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 (c) WHEN WE'RE MOST INTENSE– WHO'LL FLINCH?

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MessageSujet: (c) WHEN WE'RE MOST INTENSE– WHO'LL FLINCH?    (c) WHEN WE'RE MOST INTENSE– WHO'LL FLINCH?  EmptySam 23 Juin - 0:29

mamans qui se rencontrent, des sourires à foison. ça s'embrasse, ça s'enlace, ça parle des enfants. et puis, c'est vrai que camila et coppelia ne se sont pas vues depuis longtemps. comment va la tienne? cop s'épuise, cop s'agace. l'autre garce qui s'cache derrière sa mère pour pas avoir à lui adresser la parole. faut s'rappeler que cop est une freak, que cop sait pas parler, qu'elle a les mots étrangers qui ricochent et s'font toujours mal. surtout face à des gens comme cam – des gens qui vont marcheront dessus même quand vous êtes à terre. et c'est vrai que cop veut s'enfuir aussi, on va pas s'mentir. mais maman attrape l'épaule de la mère de cam et l'invite à boire un café. et ça suit, et ça s'enchaîne, et l'cauchemar se fait réalité. tous chez cop. les mères autour d'une tasse bouillante et kiêm qui les pousse vers la chambre de sa fille avec un sourire solaire. allez, qu'elle dit. reprenez contact. sauf que cop veut pas. cop veut tout sauf reprendre contact. elle voudrait exploser l'joli crâne de cam sur les murs de sa chambre d'enfant où y'a encore son empreinte. cam était là tellement de fois: cachée dans les draps pour les soirées pyjamas. plantée sur le sol quand ils s'échangeaient des cartes. mains dans le dressing quand elle piquait les vêtements de cop. c'est dur de se souvenir; ça fait monter la pluie sous les paupières. parce que cop a beau haïr la môme qui s'promène dans sa maison, ça l'empêche pas d'pleurer la meilleure amie qui a pas survécu l'entrée au lycée. " viens. " qu'elle dit, mâchoire serrée, alors qu'elle emmène l'ennemie dans sa chambre. pour rendre maman heureuse. elle sait que cam connaît l'chemin, mais ça l'empêche pas d'lui dire l'nom des pièces. toilettes ici. salle de bain là. surement pour lui rappeler qu'elle est une inconnue, une étrangère, maintenant. qu'elle a aucun droit ici. qu'elle fait peut-être sa petite loi au lycée mais pas ici. jamais ici. main sur la poignée, elle annonce d'une voix froide: " ça c'est ma chambre. " et puis elle ouvre, et elle entre, et elle espère voir la réaction de camila: plus rien n'est à sa place. cop avait tellement foutu le bordel, après ce jour-là, que papa a changé la peinture. comme si on pouvait foutre une couche pour camoufler les fissures.
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MessageSujet: Re: (c) WHEN WE'RE MOST INTENSE– WHO'LL FLINCH?    (c) WHEN WE'RE MOST INTENSE– WHO'LL FLINCH?  EmptyDim 24 Juin - 21:47

Dès le moment où ta mère a croisé celle de Coppelia, tu as lancé des regards très clairs à ta mère en mode détresse, mais elle t’a royalement ignoré, pensant qu’il s’agissait d’un autre de tes caprices. Évidemment, tu lui as fait croire que c’était le cas. Elle sait très bien que tu n’es pas une sainte, mais elle ne peut s’imaginer jusqu’où tu es capable d’aller. Elle ne peut s’imaginer ce que tu as fait à Coppelia. Apparemment, sa mère n’est pas au courant non plus puisqu’elle est tout sourire avec toi. Tu lances avec espoir un dernier regard à ta mère, qui en échange te pince le bras pour te faire avancer dans la direction de Coppelia. C’est en soupirant que tu t’enfonces dans la maison des Bard, les bras croisés, le regard noir. Quand elle joue à son petit jeu de te faire visiter, tu lèves les yeux au ciel, franchement ennuyée. Tu connais absolument tous les recoins de cette maison, et ça, personne ne peut rien y faire. Tu es tellement confiante que quand elle ouvre la porte de sa chambre, tu t’attends à trouver la même peinture, le même couvre-lit, les mêmes rideaux et affiches... mais c’est sur une chambre totalement différente que tu tombes. Ton visage ne peut dissimuler son choc. Tu es devant la chambre d’une étrangère. Tu restes silencieuse, puis à la fin de ton analyse tu ne fais que dire : « T’as encore cette peluche. » C’est une simple constatation puisque c’est le seul élément d’une autre époque que tu reconnais. Tu aimerais bien faire comme si tu ne savais rien à propos de Coppelia, comme si elle n’était qu’une autre de tes victimes au lycée, mais tu n’y arrives pas. Avec les autres c’est facile, tu n’as qu’à te dire que tous tes amis le font, alors pourquoi pas toi aussi. Mais Cop ? C’était ta meilleure amie. Te retrouver à nouveau dans sa chambre fait remonter à la surface des sentiments que tu avais profondément enfouis. Ce que tu lui as fait, cette insoutenable culpabilité, se loge dans ta poitrine avec un poids énorme. Tu voudrais tant lui dire à quel point tu es désolée, que dès l’instant où tes mots ont franchis tes lèvres d’une imitation cruellement réussie de son trouble de langage, dès cet instant tu l’as regretté pendant des mois, que même si au lycée tu semblais t’en ficher, tu faisais de l’insomnie et tu avais arrêter de manger et aussi que tu sais, tu sais que si toi c’est ce que tu ressens, tu ne peux même pas t’imaginer ce qu’elle a pensé. Tu voudrais lui dire tout ça, et tu vas lui dire mais... « Fait tes trucs ok, fait juste comme si j’étais pas là. » C’est tout ce qui franchit tes lèvres. T’es une vraie lâche, et tu espères que si tu fais semblant que rien ne s’est produit, que vous êtes réellement juste deux inconnues, que ça deviendra réel. Tu t’installes sur sa chaise de bureau, un peu maladroitement. Le silence tombe ensuite sur la chambre et vous n’entendez plus que vos mères bavarder en espagnol, rire, parler de vous. Tu ne peux t’empêcher d’ajouter, presque comme un murmure : « Merci d’avoir rien dit à ta mère. » Tu n’aurais pas supporté sa réaction si elle avait su.
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MessageSujet: Re: (c) WHEN WE'RE MOST INTENSE– WHO'LL FLINCH?    (c) WHEN WE'RE MOST INTENSE– WHO'LL FLINCH?  EmptyJeu 28 Juin - 3:09

le regard noir de cam, cop l'connaissait par coeur. elle la voyait le lancer au peuple tout l'temps, surtout aux gens qui s'moquait de son bégaiement. c'était beau, à l'époque, la chaleur qui montait aux joues parce qu'elle en revenait pas que quelqu'un soit là pour la protéger. mais cam tenait l'château, cam faisait l'bouclier, cam les laissait pas sombrer. c'triste comme les choses changent. et la môme doit s'en rendre compte quand elle traverse le pas d'la porte pour découvrir un lieu où elle n'a jamais vraiment mis les pieds, maintenant qu'ils ont tout redécoré. cop est heureuse d'voir le semblant de surprise, même si c'est d'courte durée: camila a déjà l'regard posé sur mr. wuv hugs, et cop sait pas quoi faire. elle hausse les épaules. oui elle l'a toujours. il reste sur son étagère. il fait totem, il fait souvenir, il fait menace. elles l'avaient gagné à la foire. elles l'avaient ramené. cop avait proposé d'lui laisser mais cam avait dit non. et c'était beau l'amitié. avant. maintenant elle a juste envie d'sauter par la fenêtre et d'pas revenir sur ses pas. d'laisser camila et la honte derrière elle. parce qu'elle a honte, cop. honte d'avoir fait confiance. honte de pas s'être éloignée avant. honte d'avoir pensé qu'elle viendrait s'excuser. honte d'avoir cru qu'elle disait vrai. elle a passé presque un mois sans parler après les commentaires de camila. sa bouche, cette traîtresse – cop gardait les mots enfermés comme des prisonniers. jusqu'à ce que papa lui explique que c'est pas la grille d'sa gorge qui pose problème. peut-être que ouais, le filtrage est pas parfait. mais personne ne l'est. l'problème, c'est les gens, et la méchante habitude qu'ils ont d'vous briser le coeur. il lui a dit, come on, baby, we both know you have things to say. don't let 'em stop you. alors ouais, elle a toujours l'nounours. mais c'est pas une guise de souvenir. c'est un rappel – de pas laisser qui que ce soit lui briser l'coeur comme camila l'a fait. ❛     mes trucs?     ❜ elle demande, sourcil haussé. l'air de dire, sérieux? c'est tout ce que t'as? un soupir exaspéré quitte les lippes de cop alors qu'elle s'laisse tomber sur son lit, jambes croisées. elle regarde camila s'installer sur la chaise de bureau. elle a l'air mal à l'aise. cool. cop l'aurait pas voulu autrement. cela dit, le silence qui s'étire, c'est un peu moins son truc: on entend trop les vieux souvenirs. les voix des mamans qui s'amusent. ça a un goût d'trop tard et cop sait pas comment se débarrasser d'la saveur amère. ❛     je l'ai pas fait pour toi.     ❜ ça répond, voix sèche. une seconde, puis deux. ❛     ça lui aurait brisé l'coeur d'apprendre c'que t'es devenue.     ❜ et ça hausse les épaules. elle cherche pas la bagarre, cop, pas avec camila. elle dit juste la vérité. que sa meilleure amie est morte pendant l'été et qu'on a rien sauvé sur massacre.
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MessageSujet: Re: (c) WHEN WE'RE MOST INTENSE– WHO'LL FLINCH?    (c) WHEN WE'RE MOST INTENSE– WHO'LL FLINCH?  EmptyVen 29 Juin - 4:49

« Ouais, tes trucs. » Tu le dis sur le même ton qu’elle. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle t’accueille les bras ouverts, ça non, mais tu avais au moins fait un effort pour lui montrer que t’étais pas là pour l’embêter, qu’elle pouvait carrément t’ignorer et que tu n’en aurais rien à foutre, histoire de mettre les choses au claires dès le début. Froissée, tu prends ta voix la plus hautaine en ajoutant : « J’aurais cru que t’avais mieux à faire de ta journée mais si c’est pas le cas... » Regard qui démonte clairement que tu la juges. Tu sais pas c’est quoi ton problème, à jouer la bitch alors que t’es chez elle, dans sa chambre, sur son territoire. Peut-être est-ce un moyen de défense contre ta honte, ta culpabilité, ta peine parce que oui, tu es triste. Triste que les choses aient basculées à ce point alors que la seule que tu peux blâmer, c’est toi. Ces sentiments sont plus faciles à ignorer si tu prétends détester Coppelia. Assise sur sa chaise les bras croisés, tu jurerais que mr. wuv hugs, quel nom ridicule que vous lui aviez donné, t’observe d’un air mauvais. Tu le toises d’un regard noir, regard qui t’a peu quitté depuis que tu es ici. Tout, absolument tout dans cette chambre t’étouffe, et ce même si la déco a changé. Les fondations, elles, sont les mêmes. Là, la fenêtre par laquelle vous avez observé le soleil, les étoiles, la lune, par laquelle vous rêviez de voir un hibou apparaître vous annonçant que vous étiez des sorcières. Ce bout de plancher, le meuble dessus sert à camoufler une horrible tâche de peinture, faute à une de vos expériences ratés. La chaise même sur laquelle tu es assise constituait un outil incroyable pour fabriquer des cabanes de couvertures. Tu te rappelles avec nostalgie de temps plus simples. Ton coeur se serre et ta poitrine se comprime face à tous ces souvenirs, étrange contraste avec le rire de vos mères qui résonne. Si seulement elles savaient. Tu déçois déjà assez souvent la tienne qui mériterait tellement mieux comme fille, tu espères qu’elle ne l’apprendra jamais. Quant à celle de Cop qui à l’époque était comme ta deuxième maman... Tu remercies Coppelia de n’avoir rien dit, ce par quoi elle te répond durement.Ce que t’es devenue. Ce n’est pas un secret que tu avais changé, mais les gens le disaient souvent avec étonnement, admiration. De la bouche de Coppelia, même si elle l’avait dit simplement, ça sonnait comme une insulte.« J’suis pas la seule à avoir changé. » T’es sur la défensive, comme pour te convaincre que tu n’as rien fait de mal. Tu es tout de même consciente que des trois, tu es probablement celle qui a le plus négativement évolué. Pendant des années Wolf, Coppelia et toi aviez été les bouées de sauvetage des uns et autres, résistants à n’importe quelle intempérie. Sauf qu’éventuellement, tu avais appris à nager seule et au lieu de leur apprendre à eux-aussi, tu les avais laissés couler. « On m’a dit que t’avais commencé la boxe. » Tu le dis sans trop penser et le regrettes après. Tu ne sais pas trop ce que tu fous à essayer de faire la causerie. Peut-être qu’au fond, tu veux lui montrer que malgré les airs que tu prends, malgré ta trahison, ta lâcheté, tu n’as jamais arrêté de les épier de loin.
Mais par curiosité. Juste par curiosité, évidemment.
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