deux heures quarante-sept du matin. astéria, allongée dans son lit, avait les yeux grands ouvert. il semblait que morphée l'avait ignoré pendant sa routine nocturne. elle tourna d'un côté, puis de l'autre. mais il n'avait rien à y faire, le sommeil ne voulait pas s'emparer d'elle.
un soupir s'échappa de ses lèvres charnues alors qu'elle se redressait. les cheveux légèrement en bataille, elle repoussa d'un geste vif sa couette. habillée seulement d'un débardeur et d'un short, la jeune blonde marcha sur la pointe de ses pieds vers son bureau.
silencieusement, elle fouilla son tiroir à la recherche d'une cigarette. malheureusement, il fallait croire que ce n'était pas sa nuit. pestant contre le monde entier, elle saisit son kimono, son porte-monnaie et ses vieilles converse toutes défoncés avant de descendre dans le plus grand des calmes.
dehors, une douce brise accueillie l'adolescent, comme un signe de salutation. et malgré la pollution luminaire, astrée arrivée à contempler quelques étoiles dans le ciel. et la lune, toujours aussi majestueuse, resplendissait en cette soirée d'été. si l'envie de nicotine qui se propageait dans son corps se faisait urgente pour la jolie blonde, le simple fait de jeter un coup d'oeil à cet horizon étoilé, arrivait à l'apaiser.
elle savoura alors, la fraîcheur offerte et l'éclairage naturelle qui illuminait cet endroit oublié de tous, sauf des siens. marchant d'un pas sur vers le centre, elle était comparable à un papillon attiré par les lumières de la ville.
astéria fouilla dans son porte-monnaie et, elle ressentit un pincement de coeur quand elle contempla son dernier billet de dix. devant l'épicerie, elle hésita. mais son amour pour ce bout de goudron était trop étouffant, trop passionnelle, tellement qu'elle pouvait en crever. Elle entra donc dans l'antre de son sauveur, sans un regard en arrière.