Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez
 

 had some drinks :: ace

Aller en bas 
AuteurMessage
Lyes Wilder
Lyes Wilder
blind and deaf as fuck
here since : 25/06/2019
dreams : 789
pseudo : emilie
face, © : hofmann (diatypose)


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyMer 26 Fév - 12:08

abandonné. laissé pour compte. ignoré jusqu'à douter de sa propre consistance, lyes peine à encaisser l'évidence d'une disparition qu'il n'impute qu'au rejet et au dégoût et ça l'anéantie comme un cycle qui boucle, sisyphe moderne qui roule sa tristesse pour se voir toujours retomber au plus bas sans aucun espoir de guérison parce qu'il ne parvient pas à accepter le silence. il n'a jamais eu aussi froid de sa vie. glacé par un départ qui lui a arraché la parole, il s'est contenté de sentir son âme se déchirer en regardant ace se rhabiller sans lui accorder de regard. le début d'un sevrage sauvage, suffoquant dès la première seconde pour sentir l'anxiété couler dans son organisme dès l'instant où il a compris que ses lèvres captaient les siennes non pour le rassurer mais pour une conclusion à l'arrache, une ultime façon de profiter sans avoir été prévenu. il aurait voulu hurler, supplier, retenir, contenir la panique pour ne laisser ressortir que la détermination à effacer ce qui avait été dit en trop, mais rien. figé, statue de porcelaine qui menace de s'effondrer face à un spectacle qu'il ne peut tolérer, lyes n'avait pas su ouvrir la bouche. le corps tout entier éventré c'était déjà bien assez sans pouvoir en plus supporter d'actionner péniblement des mots qui, de toute façon, n'auraient fait que ricocher sur un ace déterminé à le laisser. alors, plus rien. le vide abyssal, l'absence de retour en arrière possible, aucune réponse aux sms suppliants plus ou moins alcoolisés. rien jusqu'à la douleur de trop, celle causée par la même main que précédemment quand lui tente difficilement d'apprendre à vivre avec l'immensité de sa peine parfaitement excessive et déraisonnable. il cherche encore les clefs de l'anesthésie, le sommeil aux abonnés absents quand ace fait le pire pas de côté possible, relance l'hémorragie et provoque un sursaut tardif d'instinct de survie qui mue la douleur en colère sourde. parce qu'il lui en veut. il lui en veut de lui faire aussi mal, il lui en veut de le traiter avec si peu d'égard après avoir autant partagé sa fragilité. il lui en veut de l'avoir laissé croire qu'il pouvait y avoir quelque chose entre eux, parce qu'il aurait tout accepté, de l'amitié amélioré à l'amour il signait sans concession lyes pourvu qu'ace continue de protéger son bonheur vulnérable. au lieu de quoi il avait finalement craché sur tout ce qu'il y a plus sensible, arraché les quelques pages de stabilité qu'ils avaient vraisemblablement su trouver. et le plus cruel, c'est qu'il s'en veut à lui-même plus profondément encore qu'il n'en veut à ace, d'avoir été assez sot pour croire que l'autre pouvait lui accorder une valeur même infime. non rien à foutre, rien de plus que le premier jour, un jouet qu'on remise vite fait parce que l'amour, c'est dégueulasse, fin de l'histoire. alors la sortie du bois, après ce silence si lourd à porter ça revient à retourner dans le cœur la lame qu'il ne sait pas comment ôter. il ose agir avec un détachement naturel, comme si c'était évident, de répondre avec un mois de retard, à une question pour le moins insignifiante au milieu de toutes les autres vitales pour sa survie. ashton. ça sera le nom de son coup au cœur, parce qu'il n'a jamais voulu qu'on le fasse autant souffrir, parce qu'il ne sait pas vivre avec cette mélancolie qui l'empoisonne au point de ruiner ses nuits et couper son appétit. va te faire foutre ace et pourtant il est incapable de le lui dire, parce que ce foutu espoir, mauvaise herbe trop déter, continue de pousser n'importe comment même dans les instants les moins opportuns. c'est au moins le déclic malheureux, celui qui le pousse à enfin supprimer le numéro d'ace, ne garder aucun message, pour cesser d'être cette chose désespérée qui le trouve dans son répertoire à la moindre ivresse. et ce n'est pas ce qui manque, l'ivresse, sortir autant dans l'espoir de le croiser que de l'oublier et de toute évidence, c'est un échec permanent sur toute la ligne. il fuit en avant sans réaliser que ça n'a aucun sens en dehors de celui de tout foirer pour de bon, comme si sa vie sentimentale primait sur tout le reste et revêtait subitement ce caractère sacré et vital, lui qui n'avait toujours bougé que par insouciance, abandonné à des corps aimants mais passagers parce que sans intérêt viscéral. le problème d'ace c'est que son absence est partout jusque dans son lit qu'il se refuse majoritairement d'intégrer, préférant dormir ailleurs – mais pas chez sky, par peur de devoir le laisser contempler l'étendue du chagrin et de lui faire mal, à lui aussi.
un vendredi soir qui ne fait pas exception aux autres, il repousse l'heure fatidique de la solitude à une soirée qui ne parvient même pas vraiment à l'emballer. il entend des conversations plus qu'il ne les écoute quand bien même on attend sa participation, fantôme vivant à l'air usé mais qui sait encore offrir un sourire fabriqué de toutes pièces, il assouplie le corps et l'esprit dans le fond d'un vodka-orange qui, il le sait, promet de lui soulever l'estomac plus tard. peu importe, une douleur de plus ou de moins, il ne compte plus.  le naturel allant revient, avec la chance de ne pas porter l'alcool triste, du moins pas cette fois, et il peut se prendre à partager un rire au détour d'une plaisanterie. ça n'efface rien, ça n'atténue rien, mais ça repousse à l'orée de sa conscience tout ce qui contribue à le rendre malheureux. seulement à trop chercher ce qui saura le rendre parfaitement insensible et indifférent il perd pied, se noie dans ses propres verres comme dans son existence, perd autant la notion d'espace que de temps quand une poigne brutale mais salvatrice l'empêche d'aller expérimenter la résistance de son crâne contre un meuble, et il dévisage avec une surprise juvénile un visage connu. rien qui ne lui présage quoique ce soit d'agréable puis qu'il se retrouve irrémédiablement renvoyé au souvenir d'ace, et ça le pousse à se débattre avec toute la maladresse de l'ivresse. meyer pour sauveur dont il ne voulait finalement pas, il ne lui cède qu'un laisse-moi plaintif pour lui offrir l'éternel jeu de catch me if you can tout à faire lyesque, à se dérober à chaque fois que l'autre pense le saisir, jusqu'à tituber dans le jardin sans comprendre, et l'autre qui le retient sans cesse. pas convaincant même quand il gronde au comble de l'exaspération, lyes tire sur une poignet en contrepoids sans partir à faire osciller l'autre et ça le désespère parce que dans les mots qu'il a refusé d'entendre il a très distinctement entendu ace et il redoute le pire comme le meilleur. "va chier meyer." il a présentement envie de le haïr, parce que ça fait du bien de pouvoir mettre l'énergie contre quelqu'un d'autre alors qu'il peine à tenir debout et tenter de se libérer dans le même mouvement. et puis le coup fatal, la silhouette à la démarche rapide qu'il reconnaîtrait entre mille, ça l'assomme d'une réalité qu'il préférait fuir, même sous les grammes d'alcool le cœur parvient à briser un peu plus, l'autre le lâche sans prévenir en supposant, sans doute que ce n'est plus son problème maintenant qu'ace va pouvoir prendre le relai, et ça renvoie à lyes tout son manque d'équilibre, toute l'énergie qu'il mettait à tirer en arrière qu'il l'envoie finalement au sol. aussi surpris de l'apparition que de la force de gravité il tente pitoyablement de se remettre debout. l'herbe humide glisse contre ses paumes, il abandonne. "si c'est une blague c'est pas drôle." il ne sait quoi en penser, avoir tant prié pour le voir revenir vers lui, et finalement vouloir disparaître quand il vient enfin, parce qu'il se sent humilié, mal à l'aise, et honteux de cette situation qui lui échappe. "t'es venu admirer ta réussite ? tu devrais repartir, il y a rien à voir, ashton."
Revenir en haut Aller en bas
Ace Miller
Ace Miller
préfère s'arracher le cœur que porter ses couilles
here since : 05/08/2019
dreams : 383
pseudo : cosmo.
face, © : dylan rieder, morrigan


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyLun 2 Mar - 23:45


une destinée qui l’écrase et le fait regarder les messages quotidiennement, que ses pupilles ancrent ces mots qui ne feront que dissiper le mal un peu plus dans ses veines. le cristallin à jamais planter dans la verve miséreuse de simples lettres. il est capable de les voir en fermant les yeux, de voir en transparence leur émotions, l’amertume, l’envie, le désespoir et l’amour. le sentiment retranscris dans les rares photos du blond qui décore les albums vides de son portable. ace se prendre d’une habitude maladive de les regarder, d’observer de plus prêt les instants flous qu’il a pu capturer au détour d’un baiser, d’un drap soulevé et d’un sommeil qu’il voulait garder pour lui. le brun cherche quelque chose et n’y trouve rien à part une fissure qui se fait répétitive, à chaque fois plus profonde dans sa poitrine. à lui couper le souffle et à en faire monter des sanglots derrière les paupières, les yeux qui se ferment pour cacher les larmes au bord du précipice. le corps léthargique de toute envie autre, de toute décision de force et d’ambition extérieur à lyes. peut être à jamais pollué par cette dernière rencontre, de dernier adieu qui lui reste en nausée depuis des semaines. ace inutile de toute action depuis ce temps, victime de son propre choix et de cette légèreté qu’il a laissé là-bas, entre deux draps. il revit les moments, la scène comme un film dont il connaît déjà la fin, une boucle cinématographique qui le hante tous les jours. prisonnier de l'entrave de ses humeurs changeantes, toutes sous l'emprise des souvenirs qui reviennent en vagues dévastatrices, l'une après l'autre. ses contacts qu'il revit dans ses rêves les plus beaux, ceux oú il peut revivre la d'eau de son épiderme, l'écho de son rire qui font frissonner son être. puis les plus dramatiques, ceux qui viennent l’assommer et le noyer de vision d'horreur, d'un lyes sous les larmes de son âme déchirée, le regard suppliant graver sur un cœur meurtri qui n'appelle que lui. pourtant c’est une autre alarme qui le rappelle à lui, de messages qui ne fait qu’accroître sa lourdeur. un espoir infime de voir le prénom de lyes s’afficher sur son écran, il redescend aussitôt à la vue d’un autre. d’une importance différente, mais il ne peut qu’afficher sa déception dans ses mots, d’une indifférence condamnée envers volk qui réclame son attention. puis les nefs à vifs crispent ses nerfs d’une crainte virale, du brun qui reprend les reines de la conversation en le faisant tiquer d’un nom qu’il reconnaîtrait entre mille. une décharge qui le fait se redresser sur ses pieds, l’équilibre précaire d’une faim qu’il a perdu et de coups qui marquent encore trop souvent son corps. le poids d’une décision qui ne met que peu de temps à s’imposer sur lui, sur ses membres qui arrachent la porte du trailer sans même prendre soin de la fermer derrière lui. de doigts rapides qui ne font que retenir l’échéance de sa venue et de l’impatience de volk. guidé par une inquiétude nouvelle qui fait écraser son pied sur l’accélérateur, le voiture bien trop vieille vrombit d’urgence. la conduite bancale et dangereuse qui réduit la distance entre lui et lyes. un lyes assommé par l’alcool, sans nulle doute par la furie d’une situation qu’il n’a pas choisi, d’un éloignement qu’ace lui a imposé et de toute la rancœur qu’il peut ressentir pour lui. après des heures et des jours de montagnes émotionnelles, il ne lui a pas fallu plus d’une seconde pour s’engager sur le chemin. il reste toujours un grain de sable qui coince son choix, un regard qui se fait bien trop trouble quand il voit le blond au loin, quand il croit sentir son odeur ou que sa main vient frotter instinctivement un pauvre t-shirt oublié dans sa voiture il était une fois. trophée d’une défaite amère qui trône dans son lit, d’une cachette gamine sous un oreiller qui ne lui apporte aucun confort. ce tissu qui fait de lui esclave d’un autre, d’une âme qui le tient encore par un fil rouge attaché à son myocarde chancelant, les ciseaux émoussés du destin inutile devant le bleu de lyes.
les freins qui grincent contre l’asphalte, les pneus qui s’usent brutalement contre la route, devant une maison inconnue mais qui est devenu ennemie de sa détermination. ça pullule, les hurlements et la musique qu’il peut distinguer depuis la rue. il franchit les obstacles d’un regard sanglant et frénétiques, de regard qui cherche dans la foules et des corps qu’il pousse d’une force unique. celle de la peur qui le guide jusque dans le jardin. la destination principale de le mission qu’il s’est donné. il les voit au loin et ses pas ne ralentissent pas, trop pris par son élan alors que son cœur frappe douloureusement contre sa poitrine. ace qui repose définitivement ses yeux sur la silhouette de lyes, du blond qui assomme son esprit de sa présence comme un animal à la foie prédateur et proie. il s’approche et les frissons font revivre son épiderme alors que le son de sa voix revient à ses oreilles. lui qui avait trop peur de l’oublier, il lui revient en tonalité alcoolisée qui émiette sa force en tristesse inconsolable. un « merci » lancé du bout des lèvres à volk, d’un remerciement sincère et une gratitude sans faille qu’il lui offre, d’avoir su veiller sur lyes. de l’voir garder à ses côtés, de sa présence rassurante pour ace. puis le dernier coup de grâce, leur regard qui se croisent et ces mots qui résonnent en tambours de guerre dans son thorax. d’un prénom récemment révélé craché dans une attaque méritée. il encaisse la lame tranchante, la cicatrice qu’il accepte avec désolation. de savoir que tout vient de lui, qu’ace est l’origine de son état accablé. que lyes rejette sa présence avec une ferveur qu’il lit comme du dégoût. il voudrait s'écrouler à genou, planter son corps à terre, se prostrer devant lui pour lui faire une représentation éclatée de l'état de son cœur, violet de honte et de bleus punitifs. infligé à coup de sms hasardeux en pleine nuit, de demandes qui restent sans réponses et de détresse qu'il étouffe à force de pullule au fond de la gorge. une volonté d'oublier qui le ramène à un état de vulnérabilité avancée, d'un décalage de besoin maladif de le rejoindre n'importe quand, de respirer son odeur comme token de leur relation désastreuse. d'un bout de "nous" avant que tout ne retourne à un "moi sans toi" dont il ne veut pas, il espérait le recracher mais tout reste au fond de la gorge, accrocher à une parcelle d'envie qui subsiste sans bataille. la masse de sentiments grossissantes qui l'empêche de faire les bons choix, de laisser partir lyes sans jamais croiser son regard. ces yeux dans lesquels il pourrait se perdre à nouveau, la détermination qui ne tient que partiellement, funambule de sa raison il s'efface de son horizon tant le désir de céder est bien trop fort. mais son regard est bien là, accroché dans les ombres de la nuit et la froideur de ses mots. lyes relève toi s'il te plait, viens. ace ne reconnaît pas sa propre voix, la figure qui se veut indifférente et solide qui résonne dans des nuances de supplications désespérées. il veut le voir debout, grandir de ses tourments, casser son air abattu pour lui faire éloge de sa personne, le soulever même du sol pour qu’il s’envole à nouveau. il voulait tendre la main, ou mieux, s’accroupir à sa hauteur qui déposer de nouveau ses paumes sur sa peau qu’il sait chaude d’antant. il se l’interdit, des barrière de mal qui se dresse, tire une dernière fois dans la force qui lui reste pour empêcher tout contact qui sera sa perte. viens, je te ramène, tu vas pas rester là..


Revenir en haut Aller en bas
Lyes Wilder
Lyes Wilder
blind and deaf as fuck
here since : 25/06/2019
dreams : 789
pseudo : emilie
face, © : hofmann (diatypose)


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyVen 6 Mar - 10:13

l'instinct arrive à répondre derrière le rideau de l'alcool, l'obéissance intuitive qui répond à l'impulsion froide d'un ace qui l'occulte, lui et sa souffrance. "je. aide-m—" et la main tendue vers lui réalise qu'elle ne trouvera aucune aide, que le corps qui lui fait face n'a pas la moindre oscillation dans sa direction et ça coupe tout élan. la bouche sottement ouverte d'un étonnement qui lui tord le ventre, il sent l'oxygène qui lui brûle la trachée à la moindre inspiration alors qu'il laisse retomber sa main, va crisper ses phalanges dans l'herbe humide de rosée pour apaiser cette fébrilité sensible d'un énième coup portée à sa fragilité. c'est plus douloureux encore que de pouvoir contempler à quel point l'autre peut afficher une indifférence sans borne à son égard. une lande stérile au goût de cendres. consterné de réaliser à quel point tout est mort il se laisse heurter par la perspective presque moralisatrice de se voir raccompagné comme un gamin par le dernier mec sur terre qui a envie de passer du temps avec lui. s'il pouvait se lover dans l'illusion qu'il existait encore un peut-être, ace, qu'il devrait se résoudre à appeler miller pour mettre de la distance, renverse le plateau de jeux et balaie ses illusions d'une distance qui le déchire. l'unique bonne nouvelle de sa soirée c'est qu'il a trop pleuré pour s'y reprendre à nouveau, trop épuisé pour encore se souvenir comme puiser dans cet émotionnel hypersensible. maintenant ce n'est plus qu'un commerce qui tourne en flux tendu, ça va, ça vient, ça n'a même plus le temps de poser et il ne sait plus quoi faire de ce foutoir ouvert aux quatre vents, incapable de se reposer entre deux vagues. il ne comprend pas comme il a pu tout foirer en quelques mots maladroits qu'il n'avait pas pressentis comme dangereux. et pourtant ace est là. mais juste à le pousser un peu plus à bout, à l'user à mort quand il ne sait déjà plus ce qui le tient debout.  "tu peux retourner d'où tu viens, jamais de la vie je bouge." s'il avait la moindre volonté de se remettre sur ses pieds elle vient de mourir dans la perspective d'être une ultime fois le fardeau d'ace. impossible de trier, d'y voir clair, de définir si ça brûle de douleur ou de colère, s'il doit mordre ou supplier. mais de toute évidence, face à cet océan d'indifférence plus aucune prière n'a de chance d'être entendue. épuisé de toujours être rappelé à sa souffrance les doigts viennent chercher son téléphone, le serre, catalyseur d'une tension qui le tue à petit feu. puis tout lâche, l'envie de pleurer, de crier, de se barrer, d'être enfin entendu, il le jette contre ace. "laisse-moi ! casse-toi ! tu sais faire ça non ?!" la violence dans la volonté mais pas dans l'action, l'objet le heurte au torse sans fracas. il se dit qu'il aurait voulu lui jeter à la figure mais c'est faux, parce qu'il ne parviendrait pas à se pardonner de causer du tort. à quoi bon garde son téléphone si de toute façon il ne sert qu'à souligner l'absence, le creux qui promet de ne jamais lui rendre sa liberté. enfant capricieux sous l'alcool il se laisse renverser arrière, le dos qui heurte l'herbe, ça lui glace les lombaires, grignote ses nerfs qui ne demandent qu'à ne plus rien éprouver. c'est pire ça le rend vaseux, le ciel étoile tangue et accentue le sentiment d'être à la dérive. occupé à gémir sa vie sans parvenir à s'expliquer comme cette soirée avait pu prendre une tournure aussi pathétique.  "j'ai pas besoin de ta pitié ace, si ça te fait chier d'être là je te retiens pas. je t'ai rien demandé. tu crois pas que tu m'as fait assez mal comme ça ?" le soupire vide ses poumons d'une traite, un besoin viscéral d'avoir l'ombre d'une piste, pour éclairer cet imbroglio qui hante ses nuits depuis trop longtemps. "tu sais quoi, laisse tomber." l'hésitation permanente, atermoiement qui le rend ambivalent, à tanguer entre le besoin de savoir et la trouille de voir la réalité l'exploser un peu plus, anéantir le peu qu'il reste de lui. il se redresse, force pour retrouver une station debout. c'est laborieux mais il en a eu assez. assez de devoir faire avec la mine d'ace qui ne correspond à rien qu'il connait et qu'il ne peut supporter. la démarche hasardeuse, mais la volonté tenace, il titube en haïssant l'univers, l'axe des planètes ou l'autre saloperie de meyer pour avoir coïncider à ce désastre alors ace devenu son ombre, sa douleur, son cauchemar et, still son foutu myocarde qui s'affole en le voyant. il approche la piscine, peine à rester droit sans manger incisives en avant la gravité et le pavement froid. bateau ivre qui menace d'aller se noyer il finit par reculer par précaution, parce que malgré l'état pitoyable de sa vie à l'instant t, une baignade au mois de janvier ne semble pas encore la chose la plus merveilleuse à faire. il bute en arrière sur une chaise longue, y tombe en glapissant de surprise pour finalement convenir qu'il s'agit d'un endroit comme un autre pour supporter la mort lente et douloureuse que lui propose ace en le poursuivant sans lui offrir un dixième de ce qu'il espère. il jette un regard désespéré dans sa direction, soupire à nouveau en ayant perdu le compte. "tu comptes me regarder mourir ? j'ai l'intention de geindre à l'infini et ne pas partir d'ici.  qu'est-ce que tu me veux ? qu'est-ce que je t'ai fait pour mériter ça ?" il était bien, avant l'intervention de la gestapo. pas heureux, mais bien. les genoux ramenés contre la poitrine il tente désespérément d'être le plus insignifiant possible tout en refusant de lâcher ace du regard, ce point de repère retrouvé qu'il le veuille ou non. "ou alors je suis tellement bourré et tu me manques tellement que je converse en vérité avec un pot de fleurs. ça serait cohérent avec ton absence de vie."
Revenir en haut Aller en bas
Ace Miller
Ace Miller
préfère s'arracher le cœur que porter ses couilles
here since : 05/08/2019
dreams : 383
pseudo : cosmo.
face, © : dylan rieder, morrigan


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyVen 6 Mar - 12:37


aide-moi. reprise complète de mots qu’il n’a pas su dire, restés tronqués dans un filet de voix épuisé. ils font échos dans les tympans du brun, un ricochet dans sa poitrine d’une demande que lyes n’ose même plus prononcer. démunie par l’envie de répondre, de continuer cet appel en se laissant emporter par les élans qui le ferait aller en avant. se pencher pour écraser de sa bouche l’aura de détresse qui entour le blond. pourtant il reste immobile. coincé dans sa punition qui perd tout sens alors que son regard reste accroché à la silhouette perdue de lyes. il suit ses moindres gestes et comme une réponse miroir ses paumes se crispent en même temps que les siennes, il vient planter ses ongles dans la chair, perpétuer la douleur physique alors que son échine veut se courber sous le poids du cauchemar devenu réalité. d’un lyes qui n’ose plus. qui se renferme à l’idée de chercher son aide, d’un espoir effacé sûrement à jamais après tout ce qu’ace a pu lui faire. il se répète que c’est ce qu’il a voulu, la meilleure décision, le choix le plus juste pour le blond, même si son aura est terni par le désespoir. lyes lui renvoie sa détermination au visage, cette allure enfantine capricieuse qui refuse de lui obéir. il aurait pu en rire si c’était accompagné de cette lueur étincelante dans son regard, d’un indice que le jeu est bien trop tentant pour lui. ace n’y voit que de l’ombre, un néant qu’il n’arrive pas à identifier et qui lui fait peur. alors je vais rester là jusqu’à ce que tu veuilles bouger. ou que tu t’endormes, ce qui arrive avant. il serait prêt à passer des heures, regarder les étoiles défiler et les gens tituber s’il avait une chance infime de protéger lyes. l’hypocrisie dans le sang alors que la distance vient de sa personne, que même dans l’aveu de sa présence. il ne donne rien à lyes pour le tirer vers le haut. ace éprouve une maladresse qu’il n’avait jamais ressentit auparavant, la communication d’antan qui camoufle les sentiments qui explosent dans sa poitrine. il sait que lyes peut être tenace, que sous ses allures d’animal fragile il y a une force unique qui joue toujours en sa défaveur, ace toujours désarmé et soumit à ses envies. les mots n’ont jamais été prononcés, mais lyes détient une emprise singulière sur ace, ses actions, ses gestes et ses mots. comme pantin désarticuler il ne sait plus quoi faire de son corps, potiche les pieds plantés dans l’herbe ce n’est que le projectile qui frappe son torse qui le fait enfin réagir. il recule d’un pas alors qu’il rattrape le téléphone, lancé d’une rage qu’ace n’a vu qu’une seule fois. l’expérience deux fois plus virulente alors que lyes lui souligne sa faute ultime, partir. il prend cette capacité comme une illusion facile de son départ et pourtant ace se retient de ne pas vomir de ce fait, empoisonné par son propre geste. au dégoût de savoir que lyes peut penser que tout était facile pour lui. mais dans une répétition infinie, il se tait, reste silencieux mais le regard se fait fuyant, cherche une accroche diverse plutôt que de se perdre dans le corps de lyes qui s’étire sur l’herbe. c’est pas de la pitié, non tu m’as rien demandé, mais je suis là et je vais pas repartir sans toi, sans que je t’ai ramené chez toi. il se rattrape à la dernière minute, au bord d’un précipice qu’il ne voulait pas franchir. d’un sous-entendu qui serait trop lourd pour eux deux. décisif d’un message codé, attendu sûrement par lyes mais que le brun se refuse à prononcer, malgré toutes les impulsions qu’il balaye. ce sont ses paroles que le blond ignore alors qu’il se décide enfin à se redresser, l’équilibre précaire d’un alcool présent dans ses veines. l’allure bancale qu’ace suite de très prés, la profonde inquiétude dans le regard noir. il se fait garde du corps non voulu, la silhouette au dessus de son épaule comme un fantôme qui ne part jamais. la piscine comme ennemie ses muscles se tendent à la moindre possibilité, la paranoïa qui affiche un danger à chaque centimètres de l’espace qui entoure le blond. ace prit d’un état de gravité qui revient toujours à lyes. je compte te surveiller justement pour pas qu’il t’arrive n’importe quoi.  ace s’enfonce dans ses volontés illogiques, des explications simples comme si la communication se feraient plus rapides. il ne pense pas à l’interférence de leur personnalité, comme s’il avait tout oublié du blond, ne reprend pas ses mots pour les formuler autrement. les exposer comme si c’était un vulgaire gamin que l’on doit surveiller alors que le souhait réside dans l’essence protectrice d’ace. je veux juste te ramener lyes, c’est aussi simple. plus vite tu viendras avec moi, plus vite je peux me casser si c’est ce que tu veux. parce que lyes a raison, il ne mérite pas ça. il n’a rine fait pour mériter le tourment perpétuel que ace semble lui apporter et c’est ce genre de réfléxion qui renforce le brun dans sa décision initiale. que la douleur que ressent lyes ne devrait pas exister, la souffrance beaucoup trop forte pour une âme pure qui se noie à cause d’un incapable comme ace. il s’est écrit en mission de le ramener, s’il doit disparaître de sa vie aprés ça, ace le ferait. lyes n’a qu’un mot à dire pour que le brun s’éclipse de son horizon, la discrétion forcée alors que ace aura toujours le regard tourné vers lui. les émotions en montagnes russes, lyes crache sa vulnérabilité à son visage. la posture, les mots, tout hurle à l’aide et cri à l’abandon. ace se laisse frapper, la nausée revenue alors qu’il est prêt lui aussi à vaciller, s’exposer à l’autre d’intention qu’il a déjà su exprimer de nombreuses fois. tu- tu me manques aussi. il aurait pu en dire tellement, laisser sa langue se délier de ses sincères aveux qui feraient couture d’un passé trop déchiré. une toile imprimé de tendresse qu’il a brûler de son ignorance. je suis vraiment là.. mon ange. encore une fois il dérape, fait fausse route d’un discours qu’il devrait garder pour lui. ranger ce surnom dans une boite précieuse qu’il ne faudrait plus toucher ni salir. il ne sait plus quoi faire pour lui prouver sa présence sans le toucher, la tentation est facile et il se contente de s’asseoir sur le bout de la chaise. à ses côtés, mais le regard tourné ailleurs, il lui montre son profile et c’est tout ce que sa honte peut supporter pour le moment. j’aurais pas du t’envoyer ces messages la dernière fois. j’aurais du te laisser tranquille, désolé. trop tard, le temps perdu qui ne reviendra plus et perpétue l’écart qui se creuse entre eux.
Revenir en haut Aller en bas
Lyes Wilder
Lyes Wilder
blind and deaf as fuck
here since : 25/06/2019
dreams : 789
pseudo : emilie
face, © : hofmann (diatypose)


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyVen 6 Mar - 20:47

sourd. voilà ce qu'est ace aux multiples relances, tentatives vaines d'attention ou simplement de se voir rassuré, il résiste durement à la moindre flexion pendant que lyes grimace des réponses qui ne lui conviennent pas. et le pire c'est ce sentiment d'être l'immature, le gamin irresponsable, comme si le brun avait un devoir de surveillance alors même qu'il a été le premier à faire en sorte qu'il lui arrive du mal. lyes rit jaune, ça grince plus que ça ne pétille, parce que ça n'a aucun sens, cette foutue torture qu'on lui inflige au nom d'un je te surveille qui fait remonter la bile. "qu'est-ce que ça peut bien te foutre sérieux. tu t'es pas demandé ce qui allait m'arriver quand tu t'es barré sans un mot. c'est un peu tard pour que quelqu'un prenne le rôle de la mère, just sayin'." vouloir des mots rassurants et n'avoir que des phrases butées, un mauvais texte lu par un mauvais acteur, lyes se voit habité par la sensation qu'ace se force à tout ça et il ne comprend pas pourquoi il s'inflige pareil devoir s'il n'en a pas envie. il brasse de l'air, tiraillé et ace qui s'applique un peu plus à le faire tourner en rond sous les vents contraires. l'amertume fout le camp, il ne revient plus que l'ode perpétuelle à la vulnérabilité alors qu'il se mord la lèvre. "je veux pas que tu partes." pourtant il l'a crié, poussé, ragé, mais au fond l'horreur vaut mieux que le rien. abandonné au miroir de l'eau il contemple cette représentation mouvante de sa personne et il se demande si ace suivrait s'il sautait dans la piscine mais il abandonne, recule. plus tard les tentatives désespérées et désespérantes. il se veut pour la première fois rassurant, offre l'aveu de sa présence et récolte un regard troublé. que faire d'une réalité qui s'assimile à un cauchemar ? "pas vraiment, t'as l'air ailleurs. loin de moi. toujours trop loin. mais c'est tout droit." mélancolie qui gagne inlassablement du terrain, si l'alcool n'était pas triste jusque là, ace ne contribue en rien à une humeur joyeuse ou au moins passablement bonne. il élude les message, hausse les épaules. trop tard. "alors c'est vraiment fini ? tu m'ignoreras pour le reste de ta vie ?" il sait, qu'ace évite depuis son arrivée toutes les questions lourdes. qu'il s'en tient à des banalités froides, moralisatrices, lui donnant le sentiment d'être contrôlé comme un gamin par un flot indomptable d'émotions quand l'autre offre la stabilité et le mépris de l'adulte. pourtant il ne peut pas s'empêcher d'y revenir, d'espérer puis de mourir sur la tombe de cette relation qu'il connait par cœur à force de s'y échouer. "tu pourrais au moins me regarder non ? tu crois pas que ça fait un peu beaucoup, ton indifférence, ta morale, ton mépris, mais si en plus tu tournes même pas la tête …" et pourtant il fait tout l'inverse à son tour, écœuré du traitement qu'ace lui réserve, il détourne les yeux pour cesser de contempler ce qu'il ne peut plus avoir. il n'aurait aucune difficulté à tout balayer, à revenir contre lui, oublier, effacer, pardonner et reprendre ses sentiments là précisément où ils se sont vus arrêtés, non sans une nouvelle couche d'angoisses et d'insécurité. mais il reviendrait. sans l'ombre d'un doute. et ça le ronge de constater qu'il est seul, même avec ace assis non loin. seul dans son désespoir, seul dans son envie pugnace de voir renaître ce qui est mort sur l'autel d'un je suis amoureux de toi qu'il se promet naïvement de ne plus jamais prononcer pour personne. ça détruit tout, ça arrache le bonheur, ça anéantie ce qui était beau et paisible. à préférer vivre dans le mensonge que dans une réalité glaciale où ace est simplement capable d'imposer sa présence sans offrir quoique ce soit d'autres que des phrases robotiques. sa joue se cale contre le plastique froid et ça ne fait que lui souffler qu'il préférerait l'épaule de l'autre. mais non. encore non. toujours non. il s'enferme dans un silence proche de l'autisme, se perdre dans ses pensées pour le salut de sa santé mentale plutôt que continuer cette conversation à sens unique. sa tête est trop lourde et il le maudit d'avoir raison, que la reddition viendrait forcément de lui parce qu'il finirait par somnoler à ne rien faire d'autre qu'attendre un miracle divin. "j'ai froid. je vous hais tous les deux. je croyais vraiment que … je sais pas, j'ai vu ton nom et j'ai espéré. espéré pour des explications ou juste un message à l'ancienne, un t'es où. que dalle. personne m'a jamais fait autant mais si tu crois que c'est comme ça qu'on évite aux gens d'être amoureux, je suis pas le seul con de l'histoire." plus rien à perdre, c'est l'unique magnificence d'une situation pareille, c'est qu'à défaut d'oser réclamer ce qu'il désire il peut au moins balancer la stricte sincérité sans se soucier des conséquences puisque ô surprise, ça ne pourrait définitivement pas être pire. "je voudrais mourir pour ne plus rien ressentir. et puis tu serais tranquille…bon si j'arrive à me lever tu veux un verre maman ? ou même ça tu refuses d'y toucher après moi ?" passer d'un sujet à l'autre dans l'indifférence la plus plate, expression d'une douleur en ligne continue qui le lessive sans lui laisser la moindre chance de s'en sortir indemne. c'est trop tard pour ramasser ce qui est brisé et si l'amertume lui va mal au teint c'est tout ce qu'il arrive à endosser depuis des semaines. le désespoir placardé sur une mine affectée. il tourne à nouveau la tête vers ace, scrute ce visage dont il pourrait redessiner les contours derrière ses paupières closes chaque soir, et même si c'est un supplice une infime partie faiblarde de lui revit de l'avoir dans sa proximité. "dis-moi que j'ai tout inventé. dis-le moi et j'arrête tout, je prends même un uber pour rentrer chez moi sans que tu aies à t'en occuper, et plus jamais tu entends parler de moi. dis-le moi." il abandonne sa position stratégique de repli pour venir s'asseoir à côté de lui, prendre le soin que leurs épaules ne se touchent pas tout s'apaisant à l'idée que ce n'est qu'une question d'un ou deux centimètres. un regard interrogateur glissé et il finit par regarder le jardin vaguement éclairé par toute la lumière que vomit la maison par toutes ses fenêtres. "le premier soir. le premier soir j'ai pas su rentrer chez moi, je suis allé chez sky et j'ai pleuré parce que j'étais persuadé que je ne te reverrai jamais. deux heures ensemble et déjà complètement fucked-up. si tu me dis que j'ai tout inventé ça étonnera personne…" un lyes perdu qui ne parvient plus à faire la différence entre sa réalité et celle d'ace, prêt à vendre son âme juste pour pouvoir incliner la tête et gagner l'autorisation de se reposer contre lui mais il se contient, force l'alcool qui le fait doucement osciller à ne jamais pencher vers ace de peur d'essuyer un refus assassin.
Revenir en haut Aller en bas
Ace Miller
Ace Miller
préfère s'arracher le cœur que porter ses couilles
here since : 05/08/2019
dreams : 383
pseudo : cosmo.
face, © : dylan rieder, morrigan


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyVen 6 Mar - 22:34


je veux pas que tu partes. une autre frappe dans la gorge, un nouveau bleu au myocarde, lyes en couvre maintenant la totalité par ses aveux tranchant. ace ne pensait pas avoir un jour aussi mal de mots remplis de douceur et de désir. accablé par le poids d’un espoir que le blond exprime de lui même. il aurait encore préféré qu’il hurle, défonce ses tympans de ses cris, de sa rage et d’une rancœur impardonnable. il voit la nuance, le déchirement interne que lyes essaye de lutter dans l’incohérence, lui qui pense qu’ace est là de force, par obligation ou tout autre raison. et il lui demande de rester, d’assister à cette déchéance qu’il inflige au blond. la punition ultime de témoigner d’une détresse intense sans rien pouvoir faire, spectateur d’un cirque morbide qui poignarde sa poitrine à répétition. alors oui la distance l’est sépare, lyes dans l’instant présent prêt à prendre tout ce que ace pourrait bien lui donner, de l’attention, un regard, un dernier espoir pour le faire avancé. pourtant il se prend un mur, ace dans sa tête qui s’efforce de rester solide devant lui, absent de l’instant, il se fait hanter par le passé et tiré par l’avenir. celui qu’il veut heureux pour le blond, même si cela doit se faire sans lui. je suis là pourtant.  les mots même sonnent éloignés, un écho de trop loin qui peine à revenir et refléter la réalité. ace ne veut pas trop y penser, ce serait remettre en question sa venue, réactiver les alarmes toxiques qui le feraient partir une nouvelle fois. ce serait la fin, le dernier morceau de confiance partie en poussières. les deux s’y accrochent pour différentes raisons, le conscient et l’inconscient se flinguent l’un l’autre pour reprendre le dessus. c’est fini. un « non, jamais » espacé qui voudrait sortir, sur le bout de la langue qui le démange. le silence reprend ses droits, fait de leur conversation un monologue entrecoupé d’intervention faible de sa part. alors que le blond ne veut que des réponses, il ne saurait pas quoi lui dire. robotisé jusque dans ses réactions, les traits de son visage ne tressaillent que discrètement et il n’y a que lyes en marionnettiste qui arrive à le bousculer de sa léthargie. mon mépris ? tu crois vraiment ça ? le regard soudainement tourné vers le blond. il peut comprendre l’indifférence, la morale, l’image renvoyé doit convenir à une telle interprétation. mais le mépris. loin des émotions calculées quand le brun se met à penser à lyes. l’ange céleste regroupe les sentiments les plus pures qu’il ait jamais pu éprouver. l’exception la plus intense, la plus unique et lyes qui ajoute une note de dégoût qui n’a jamais été là. il se prend au piège de ses propres élans d’acteur, un rôle qu’il exècre ardemment. celui du connard insensible qu’il était avant et que lyes a transformé en âme perdu et en manque de tendresse. c’est à l’autre de se détourner une nouvelle fois, ils se renvoient la balle comme dans un jeu dont il ne maîtrise pas les règles. tiens.  le geste déjà engagé, il ne s’empêche pas de le terminer. il libère ses cheveux du bonnet qui les retenait de tomber devant ses yeux, le regards à travers les mèches qui se pose sur lyes et ses frissons. les bras tendus et tremblant de s’approcher un peu plus de lui, il dépose rapidement mais délicatement son bonnet sur les cheveux de lyes, lui en dégage la vue mais espère enlever une tentation de plus à son esprit. et ce n’est jamais assez, lyes toujours plus avide de ses vêtements, presque autant que la satisfaction d’ace de les voir sur le corps du blond. il écarte sa veste pour la pousser vers lui, se refuse de lui entourer les épaules lui même, le contact bien trop familier pour ne pas être dangereux. le soin particulier pour sa personne qui s’arrête là, il pourrait continuer sans problème, se défaire de ses artifices et de ses membres si lyes pourrait y trouver du réconfort.  je suis con je sais. j’étais défoncé, j’ai pas réfléchie. je voulais pas empirer la chose.   la chose. comme camouflée par de l’abstrait, la facilité toujours prise par ace pour détourner le problème. de mettre des mots sur tout ce qui les entour, leur relation, l’amour de lyes, son indécision, sa faute, son départ et la détresse que tout cela apporte. une rivière qui s’écoule à l’infini, lyes ne manque pas de mot contrairement à lui, pour exprimer le supplice de son absence. dis pas ça. la parole coupée, entremêlé dans la phrase du blond. la douleur encore plus forte qui remonte dans ses yeux, les picotements familiers derrière les paupières, il lève la tête vers le ciel, ravale les larmes naissantes en soupirant. l’effort permanent de ne pas tomber dans la mélancolie profonde, celle qui semble s’être collé à lyes. ace pourrait s’arracher le cœur et les entrailles pour effacer une telle pensée. la réalité trop palpable d’un sentiment qui existe dans l’esprit du blond, peut être décuplé par l’alcool et ses tours néfastes. et pourtant ace sait. il sait que c’est bien réel, que l’émotion n’est pas factice et ce savoir le bouffe de l’intérieur.  pas de verre, ni pour moi, ni pour toi lyes. la décision finale qui lui revient toujours, l’éthanol trop toxique pour eux dans cet état de vulnérabilité. si lyes tient à avoir cette conversation, ace préfère encore être le plus sobre des deux, avoir cette retenue pour éviter les débordements, les révélations trop significatives et permanentes. dis-moi que j'ai tout inventé. jamais. jamais de tels mots pourraient sortir de sa bouche. dans l’aspiration délirante d’ace, il veut affirmer cette demande. finir de déchirer l’histoire d’un coup sanglant, reprendre ses allures d’impassabilités pour les injecter dans des mensonges qui viendraient achever le blond. d’un revers attendu, plus ace reste dans le silence, plus lyes s’affranchit de lui dire les choses. de lui avouer tout, de reprendre tout depuis le début, depuis leur première fois. il voudrait tomber à terre, s’ouvrir le front pour tomber dans l’inconscience du moment, la solution de sortie la plus douloureuse mais la plus salvatrice pour lui. la fuite. c’est ce qu’il connaît le mieux. tout se mélange et les images reviennent de leur première fois, puis de leur première rencontre après celle-ci. un souvenir sonore qui le fait frissonner, claquer contre la violence d’un moment qui le hante. je suis désolé. pour la gifle. j’te l’ai jamais dit mais. je suis désolé, vraiment.    il ressort tout, recrache sa honte et sa culpabilité bien trop tard. l’occasion passée, mais qui se doit d’être apporté alors qu’ace se refait le film de leur rencontre, de toutes les horreurs qu’il a pu dire à lyes, de tout le mal qu’il lui fait. et pourtant lyes en veut toujours plus et la raison lui échappe, le faisant bouillonner d’incompréhension.  je sais pas ce que tu veux de moi putain. tu te rends pas compte que-.. je sais pas quoi te dire, je sais pas ce que tu veux entendre. je peux pas te donner ce que tu veux. parce que c’est trop tard, tu devrais pas t’accrocher  à moi. les phalanges crispées dans les mèches noires, geste habituel punitif, le même qu’il a fait le jour de son départ. d’une tentative vaine de reprendre le contrôle, d’arracher les nerfs qui se réchauffent à l’idée d’avoir lyes si proche. je le mérite pas. le murmure emporté par le vent, il ne sait si le blond serait capable de l’entendre, cette voix répétitive qui explique sa décision fatale.



Revenir en haut Aller en bas
Lyes Wilder
Lyes Wilder
blind and deaf as fuck
here since : 25/06/2019
dreams : 789
pseudo : emilie
face, © : hofmann (diatypose)


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyVen 6 Mar - 23:57

surpris de la scène qui se déroule, rendu muet par la satisfaction, le corps tout entier se tend à l'approche d'ace qui lui cède son bonnet. il cherche avec affolement dans les yeux noirs qui lui font face une explication quelconque, pourquoi ce geste, pourquoi cette prévenance qu'il n'attendait plus. et pourtant animal revêche, froissé depuis la première minute il s'insurge. "j'en veux pas de ta veste." pas fait pour montrer les dents il gronde sans conviction et désobéit à ses propres règles, ne se faisant pas prier pour l'enfiler. il respire à nouveau lyes d'apaiser cette habitude qui souffrait de se voir sevrée, prompt à se lover dans des fringues qui n'appartiennent qu'à ace. le nez rapidement glissé dans la couture, pour retrouver cette empreinte qu'il vénère plus que tout et resserre la veste machinalement, la fait sienne sans réfléchir un instant. "merci…" murmuré du bout des lèvres, à deux doigts de ronronner de satisfaction s'il n'était pas autant à bout, épuisé toujours plus au bord des larmes sans oser en verser une seule. la chose. oh ça passe difficilement dans sa gorge. il est donc ce néant qui surgit dans l'esprit d'ace qu'une fois que la drogue a pris les rênes. alors quoi ? une pensée parasite ? un vague palabre du passé ? il étouffe une plainte douloureuse, de toute façon c'est ace qui a raison, le mot chose colle à merveille. il laisse mourir l'insurrection, il rend les armes malgré lui, la tristesse qui baigne sa pupille désespérée alors qu'il passe à autre chose. inutile de rebondir, de lutter, alors qu'ace de toute façon ignore chacune de ses remarques, s'assurant de lui fendre un peu plus le cœur à seconde où il l'ignore. alors il joue le même jeu, lève à peine les yeux au ciel face à l'autre qui refuse cette vérité morbide, et les épaules suivent le même mouvement vertical. "comme tu voudras." bougonné sans conviction, parce que ça n'a aucune importance qu'ace l'entende ou non, c'est une vérité tranchante, entre des doigts enfantins, un jeu dangereux, roulette russe périlleuse contre laquelle ace ne peut rien. et l'écueil de sa mauvaise humeur capricieuse le pousse à feuler à l'idée de se voir privé d'un verre. "redis mon prénom et peut-être que je serai pas trop vexé que tu te prennes pour mon babysitter." il se sent jugé. humilié. condamné. mais pour un lyes il ne se formalise de rien, pardonne tout jusqu'au sentiment de honte et de malaise que fait naître ace avec son comportement. alors il quémande sans cesse plus, revient hanter le brun de ses questions lourdes de sens. étonnante décontraction dans le pathos, il soupire à la nuit, bercé du souvenir d'une rencontre qu'il a aimé plus que tout et pourtant il marque l'arrêt. la gifle ? les sourcils se froncent, l'incompréhension se peint dans toutes ses nuances les plus intenses. "hein ?" il peine à resituer cet événement dans leur ligne relationnel, le négatif souvent balayé par un esprit trop ingénu. " mais ?" il agite la tête mollement, jusqu'à ce que ça remonte à la surface péniblement. "on s'en fout de ça ? tu m'as dit qu'on était rien ce jour là. c'était ça le pire. la gifle peu importe." sa main vient glisser contre la joue d'ace pour le retenir tendrement alors que ses lèvres s'impriment délicatement contre sa pommette. "alors on a peut-être plus rien à se dire si tu sais pas ce que je veux. je ne t'en veux pas, mais je te souhaite une bonne soirée." ça le rend triste de se penser incompris à ce point. que tout ne soit qu'un brouillon illisible quand lui ne veut qu'une chose : ace, peu importe les conditions de l'accord bancale qui pourrait les unir. ses doigts s'attardent un quart de seconde supplémentaire contre sa joue avant d'abandonner et de produire à nouveau l'effort surhumain de se lever. à quoi bon rester ici si ace ne veut rien de lui ? la maison pour objectif, il s'applique à mettre plus ou moins un pied devant l'autre sans prendre trop de risques. les doigts jouent machinalement avec le contenu des poches avant de réaliser que ce n'est pas à lui. il se fige en tirant un paquet de cigarettes et il fait volte-face brutalement. il titube maladroitement mais il a le sourire dans le fond des yeux, le lagon qui retrouve presque des eaux claires à la place de celles devenues grises. "eh ashton miller !" il aime déjà beaucoup trop laisser ce prénom rouler contre son palais, et il sait que ce n'est pas la meilleure des choses. qu'il ne devrait pas s'autoriser à cet écart, cette nouveauté qui donne l'impression qu'ils seront toujours quelque chose même s'ils ne doivent plus se croiser. il agite le paquet avec l'amusement d'un gamin qui a trouvé une nouvelle distraction pour réchauffer son sang. la marche-arrière est périlleuse, mais la distance nécessaire parce qu'il ne tient pas à voir sa trouvaille disparaître aussi vite. "tu pourras sans doute récupérer ta veste quand j'aurais dessaoulé mais je promets rien pour ça." et il est pas déçu d'y trouver des joints, de pouvoir en pincer un entre ses lèvres qui ont retrouvé un maigre sourire rien qu'à l'idée qu'ace n'approuvera sans doute pas de perdre sa précieuse dope. ça le fait glousser alors qu'il peine à tirer une flamme au briquet qui refuse de répondre à quelqu'un d'autre que son propriété, ou bien il est juste trop ivre pour s'en sortir dignement. un fuck marmonné entre ses dents avant de finalement voir la flamme promise qui lui offre une bouffée salvatrice alors qu'il reprend sa trajectoire hasardeuse en direction de la maison. "bonne nuit ace !", lancée par-dessus l'épaule.
Revenir en haut Aller en bas
Ace Miller
Ace Miller
préfère s'arracher le cœur que porter ses couilles
here since : 05/08/2019
dreams : 383
pseudo : cosmo.
face, © : dylan rieder, morrigan


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptySam 7 Mar - 0:52


un merci murmuré vient éclairer un chemin sinueux de regret, une petite lueur innatendue pour tirer un soupire de satisfaction à ace. pourquoi est-ce qu’il se raccroche à un mot si simple, à une reponse des plus polies pour un geste qu’il a fait naturellement. d’être rassuré pour une offrande que lyes a presque rejeté, de paroles d’une indépendance qu’il aurait redécouvert récemment, mais les secondes passent et lyes change d’avis, reprend cette veste comme un cadeau qu’il doit absorber le plus vite possible. à la vue de lyes dans sa veste, ace sait qu’il se l’est approprié, que l’odeur de son être dans le tissu ne sera plus que pour lui. à ajouter à la collection hasardeuse qui s’expose quelque part dans la chambre de lyes. il ose espérer que comme lui, les tshirts s’entassent dans un coin de son lit, recréer un semblant de présence et de chaleur. son regard de contentement s’envole aussi rapidement qu’il est venu à l’idée de tout ce soin fait à ses vêtements, à la manière dont lyes ne peut s’empêcher de frotter sa peau contre la veste. le geste débordant d’envie et de nostalgie qu’ace voudrait s’enterrer, disparaître rapidement pour éviter de venir lover son visage contre celui du blond. la veste devient son refuge et ace se sent nu devant lui, à découvert de tout ce que l’autre pourrait lui demander. disséquer de ses mains habiles et de ses demandes singulières. lyes. il y répond pourtant avec aisance, il se laisse avoir dans des pièges qu’il ne connaît pas. tout devant l’innocence d’un simple prénom qui passe par ses lèvres. le tout dans un soupire qui résonne comme une prière. quelque chose de précieux dans l’intention, tant qu’il espère que l’autre n’entendra rien, ne viendra pas vérifier le ton de sa voix, ni regarder ses phalanges trembler sous le besoin. le manque viscérale d’un drogué, ace en montre tous les signes mais n’en fait rien. la tentation trop proche mais le mal revient à lui à chaque fois que son corps semble de détendre. les restes de douleur qu’il expose de lui même, comme pour se trouver une excuse de faire remonter les horreurs. donner un levier à lyes pour qu’il s’écarte, qu’il décide de lui même qu’ace ne vaut pas son temps, sa dévotion et encore moins son amour. et comme un retour en arrière évident, les connections sont défectueuses. alors qu’ace ne se souvient que du geste, lyes le balaye comme un point de figuration dans l’histoire. tu rigoles ? l’incrédulité dans les yeux, son visage se décide enfin à se déformer sous l’incompréhension. l’expression qui doit ramener lyes des mois en arrière. alors que les deux parlaient une autres langues, la communication déphasée, ils ne pouvaient se comprendre. aprés tout ce temps, ace croyait avoir compris les ficelles de lyes, les nuances et variables de son esprit et comme un déclic instantané, il sait. il sait que l’esprit du blond ne défigure jamais ce portrait erroné du brun, toujours éclairé à la perfection, les gestes aussitôt oubliés alors qu’ils restent brûlés dans l’esprit d’ace. la dissonance des souvenirs qui marque en gras leur différence de perception. je t’ai- frappé et tu dis qu’on s’en fout ? il répète les mots, essaye d’en faire un quelconque sens. il sait pourtant que la conversation ne mènera nulle part, qu’il a beau essayer d’expliquer la logique biaisée, lyes ne saurait s’aligner sur son point de vue. l’inverse étant tout aussi vrai, il préfère se taire de nouveau. passer sous silence la douleur d’un souvenir qui le hante, revient régulièrement même dans ces moments d’allégresse qu’ils ont pu partager. les sourires encore aux lèvres alors que le sommeil prend possession du blond, lui perdait son bonheur en une fraction de seconde, en repensant à la sensation épidermique sur sa paume. la chute était toujours aussi fracassante, aussi fulgurante que la main qui vient se déposer sur sa joue. la chaleur lui revient, comme une vieille compagne qu’il aurait perdu en route. le chemin embourbé d’indifférence, il sent la brulure de son geste, l’épiderme en feu et pourtant il ne s’éloigne pas comme il aurait du le faire. ace reste figé sur la chaise, immobile de peur. crainte de retomber dans l’habitude d’un tel geste, d’épouser familièrement cette paume. les lèvres suivent et les paupières du brun s’alourdissent, une dose de calmant directement dans les veines. la drogue trop douce, trop tendre pour qu’il ne l’oublie de nouveau. il se laisse aller au rythme de son myocarde, la distraction encore complète, les mots de lyes ne font aucun sens dans ses oreilles. il le voit pourtant se lever, passer devant lui d’un pas titubant, mais ne réagit toujours pas. la transe presque éternelle alors que son regard le suit, la silhouette du blond comme aiment pour ses pupilles. ce n’est qu’à l’entende de son prénom complet que son esprit se fait tirer sur terre. l’autre un peu plus loin, trop loin pour un corps qui hurle de nouveau sa présence. hé merde. il voit dans les yeux du blond la lueur qu’il adore tant. celle qui refait monter son taux d’euphorie au maximum. la taquinerie dans le visage, il retrouve cette lueur enfantine qui n’apparaît que pour lui. le corps d’ace en miroir, encore dans ses habitudes de bien être, qui esquisse de loin un rictus amusé. un signe libérateur d’une complicité pas totalement perdu, qui reste sous une couche de force factice, qui ne demande qu’à sortir en entendant l’appel du blond. mais la vue du joint entre les lèvres de lyes le soulève de son perchoir, la rapidité dans les gestes lui fait presque perdre l’équilibre, lui aussi attend par une autre forme d’addiction que l’alcool qui pollue le jugement de l’autre. les pas rapides, la détermination toujours présente pour arracher lyes à ces vices qui ne lui vont pas. lyes, bordel attend. drogue et alcool ? t’as d’autres mauvaises idées petit voleur ? le surnom qui sort de nulle part, allège la morale qu’il était prêt à sortir naturellement. l’accusation teintée de légèreté qu’il a du mal à reconnaître. lyes qui agit comme un calmant, la dose assez forte pour assouplir la conviction du brune, toujours faible des caprices de l’autre, prêt à se plier sous ses envies, même les plus néfastes. il en revient des souvenirs, de la première fois, celle que le blond a évoqué. la lumière, la musique, l’odeur du joint allumé, tout le transpose dans une autre temporalité. celle qu’il a commencé avec lyes, le regard déjà accroché ardemment, sauf que cette fois-ci c’est lui qui a le joint entre les lèvres. fais partager au moins. l’intention louable, la voix adoucit par l’allure de lyes, de ce charme désinvolte qui se déconstruit de la fumée qui se dégage de sa bouche. ace et l’opportunisme jamais très loin, il reprend le joint de ses lèvres pour le caler entre les siennes, prétexte pour enlever la drogue au blond sans la moindre intention de le lui rendre. ace se fout de la foule, de fumer à l’intérieur, le frais de dehors encore dans son dos. il ne peut s’empêcher de tirer sur le joint, le regard dans le bleu de lyes. c’est la première fois qu’on m’appelle ashton depuis.. des années.   il ne se rend compte de sa proximité, les personnes externes qui agissent comme un étau qui se resserre, ou alors c’est son inconscient qui le fait avancer. ace se retrouve beaucoup trop prés de l’autre, l’aveu d’une particularité qui ne devrait pas être prononcé, d’une vulnérabilité qu’il laisse sous-jacente.

Revenir en haut Aller en bas
Lyes Wilder
Lyes Wilder
blind and deaf as fuck
here since : 25/06/2019
dreams : 789
pseudo : emilie
face, © : hofmann (diatypose)


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptySam 7 Mar - 12:37

le regard sonde l'obscurité du paysage. il prend le temps de réfléchir, repasser le film de cet instant qui s'est vu reléguer profondément, très profondément, au fond de son esprit, jeté dans un coin pour oublier. quelle importance ? en forçant il peut se souvenir de la main qui heurte violemment, de la tête qui pivote sous l'impulsion brutale du courroux d'ace. il revoit le serpent fraîchement encré sur son avant-bras qui le fascine plus que n'importe quoi d'autre, les pensées qui décrochent ou  au contraire s'accrochent, ses doigts qui désirent plus que tout toucher l'autre, qui le font. et la gifle. la sensation cuisante, la joue en feu et les larmes qui menacent. mais il a beau brasser, retourner le souvenir il n'y trouve aucune rancœur enterré qui empoisonnerait tout. "complètement. on s'en fout complètement." il voit l'incompréhension qui s'étale devant lui sous les traits d'ace mais il ne voit pas ce qui coince. les sourcils s'arquent de surprise en retour, miroir d'interrogation parce que lyes est toujours en décalage dans son monde parallèle où la violence n'impacte que mollement. coup d'épée dans l'eau, ça reste hors de portée de sa compréhension. "en tous cas moi je m'en fous, je t'en voudrais jamais pour ça, je te pardonne si tu en as besoin ok ?" la tentative de terrain d'entente entre sourds, il module en fonction de ce qu'il connait le mieux encore excuses et pardon, la clémence naturelle qui l'incline toujours à renouveler sa confiance même après milles et un traitements désastreux. "j'ai jamais eu peur de ta main." et pour cause sa paume est l'endroit où il préfère poser sa tête, sentir le creux de sa main épouser sa joue à la perfection et lui offrir l'apaisement dont il raffole. tenté de fléchir, de chercher ce soutien il se reprend au dernier moment, garde sa distance forcée dans un soupire. et faute de se comprendre, de pouvoir se dire des choses il abandonne ace sans éprouver de scrupules face au vol d'affaire. rattrapé sans problème par un ace qui semble allégé, ça attise son envie de jouer. " j'ai que des bonnes idées dans la vie. la mauvaise idée c'est toi. tu m'as donné ta veste. mine." il se croit intouchable lyes, qu'ace laissera faire, se contentera de le suivre comme la babysitter qu'il est depuis qu'il est arrivé, mais il l'assouplie habillement d'une voix douce qui soutire un sourire candide. trop tendre de nature, qui ne saurait résister au brun quoiqu'il fasse. il hésite, presque prêt à tout lui offre quand des doigts voleurs viennent lui voler ce qu'il possède. il réalise alors ce qu'il lui arrive, comprend qu'il s'est laissé leurré par un excès de charme qui provoque une réaction vive. "eh. mais. tu. aaace !" la protestation enfantine sans construction alors qu'il voit le joint changer de bouche. "c'était à moi !" le rire remonte par surprise, l'humeur revenue à la joie simple d'avoir gagné de l'attention d'une façon ou d'une autre, de sentir son regard planté dans le sien, comme s'il avait enfin réussi à capter ace. hypnotisé, fasciné, il se tient docilement à distance du joint ou des lèvres qu'il désirerait capturer, plus pour le soulagement qu'elles délivreraient que la bouffée de drogue. il ne voit pas le problème, la drogue, l'alcool, les mélanges, les considérations physiques qui lui échappent de très loin avec son esprit naïf. "de quoi t'as peur ? hein ? de quoi t'as peur ace ?" il grignote prudemment la distance, ose approcher jusqu'à refermer ses doigts sur le t-shirt d'ace, autant pour l'empêcher de fuir que pour se tenir. "que je devienne envahissant ? que je vienne te souffler à l'oreille que j'ai envie de toi ? ça serait pas faux. il y a pas que tes fringues qui me manquent. rends-moi ce qui m'appartient et je serai sage. c'était dans ma veste, c'est à moi." une moue faussement attristée, il relâche doucement le tissu en levant les mains en gage de bonne volonté. trop soûl pour retenir les sous-entendus équivoques, parce qu'il pourrait encore sentir les ongles d'ace dans son dos brûlant, la température qu'il insuffle dans son corps rien que d'une main qui saisit sa nuque, ou le plaisir qu'il a su faire résonner jusque dans la dernière cellule de son corps. honteusement noyé ce manque là aussi existe, le ravage au moindre coup d'œil circulaire chez lui avant d'être rattrapé par la mélancolie qui a au moins le mérite d'apaiser cette brûlure qui torture. il se risque à un sourire timide, incapable de retrouver sa place alors que tout son corps hurle pour retrouver l'aura du brun qui le rassure. "objectivement, t'aurais jamais du me donner ton prénom, tu savais que j'allais l'adorer." l'utiliser. le passer et le repasser pour un oui ou pour un non, jamais avare d'un ace qui roule sur sa langue. l'intimité qu'il refuse de condamner sous prétexte que le reste de leur relation n'existe plus, le prénom quelque part inscrit contre sa poitrine. c'est le nom de son manque, du vide, de son tourment mais aussi de ses meilleurs moments. "j'aurais voulu te connaître mieux avant, peut-être que j'aurais mieux compris le problème…" le problème avec moi. parce que ça finit par être la meilleure des explications, celle qui dit qu'il n'a rien compris de bout en bout, qu'il n'a pas su lire ce que désirait ace, et surtout, ce qu'il ne désirait pas. sous aucun prétexte. la culpabilité pèse toujours quelque part, déséquilibre la balance parce qu'il se dit qu'il aurait pu arranger les choses autrement sans doute. "ashton." répété du timbre involontairement suave parce qu'il savoure la moindre petite lettre alors qu'il tend la main pour attraper le verre de quelqu'un dans l'espoir qu'ace finira par lâcher l'affaire avant lui, sans même s'interroger sur le contenu du gobelet. "tu m'en veux ? sincèrement. j'ai besoin de savoir…" les phalanges qui se crispent font craquer le gobelet en plastique alors qu'il tente de sonder le regard d'ace qu'il peut contempler à la lumière chaude des ampoules. et ça lui avait manqué de se perdre dans les remous sombres qui avaient su le fasciner dès les premières minutes.
Revenir en haut Aller en bas
Ace Miller
Ace Miller
préfère s'arracher le cœur que porter ses couilles
here since : 05/08/2019
dreams : 383
pseudo : cosmo.
face, © : dylan rieder, morrigan


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptySam 7 Mar - 16:08


 je t'en voudrais jamais pour ça. damoclès qui s’élève dans les cieux, le poids originel qui pèse sur ses épaules disparaît en partie. il avait beau se dire qu’il n’avait pas besoin de son pardon, que la culpabilité était sienne, qu’il ne voulait pas apporter une nouvelle fois le souvenir de ce geste à lyes, il s’étonne de ressentir les effets de ces quelques mots. le soulagement dans les veines qui remonte légèreté son taux de sérotonine, une dose de calme qui entoure son crâne. il aurait envie de baisser la tête, remercier le ciel pour une âme aussi clémente et lâcher les sanglots de cette culpabilité qui le rongeait depuis des mois maintenant. ace et sa capacité à exprimer sa vulnérabilité hors de contrôle, l’aveu difficile, mais la reconnaissance dans le regard, il espère que lyes saura détecter le message, tout ce qu’il n’arrive pas à lui dire. il pourrait s’interroger encore plus sur la capacité du blond à pardonner, à faire abstraction de ses défauts et de ses fautes. mais il préfère profiter de ses mots, de la confiance qu’il met dans ses intentions pour souligner son désinteret pour le geste passé, comme balayé  par un regard assuré. tu es bien le seul. lui même en a peur, de cette main démonstrative de colère et de rage. d’un démon interne qui se manifeste dans un geste déplacé et involontaire, qui prend exemple sur les visions répété d’un père qui ne communique que par les poings. ace essaye de se secouer de sa pensée, de revenir à lyes et son regard qui se fait lumineux, qui retrouve cette pointe d’étincelle qu’il désire tant voir en permanence. sans pour autant lui faire esquisser un sourire, les yeux d’ace se plissent d’amusement, premier symptôme d’une légèreté contagieuse. une voix lointaine exige de lui une certaine retenue, reprendre un rôle froid et indifférent, celui dont il s’est doucement écarté depuis son arrivé. lyes qui fait ressentir toute sa volonté d’euphorie, de ressortir un désir endormie d’excitation, d’un rien pour qu’il se sente enfin en vie, avide de sensation autre que le vide qui creuse son estomac. je te l’ai donné parce que tu en avais besoin, pas pour que tu te fasses une collection made in ace. et le rictus apparaît, au coin de ses lèvres, accentué par le joint qui fume. le premier. le premier vrai sourire qu’il ose enfin afficher d’un instinct naturel, juste par pure envie. pour la beauté du geste. pour lyes. le rictus qui appartient à une série qui porte le nom du blond, de ceux qu’il n’affiche que pour lui, grâce à lui. il lui a fait retrouver l’envie de sourire, d’éclater sous des parcelles de bonheur à chaque jeu qui s’installe. il n’y a plus de mensonge ni de camouflage, il sait désormais que ce n’est pas juste la drogue, qu’aucune substance ne pourrait le libérer de ses démons comme lyes le fait, prêt à décrocher un sourire pour la moindre trace d’âme joueuse. ça l’était oui. maintenant c’est à moi. l’audace de sortie, celle qui s’apporte avec l’amusement de ses mots, de la situation. il en oublierait presque la raison de sa présence ici, de l’explication difficile que lyes exige. les mains posées sur son tshirt, le corps qui se fige sous la prise soudaine, l’allégresse toujours présente, mais le sérieux reprend le dessus. ces allers retours qui donnent le tournis, enlève d’ace la sécurité de se poser sur l’une ou l’autre rive. le rictus s’efface à l’énumération de tout ce qu’il souhaiterait lui dire, toutes ces envies qui font frissonner ace, le remet en alerte sur le désir qu’il ressent pour le blond. et alors que lyes parler d’appartenance, l’esprit d’ace se donne, pense qu’il parle de sa personne. parce que la possession est tout aussi réciproque. lyes. le soupire crispé, les dents serrées sur les mots qu’il n’arrivent pas à prononcer. perdu encore et toujours dans une chemin noir, il avance à tâtons sur ce que voudrait le blond. lui fait reprendre ses esprits d’une demande qu’il ne saurait satisfaire. j’ai peur de ce que je ferais si tu fais tout ça. il étouffe ses paroles d’une nouvelle bouffée, laisse ses poumons se remplir d’émanation toxique, quitte à se cramer la trachée pour l’éviter d’en dire plus. de cracher des mots qu’il ne comprendrait pas lui même. lyes relâche la tension sur son tshirt et son équilibre le tire en avant, courir aprés cette chaleur qu’il perd encore une fois. même la plus infime, il veut se pencher en avant et reprendre les paumes du blond, les redéposer en caresse sur son torse comme il avait l’habitude de le faire autrefois, geste d’une temporalité qui semble si loin désormais. hors de sa portée, comme l’est lyes. le prénom encore une fois rattrapé de ces lèvres douces, il sait que lyes en ferait un étendard de son amour s’il le pouvait. la sensation ne ternit jamais, le renouveau d’un prénom presque inconnue pour ace. tu connais ace, mais pas ashton. même moi je connais pas ashton. peut-être le joint qui commence à faire son effet doucement, ou alors toutes les émotions qui se déversent en anomalie. il perd le sens de sa pensée, de son intention, d’un ashton qui se cache quelque part au fond de lui. lyes ne se rend pas compte de la dualité des prénoms, des personnalités déphasées qui se battent depuis des années. un ashton, gamin d’un passé qui a creusé sa tombe, et d’un ace qui s’est construit dans la douleur, effaçant le semblant de vulnérabilité qui aurait pu survivre. mais avant que sa main ne vienne déloger le gobelet de la portée de lyes, il se laisse bloquer par ses derniers mots. non non jamais. je veux jamais que tu regrettes de dire ce que tu ressens, c’est moi qui- c’est moi le problème. la parole précipitée dans sa bouche, la langue déliée en une seconde, les sourcils froncés d’inquiétude. les sueurs d’un vide qu’il a envie de combler en lyes, de venir embrasser ses inquiétudes pour qu’elles se détruisent. la paume qui démange de se poser sur sa nuque, celle qui, à défaut d’être couverte par sa main, se laisse découverte au bord du bonnet qui prévoie une parcelle de sa présence. il veut effacer l’idée, la dégager dans un coin, prendre en compromis. d’un commerce pauvre qu’il connaît facilement, un échange malheureux pour faire peut être remonter l’humeur apaisante de lyes. si j’te fais fumer un peu t’arrête de boire ? et c’est moi qui gère ce que tu fumes. il pose ses conditions, les règles précises de son offre, à défaut de contrôler ses émotions, de contrôler lyes, il limite les dégâts. surtout qu’il connaît déjà le changement perceptible du comportement de lyes sous la drogue roulée. il essaye de se dire que ce sera peut être autre. c’est à prendre ou à laisser. au envie contraire il lâche un souffle de fumée tout prés de son visage, de sa bouche, d’un traître souvenir de la première fois qu’il l’a fait fumer. la fumée de bouche à bouche sensuel qui manque d’un rapprochement physique qui avait l’habitude de s’installer de lui même.


Revenir en haut Aller en bas
Lyes Wilder
Lyes Wilder
blind and deaf as fuck
here since : 25/06/2019
dreams : 789
pseudo : emilie
face, © : hofmann (diatypose)


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyDim 8 Mar - 22:57

"mh ? une collec ? j'sais pas de quoi tu parles." les t-shirts soigneusement rangés, eux, savent. unique tache d'encre dans un placard qui ne connait que les teintes claires, un fragment de lui qui résiste malgré sa disparition, biens précieux qu'il conservent jalousement uniquement pour parvenir à dormir mais qu'il croit devoir éviter en public, comme si les autres n'étaient pas au courant, comme si personne ne se doutait de rien. pas comme la bague sagement glissée sous ses vêtements qui ne le quitte plus malgré ses tentatives pour qu'ace daigne la récupérer. certaines nuits, elle la gêne, appuie douloureusement contre la clavicule osseuse, appose une marque là où le brun ne vient plus apposer la sienne mais il laisse faire, s'accommode de cet inconfort qui rassure pour en chauffer le métal. une collection. la drôle d'idée. "pas mon genre." ce petit rictus qui fait frémir son cœur, c'est douloureux et bienfaisant à la fois, ça décontracte des muscles oubliés alois qu'il lui rend cette ombre de sourire, illusion d'une connivence qui lui manque à crever. "tu fais chier." soufflé d'un air amusé, parce qu'il sait qu'il doit se faire une raison, qu'ace a la possessivité aussi aléatoire que lui et qu'à eux deux le débat pourrait durer milles ans – sans compter que l'autre est dans son bon droit que lyes le sait pertinemment. l'humeur plus légère il abuse, force le trait, franchit la ligne et il sait que le brun résiste autant que lui ne donne. c'est pénible, quelque part, ce jeu de contradictions permanent qui le bouffe. son prénom laborieusement prononcé ça le fait redescendre, c'est efficace, il se sent de trop. trop prêt. trop collant. trop demandeur. trop tout court, même s'il ne parvient pas à trouver sa place immédiatement. peur. ça l'oppresse, il ne sait plus s'il a raison ou s'il a tort, il déglutie difficilement mais ne trouve pas les mots. même le je suis désolé bloque sous la langue engourdie . faute de savoir s'exprimer il libère ace de sa prise alcoolisée. impossible de comprendre les enjeux qui s'étalent devant eux, silencieux de ne savoir interpréter cette angoisse qu'il ne lit que comme un énième rejet faute de savoir quoi en faire, mais il y a pire encore. comme s'entendre dire qu'il ne connait pas ashton. "je ne suis pas certain de connaître ace non plus." l'aveu fait mal, lui déchire le cœur mais à le voir tenir la distance il a le sentiment de s'être trompé sur toute la ligne, d'avoir poussé ace, forcé à plier à son comportement trop sentimentaliste. il soupire douloureusement, laisse échapper un gémissement pénible alors que le regard se détourne pour fuir. ashton ou ace, même combat, même gouffre qui les sépare sans qu'il ne puisse s'expliquer pourquoi il ne peut plus attendre de ses lèvres de le chérir comme avant. "ça fait mal." il se bénit d'avoir trop bu, d'être rendu moins précis avec tout ce qui coule dans ses veines. ses incisives viennent pincer sa lèvre d'anxiété parce qu'il est épuisé de ne jamais savoir où se terrer, où se cacher pour retrouver un semblant de sérénité, sempiternellement à la recherche d'un endroit où se reposer pour calmer cette douleur qui brûle entre les côtes depuis qu'ace a quitté le lit sans mots, s'est habillé en lui tournant le dos comme s'il était désormais un être invisible. "j'y pense souvent, que j'ai peut-être jamais rien compris." ça le travaille. tout le temps. comprendre. véritable obsession qui ronge ses nuits quand il ne parvient pas à fermer l'œil et qu'il ne trouve aucun réconfort même en se lovant dans un t-shirt hérité d'ace. il avise la main qui s'approche, écarte le verre où le liquide danse et s'échappe partiellement du gobelet. "c'est trop tard ace." le constat brut de décoffrage alors qu'il fronce légèrement les sourcils. il regrette chacun ses mots échappés, chacun de ses sentiments retranscrits, sans même avoir la lucidité de réaliser qu'il est incapable de taire cette émotivité vibrante. capable de croire qu'il ne saura plus jamais dire qu'il aime alors même qu'il ne fait que ça sous diverses formes depuis qu'ace est apparu. par esprit de contradiction face à l'offre il trempe ses lèvres dans son verre volé en observant l'autre d'un air de défi. ça manque d'un sourire. d'une tiédeur rassurante. lyes à nouveau poussé dans ses retranchement par un ace trop distant. pas certain de vouloir encore jouer il tangue entre deux humeurs, dangereusement trop blessé d'être celui qui ne comprend rien et qui ne va jamais dans la bonne direction. mais ace qui souffle dans sa direction c'est le grain de sable dans le rouage de sa réflexion. empoisonné de ne pas savoir lire le comportement d'ace. il écrase son gobelet contre son torse en rageant, ace aura le plaisir de sentir l'alcool autant que lui, de poisser d'un mélange disproportionné de rhum et de coca. "mais à quoi tu joues putain ace !" oui, non, oui, non l'alternance qui le tue, ace qui approche et se dérobe aussitôt pour le tourmenter à nouveau, lui appeler tout ce qu'il a pu caresser et qu'il n'a plus le droit d'approcher maintenant, ses lèvres trop proches et pourtant trop lointaine. "tu sais quoi ? je laisse ! t'as gagné. j'en peux plus de devoir supplier tout le monde pour avoir ce que je veux." la voix qui se brise en sortant d'une gorge étranglée par tous les sanglots trop longtemps contenus. les larmes menacent de déborder, noient les iris qui reflètent mieux le désespoir que la vie elle-même. usé jusqu'à la moelle il se détourne et bouscule les autres pour trouver la fuite, jamais étouffé de courage lorsqu'il s'agit d'affronter l'inconfort. il repousse comme il peut les autres en y mettant ses dernières forces tout en se demandant ce qui foire chez lui pour se retrouver dans pareille situation, à échapper sans cesse à celui qu'il voudrait ne jamais lâcher.
Revenir en haut Aller en bas
Ace Miller
Ace Miller
préfère s'arracher le cœur que porter ses couilles
here since : 05/08/2019
dreams : 383
pseudo : cosmo.
face, © : dylan rieder, morrigan


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyDim 8 Mar - 23:44



les empiècements amusés qui se nécrosent en discussion sérieuse. d’un atmosphère un peu plus pesant qui plane au dessus de leur tête, alors que les autre autour d’eux dansent, cris, boivent. eux sont plongés dans un marée de questions, d’interrogations. ace lui ne voit que lyes, lyes et son regard qui cherche des réponses en vain. le bleu redevenu clair perd une nouvelle fois de son éclat, retourne à l’ombre initial de la soirée. celle qui était devenu presque terne de désespoir quand le brun est arrivé. les nuances changeantes de son humeur qui se reflète dans les iris expressives. ace fluctue sur ce dégradé, le suit sans en confondre toutes les variations. alors que le sujet de la kleptomanie répétitif de lyes est abordé, ace savait qu’il ne pouvait que sourire, l’air faussement blasé sur le visage alors que les nerfs de sa bouche tirait une nouvelle fois une grimace d’amusement. il se retrouve pourtant en quelques secondes, pendu aux lèvres du blond, à se décider sur le sens de ses mots. savoir où stocker la douleur renouvelé d’un aveu qu’il ne peut accepter. alors que le brun a du se battre avec des vérités qu’il ne voulait pas admettre, il y en a bien une qu’il sait véridique de tout temps. tu le connais plus que beaucoup d’autres. comment il peut ignorer un tel fait, de se dire qu’il ne connaît pas le brun alors qu’il arrive à fouiller si profondément dans ses entrailles à chaque regard, à chaque question. lyes qui voulait tout savoir de lui, laisser sa curiosité explorer les réponses bancales d’ace, les interpréter pour en tirer des conclusions que le brun ne saurait sûrement jamais. mais il n’a pas eu besoin de tout ça pour le déchiffrer, lui faire ressortir une rangée d’émotions qu’ace lui même n’avait même pas conscience de posséder. lui se pensait hermétique à tellement de chose, à tous ces moments précieux de tendresse, les caresses, les intentions douces. tout sur quoi il crachait il y a encore peu, lyes a réussi à tout faire remonter à la surface. le faisant se noyer parfois sous l’encombrement rare de ses sentiments, mais toujours pour le sauver à la dernière minute. lui faire oublier la douleur que ça peut engendrer. compris à quoi ?    il voit la douleur, il la comprend et la partage. parce qu’il a raison encore une fois, ça fait mal. plus que de raison, les deux se prennent des coups dans le myocarde, un ping-pong incessant instauré par ace et pourtant tout aussi victime de ces attaques. maintenant il voudrait savoir ce que lyes pense, lui qui est dans le recule de tout ce qu’il se passe depuis le départ d’ace. lui qui exige des explications que le brun essaye de détourner savamment depuis les dernière minutes. mais comme investigateur de son propre malheur, de sa propre punition, il en demande plus. il veut creuser au fond de la pensée, réussir à la compléter.   à nous ? première fois que le mot sort de sa bouche. pas la chose, nous. symbole d’une relation, d’un lien qui se trouvait quelque part. qui existait bien parmi les amas d’insécurité parasite et néfaste. ace voudrait lui dire clairement, qu’il y avait bien une étincelle, une alchimie, une harmonie. n’importe quel mot que lyes voudrait employer, il serait vrai. ace en donne un peu plus, essaye de reprendre ses droits de compteur. maîtriser une nouvelle fois la narration de l’histoire qui se déroule. mais c’est trop tard. toujours rattrapé par le temps et ses maladresses communicatives. il aurait du ouvrir la bouche plus tôt, baisser ses murs, détruire les barrières du langage pour enfin lui parler comme il le mérite. c’est le mal de lyes qu’il se prend en pleine figure, s’écroule sur son cœur comme l’alcool qui éclabousse son torse. ça dégouline de poison à l’intérieur comme à l’extérieur, empeste la déception et la rage. la violence brutale d’un lyes qui se perd, qui se dérobe mentalement à l’emprise d’ace. il peut le sentir comme de la fumée, lui échapper entre les doigts. il en perd la prise qu’il aimait tant, rassurante autant que toxique. ace a froid, se glace de le voir lâcher l’affaire. d’un ras-le-bol souligné d’un désespoir, lyes arrivé à la fin de la course et il n’y trouve aucun récompense, aucun envie. plus rien pour le faire rester. ace n’est plus que témoin, il y perd son rôle principal et reste voyeur des sanglots qui étranglent la voix du blond. fissurent et craquellent la cage thoracique, véritable prison de son palpitant. il le sent se dérober et à son tour les larmes viennent mordre ses yeux,  la chute jamais bien loin, la vue se brouille à chaque centimètres que lyes met entre eux. il s’en retrouve oin, trop loin, alors qu’une goutte singulière vient rouler sur sa pommette. il ne la laisse pas aller bien lui, met son corps en action alors qu’il l’essuie rapidement et avant. encore une fois il fend la foule de son corps, de sa détermination de retrouver lyes une nouvelle fois. la respiration difficile, profonde de la gêne causée par l’absence du blond. je suis désolé, je suis désolé. murmuré dans le creux de sa bouche, les mots qui se précipitent, espère que lyes puisse l’entendre alors qu’il le voit, encore un peu trop loin pour capter sa voix. il ne peut pas le laisser partir. il refuse l’abandon, les rôles inverses ont un goût amer, la ferraille dans la bouche comme s’il pouvait y cracher le sang de son myocarde qui bat trop vite. il se revoit dans le passé, la situation similaire et pourtant tellement différente. parce que comme la fois d’avant il arrive à le rattraper, à lui accrocher cette main qui ne veut sûrement plus de lui. mais il ne recule plus, s’avance, encore et encore. jusqu’à le maintenir entre ses bras, l’encercler de ses mains, les phalanges douloureusement agrippés à sa propre veste. ace y retrouve cette chaleur divine, leur odeur mélangé dans un parfum unique. il ne peut plus le lâcher, à cédé à son interdiction. il a transgressé ses propres règles. pour lyes. je veux pas que tu pleures, que tu ais mal à cause de moi, c’est tout ce que je voulais éviter en- en partant. je joue pas. pas avec toi.  la maladresse dans les mots, mais la purement de l’intention, il espère que lyes saura être clément avec son essai maladroit à quelque chose de beau, de sincère.    je sais pas comment dire les choses putain. le rire étranglé dans sa gorge, il les ravalent avec les larmes, les deux n’ont rien à faire là. une main remonte, vient glisser sur la nuque du blond, là où est sa place, celle qu’il a perdu bien trop tôt. il espère que son toucher n’est pas trop devenu étranger pour lui. que comme ace il en récupère les bien faits instantanément, prolongement de son âme, d’une brûlure de plaisir, de se sentir entier. tu mérites pas de souffrir autant et c’est de ma faute. il en revient au point de départ, mais au lieu de s’écarter, de mettre de la distance, c’est son corps qui refuse de partir, l’enserre un peu plus contre son torse. son visage vient alors se loger un peu plus prés de son visage, de son cou. tu me manques. l’intention cette fois-ci murmuré pour l’audience approprié, le seul qui a la droit à ces mots. lyes qui y fait écho sous sa bouche, la parole qui cogne contre son épiderme. ace a perdu en chemin tous les cadenas qui le retenait vraiment, ils y restent en poids, en malédiction qui témoignent d’un geste qu’il va sûrement regretter plus tard. quand viendra le moment de le détacher, de partir. mais tout est trop fort, trop intense. le besoin fort et indéniable. ace le scelle en baiser, il retrouver cette bouche comme partenaire de l’ultime expression de ses sentiments. tous ceux qu’il n’arrive pas encore à dire correctement. alors que dans un coin de son esprit, on lui hurle qu’il signe son arrêt de mort et celui de lyes.
Revenir en haut Aller en bas
Lyes Wilder
Lyes Wilder
blind and deaf as fuck
here since : 25/06/2019
dreams : 789
pseudo : emilie
face, © : hofmann (diatypose)


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyLun 9 Mar - 0:56

les épaules doucement haussés, écœuré de ne plus savoir quoi dire. il a pas envie de s'étendre, parce que ça lui semble perdu d'avance, parce qu'ace est hors de portée et qu'il n'est plus vraiment l'heure de comprendre quoique ce soit. le regard redevenu fuyant, à établir s'il doit se barrer ou rester, lui glisser entre les doigts ou continuer de tirer au renard. "quelle importance." il a perdu la foi, en train de baisser les bras parce qu'il n'a pas l'âme combative et qu'ace le fera toujours se coucher d'un frémissement imperceptible. pourtant le nous choque, éveille une lueur de tourment, parce qu'il a presque l'impression que l'autre se moque de lui, ose lui accoler un nous après s'être appliqué à tout anéantir comme s'il n'y avait jamais rien eu et surtout pas un nous, simplement deux individus additionnés à beaucoup d'incompréhension. "à tes actions. à tes choix. à ton départ. à ton silence. à ce que tu attendais de moi, parce que c'est évident qu'on pas vécu les choses de la même façon." que l'un a trouvé un pan cul quand l'autre est tombé dans les sentiments et y a trouvé sa perte. il abandonne tout, ace parvient à faire remonter ce désespoir rageur, cette ultime limite qui le fait ruer dans ses derniers retranchements fragiles qui préfèrent de loin la fuite. à la recherche d'un refuge, ou juste d'une façon d'aller prendre conscience pour ne plus être hanté par ace. il se sent retenu, met ça sur le compte de son état qui ne s'arrange pas avec le désespoir qui pèse autant sur l'estomac que l'alcool, la compréhension difficile finalement tourner la tête au dernier moment, retrouvé tout juste enlacé avant d'avoir le temps d'inspirer et protester. ace. ça ne fait aucun sens, il ne comprend rien, sonné par cette terreur qui luit dans le fond d'un regard qui déborde de larmes. "mais-" crispé, les bras ballants, la réaction peine à percuter. il pense étrangement au ressac qui vient toujours épouser la côte, l'embrasse à chaque marée, l'érode à chaque vague et finit toujours par l'abandonner jusqu'au prochain cycle, répétition inlassable jusqu'à creuse la saillie à sa guise, sculpture forcée. il n'a ni la force de pousser, ni de tirer, laisse mollement faire comme un commotionné, c'est le coup plus violent que la gifle, ça lui donne le vertige. "mais j'ai mal. mais j'ai mal depuis que t'es parti. j'ai mal." les jérémiades qui reprennent avec aisance, pas qu'il veuille l'accuser mais plutôt qu'il a ce trop-plein à déverser, ce qui fait en peinant. il peine à alterner mots, oxygène, et pleurs. il s'étrangle, fait un choix radical : ne plus rien faire. plus d'air. plus de mots. plus de larmes. état de choc alarmé, la tête dodeline sans répondre mais ses mains se glissent sous le t-shirt d'ace dans son dos, cherche la chaleur rassurante à force d'avoir trop froid tout seul. réfugié dans le cou d'ace il sursaute en entendant un rire qu'il ne reconnait que partiellement, trop tendu pour être pleinement serein, ses ongles s'enfoncent instinctivement dans son dos, terreur cauchemardesque qui se réveille de peur qu'ace change d'avis, le repousse pour ne pas avoir à chercher des mots. il relève le nez effrayé de se voir banni, mais trouve une étreinte plus étroite qui le fait hoqueter de surprise. incapable de nier que sa souffrance est intimement unie à ace. "mais pourquoi. pourquoi." bêlé plaintivement alors qu'il cherche une explication, pourquoi il lui fait subir ça. pourquoi il l'abandonne, le reprend, le rejette si au final il est sensible à sa situation. et l'autre rajoute à son désarroi. il répond d'un gémissement, ça fait mal, ça fait du bien aussi, c'est un carnage sans nom où il ne parvient même pas à retrouver qui il est dans ce charnier improbable, son cœur arraché de sa poitrine sans son consentement. "j'arrive pas à vivre sans toi…" surpris de prendre son souffle contre des lèvres qu'il connait par cœur et c'est la délivrance, rompu d'avoir trop éprouvé il se laisse enfin aller dans les bras d'ace tant qu'ils sont encore là pour lui. candide mais pas stupide, il voit déjà venir la catastrophe, l'instant où ace le tuera à nouveau faute de savoir fonctionné autrement. "mais alors ça te dégoute pas ? je comprends plus rien." comme d'habitude. la lecture biaisée, complètement fucked-up malgré toute sa bonne volonté alors que le corps a repris ses droits sur l'esprit, les doigts qui flattent distraitement l'échine d'ace. ses sanglots progressivement tus, il laisse mourir les derniers en silence, spasmes légers alors qu'il cherche l'apaisement. "qu'est-ce que je dois faire pour que tu passes quelques heures avec moi comme avant ?" il abandonne le t-shirt, enroule ses bras dans la nuque de l'autre en se hissant sur la pointe des pieds. "please." les phalanges glissées dans ses cheveux, encore secoué de ses émotions qu'il prend soin à ne plus évoquer par crainte de faire fuir le brun. ses lèvres viennent chercher la ligne de sa mâchoire, la vénèrent d'en avoir trop manqué. "tout ce que tu voudras, pour une petite heure…" les incisives qui mordillent pour supplier ou juste pour tenter de redevenir joueur. "je suis désolé pour le verre…je crois que je suis ivre mais t'es au courant …enfin…"
Revenir en haut Aller en bas
Ace Miller
Ace Miller
préfère s'arracher le cœur que porter ses couilles
here since : 05/08/2019
dreams : 383
pseudo : cosmo.
face, © : dylan rieder, morrigan


had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace EmptyLun 9 Mar - 13:17


de la sensation déchirante de lyes qui se crispe sous ses bras, d’un corps qui peine à répondre à son étreinte. l’ironie des rôles inversés, d’un blond sous le choc, presque impossible de faire acte de réciprocité, et pourtant ace ne lâche pas. il fait de ses mains des places d’accroches, ancré dans sa peau, dans sa veste, l’empreinte de son souffle dans le creux de sa nuque. il renvoie en doses puissantes son attention volontaire, de lui redonner tout ce que lyes attend depuis des semaines. il voudrait s’effacer dans le cou du blond et alors d’y ressortir, revoir le bleu clair, parsemer d’euphorie légère. de bien-être, sérénité prise de marques de douceurs, de caresses et d’égard possessive. ace supporte les plaintes, serait prêt à s’étrangler pour éteindre ces sons. je sais, je sais, moi aussi. je suis désolé putain. il répète ces excuses, lui qui avait tellement de mal à les sortir avant tout ça. la brûlure au bord des lèvres d’exprimer un certain regret, l’aveu d’avoir eu faux, d’accepter son erreur et ses conséquences. comprendre que la douleur de lyes n’est pas éphémère ou passagère, qu’il en ressent une partie sûrement infime et pourtant il sent son myocarde s’écraser à chaque fois qu’il pense au blond, qu’il est loin de lui. les mains fines viennent glisser sur sa peau, l’épiderme en alerte de retrouver un toucher qu’il crevait d’envie de ressentir une nouvelle fois. le soulagement qui se transforme en soupire profond, un renouveau, l’oxygène qui revient alimenter ses poumons en drogue douce. justement je- je veux pas que t’arrêtes de vivre pour moi. tout sauf être responsable du malheur de lyes, d’être la cause des sanglots qui entravent sa voix. mais loin d’être naïf, il sait que lyes a couler des larmes pour lui, de la détresse en est ressorti des torrents de plaintes douloureuses. ace mentirait s’il disait que ses yeux sont restés vide d’émotions ces derniers jours, que les messages du blond lui ont apportés des gémissements de mal, d’émotions trop fortes à en craquer la couche supérieure. il sent les griffes se planter dans son dos et il reste muet, ne dit rien contre la douleur sourde. au contraire, il l’accueille comme ami, elle le fait se sentir vivant dans les bras de lyes, à croire qu’il n’y a que lui qui peut enflammer ses nerfs après l’anesthésie. je- je sais pas quoi te dire, j’ai eu peur mais. j’aurais pas du partir comme ça. la faute reconnue, le départ beaucoup trop abrupte qui aurait pu se faire en douceur, avec une dose d’explication qui aurait apaisé l’esprit du blond. même s’il n’aurait pas compris ses raisons, il avait le droit de les entendre, de les appréhender. savoir la raison, tout pour se délier de l’ignorance qui fait trop mal. de cette entre deux qu’ace lui donnait. la place la plus inconfortable, victime de sa fuite lâche. ace y retrouve ses lèvres, sa bouche et son soupire, les muscles qui se détendent un peu plus sous le plaisir d’un geste qui s’est fait trop absent. t’embrasser pourrait jamais me dégoutter m- lyes. le surnom qui a encore trop de mal à parcourir le chemin jusqu’à ses lèvres, l’habitude serait tellement facile à reprendre. mais ce serait effacer les problèmes, faire du passé le présent, décalé la temporalité qui finirait toujours par reprendre le dessus à un moment donné. ace ne se fait pas confiance avec lyes, il sait que l’envie est toujours latente, sous la peau. prête à le faire céder à n’importe quoi, donner son corps pour le blond, devenir lui même marionnette sous ses mains graciles. mais ce serait trop, il ne peut pas avancer aussi vite que lyes le voudrait. j’en avais tellement envie bordel. des rêves passés à vouloir rejoindre ses lèvres, la saveur perdu dans les souvenirs trop lointains, d’un manque qui se fait toujours présent à chaque fois qu’il sent le froid l’attaquer. parce que le blond est sa source de chaleur, le soleil qui tourne autour de son orbite, il ne prend que ses rayons, alors quand le ciel se fait sombre, lui aussi meurt à petit feu. mais de retrouver son corps, de le retrouver lui, il s’élève un peu plus vers cette envie de vivre qu’il oubli parfois. il ne veut pas que lyes se perde dans de l’incompréhension, il veut faire de ce moment quelque chose d’important. et pourtant il sait que l’alcool ingéré par le blond est obstacle à cela. t’as rien à me donner j’te le donne.. mais promets moi que je vais pouvoir te ramener après. il prend le présent comme un moment à célébrer, le brun bien trop soucieux du futur. de tout ce qui pourrait arriver par la suite, agit toujours en prévention de ce qui pourrait arriver, sans prendre le temps de savourer ce qu’il a sous les yeux. mais lyes revenu comme preuve vivante de ses décisions hâtives, porte-parole de tout ce que ace désire. il veut faire graver les heures qui leur restent, même si ça se compte en minutes, en seconde. peut être un rien pour d’autres, il saura prendre ce qu’il leur rese avant un nouveau départ de sa part qu’il saura inévitable. parce qu’à un moment donné, les démons reviendront. tu veux faire quoi ? il veut tout lui offrir, tout lui donner si possible. ace sait pourtant que des limites son nécessaires, qu’il se fera juge des envies du blond. parce que la passion sous ses doigts, il la ressent au centuple. il voudrait venir planter ses crocs dans le cou souple de lyes, marquer de nouveau l’épiderme vierge de sa signature. un tableau inachevé qui mérité d’être célébré. puis la tension toujours présente, celle qui leur donne des frissons à chaque fois que leur peau se touchent. une rencontre qui emporte un brasier, celui qui naît au creux de ses reins et s’enflamme d’un rien, d’un regard. d’une plainte trop prononcé ou d’une cambrure qu’ace connaît par cœur. mais son regard se fait lourd d’envie, de plaisir retrouvé, alors qu’il apporte une nouvelle fois le joint qu’il avait coincé entre ses doigts de sa collision avec le corps du blond. comme la première fois ? le murmure bas, d’une voix nostalgique, qui s’approche de l’autre. lui redonne un baiser toxique, de fumée qu’il passe à l’autre, les lèvres entrouvertes d’un désir de l’empoisonner de l’intérieur et pourtant de venir s’intoxiquer avec lui. crever dans son désir.




Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

had some drinks :: ace Empty
MessageSujet: Re: had some drinks :: ace   had some drinks :: ace Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
had some drinks :: ace
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
teenage dream never dies ✩ :: nevada city, californie :: westside-
Sauter vers: