in girl we trust.

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ignacia, pushkin FT. SCARLETT LEITHOLD

nom complet - ignacia elise pushkin, un temple à la mondialisation ou un beau merdier d'origines. surnoms - iggy n'est pas réellement un surnom, puisque le diminutif s'est fait suffisamment grand pour prendre toute la place, pour avoir piétiné son prédécesseur. elle répond à 'iggs' et, dans certaines bouches uniquement, 'push'. c'est pas faute d'avoir essayé d'introduire 'aigle royal' dans le vocabulaire de sa clique mais va comprendre, ça n'a jamais pris. lieu de naissance et âge - née un quinze septembre en louisiane, elle s'entoure de mystère, se claquemure à l'intérieur, se dit fille du bayou, gosse d'un crocodile et d'un ouragan. la putain de vérité, c'est qu'elle a vu le jour dans une banlieue pourrave de la nouvelle-orléans, abandonnée en 2009, quatre ans après le passage de katrina. nationalité et origines - ici, là, la russie, l'argentine, les native americans, partout. elle se rêve d'ailleurs, iggy. elle a honte de l'orang-outan qui brait à la maison blanche, son permis de conduire n'en déclare pas moins qu'elle est une red-blooded american. à santa barbara depuis - neuf piges. occupation - lycéenne blasée avec un goût affûté pour les sciences dures et absolument rien d'autre, elle bosse au pacific ice cream en après journée. sourcil haussé, expression dure, iggy appose les foutues myrtilles au sommet de ton froyo strawberry swirl de fragile, sous le regard désespéré de son manager qui pensait qu'engager une jolie fille ferait grimper les ventes. il a fait une seule et unique remarque, il y a trois mois. depuis qu'iggy s'est acheté un t-shirt féministe qui clame 'don't tell me to smile' en caractères gras sur fond rouge, il se la ferme. situation familiale - beaucoup de déni et un peu de poussière. d'un côté du code génital, il y a sa mère, dépressive, alcoolique, peroxydée ou ce qu'iggy aime appeler le "package santa barbara". de l'autre, un trou béant. paraît que son géniteur est mort pendant katrina, c'est l'histoire officielle à laquelle on s'en tient chez les pushkin, mais iggy sait que c'est faux, iggy sait qu'il s'est barré un beau matin. c'est ce que son frangin a fait aussi, mais ça, elle refuse de s'en apercevoir, elle refuse de lui en vouloir, peu importe que toby ait pris sa vieille chevy pour aller voir un pote il y a trois ans et ne soit jamais revenu, peu importe qu'il l'appelle une fois tous les deux mois et qu'elle pense que c'est ça "être proches" parce qu'elle n'a jamais rien connu d'autre. elle l'aime à la folie, son frère, il est parfait, elle abandonnerait tout pour lui et refuse de voir que lui l'a abandonnée pour rien. situation financière - rien ou peu. pavillon en carton dans la banlieue, thomas jefferson dans le soutien-gorge. statut civique - le mec qu'elle s'inventait au taf pour que les fuckboys relous lui fichent la paix a pris en matérialité il y a un an et demi. meuf de contradiction, elle crache au visage des rich kids of instagram depuis l'état foetal. et elle est amoureuse d'un troisième du nom. "if there's one lesson i've learned in life it's that if you say a thing is impossible, it will probably happen next week." orientation sexuelle - elle aime les hommes, tragiquement, et rien que les hommes faut croire, sinon elle aurait mis le grappin sur shuri depuis longtemps. traits de caractères - cynique, excessive, belliqueuse, entreprenante, râleuse, indécise, bordélique, impulsive, constamment sur la défensive, agressive, charmeuse, dramatique, impatiente, jalouse, tenace, secrète. avatar - scarlett leithold. groupe - iron crown.

{ better lock it in your pocket }
quelle est votre pire bêtise ? - elle dira que c'est avoir atomisé titus, le hamster de la classe, alors qu'elle avait huit ans. à copier cent fois "on ne met pas de créatures vivantes dans le four à micro-ondes". parce qu'elle en a fait, des bêtises, les neuf dernières années, elle a bu trop vite, aimé trop fort, hurlé, brisé, menti, montré ses seins aux automobilistes sur la nationale, crevé des pneus, cogné des proches, mais ça fait longtemps qu'elle a arrêté de voir sa rage comme une bêtise.
quel est votre plus gros mensonge ? - elle en a trop proféré pour savoir les hiérarchiser. le plus gros c'est sans doute le plus omniprésent. whatever, i don't care et autres variations en do mineur sur le thème du détachement, hairflip et haussement d'épaules. alors que son frère lui manque chaque putain de minute de chaque putain de jour, alors que ces derniers temps, elle connaît mieux le goût de la vodka bas de gamme que celui des lèvres de liam, alors qu'un jour sur trois, elle doit traîner sa mère jusqu'à la baignoire pour laver le mélange bile/bière de ses cheveux abîmés. whatever, i don't give a fuck, i'm fine, shut up.
quel est votre rêve le plus fou ? - mourir jeune.
comment vous voyez-vous dans dix ans ? - cfr réponse précédente.

{ don't tell anyone, or you'll be just another regret }
southern drawl. iggy, c'est une fille du sud, du vrai sud, poisseux et pyromane, chrétien et croupi, pas de la latitude proprette coca-cola/iode de la californie. elle a grandi à NOLA et bien qu'elle ait quitté son bayou il y a presque dix piges, elle en conserve l'écho d'un accent. le drawl du bout de deux lèvres paresseuses, qui allonge certains mots quand elle aime ou quand elle provoque. elle ignore si c'est la faute de sa mère, qui n'a jamais été foutue d'apprendre à parler comme autre chose qu'une redneck sudiste ou si c'est ancré en elle, l'eau des marais qui a pénétré jusqu'à l'os. elle le nie mais, dans le fond, cette origine, elle la revendique. cette origine la place à part. elle lui donne une raison valide pour le fait qu'elle ait tant de mal à s'adapter. elle s'est créé toute une foutue identité sur base de sa ville natale - le crime, la fournaise, le mystique, les cyclones. iggy est terrifiée à l'idée d'y remettre un jour les pieds. elle a peur que nola ne soit plus aussi dévastée et cruelle qu'elle s'en souvient. elle voudrait pas avoir à affronter les réelles raisons pour lesquelles elle est elle-même si fucked up, elle voudrait pas s'apercevoir que ça n'a rien de géographique. rocket. aka le titre ô combien irréaliste dont elle a affublé son vélo. un us bohemian à pignon fixe, cadre en aluminium rose bonbon, couverture du guidon en cuir beige, a thing of beauty, sa possession la plus précieuse. iggy traite rocket aussi bien (souvent mieux) que les gamins de wave high traitent leurs bolides. elle arpente la ville sur son deux-roues, connaît la moindre allée, la moindre grille où verrouiller son cadenas. aux soirées de liam, il est garé fièrement entre une porsche et une mini. elle n'en rougit pas. elle l'aime trop pour ça. et si tu écorches rocket d'un millimètre en faisant ta marche arrière, dude, you're going down. he in love with that coco. elle fait pas dans la poudre, iggy, elle a trop de respect pour la chimie pour vouloir se la foutre dans les narines. la dernière fois qu'on lui a proposé un rail, elle a soufflé dessus. c'est à peine si elle accepte un joint à l'occasion - son corps est un temple, hygiène de vie des athlètes, tu peux pas comprendre, etc etc. elle est pas aveugle, elle voit sa propre hypocrisie, elle s'en rend compte. cracher sur les lubrifiants sociaux en descendant son quatrième shot de tequila. pour ceux qui sont sensibles à la différence, c'est visible comme le nez au milieu du visage : elle boit de plus en plus, iggy. whisky, vodka, gin, ce qui était avant sa limite est désormais son ticket d'entrée. toujours en société, toujours accompagnée, toujours dans la masse des yeux vitreux, par comparaison, on la penserait sobre. elle donne le change, après tout, alcool ou pas, elle est toujours tarée. alors ouais sa génitrice est alcoolique, ouais, telle mère telle fille, le raccourci est tentant. sauf qu'elle ne fait pas dans les addictions iggy, elle n'a pas ce gène là. rien chez elle n'est nécessité, tout est choix, et c'est peut-être là le pire. d'avoir vu les dégâts, de les avoir nettoyés, les avoir bercés. avoir bordé les putains de dégâts. et de courir les oublier auprès de leur créateur. hillbilly. iggy, c'est du white trash, import direct d'un sud poussiéreux et ignorant. les plaies de celle qui a appris à être adulte trop vite. qui parle mieux avec ses poings qu'en desserrant les lèvres. née dans un bungalow en carton qui a volé en mille morceaux lorsque le loup a soufflé trop fort, troqué pour un pavillon minuscule de l'autre côté du pays, branlant, honteux, une de ces bicoques qui ne sera jamais droite, qui ne sera jamais propre, peu importe les efforts qu'on fournit pour la faire briquer. elle en est consciente. elle prétend l'assumer pour ne pas montrer qu'elle en a honte. pourtant, elle n'a pas de grande ambition édificatrice. elle ne compte pas faire de brillantes études, amasser les benjamins, se mettre un nobel dans la poche ou devenir instafamous. elle est née de rien; elle prétend à rien d'autre. moonrise kingdom. elle a pas de film préféré, demande pas. elle ne regarde pas orange is the new black. elle n'a pas lu le hobbit, encore moins 50 shades (eurk). elle fait pas dans la fiction, c'est une de ces manies qui ne choquent que les nouveaux arrivants dans sa vie. c'est pas qu'elle ne l'apprécie pas, c'est qu'elle ne la comprend pas. elle bouquine avec délice la non-fiction que son prof de physique lui recommande mais est incapable d'ouvrir un stephen king. elle se force à l'occasion à mater un film en compagnie afin de conserver une vie sociale mais ça s'arrête là. l'escapism, c'est un truc de fragile, ça laisse trop de place à son propre spleen. les histoires ça la calme pas, ça l'exacerbe. pour se vider la tête, elle a ses techniques. elle préfère se tuer à la tâche sur le terrain, envoyer ses phalanges dans le menton d'une pétasse, plaquer liam contre le mur. elle veut pas rêver à un truc plus grand, plus beau, plus profond que sa petite vie crasseuse et insignifiante. elle en a pas la force. dick the third. la gamine de l'alcolo et l'héritier de la vodka ou match made in fuckin' heaven. elle a passé des années à attendre qu'il l'embrasse et quand il s'est finalement décidé à le faire, il s'est mangé une gifle. "désolée. réflexe." le début parfait pour leur idylle aux deux extrémités du spectre. eux deux, c'était hit the ground running, furieux et grisant dès le départ, tu boucles ta ceinture et tu t'accroches. elle ignore quand il lui est devenu si indispensable ce con. elle s'est juste réveillé un matin contre lui et juste comme ça, elle savait que c'était là sa place. il est loin d'être parfait et il est tout sauf parfait pour elle - ils sont en désaccord sur tous les sujets majeurs, sa suffisance l'exaspère, ils n'ont absolument rien en commun, elle soupçonne qu'elle est son passe-temps, une longue crise d'adolescence, l'exotisme du white trash brandi comme un souvenir de vacances, le dauphin en porcelaine, tacky but oh so fun, que tu places sur la cheminée jusqu'à ce qu'il s'écrase au sol. elle est pas conne, iggy, elle sait qu'elle a un statut mais pas d'exclusivité, qu'il se trouve d'autres paires de lèvres quand elle est pas dans le coin. ils s'imaginent sans doute tous qu'elle l'ignore, qu'une meuf aussi fière qu'elle ne se laisserait jamais faire mais, la vérité, c'est que c'est cette foutue fierté qui lui a fait pousser des oeillères. elle ferme les yeux, hausse les épaules, elle s'en fout - whatever. c'est pas faute d'avoir essayé d'en faire de même, de s'être décidée des dizaines de fois à s'envoyer le premier mec qui vient, un oeil pour un putain d'oeil. sauf que pour tromper quelqu'un, faut être deux, et depuis qu'elle le connaît, elle est apparemment incapable d'en vouloir un autre. all for the game. la coach des pom-pom lui a un jour dit qu'elle avait "un visage fait pour le cheerleading". iggy lui a ri ouvertement au visage. elle a besoin de contact, de se frotter à l'adversaire jusqu'à s'en briser les os, elle veut de la gloire et de l'hémoglobine. faire des triple saltos aux lauriers d'une bande de crétins, très peu pour elle. iggy, elle s'est trouvé un exutoire dans le sport, elle porte les couleurs de son équipe jusque dans son épiderme. sur le terrain, elle irradie de ce qu'elle arrive à peine à effleurer en dehors. la confiance, la force, certitude de tout, peur de rien. elle est grandiose et violente, elle pense victoire et elle veut te voir chialer. iggy pushkin ramenée à sa forme la plus basique, la plus primale. la plus divine.


elle ne jure que par le rap et le r&b, souvent psyché, quasi toujours féminin. tommy genesis, princess nokia, angel haze, nadia rose, nicki minaj, lady leshurr, tkay maidza, la playlist est longue, la playlist est fierce. elle savoure un bon drake ou un vintage jay-z de temps à autres, préférablement très fort et quand liam est dans les parages. - la dernière personne qui l'a appelée ignacia a perdu une dent dans la manoeuvre. penses-y à deux fois avant de commettre la même erreur. - iggy aime rien tant que nager dans l'océan quand il pleut. elle adore la tempête, trouve le tonnerre jouissif, la sécheresse californienne l'étouffe et la comprime. elle veut de l'électricité et des arbres fendus, elle veut crier de tous ses poumons tandis que l'averse gronde. - iggy a peur des feux d'artifices. comme un clebs ou une forêt aride. - elle a une relation étrange avec la bouffe. elle mange mal, trop ou trop peu, contrôle la moindre calorie et crève la faim pendant deux semaines avant de se goinfrer de glace mint chocolate chip au boulot les deux suivantes. elle tient debout, elle pète la forme, elle a aucun foutu problème, passe ton chemin.

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