speak with your heart to me (maryl)

Le parc. Un lieu banale. Un lieu naturel. Enfin, dans l’idée. Des arbres, de l’herbe, des écureuils passant quelques fois par là, sautant de branche en branche, comme jouant à une course poursuite contre les feuilles vertes des grands arbres. Tu avais donné rendez-vous à Beryl dans ce parc. Tu regardes l’heure, elle ne devrais pas tarder à arriver. Tu manges un donut, un comme dans les simpson.  Y’avait un truc qui se passait dans ton dos entre ton frère et Beryl, et ça c’est pas possible. Alors, c’est l’heure de parler. Tu regardes l’heure, elle ne devrais pas tarder à arriver.

elle se presse beryl, parce que si y a bien une chose qui l'insupporte c'est bien de faire attendre quelqu'un. elle se presse et pourtant elle a cette sensation un peu étrange de filer droit à l’abattoir. marella, elle a beau l'adorer, bee elle sait quand elle prépare quelque chose et elle sent le coup monter à plein nez. et pourtant c'est le sourire aux lèvres qu'elle débarque près du banc, qu'elle l'entoure de ses bras. tu m'as manqué. pourtant, ça fait pas un jour qu'elles se sont vues..

Le regard sur ton téléphone, tu hésites à lui envoyer un message. Beryl n’est presque jamais en retard. Alors que tu commences à taper sur les lettres de ton clavier de téléphone, alors que les mots se forment, la jolie petite blonde arrive enfin. Elle entoure de ses bras, tu souris. Ses bras sont d’une douceur, mais ce n’est pas Morphée. Beryl te sourit. Vive les sourires. Tu as beau connaître cette blondinette depuis des années, tu redécouvres son sourire à chaque fois que tu la revois. Tu ne plonges pas directement dans le sujet, elle vient juste d’arriver dans le parc. tu m’as manqué aussi, bee. vérité, pas de mensonges, pas mentir avec Beryl. Elle est comme t’as grande sœur. Pas mentir, cacher la vérité durant un temps. Ce n’est pas vraiment mentir, non ? De toute façon, tu lui en parleras après. Tu ne plonges pas directement dans le sujet. Une chose. Vite. La première qui te passe par la tête. Non, pas de Nate maintenant. C’est un moment Beryl-Marella là. Tu sors une connerie. Au hasard. alors, comme ça on arrive en retard ? C’est pas ton genre d’habitude. Il y a une raison ma chère Bee ? Un petit sourire en coin sur tes lèvres, enfant terrible. Des questions se bousculent à la porte de ta bouche, mais ce n’est pas encore le bon moment.

le baume au coeur à la vue de ce joli minois, bee elle se sent prise d'un bien être fou quand elle entoure de ses bras la petite marella. ça lui fait du bien, d'être là, simplement. loin de tout ce qui se trame dans sa vie de galère ces derniers temps. alors elle a ce sourire sincère qui lui colle aux lèvres, la tendresse au bout des phalanges qui viennent caresser l'épaule de celle qu'elle aurait aimé avoir comme soeur - et qu'elle considère comme tel. parce que bee petite elle se rêvait parfois st john, avec ces mères qui s'assument, marella la complice, maggie la combattante et nate le nate - et ça serait bien trop bizarre finalement. toujours la même - ma mère. qui me gave à me parler organisation de vacances. comme si ça changeait quelque chose un billet de plus ou un de moins. surtout qu'elle a autre chose à penser que ces fichues vacances, bee. elle a pas la tête à penser où elle posera son cul pour se dorer la pilule cet été. fin sourire sur les lèvres, elle louche finalement sur le fruit de satan qui trône dans les mains de marella. délicieuses calories. ça a l'air bon, je peux ? et elle n'attend pas sa réponse, parce qu'elle sait que de toutes façons elle n'irait pas lui chiquer le doigt pour avoir croquer un morceau de son donut. de ses deux doigts gourmands, elle déchire un bout du beignet pour le fourrer dans sa bouche. mon dieu, c'est bon. les yeux fermés, menton relevé pour appuyer ses paroles. un délice.

C’est dans ces moments là où tu aimes vraiment Beryl. De tout ton cœur, de toute ton âme. Beryl, la jolie beryl. Tu la connais depuis si longtemps, mais tant de mystères sont encore à découvrir. Ils sont bien cachés, ces secrets. Pourtant, tu espères les trouver. Tu vas chercher, à la pelle, à la main s’il le faut. Comme si tu cherchais le métal précieux qu’est l’or durant la ruée vers cette dernière. Elle est mystérieuse, Beryl. Ses yeux verts en disent plus que les mots qui peuvent sortir de sa bouche. Tu souris, naturellement. Jamais un moment sans le voir arriver ce petit coquin. La mère de la blonde, tu la connais et c’est bien son genre. Alors tu hoches la tête avant de dire. en même temps, on parle de ta mère et tu la connais. l’organisation for ever. d’ailleurs, tu pars en vacances où ça ? elle te valait peut être déjà dis, mais tu avais sans doute oublié au fil des secondes. Les vacances arrivent à grands pas. Toi, tu connais déjà le programme. Mais tu veux connaître celui de Beryl, faudrait pas qu’elle passe ses vacances sans toi quand même. Tu vois son regard dérivé vers TON donut, tu recules doucement alors qu’elle continue à le fixer comme un animal sauvage affamé. alors, ma petite, ça coûte deux dollars et je pense que tu as assez pour t’en acheter un. Trop tard, la lionne Beryl a déjà sauté sur sa pauvre proie pleine de sucre glace. Un morceau. Elle ose manger un morceau de TA nourriture. Tu la regardes savourer TA possession qu’elle t’a volé. beryl, tu sais que je t’aime, mais là c’est pas possible, tu m’as trahie tu regardes l’air triste ton donut. La première victime de cette attaque.    

elle a sauté tout droit dans la gueule du loup, s'est foutue dans un merdier pas possible au moment même où elle a évoquer les vacances à venir. bee, elle se rend compte qu'elle a fait une connerie - elle le sait. parce que c'est toujours la même rangaine, la routine qui s'installe au fil des années - bee, elle squatte toujours à capri avec les st john. sauf que cette année, c'est différent, cette année il y a trop d'événements à prendre en considération. ouais, je sais... mais même en la connaissant, ça me tape sur le système. qu'elle soupire. je sais pas. ça dépendra de pleins de choses en fait. - de aspen qui débarque à capri, en grande partie. puis beryl, elle jette son dévolu - ou plutôt son petit doigt dicté par son monstre d'estomac - sur le pauvre donut sans défense de marella. et y a la petite qui grogne comme un yorkshire pour protéger sa nourriture et ça la fait bien rire bee, parce qu'elle lui croquerait pas le petit doigt. fais pas ta crevarde - le tout agrémenter d'un clin d'oeil plein d'amour suivi d'un baiser à l'envolée. et voilà qu'elle parle de trahison, tout ça pour un morceau de gâteau. alors bee, elle ouvre la bouche, encore à moitié pleine, tire la langue, dégueulasse. tu veux le récupérer peut-être ? immonde. elle en rit.

les vacances à capri des st john sans beryl, ce n’était plus des véritables vacances. il manquera quelque chose, une présence obligatoire laissée vide, le dernier élément du plus beau puzzle du voyage d’été. si le monde changeait autour, rien ne devait toucher à ça. on ne peut pas modifier ce qu’il ne peut pas l’être. pourtant, bee n’avait pas l’air d’être avec le programme. parce qu’elle temps passe au fil des secondes et que les enfants grandissent pour devenir des adultes. mais avant, il y a l’adolescence. un monde mystérieux pour le gamin. un monde honteux pour le senior. si tôt nous quittons la cour de récréation. si tard nous quittons notre imagination. dit bee... c’est vraiment ta mère le problème ou il y a quelque chose qui ne va pas ? tu ne veux pas venir cette année ? tu la regardes, droit dans les yeux. c’est un un peu étrange. mais c’est rigolo. ce qui est beaucoup moins drôle, c’est pour l’attaque de son donut. le pauvre chérie. elle aurait bien voulu lui donner un prénom. peut être homer. mais homer fit la victime de l’abeille. le délicieux gâteau piqué par le dard de la bee. je fais pas ma crevarde ! mais il me semble que tu as assez pour aller t’acheter ton propre donut. tu fais mine de bouder après ça, enfin, deux minutes quoi. avant que l’autre traîtresse ne lui fasse un clin d’œil. puis. instant de prière pour l’âme de marella. voyant son si cher morceau de gâteau sur l’horrible langue de beryl. et ça l’amuse de rigoler sur le malheur des autres ! n’importe quoi cette petite. bee ! c’est bon, tu peux le garder mais range ta langue sinon tu vas manger autre chose que mon donut. peut être des mouches qui volent non loin d’ici. peut être qu’elles vont rejoindre homer.

touché. coulé. elle se sent cramé par les yeux ronds de marella. beryl, elle sent que la conversation va tourner et même si elle s'en doutait en venant jusqu'ici peut-être qu'au fond d'elle, elle espérait que ce ne soit qu'ambiance légère et bon enfant. mais elle ne peut mentir à mare, elle ne peut esquiver un sujet qui se doit d'être mis sur le tapis. des explications, la vérité. - elle ne sait, la voilà la vérité. bee, elle meurt d'envie de continuer ces habitudes auxquelles elle tient temps. elle ne veut que ça, rejoindre capri et les st john, passer deux semaines de cet été en leur si agréable compagnie. mais c'est pas toujours facile d'avoir ce qu'on veut. non ça va, ça va. pas de mensonge. ça va. c'est plus mitigé que l'extase, mais ça va. c'est pas que je veux pas venir, tu sais bien que pour rien au monde je troquerais mes vacances avec toi, maggie, tout ça. - tout ça ? - c'est juste ... un peu compliqué en ce moment. y a ses sourcils qui se froncent doucement, alors qu'elle a le regard qui vogue ailleurs. c'est chiant l'adolescence quand ça s'y met. c'est chiant quand tout roule pas droit. bee, elle pensait pas emmerder marella en croquant dans son donut et pourtant elle y tenait à ce morceau de gras la petite. elle ferme la bouche, avale tranquillement sans trop savoir quoi lui répondre. viens, je t'offre le petit frère pour me racheter ? sourire revenu sur les lèvres, elle se lève et tend la main. pas moyen qu'elle boude longtemps la dernière st john, quand même.

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quelques mots, tu ne voulais qu'une seule phrase sorte de la bouche de bee, quelques sons mélodieux faisant vibrés les cordes vocaux de la blonde aux yeux bleus. le savoir est une chose si précieuse maintenant, la vérité l'est tout autant. on est jeunes et cons alors recréons le monde de par notre imagination. Un monde où les gamins st john et le reste de l'univers soient sans problèmes. Un monde sans grandir, sans devoir dire au revoir à l'enfance et la facilité. Syndrome de peter pan peut être. Peur du futur. Peur de l'avenir. Plus les pas vers la mort se font, plus les emmerdes se créent. Bercée par des habitudes, les sourires sur la plage, les rires ballants entendus par toute la galaxie. Le regard des autres habitants, de certains touristes n'est pas un problème, puisque vous êtes jeunes et cons, comme eux avant vous. Tu as beau être la plus jeune, tu veux parler avec beryl comme vous aviez les mêmes difficultés dans la vie. Mais c'est compliqué. Et tout ça ? Bee, je te comprends, tout change en ce moment. j’espérais juste qu'on ne puisse pas toucher à ça au moins. Comme si les problèmes n'étaient pas acceptés là-bas, stopper ici. Une pause dans le temps durant quelques jours, profiter du beau temps. On pourrait croire que non, quelqu'un a mal fait son travail. Il a laissé entrer des intrus, il a amener des intrus. Un petit sourire vient sur ton visage, tu ne peux jamais en vouloir à beryl. Même pour ton donut. Le petit frère pour réparer tes erreurs, je ne dis pas non. Tu la rejoins dans sa lancé, prenant la main qu'elle te tend. Il y a plusieurs donuts dans le monde, mais il n'existe qu'une seule bee.

elle s'en veut, bee, de les mettre au milieu de cette histoire. parce que ses embrouilles dévient sur elles et ça l'emmerde, vraiment. elle n'a jamais voulu que tout change, ou que cette partie là de leur vie change. mais c'est le cas. et elle aimerait dire combien elle est désolée, sauf que peut-être ne l'est elle pas... elle commence à ce dire que cette histoire est un mal pour un bien, que tout ceci devait arriver pour une bonne cause et qu'il ne s'agira que d'une mauvaise passe à traverser. - ou que tout éclatera en mille morceaux comme une porte en verre qu'on traverse à toute allure et qu'elle se fracassera au sol, à se retrouver seule sans eux. qu'importe, c'est déjà lancé je vais y réfléchir, promis. mais je reste pas certaine que ce soit une bonne idée. pour l'instant s'en est même une mauvaise, d'idée. mais au pire on pourra se faire une virée une semaine, si tu veux. ça sera jamais pareil, mis au fond elle espère que ce sera suffisant pour éviter toute question gênante auxquelles elle désespère de répondre. la main dans celle de marella, elle l'attire vers le stand planté au milieu du parc. elle commande à boire et un donut pour elle puis laisse le choix à son amie. prends ce que tu veux, je régale. mère poule pleine aux as, elle sait que le fait qu'elle paye n'importe peu, ça n'influencera pas le statut financier de marella, mais c'est sa façon de se racheter.

L'histoire t'était inconnue. Elle se cachait aux fins fonds des bois de la ville. Courant pour que personne ne l'attrape. Certains la croisaient rapidement sur leur chemin de la vie. Une salutation et c'était reparti. D'autres se mirent à la suivre, les pas de plus en plus rapide. L'espace entre la mystérieuse se faisait de plus en plus petite alors que le personnage entre dans l'Histoire. Majuscule ou minuscule. Chacun choisit son histoire. Chacun choisit de vivre. Chacun choisit de mourir. Ou le choix se fait de lui-même. Mystère. Cette histoire, tu ne la connaissais pas. Pas encore du moins. Ce n'est qu'une question de temps avant que la mystère se lève et que le jour vient à ses côtés pour célébrer la nouveauté. Le point d'interrogation dans la gorge. « Bee ? » Les hypothèses se font dans ta tête. Plusieurs. Les théories du siècle. Sur l'univers ne voulant pas de la blonde à Capri. « C'est à cause de Nate ? » Tu ne connais pas la réelle relation des deux. Tu ne vois que de tes yeux. Ces regards. Ces sourires. Ces rires. Avec ta sœur, c'était rigolo de les taquiner en les appelant Madame et Monsieur St John. De vraies gamines en rigolant trop fort dans la maison. Une semaine ne pouvait pas remplacer les vacances habituelles. Non, non, ça ne sera pas la même chose mais l’idée de beryl te fait sourire légèrement. Ta main dans celle de la blonde, elle t’emmène vers le milieu du parc. Elle commande avant toi. « Alors comme ça, on essaye de se racheter ? » Les lèvres malicieuses demandant simplement de manger ces choses délicieuses que sont les donuts. Tu en prends un, assez gros, et de l'eau.