, alors tu peux déguerpir et rejoindre ta blondasse. j'veux plus avoir affaire à toi, » finis-tu par déclarer, lui tournant le dos afin de t'observer dans le miroir.