dangerous game. (deva)

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aspen reine des abeilles. elle est là, sur les gradins du gymnase à juger chacun des élèves qui se présente sous ses yeux. aucune audition ici, juste un cours de sport banal comme dans tous les lycées américains, mais à sbh, ça ressemble plutôt aux hunger games. chacun tente de plaire au jury simplement constitué d'aspen et de sa bande, on fait son numéro pour avoir la meilleure note possible et ne pas se retrouvé humilié dans les couloirs. c'est comme ça depuis toujours alors c'est rentré dans les moeurs. elle rit aspen, elle distille des clins d'oeil aux joueurs de football quand son petit ami n'a même pas le droit à un sourire. c'est comme ça. et puis c'est la fin, la sonnerie se déclanche et chacun rejoint ses vestiaires, déjà la pièce s'emplit de la vapeur qui émane de l'eau brûlante qui s'écoule sur les corps féminins, déjà aspen lutte contre elle-même pour ne pas laisser son regard descendre le long des courbes féminines, alors elle pense à autre chose aspen, à l'absence de condition physique d'orion par exemple. il est pathétique. elle secoue la tête en riant, parce qu'encore une fois sa cible préférée est celui qui porte le même nom de famille qu'elle, c'est tellement plus facile. ça permet d'occuper son cerveau, de le dévier de ses désirs les plus sombres. ça se voit qu'il a été adopté, c'est un incapable. forcément elles hochent toute la tête, parce que même si elles pensent le contraire, on ne contrarie pas aspen, jamais.

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les enjambées s'enchaînent dans un rythme soutenu et le coeur s'emballe sous l'effort. deva, elle court. d'une course épuisante, parce qu'elle possède une concentration inexistante. un sourire d'amusement esquissé à la commissure de ses lèvres en écoutant les paroles déblatérées par orion à ses côtés. des fois, y a la mélodie de son rire qui s'échappe dans les airs. des fois, y a ses yeux qui roulent de façon exagérée en direction du ciel. moment de tranquillité éphémère. celui qu'est vite coupé par les sonorités agaçantes de la sonnerie scolaire résonnant contre les quatre murs de l'immense gymnase jusqu'à venir se percuter dans ses tympans. deva ralentit les mouvements de son corps jusqu'à s'arrêter, et ses yeux partent automatiquement à la recherche de ceux d'orion. les regards se croisent instantanément. bon, on se retrouve dehors. l'habituelle phrase qu'elle prononce d'un haussement d'épaules fluide avant de se diriger jusque dans les vestiaires. la tenue de sport collant à sa peau humide qu'est vite retirée dans des gestes rapides avant que son corps ne se glisse sous l'eau brûlante des jets de la douche. des dizaines de voix s'élèvent de tous les côtés. mais c'est les timbres de la voix d'aspen qu'attire son attention, les critiques glissant sur ses lèvres comme du venin. celles qui couvrent tous les autres bruits autour d'elle. elle n'entend plus rien d'autre, deva, les mots "pathétique" et "incapable" qui ne cessent de résonner encore et encore dans sa boîte crânienne à lui en donner une migraine. ça fait grincer ses dents. ça fait augmenter son palpitant de colère. ça l'agace. ça l'énerve. et le peu de patience qu'elle possède vole en éclats en à peine deux secondes. eh, dis-moi, princesse. le surnom roule sur sa langue avec amertume. c'est pas un compliment. c'est pas prononcé avec une once de respect ou d'admiration. deva, elle le crache comme la pire insulte au monde. t'en as pas marre de raconter des conneries ? son regard se plante dans celui d'aspen. elle se fout de tout, des regards curieux, des exclamations de surprise ou même de la situation. elle veut seulement faire redescendre la princesse de son petit trône imaginaire.

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ô aspen, reine auto-attribuée d'un royaume imaginaire. et comme dans tout royaume il faut un bouffon, c'est orion qu'elle a désigné à ce poste, un frère venu d'ailleurs, un inconnu dans sa propre maison, bien trop différent d'elle pour être considéré. orion n'est qu'un insecte qu'elle rêve d'écraser, qu'elle réduit à néant chaque jour qui passe, mais évidemment il lui faut un héros, quelqu'un pour le défendre. deva. plus de dix ans qu'elle la croise tous les jours chez elle, au lycée. meilleure amie de son frère. premier fantasme aussi. son secret le plus honteux porte quatre lettres, quatre lettres qui viennent claquer contre son palais alors qu'elle se retourne en direction de la brune. deva. toujours à jouer au preux chevalier. c'est beau de prendre la défense des plus démunis. elle arrive pas aspen, à être aussi mauvaise avec deva qu'avec les autres, c'est peut-être parce que pour une fois on lui tient vraiment tête, c'est peut-être parce qu'elle anime ses rêves les plus pervers depuis un moment maintenant, elle sait pas aspen, mais ça l'agace grandement. tu sais bien que c'est vrai. orion n'est rien, la preuve, il a été abandonné par ses parents, ça veut tout dire. déjà une déception dès sa naissance. elle en choque pas mal aspen, parce que personne ne peut imaginer traiter son frère de cette façon, cracher de telles atrocités avec autant de conviction, mais aspen n'est pas tout le monde, déjà aussi mauvaise à un si jeune âge, ça prouve bien quelque chose.
elle s'approche aspen, toujours en sous-vêtements, exposant son corps parfaitement musclé par des heures d'entraînement de cheerleading, à qui veut le voir. elle s'approche tellement qu'elle finit par rentrer elle aussi dans les douches. la question est, jusqu'où ta fidélité à son égard peut-elle aller ? et elle est proche aspen, elle s'en rend compte sûrement trop tard. parce que maintenant elle est brûlante et la vapeur dégagée par la chaleur de l'eau n'a rien à voir là dedans, la proximité presque intime avec deva, certainement plus.

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deva, elle bouillonne de l'intérieur. au sens propre comme au sens figuré. le bouillonnement interne qu'augmente au fil des minutes s'écoulant. y'a comme un volcan en éruption qu'est en train de s'enclencher au fond de ses tripes. deva, incapable de contrôler ses émotions. deva, au bord de l'implosion. les insultes qui glissent dans la pièce jusqu'à venir la piquer à vif. comme si c'était elle qui était directement attaquée. mais c'est encore pire que ça, pire que tout. c'est orion qu'est touché. deva, elle ne peut pas laisser passer ça. incapable de rester impassible, incapable de contenir ce feu grandissant au fond de ses tripes. l'incapacité pure et simple de la laisser cracher son venin sur lui sans rien faire, de rester spectatrice d'une haine injustifiée. et à cet instant, il y a personne qu'est là, à ses côtés, pour lui souffler à l'oreille de se calmer, personne pour lui ordonner de laisser couler. elle est seule, juste elle et son explosion imminente. et les mots d'aspen qui s'infiltrent sans sa caboche. ils se marquent dans un coin de sa mémoire d'une façon indélébile. elle écoute pour voir jusqu'où iront les paroles qui la mettent tellement hors d'elle. ses lèvres qui se pincent avec difficulté. l'envie brûlante de débiter toutes ses pensées qui ne demandent qu'à briser la barrière du silence. mais y a ses yeux qui parlent pour elle. les éclairs dans ses prunelles clairs mais sombres de rage. elle dit rien, pour l'instant, comme figer sous le jet de la douche. mais à l'approche de la silhouette fine d'aspen, elle coupe l'arrivée d'eau qui coulait le long de sa peau. ça la picote, ça la brûle de l'intérieur. incapable de se taire plus longtemps, de la laisser dire des mensonges. orion est tout, sauf une déception. c'est toi qu'est pathétique. t'es là à jouer à la petite reine, mais tu crois vraiment que ton petit peuple sera toujours là pour toi ? à ton avis, il y arrivera quoi quand ton trône s'effondra ? tu seras seule. orion, lui, au moins, il a de vrais amis. pas des personnes qui restent avec lui juste parce qu'il inspire de la peur. paroles qui claquant dans les airs. les syllabes prononcées avec tout l'agacement qu'elle ressent. elle ne sait pas faire semblant, deva. ses émotions se lisent sur son faciès avec une facilité déconcertante. mais elle ne cherche pas vraiment à camoufler la rage qu'elle ressent. et il est hors de question qu'elle baisse la tête, hors de question qu'elle sourcille. elle ne faiblira pas une seule seconde. jamais. ma fidélité est bien plus réelle que celle de tes petits toutous. pas en avant pour s'approcher d'elle, preuve qu'elle est bien là, debout et prête à se battre pour défendre celui qu'a toujours été là pour elle. celui qu'a une place spéciale dans son coeur, place privilégiée dans sa vie. elle ne la laissera pas avoir le dernier mot, ce temps est révolu.

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elle admirative aspen, d'une telle loyauté et finalement pas tellement. parce qu'elle sait ce qu'elle ressent deva, quand on s'attaque à orion, cette rage inexpliquée qui part du ventre pour aller s'écouler dans les veines, elle sait parce que c'est ce qui arrive quand quelqu'un s'en prend à pluton. ouais pluton. pas nate. parce qu'elle est certainement en couple avec le mauvais garçon pour de mauvaises raisons. alors elle sourit aspen, en entendant deva tenter de la détesbiliser, après tout elle a bien menacer de couper des têtes si quelqu'un s'en prenait à son tchèque préféré. c'est ce que t'inspire rosebury, la peur ? elle sait bien que c'est pas vrai aspen, que le mépris, la haine et le dégoût sont sûrement présents mais pas la peur, elle n'a peur de rien deva, des lois, des autres, de la société, rien ne lui fait peur et ça doit être tellement agréable qu'elle se dit aspen. parce qu'elle a peur aspen. de tout, tout le temps. on va pas parler de sa phobie des oiseaux. elle a peur de tout perdre déjà. finir pauvre, ne plus pouvoir compter sur ses louboutins ou bien sur les robes de créateur, elle a peur de nate aussi, sa réaction quand il va apprendre toute cette histoire de tromperie. elle a peur de pas réussir aspen, de finir dans un taudis à quarante ans avec huit gosses. et puis elle a peur de perdre pluton, parce que c'est son étoile pluton et à peu près la seule personne sur cette terre capable de l'apprécier elle dans sa totalité. mais deva elle a pas peur de tout ça, parce qu'elle est tout ce qu'aspen n'est pas, vraie, sincère, franche, sortie du placard. ah oui il y a ça aussi et c'est peut-être cette nouvelle qui a déclanché tant de rêves agités chez aspen, quand une fois elle a surpris une conversation entre la brune et son demi-frère parlant des demoiselles qu'ils souhaitaient voir sous leurs yeux. et puis d'un coup c'est le blanc le plus total et les battements de son coeur résonne au creux de son oreille, parce qu'elle est proche deva, trop proche. que sa chaleur corporelle mêlée à celle de la pièce sont entrain de l'asphyxier. elle est prise au piège aspen, entre le mur de la douche et le corps de deva. putain qu'est-ce qu'elle est belle.ça la seule chose qui résonne dans sa tête et c'est pas facile de trouver une réplique, un pique à lancer, alors elle fait de son mieux aspen, le regard ancré sur les lèvres de deva. qu'est-ce que je devrais faire moi, pour mériter ta fidélité ? murmure comme une confession, ouais c'est ça. parce qu'elle regrette bien vite ses paroles aspen, ce moment de faiblesse, alors elle jette un regard à deva, attend le coup de grâce, presque les yeux fermés.

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dans son âme se joue une déferlante de sentiments. l'impression de sentir des vagues de rage tambouriner à l'intérieur de son être, un tsunami émotionnel dévastateur. et ça se perçoit de l'extérieur, ça se lit dans le comportement de son corps qui laisse paraître toute la colère qu'elle ressent à cet instant précis. elle a l'énervement qu'anime ses yeux d'éclairs ravageurs, qui tambourine dans ses tempes, qui fait bouillonner son sang d'une telle puissance que ça serait bien capable de lui déchirer les veines. émotions indomptables, émotions incontrôlables. elle peut pas surpasser le feu dans son ventre dès qu'on s'attaque à orion. l'obligation de faire éclater la vérité, sa vérité à elle. peut-être, est-ce parce qu'elle a tellement intériorisé toutes ses années qu'elle ne peut plus se contenir maintenant. avant, c'était différent, parce que il y avait ce murmure omniprésent à l'oreille qui disait avec douceur de laisser tomber, soufflant que cela n'en valait pas la peine. mais cette voix, elle s'est dissipée, elle a abandonné de tenter vainement de garder en cage la lionne enragée. elle n'existe plus. plus personne qu'est là pour empêcher la déferlante de sentiments en elle. non. à moi, tu n'inspires rien, aspen. rien du tout. j'en ai rien à faire de toi ou de ta petite tyrannie complètement débile. l'indifférence mensongère qui roule sur le bout de sa langue. elle ment, deva, parce qu'elle lui inspire énormément de conflits internes la princesse des serpents. de ses conflits où se mélange le goût de la déception à celui de l'amertume. déception pour orion qui mérite mieux que ses insultes ou son mépris. amertume pour orion qu'elle voit être dégradé injustement. toujours orion, encore et encore, à jamais. une déception infinie pour une personne qu'est tellement belle à l'extérieur mais qui semble être tellement laide de l'intérieur. pourtant, elle est certaine qu'y a plus au fond de toutes ces couches d'apparences. mais, elle ne veut pas savoir elle n'a pas le temps pour ça, pas le temps de déchiffrer l'indéchiffrable, ni l'envie. alors, elle s'avance juste près d'elle dans une preuve qu'elle ne la laissera plus faire sans se taire, que son petit manège ne fonctionnera plus dès qu'elle sera présente. mais d'un coup, sans qu'elle s'y prépare, y a tout qui change, tout qui se chamboule. une phrase qui s'échappe d'une voix à peine audible, qu'arrive à s'infiltre dans le creux des tympans. a-t-elle bien entendu ? ou est-ce son imagination ? réalité ou imaginaire ? elle a bien l'impression d'avoir rêvé ces mots, d'avoir cru voir les lèvres d'aspen bouger quand elles sont restées immobiles. une déstabilisation momentanée sous la surprise. elle ne veut pas y croire. ça lui semble bien trop irréel, sans aucune logique. les questions se bousculent dans son esprit, avant qu'elle ne se décide à répondre. une réponse qu'elle est même pas certaine de devoir donner. avoir un peu de respect pour les autres. ça serait déjà un bon début. mais bon, faut pas être stupide, certaines personnes sont sans espoir. soupir qui lui échappe. mains qui glissent dans sa chevelure mouillée, elle tente de remettre de l'ordre dans sa pagaille intérieure en remplaçant les mèches de ses cheveux. confusion de cette incompréhensibilité que représente aspen. parce qu'elle aimerait lui gueuler dessus, deva, cracher sa haine dans l'espoir de faire comprendre la valeur d'orion. sauf qu'elle peut pas avoir les mots aussi ravageurs qu'ils devraient l'être. deva, elle ne peut pas avoir la haine plus amère pour faire prendre conscience de la réalité à la reine d'un royaume éphémère. elle en est incapable lorsqu'elle chuchote des phrases dans ce style. des phrases qu'elle n'arrive même pas à comprendre dans leur totalité, sans sens à ses yeux. c'est juste incompréhensible. alors, elle abandonne. les pas qui s'éloignent d'elle pour aller chercher une serviette qu'elle entoure autour de son corps. elle abandonne, l'ascenseur émotionnel qu'est monté au plus haut et qui vient de redescendre au plus bas d'un coup. une chute vertigineuse d'émotions.

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elle arrive pas à penser aspen, pas quand deva est si proche d'elle comme ça et elle s'en souvient maintenant. pourquoi parler d'orion alors que deva est à côté, pourquoi pousser toujours plus loin les insultes quand la meilleure amie de celui qui est considéré comme son frère est dans les parages. pour ça. une confrontation, de l'attention, le besoin irrépréssible d'avoir droit à quelques paroles, même si ça doit être des insultes, elle est prête à tout aspen, pour n'avoir droit ne serais-ce qu'à un regard venant de la brune, alors elle lui demande aspen, ce qu'elle doit faire pour avoir droit elle aussi à une fidélité sans faille et la réponse la fait sourire. être tout ce qu'elle n'est pas et de nouveau elle se perd aspen, dans la contemplation de la fille rosebury, de cette main qui passe dans les longs cheveux qu'elle préfère imaginer voguant sur son corps. j'ai beaucoup de respect pour toi deva. chercher à affirmer ses convictions dont tout le monde se fout, défendre ceux les plus démunis, vouloir jouer avec le feu, ça force le respect. parce que aspen fait du aspen, même face à son crush caché, parce qu'elle ne peut pas se laisser aller comme elle le voudrait, alors elle joue les pestes, quoi que, cela fait un bon moment qu'elle ne joue plus et que désormais, c'est ce qu'elle, garce, peste, reine des enfers, serpent, vipère, chacun à son diminutif qui la fait bien rire. mais là elle n'a pas envie de rire aspen, parce que déjà, deva s'éloigne d'elle pour pouvoir se sécher et c'est comme une douche froide, comme un réveil brutal. la chaleur corporelle de l'adolescente provoque un vrai vide chez elle et elle aime pas ça aspen. elle aime pas ça parce que ce n'est pas un sentiment agréable et surtout elle n'aime pas ça, car elle n'aime pas ressentir des choses pour un autre être humain, à part pluton, mais pluton c'est pas pareil, c'est une planète, sa planète, son soleil. alors elle sort de la douche aspen, attrape la serviette qu'on lui tend avant de s'avancer jusqu'à son casier regardant ses camarades quitter le vestiaire rapidement. tu aurais pu être tellement plus deva, plus qu'une chieuse qui ne sait que crier. elle ne lève même pas la tête de son casier aspen, car elle sait ce que pense deva des filles comme elle, des cheerleaders qui sortent avec les beaux footballeurs, elle sait le mépris, elle le voit dans son regard. on aurait pu être tellement plus toi et moi. plus que des ennemis qui se battent pour l'honneur d'orion, plus qu'une reine et une anarchiste, elle a aussi peur de ce que peut interpréter deva, mais elle aime ça aspen, jouer avec le feu, c'est le résumé de sa vie.