too high

— teen attitude, teen problems.
DYSSEBEIA des fleurs en offrandes et des prières en murmure. Dans sa robe à col boutonné, on la croirait bénie quand elle baigne dans l'impiété. Cora sourit, remue les lèvres qui ne prononcent aucuns mots ses mains jointes. C'est sa repentance. Elle y trouve l'absolution – qu'elle s'octroie elle-même – dans cette comédie chrétienne à laquelle elle ne croit pas mais qu'elle s'évertue à jouer. Unique concession qu'elle accorde au paternel qui s'égosille d'amour pour les chants en souvenir de sa femme montée aux cieux. Convaincu que l'enfant-joyau suit une voie des Grands. Petite poupée si douce, qui ne connaît des sentiments que l'amour courtois vieux amants. Un signe de croix plus tard et pourtant, cora s'extirpe des bancs inconfortables, à l'arrière d'une cour elle vole des baisers qu'elle dénigrera plus tard. Davantage que le peau à peau elle aime être serpent dans le jardin d'eden. Usant d'une innocence factice pour pervertir les justes à ces plaisirs fugaces. amen ZELOS Sur sa langue brule l'acide qu'elle endigue à grandes lampées de champagne. Des yeux dardant la fureur des dieux masqué dans un sourire pernicieux. faussement attentive aux palabres creuses de cette plèbe insultante, personnifiée dans la nouvelle conquête suspendu en atour au bras de l'Homme (avec un grand H) puisqu'il est roi. (son roi) poulette insipide au rire trop haut perché, hérissant les poils de cora à mesure que le paternel semble s'étourdir d'amour pour la simplette. Fureur tempétueuse dans ses veines, elle enverra dans un sifflement des dagues pour blesser au cœur cette relation intérimaire, se délectant sans scrupule du visage crispé qui ne saura quoi y répondre. Consciente, autant que cora l'est, que si en tant que fille chérie elle peut être l'insolence vicieuse la réciproque n'est pas vrai. Dans un sourire carnassier qui fleurit à l'aube de sa jalousie, elle n'attend que sa chute. Il ne faudra qu'une erreur pour que sonne le glas, cora n'y pourra rien si elle n'a pas eu les épaules pour résister à cette torture. DOLOS Elle joue, elle surjoue, elle ment. Mais dans un sourire angélique, on lui pardonne le pire, ce pire qu'elle ne commet pas. Oserait-elle seulement être mauvaise ? Papa, regarde donc mes yeux, lis dans mes pupilles la douleur assassine que ce monde trop dur m'inflige. Regarde-moi fragile, diamant fissuré, mensonge éhonté. Ne vois-tu pas l'être fébrile que tu tiens entre tes mains ? Des perles de cristal sur mes joues comme autant de débris à tes pieds que tu n'as pas voulu voir. Regarde-moi maintenant. Ne suis-je pas la tristesse ? Ne suis-je pas le souvenir de cette femme tant aimé que tu fais ainsi souffrir ? Tragédienne née, jurant ses grands dieux que cette vie n'est pas celle que sa mère aurait voulu. Mille fois déçue, mille fois blessées. Elle tomberait presque par terre s'il ne la rattrapait pas dans ses bras rassurant, murmurant des promesses qu'évidemment il tiendra. cette femme ne compte pas, je ne veux que ton bonheur Gâchera sa vie puisque sa princesse en souffrance ne trouvera de repos que dans son éternel solitude. Un sacrifice qui n'est pas vain pour voir fleurir au bout de ses lèvres de jeune fille un sourire rayonnant. Il ne verra pas dans le pli de son cou, caché dans l'étreinte attendri d'un père attentif que, déjà, il avait éclot. AERGIE n'étais-ce pas de l'amour ? sinon pour lui, au moins pour l'image qu'ils renvoyaient ensemble. Un portrait chatoyant qui sentait bon les romances enviées. Et peut-être l'a-t-elle aimé au détour d'un regard ou d'une caresse, malheureusement jamais autant qu'elle-même. Jamais autant que cet amour qu'elle avait pour ceux qui l'aimait en retour. Cora qui s'extasie de faire vibrer les foules, de faire battre les cœurs. Lascive à la moindre porte ouverte pour le plaisir d'être regardée. Courtisée. Peut-être l'a-t-elle aimé. à la mesure de son amour. Cora n'est jamais celle qui s'entichera le plus. Pas assez, donc. Vibratos incertains, quand on s'aime à tâtons. Qu'on s'aime à peine dans le fond. Préférant trouver la passion en caresse dans les draps des amoureux d'un soir. Faneront à l'aube, quand elle retrouvera paresseusement les bras hypocrites et les conflits acides des amours dysfonctionnel. jusqu'à ce que sonne le glas ATROPOS & CYDOIMOS née dans une fleur en tissu perlée de mauvaise fois. Cora ne pardonne que ses propres écarts. Ses fautes qu'elle absout d'elle-même dans des excuses hypocrites puisqu'elle le mérite. Le contraire n'est pas vrai quand le coup de canif est planté. Pourtant inébranlable dans son assurance quand il sonne les cor de la victoire. Son masque est tendu à l'extrême dans un rictus carnassier qui camoufle la blessure d'orgueil. Œil aiguisé planté dans les pupilles de lloyd en promesse silencieuse d'une guerre commencée qui ne laissera ni miu miu ni lui indemne. Affamée de vengeance pour ceux qui sont déjà condamnés. Parce qu'aucun outrage n'est pardonné aux infâmes. Elle les voudra meurtris. Punis à la hauteur de leurs péchés. Mais là ou la reine de cœur aime couper les têtes, cora aime le poison lent et pernicieux. Elle veut les victoires délectables, l'agonie interminable. Elle veut son fantôme poursuivant le sien, éternel fléau. elle veut la tragédie évidente qu'aucun d'eux ne sortira indemne, le voir épuisé sur un lit de cendre qu'elle aurait elle-même bâti, suppliant une mansuétude qui ne viendra jamais.