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 shiny hands (sasha)

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Ace Miller
Ace Miller
préfère s'arracher le cœur que porter ses couilles
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MessageSujet: shiny hands (sasha)   shiny hands (sasha) EmptySam 23 Mai - 20:38


le grondement sourd au creux de la poitrine, le tout accentué par une démarche lente et fatiguée. le soupir entre les dents alors que le regard est bien trop sombre pour que quelqu’un n’ose le croiser. ace dégage cet aura de noirceur, de mécontentement et de revanche contre le monde. un envie profonde de cracher aux visages des autres, une de ces journées au caractère désireux, de l’injustice en perfusion de regarder les autres passer, d’imaginer leur vie et tout ce qu’ils possèdent, tout ce que lui n’a rien et n’aurait probablement jamais. il se cache souvent d’illusions, d’air nonchalant et d’indifférence total pour les possessions et le matériel. proclamer roi des pouilleux pour le plus grand plaisir de ceux qui voudraient le voir rager au quotidien devant la démonstration de richesse. il en faisait sa mission personnelle de cacher sa rage alors que ses pieds frôlaient les couloirs de gop. parce que même avec l’uniforme du lycée, il était toujours en décalage avec les autres, l’allure bien trop lourde pour la légèreté d’une vie facile et bercée d’argent.  il s’enfonce toujours dans les stéréotypes et la façade de vie parfaite qu’ils peuvent tous dégager, incrédule que la misère du monde peut s’abattre sur tout le monde, pas seulement sur les plus démunis. ace se contente de grogner, de montrer les crocs contre toux ceux qui osent croiser son regard ou même son chemin, les rues commencent à accueillir l’obscurité du début de soirée. même la belle image du ciel qui affiche un dégradé d’orange et de rose ne suffis pas à apaiser son esprit. le présence des autres commencent à se faire un peu plus rare, les poumons qui s’ouvrent il arrive enfin à respirer. et alors que le silence s’installe peu à peu autour de lui, quelque chose vient agresser ses tympans, le téléphone au fond de la poche au vibreur qui démange les paumes. ouais j’te rappelle plus tard fais pas chier. la conversation aussitôt accordé, aussitôt reprise. l’appel réalisé dans un raccourcis qui ne permet aucun débat possible de la part de l’interlocuteur. il ne lui a fallu qu’une seconde pour reconnaître le souffle à l’autre bout de la ligne. il pourrait même l’entendre d’ici. cette voix un peu trop souvent murmuré, qu’il ose à peine détecter tant  elle se fait rare. la matriarche, la seule à encore l’appeler directement sans passer par la case sms. seul moyen de connexion entre les deux, elle qui ne prononce plus rien, ni ne le regarde quand ils se croisent. le silence qui veut en dire trop, elle imagine que lui parler par téléphone est la meilleure solution. mais c’est lui donner la solution de partir, de fuir la conversation qu’il ne désire pas. ace n’attend plus rien d’elle, des mots qu’elle a perdu il y a des années. le tout évanoui avec sa patience, le peu d’espoir qui lui restait à son égard. il sait ce qu’elle va lui chuchoter, comme si lever la voix était un crime. lui dire de revenir à la maison, un inquiétude masqué d’ordre qu’elle ne fait que répéter des cris du père dans le background. il préfère traîner dans la ville, quitte à vouloir fusiller du regard les autres, autant qu’il le fasse à des inconnus plutôt qu’à d’autres dont il saura que la réponse sera plus physique que verbale. il se prend à pousser la porte d’un magasin. l’épicerie qui ne ferme jamais, là où le bazar rivalise avec la pauvreté et le bas goût à bas prix juste à côté des rayons où l’électronique tombé du camion se vend bien trop cher. la frustration vient nourrir de sensations le bout de ses doigts, le tout en résonnement d’un tabac trop fin, d’une réserve de joints qui fait peine à voir. l’habitude revient dans les gestes, la discrétion qui le fait paraître plus petit, moins imposant.il en vient à puiser d’un temps où se faire le plus silencieux possible était une question de survie plus que d’envie. il en connaît la danse parfaite. les regards qui traînent jusqu’à se fixer sur quelque chose qu’il désire, pour lui ou pour d’autres, à revendre au plus cher. le corps qui dévie devant l’angle de vue du caissier, alors que les mains s’allongent et attrape d’un mouvement fluide une montre qui trône sur le présentoir. et alors que le cœur bat dans la poitrine, pris dans l’adrénaline du moment, le vibrement assassin qui refait surface dans ses oreilles. merde. grincé entre les dents, il l’éteint à la seconde, regarde du coin de l’œil si cet imprévu ne sait pas fait entendre par le reste de l’épicerie. la paranoïa dans le crâne, il finit de ranger sa nouvelle possession dans sa veste alors que son geste se fait interrompre. par un regard qui le fixe, un visage tourné vers lui. demoiselle, elle aussi bien trop discrète à ses yeux qui peut facilement entrevoir ses intentions. ace reste muet, calcule les possibilités pour la suite. le message passé, dans l’attente de ce qu’elle pourrait dire, à lui, au gérant. ses jambes prêts à un départ précipité.


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Sasha Love
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MessageSujet: Re: shiny hands (sasha)   shiny hands (sasha) EmptyDim 24 Mai - 12:10

Une éternité sans fin qui se prolonge indéfiniment. Voilà l’impression que lui donne les journées de cours au lycée. Monotone, morne, sans vie, sans intérêt quelconque, elle préfèrerait de loin passer ses journées à la bibliothèque plutôt qu’à se laisser doucement mourir le cul vissé sur une chaise à écouter des profs aigris déblatérer des conneries à la seconde sans la moindre conviction, tout ça pour toucher leur misérable salaire à la fin du mois. Le regard qui se perd par la fenêtre, place choisie avec soin, dans le fond mais pas trop, histoire de ne pas passer pour le cancre fini, mais assez loin cependant pour ne pas se faire remarquer, elle délaisse le cours d’histoire, laisse son attention virevolter dans des forêts plus sombres, la plume de son esprit dessine déjà l’esquisse des vers qu’elle pourra coucher sur le papier plus tard, à l’abri de regards indiscrets – et surtout loin des profs. Il ne manquerait plus que l’un d’entre eux tombe sur un vers un peu trop sanguinolant à son goût pour que le carnet se retrouve chez le directeur, décortiqué par la conseillère du lycée, que l’incident remonte aux oreilles de sa belle-mère, qu’on finisse par se rendre compte des traces encore un peu trop fraîches sur les bras, et hop, aller simple pour l’hôpital. L’autre sorcière se ferait une joie de la dégager de son précieux concon familiale, elle n’attend que ça, l’excuse facile pour prouver à son père que non, Sasha est incapable de se tenir et de vivre seule sans surveillance, sans suivie médicale, qu’il ne faudrait surtout pas que leur précieux petit rejeton tombe un jour sur le corps sans vie de sa demi-sœur – insistance sur le demi, comme pour appuyer la différence, l’impureté de son sang à elle, la dépressive, qui finira automatiquement comme sa mère, à quoi bon le nier et chercher à repousser l’inévitable ? Elle doit en rêver la nuit, Sasha en est sûre. Elle voit parfaitement sa belle-mère prier secrètement pour qu’à la prochaine tentative, elle ne se rate pas, et qu’elle soit enfin définitivement effacée du tableau qu’elle s’imagine pour sa petite famille parfaite. Rien que pour ça, ça ferait presque disparaître ses pulsions suicidaires. Le plaisir de se dire qu’elle peut encore lui pourrir la vie un peu plus longtemps, c’est dur de se le refuser. La dernière sonnerie retentie enfin, et elle peut sentir la vague de soulagement qui passe sur son esprit alors qu’elle glisse ses affaires dans son sac, direction la sortie, la libération, le monde et ses merveilles. Elle avise Dulcie un peu plus loin, avec son groupe de princesse en carton qui l’insupporte au plus au point, assez pour qu’elle se ravise et laisse la douce en leur compagnie pour l’instant. De toute façon, la solitude lui va bien pour l’instant, et elle n’a aucun problème à errer dans les magasins à la recherche d’un truc à bouffer pour combler l’ennui. Elle se perd dans les rayons, observe les gens qui l’entoure, s’imagine leur vie en fonction des achats qu’ils effectuent, quand ses yeux tombent sur un type qui détonne légèrement avec le rayon dans lequel il se trouve. Elle s’adosse un peu plus, le suit du regard sans se faire repérer, curieuse de voir la suite. Sa main s’arrête sur une montre, et elle arque un sourcil alors qu’il la glisse dans sa veste, ni vu ni connu, presque sans accro, si ce n’est les vibrations de son portable qui résonnent dans l’allée quasi vide, mais qui n’attirent pas les regards pour autant. Sauf le sien. Il lève les yeux et la remarque enfin, figé dans son mouvement alors qu’il doit calculer ses chances de s’enfuir sans se faire repérer. Elle lève les mains en signe de paix, sourire amusé aux lèvres alors qu’elle s’approche. « Bien joué. C’était quasi parfait, si j’avais pas été là. Promis je dirais rien. A une condition… » Elle plante son regard dans le sien alors qu’une idée émerge dans son cerveau anesthésié par l’ennui quasi constant qu’elle éprouve, face à ce divertissement qui s’offre à elle sur un plateau d’argent. « Que tu m’apprennes. »
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