with a kiss, i die.

nom complet - je veux, disait-elle, que mon enfant sonne comme l'infinité. une infinité visible, palpable. comme le seront nos sentiments à travers lui. son père, son père avait alors longuement avisé son ventre rond, dévisagé ce qui sera sien à travers la couche de cotons et de chair. puis répondit. et moi, je veux qu'il soit à la hauteur de ce que son nom a laissé, qu'on en devine ajouta t'il la beauté rien qu'en le murmurant. océan, il s'appelle, s’appellera océan, méliès comme georges premier du nom dont l'héritage demeure, là où sa mémoire se meurt.  surnoms - on ne peut surnommer ce qui ne se voit pas, océan se fond, disparaît si bien qu'on ignore la plupart du temps jusqu'à la sonorité de son nom. c'est, le mr nobody des couloirs, le géant-de-brume collé aux chauffages. qui n'impressionne pas, n'émeut pas. n'existe même pas. lieu de naissance et date de naissance - ils parlent de sa naissance comme l'éclosion d'un trésor s'étant tue au premier souffle, l'aboutissement d'un amour pour un amour, plus beau, plus vaste encore. océan, c'est neuf mois + six à s'aimer avec les yeux, la bouche, le corps. l’apothéose créative de ce qu'ils sont, un je t'aime mouvant, dont le rire anime le palpitant. il est né ici parce qu'ils étaient de passage, est resté, a grandi à nevada city au nom d'une nécessité stellaire de l’enivrer de cet atmosphère. ses parents se sont enraciné là, son corps aussi mais pas son esprit. lui, vient d'ailleurs. il s'efforce, le délicat, d'être dans une ville qui ne lui ressemble pas. d'assumer les saules blancs bordant les avenues quand son âme sonne comme la côte atlantique et l'écume de goas treiz. cela fait déjà dix sept ans. dix sept ans qu'il vit pour et à travers les autres à défaut de contrôler ce qui (normalement) lui appartient.   nationalité et origines - océan a l'allure, l'essence d'un monde qu'il n'a pourtant jamais connu. il a, le regard bleu orage des côtes bretonnes et le doré des herbes folles. l'iode sur la peau et deux cents légendes cachés dans un sourire qu'il n'expose que trop rarement. c'est une beauté singulière, qui s'ignore. un trésor, qui rappelle sans cesse les cumulus et la bruine d'un bout de pays qui s'évoque jamais, par ici. océan n'a d'amérique que la nationalité, l'inspiration cinématographique et peut-être, peut-être le goût des rêves brisés. à nevada city depuis - toujours. classe à la rentrée 2019 - 11^ème année, le palpitant se languissant d'un ailleurs qui tarde à se présenter . situation familiale - il y a, les sois beau et tais-toi, les sois fort et tais-toi et eux, eux qui n'ont de cesse de lui répéter, soi, soi et dis-moi. dis-moi tout ce qui ne va pas. les méliès, c'est la bohème héréditaire, l'art, de bousculer les lois de l'univers. on ne vit pas pour les autres mais seulement, seulement pour soi. pour grandir et peut-être devenir celui qu'on espérait être. sa mère est une artiste-performeuse, qui explore, repousse les limites de la pensée. elle a vu plus de pays qu'il ne peut en compter, subit, plus d'horreur qu'il ne peut imaginer. pour l'art. il ne comprend pas toujours ce qui l'anime. refuse même la plupart du temps d'entendre, de voir ce qu'elle fait. mais il l'accepte, tout comme elle accepte ce qu'il est. l'océan qui dévore la fragilité, l'intimité des gens. son père, lui, est différent. organisé, méticuleux, il est depuis dix ans le chef d'orchestre d'une maison de haute couture dont l'éloge repose seulement sur ses épaules. main de fer dans un goût de velours, il a, le goût de la réussite sur la langue. le besoin terrifiant, presque viscérale d'affirmer l'envoûtant talent de cette chair qui, même dans l'humilité, le rend si fier. océan. océan, océan. il est né pour aimer, être aimer et mettre en lumière la beauté d'un univers dont l'amplitude n'a d'épaisseur que dans ses yeux à lui. ils l'aiment, s'aiment comme on aime rarement. avec une absence de pudeur, d'étiquette que les étoiles là haut n'acceptent pas vraiment. situation financière - il est d'un aise, océan, qui ne se goutte pas, ne se voit pas. de la simplicité de ses vêtements à la détresse de son allure, on doute de la richesse de son sang jusqu'à ce qu'un murmure mette en lumière l'étrangeté de son pedigree. il goûte la délicatesse une délicatesse dorée, privilégiée où le passé a bien plus de poids que tout ce qui pourrait arriver.  statut civique - son expérience en la matière réside dans ces baisers, ces regards passionnés qu'il a pu capturer au détour d'un banc public ou d'un couloir. il a l'art, d'intensifier l'abandon de soi mais pas de le vivre, jamais. océan craint l'amour comme d'autres craignent le big one. ce n'est pas tant la brisure, qu'il fuit mais la passion, l'attachement. la peur, de trop donner sans jamais rien recevoir. de voir, de voir venir le naufrage avant même qu'il prenne vie. alors il film, s'approprie la beauté de cet autre qu'on s'évertue à ignorer. apprend à l'aimer, le craindre, le désirer. de loin, toujours, toujours de loin. orientation sexuelle - tu as le droit, dit-elle, d'aimer un corps, un sourire, un détail. de t'amouracher d'un autre, voir même du temps qui passe. les obstacles, s'ils existent sont ceux que tu t'évertues à mettre en place. alors il aime, il aime des corps, des sourires, des détails. surtout, surtout des détails. des tics, des démarches, des pupilles qui se dilatent. des instants, de la rareté, qu'ils pensent perdu à tout jamais mais qu'il a pris soin, lui, d'éterniser. traits de caractères - océan a dix sept ans mais deux cent milles images dans le cœur. des cris, des rires, des disputes. des palpitant de glace, des (faux) sourires, des coups dans les côtes. des visages: des blancs, des noirs, des gris (parce qu'ils étaient tous malades ce jour-là), des jaunes, des verts (la faute à la grande roue), des marrons, des roses. encore des rires, encore des pleures. ses parents, ses amis. et   ｌｕｉ. océan a dix sept ans, beaucoup d'argent et un bel appartement. il ne sait pas ce qu'il aime ni ce qu'il fera de sa vie. mais il sait, sait ce qui le passionne aujourd'hui, demain et sans nulle doute pour un bout d'éternité: regarder. la vie, les gens (surtout les gens). la vieille caméra d'océan fait la gueule, pourtant, elle traîne toujours dans son sac comme un vieux trésor qu'il refuse de lâcher. au lycée, les gens ne savent pas grand chose de lui, trop timide, trop discret, trop silencieux, il s'efface facilement derrière les troncs d'arbre, fuis dans la cage d'escalier. pourtant, si personne ne le voit, lui voit tout le monde et passe son temps à les filmer. discrètement, parce qu'il est persuadé, océan, que ses films sont voués à rester un secret. un secret, comme le mystère qu'il a choisi d'incarné. son amour des autres, le garçon le range dans un tiroir, juste à côté de cette douceur, cette candeur qui ne tendent qu'a être révélé. le planque, comme il se tue à planquer son besoin de dévorer l'univers d'attention. il pourrait consoler, comprendre, chérir mais il a chois de ne pas le faire, de ne pas oser, le faire. avatar - lucas bin.

à savoir: wear flower shirt, play with his curly hair, listen 80's music, put blue everywhere, have rosy cheeks when when their eyes meet, hanging around, film people, kiss him in his dreams, take a lot of pictures, watch the rain fall, count the stars, make his parents proud of him, count the days too, (before the end of high school), never leave his camera, read, vegan, planet first, the earth first and humans after (very, after), shy boy, don't know what "sport" means, delicate prince, can say i love like a french movie, aestheticism, big boy small heart, [œ̃ n‿o.se.ɑ̃] , too pure (for you), love cinema more than his own life,  human treasure, big boys don't cry, (but he's cry).

ｉ　ｔｈｉｎｋ　ａｂｏｕｔ　ｙｏｕ　

ｂｕｔ　ｉ　ｄｏｎ＇ｔ　ｓａｙ　ｉｔ　ａｎｙｍｏｒｅ.