sugar and spice. (plennedy)

Les vacances d'été viennent enfin de débuter. Fini les réveils à 6h du matin, les cours interminables, la vie lycéenne. Tu vas être tranquille pendant plus de deux mois. T'aimes bien le lycée, mais la dernière semaine a été compliquée entre les examens et cette histoire de photos dénudées publiées sur les réseaux sociaux. T'avais besoin d'une pause, que ça cesse un peu. Toutes les rumeurs à ton sujet vont se tasser un peu en fil de l'été, et avec un peu de chance, tout sera oublié à la rentrée de septembre. En attendant, tu vas profiter de ces grandes vacances. T'es allongées sur un transat au bord de la piscine. Personne n'est à la maison. Ton père et ton beau-père corrigent les examens, et les gosses king sont visiblement tous de sortie. Même Asketill, ce qui t'étonne, mais t'es contente que le gamin sorte un peu de sa tanière. Tel un lézard au soleil, tu peaufine ton bronzage déjà impeccable, en profitant pour faire une petite sieste. T'es encore fatiguée de la soirée de fin d'année organisée par Ruby. C'était plutôt cool, mais tu vas mettre plusieurs jours à t'en remettre. T'es tranquille, au calme, et tu serais certainement restée là, immobile une bonne partie de l'après-midi si quelqu'un n'avait pas sonné à la porte d'entrée. Shit. Tu soupire, t'as pas envie de bouger, mais t'es toute seule donc c'est à toi de t'y coller. Tu te lèves donc, attrapes un t-shirt beaucoup trop grand qui te sert ainsi de robe que t'enfiles parce que t'as pas franchement envie de te retrouver en bikini devant le facteur ou tu-ne-sais-qui. Tu traverses l'énorme pièce de vie de la maison king et tu ouvres enfin la porte, te retrouvant ainsi nez à nez avec un mec, plus grand que toi d'au moins une tête. Pluton Mareš. L'un des potes de ton demi-frère. « Tiens, voilà l'un des abrutis du lycée. Macho man. » tu croises les bras contre ta poitrine tandis qu'un léger sourire se dessine au coin de tes lèvres. C'est toujours comme ça avec Pluton, des insultes balancées gratuitement en pleine figure. Un jeu, stupide, certes, mais un jeu quand même. « Si t'es venu voir Adonis, il n'est pas là. Je ne sais pas où il est ni à quelle heure il va rentrer. » qui sait s'il va rentrer ce soir. Ado, il découche souvent, encore plus pendant les vacances scolaires. Toi t'es punie pendant au moins la moitié des vacances à cause des photos. Great. Tu regarde Pluton, en arquant un sourcil. Tu t'attends à ce qu'il s'en aille. Pourtant il reste là.

Il a la démarche d’un prince victorieux, comme s’il avait conquis un nouveau territoires dans le Nouveau Monde, Pluton. Propre sur lui, sourire léger sur ses lippes (car, apparemment, ça plaît aux gens et Pluton, son but, c’est de plaire et de vivre, à fond, chaque minutes), cheveux proprement coiffés. Le tchèque qui a conclu qu’il allait passer chez son pote, son frère, Adonis. Squatter sans réel but en sachant très bien qu’ils trouveraient une idée révolutionnaire après avoir été dix minutes dans une absence totale, à penser à ce qu’ils feraient le soir-même ou à la prochaine fête peut-être. Pas besoin de prévenir, Adonis aurait prévenu s’il était absent, chose qu’il n’avait pas fait et Pluton, pas informé, se rendait là-bas avec sa démarche de conquistadors. Il vient ranger son téléphone dans la poche de sa veste en jean (il meurt de chaud) avant de sonner et d’attendre devant la demeure des King. Grande maison qu’il connaît peut-être mieux que la sienne, tellement les moments passés ici sont nombreux. Son amitié avec Adonis ne date pas d’hier. Duo catastrophique qui a finit par être connu et par plaire. C’est son double, Adonis. Ils ont saigné, rigolé, criés et emmerdés le monde ensemble. Princes qui ont conquis l’école privée et l’admiration d’énormément de filles. Y’a pas d’Adonis sans son acolyte et inversement. Seulement, ce n’est pas lui qui lui ouvre. C’est la gamine, l’adolescente, celle qu’il tente de gérer, en vain. Électron libre, chiante mais attachante, soldat robuste malgré sa carrure frêle. « Et te voilà, toi. Je ne vais pas m’étaler sur ta réputation, ça ferait plus de mal que de bien. Mais macho, sérieusement ? Tu pouvais mieux faire. » Il veut pas parler de la fameuse réputation, parce qu’il reconnaît pas la Kennedy qu’il connait et qu’il aime pas les rumeurs qui sont lancés à son sujet. Il a beau la haïr autant qu’il l’aime, il n’apprécie pas le fait qu’on la voit comme une traînée. « Putain. » Il souffle, déçu de savoir que son ami n’est pas là où il le pensait être. Pluton qui voit ses plans s’anéantir, on dirait pas qu’il est frustré, il a l’habitude. Ce sont des hommes, jeunes hommes, occupés. « T’es toute seule ? C’est permis, à ton âge ? T’as pas besoin d’un baby-sitter ? Ils sont inconscients, tes parents. »

c'est courant que les potes d'adonis viennent squatter chez les king. trop fréquent. bande de crétins avec leurs conversations on ne peut plus machistes et leur comportement digne de primates - et encore, c'est insulter les singes -. mais toi, tu ne dis jamais rien, premièrement parce qu'e tu n'es là qu'un week-end sur deux, deuxièmement parce qu'au fond, tu les aimes bien, ces penetrators. c'est fou de se dire que derrière ce nom de groupe on ne peut plus repoussant, il y a la plupart des mecs qui comptent le plus à tes yeux. y'a aussi les mecs qui t'agacent le plus. Pluton, par exemple. relation compliquée que tu ne saurais définir. tu ne sais pas si tu le détestes ou si tu l'aimes. parce que pluton, il sait parfaitement comment te mettre en rogne. il te connait suffisamment pour connaître tes points sensibles. Je ne vais pas m’étaler sur ta réputation, ça ferait plus de mal que de bien. ouch, touchée. tu te mordilles l'intérieur de la joue en baissant les yeux. non, tu n'es pas fière de ta réputation de ces derniers jours, de tout ce scandale créé autour de ta personne. tu ne relèves pas, de toute manière, tu en sais même pas quoi répondre. « je me suis dit que connard était peut-être un peu trop agressif pour dire bonjour. et pas très respectable. et puis machoman, ça te va comme un gant je trouve. mais promis, la prochaine fois je trouverai mieux. » échange typique entre vous. c'est toujours comme ça. des piques, des insultes, pile de quoi emmerder l'autre un petit moment. à croire que vous êtes incapables de vous comporter comme des gens civilisés lorsque vous êtes ensemble. « pauvre petit pluton, il va s'ennuyer tout le reste de la journée sans son adonis préféré. » sourire mesquin au bord des lèvres, elle s'attend presque à voir le tchèque tourner le dos et se barrer. mais non, il reste planté là. il ouvre même de nouveau la bouche pour balancer des saloperie. « c'est gentil de t'inquiéter pour moi, mais je suis parfaitement capable de prendre soin de moi-même. mais si t'as quelque chose à dire je suis sûre que ton coach, qui est aussi mon père, sera ravie de t'écouter. en attendant, si t'es si inquiet pour ma sécurité, j'pourrais t'embaucher, mais je suis quasiment sûre que tu serais vraiment nul comme baby-sitter. » en vrai, tu n'en sais rien du tout. mais t'as pas besoin de qui que ce soit pour te surveiller. Ou peut-être que si ? après tout, t'aurais eu besoin que quelqu'un le fasse lors de la dernière soirée d'adonis. « tu veux entrer quand même ? peut-être qu'adonis est juste parti faire quelques courses. et puis t'as l'air d'avoir besoin de boire un peu d'eau. quelle idée de mettre une veste avec cette chaleur. C'est toi qui aurait besoin d'une baby-sitter. »

kennedy, elle n'a pas peur et c'est bien ça qui plait à pluton. il aime la difficulté, il aime pouvoir réduire quelqu'un à néant, avoir le dernier mot, être positionné sur un trône inexistant. pluton, il aime les filles qui ont du répondant et kennedy, elle en a pas qu'un peu. ken, elle a les mots juste, tranchants, amusants. elle le fascine, en quelque sorte, mais c'est quelque chose qu'il n'avouera jamais. il aime qu'on lui cloue le bec, qu'on sache le perdre de cette façon. ça l'amuse de trouver des piques plus ensanglantées que les siennes et cette guerre (superficielle) entre les deux, c'est devenu un espace de réconfort. « et depuis quand tu essayes même de me respecter ? c’est nouveau, ça ? commencerais-tu à perdre tes aptitudes ? décevant. » il l’observe, sourire aux lèvres parce qu’il sait très bien qu’elle ne perdra jamais son répondant. c’est en elle et puis, ken, elle détesterait perdre face à pluton comme pluton détesterait perdre face à elle. mais au final, dans cette fameuse petite guerre, y’a ni gagnant, ni perdant. y’a juste ces deux soldats qui se tirent dessus sans réellement savoir pourquoi, ni quand ça se terminera. ils ne se fatiguent jamais, et même si ça en devient lassant pour les autres, c’est comme une ressource d’énergie et d’amusement pour eux. « je m’ennuie jamais. y’a toujours quelqu’un qui m’attend quelque part. peut-être même tes copines. t’en as, d’ailleurs ? » il demande en lui redonnant le sourire qu’elle lui offre et qui se vaut aussi mesquin que le sien. puis, ken elle parle du coach. et il en avait presque oublié que c’était son père. il grimace. elle marque un point et ça, ça ne lui plait pas. « au moins, il sera ravi d’apprendre qu’il y a encore un mec qui pense à te sécurité et pas à tes photos osées. » il sourit parce qu’il sait que c’est un sujet sensible qu’elle n’apprécie pas – mais elle sait aussi qu’il ne pense pas en mal et que cette histoire de photos, ça ne lui plait pas non plus. un des gars du privé a essayé de les lui montrer, mais il a tourné le visage. bizarrement, il veut pas voir ken de cette façon ; il la respecte. il reste surpris lorsqu’elle lui propose de rentrer, lui qui pensait se faire jeter d’un moment à l’autre. « avec plaisir, jones. et puis, pour information, je suis une très bonne baby-sitter, me sous-estime pas. » alors, pluton, une fois rentré, il retire cette foutue veste et suit la gamine. « t’étais occupée à quoi ? » il demande par curiosité, sourire aux lèvres, laissant ses yeux se balader de pièce en pièce – mais jamais sur kennedy.

t'as toujours eu cette relation bizarre avec pluton. mi-amour, mi-haine. se détester à s'en aimer. cette guerre continuelle. bataille à laquelle il n'y aura jamais de gagnant. vous auriez dû vous en lasser depuis le temps, mais non. vous continuer de vous bombarder de piques et d'insultes, sans relâche, inlassablement. ça t'amuse, t'occupe. ça te fait même te sentir vivante. c'est pour ça que t'aime bien passer du temps avec pluton, quand même. « j'essaye d'être respectable, pas respectueuse. il y a une légère différence entre les deux. crois-moi, je me fiche totalement de te manquer de respect, pluton. tu t’ennuierais trop si ce n'était pas le cas. mais on m'a appris à bien me comporter. c'est une question d'éducation, tu vois. » mêmes sourires narquois dessinés sur vos visages. vous êtes les mêmes. la situation vous amuse clairement autant. répliques envoyées chacun à votre tour, comme une balle dans un match de tennis. tu lèves les yeux au ciel, exaspérée, quand il évoque tes copines. t'as pas franchement envie de savoir s'il s'est déjà tapé tes amies. « ne te fais pas de soucis pour ma vie sociale. j'ai des amies, oui. d'ailleurs il me semble que certaines d'entre elles ne t'apprécient pas beaucoup. pas étonnant vu comment tu te comporte lors des soirées. » t'aurais plutôt dû dire durant la soirée de ruby mais t'es sûre qu'il va comprendre le message. « t'as pas été très gentil. t'as même été très agaçant. » comme lorsqu'il a pris la défense d'aspen, quand elle s'engueulait avec mel et toi. ou comme durant l'action ou vérité. « mais bon, quoi qu'il en soit, j'ai pas trop envie de savoir ce que tu fais avec ton pénis et mes amies. donc sois gentil et garde tes histoires de cul pour toi. » toi, t'aurais bien voulu les garder pour toi aussi. le truc c'est qu'il y a ces photos trop osées qui ont fait surface. t'as carrément l'impression qu'on t'a volé ton intimité. et y'a tous ces mecs du lycée qui te regardent te travers quand ils te croisent. ça te répugne. et pluton en parle aussi. tu soupires. « tu as raison sur ce point là. il serait certainement heureux de savoir qu'au moins un mec ne s'intéresse pas à ces photos stupides. » tu hausses les épaules. en vrai, y'a plusieurs mecs qui te soutiennent dans cette épreuve. toby, nate, forest, tes frères - évidemment -... mais les mots de pluton te rassurent un peu. il pense à ta sécurité et pas à ces clichés. tu te demandes s'il les a vu, mais t'oses pas demander. plus tard, peut-être. en attendant, tu le laisses entrer, tu ne sais pas trop pourquoi. peut-être parce que t'as envie de passer du temps avec lui, même si tu ne te l'avoueras jamais. tu ris quand il t'annonce être une bonne baby-sitter. c'est bizarre, t'as du mal à le croire. « promis, je te conseillerai à ma mère quand le nouveau bébé arrivera à la maison. » vous traversez une partie de la maison, jusqu'à l'immense pièce de vie servant de cuisine, salon et salle à manger. « tu veux boire quelque chose ? » tu ouvres le réfrigérateur et te prends une canette de soda sans sucre en attendant sa réponse. « j'étais en train de bronzer au bord de la piscine. tu vois, tu me déranges au cours de quelque chose de très important. » tu souris en te tournant vers lui.