diaz irae (margot)

nom complet - margot nadia diaz, un mélange franc et estival de prénom glané tout le long de l’arbre généalogique. c’était pas margot, à l’origine, le prénom de son arrière-grand-mère, c’était margarita mais ses parents, dieu merci, lui ont au moins évité ça, nadia, elle, est restée intouchée, faut croire que tous les prénoms sont pas voués à être transformé en nom de pizza de rayon surgelé. surnoms - on l’appelle delta, parfois, major tom, souvent, clin d’oeil à sa passion chronophage pour la musique et les émissions de radio, probablement, ou tout simplement coup de coude pour lui rappeler qu’un jour elle partira peut-être dans une fusée et qu’elle ne reviendra jamais. mine de rien, l’idée lui plaît. lieu de naissance et âge - elle est née à san diego, sans que ça ne compte vraiment, sa mère a accouché, tout s’est enclenché mais son premier souvenir est déjà habillé des couleurs de nevada city, à presque dix-sept ans, elle est pas bien sûre d’avoir jamais eu de racines ailleurs qu’ici. nationalité et origines - quelque part au sud de la frontière, loin de nevada city, pas si loin de san diego. on en parle pas dans la famille, sujet tabou, presque douloureux, on est parti avec toute la famille dans l’espoir de trouver du travail, de mettre ses enfants à l’abri mais la deuxième génération de l’immigration a pas la vie plus facile que ses parents. à nevada city depuis - presque treize ans qu’elle grandit là, dans une maison un peu vétuste mais qui tombe pas trop en ruine, avec sa mère qui tourne pas rond et le fantôme de son daron. classe à la rentrée 2019 - junior à silver, deux ans qu’elle est là, à chercher sa place. situation familiale - c’est sa mère et elle et puis c’est tout, son père est mort, devenu soldat, quelque part, elle sait pas bien. ça pourrait être solitaire si ses grands-parents étaient pas là, si toutes ses tantes les avaient pas rejoints. situation financière - c’est pas la joie, mais ça va, la pension de son père sert à faire se toucher les deux bouts lorsque le boulot de sa mère et son boulot de serveuse à macdo suffisent pas, elle met de côté, tous les mois, c’est plus que ce que peuvent se permettre d’autres. statut civil - elle est célibataire, ça a toujours été comme ça, moins jolie que le reste de ses copines, moins sympa, moins sociable, drôle mais pleine de piquants qui empêchent les autres de s’approcher. c’est comme ça. orientation sexuelle - elle aimerait n’aimer que les garçons, pour être comme toutes les autres. c’est pas le cas, elle le sait bien, y a son coeur qui tambourine dans sa gorge pour cette fille, cette sensation de vouloir dégobiller qui la prend aux tripes trop souvent. traits de caractères - c’est l’envie qui crépite, comme un mauvais feu d’artifice, l’envie brutale, animale, détestable : les autres ont ce qu’elle n’a pas, elle les déteste et les admire pour cela. ça court dans tous les aspects de sa vie, ses amies sont des rivales et des alliées tout à la fois, les garçons des armes utilisées les unes contre les autres. ils ne l’intéressent même pas, dans le fond, ce qui compte c’est d’être regardée, elle a pas l’impression d’exister, la plupart du temps, ni la plus jolie, ni la plus drôle, ni la plus sociable, tout juste un peu trop bruyante pour avoir envie d’être remarqué avec, un peu trop sarcastique et cassante pour savoir comment la prendre, sur la corde raide entre les filles normales et les outcasts, pas tout à fait l’un, pas tout à fait l’autre. elle aimerait ne pas être comme ça, mais c’est trop compliqué. l’envie la ronge comme un poison corrosif qui la ferait tomber en morceau au moindre changement et, les yeux rivés sur sa meilleure amie, elle ne peut pas s’empêcher de se demander qui finira par céder en premier au combat dangereux qui se livrent. y a qu’un pas dans leur relation entre aimer et se haïr et elles le passent toutes les deux trop régulièrement, hurlement, possessivité et jalousie, un tango bien huilé qu’elles ont trop pratiqué. y a l’amour peut-être, balancé dans le lot comme un vulgaire sac de pomme de terre, mais c’est pas que ça. y a la volonté de briser et de posséder, d’avoir l’ascendant, d’être meilleure que l’autre, au moins une fois, tournoi stupide d’où tout le monde ressortira perdant. elle essaye d’oublier, quand vient le temps d’étudier, studieuse et concentré, le casque sur les oreilles et les poings contre les tempes, à guetter ses propres faiblesses pour mieux les éliminer. c’est futile parce qu’elle n’y arrive jamais tout à fait, bâtie de doutes et d’angoisses, de colère et de jalousie, construite en milliers de craquelures qu’elle s’échine à scotcher les unes avec les autres sans savoir si la construction va tenir. même quand elle chancelle, elle essaye d’y croire, pourtant. quand les choses sont trop dures, elle pense à l’espace. le vide la rassure étrangement.  avatar - barbara ferreira. groupe - silver.

à savoir: la moins jolie de toutes ses copines - complètement fan de bowie - history nerd - voudrait créer un podcast sur le true crime - jalouse, possessive, autodestructrice - rapport compliqué à la nourriture - père mort en irak - mère qui gagne difficilement sa vie - fin de mois compliquée mais on survit - joue les serveuses à macdo - veut intégrer la nasa - obsédée par le contact humain - se moque d'elle-même avant que les autres ait l'occasion de le faire - le corps tigré de vergeture - les vestiaires sont une expérience douloureuse mais elle garde la face - passionnée de mécanique - noyau familial étroit au milieu d'une famille étendue trop grande - fait semblant de boire pour éviter de perdre le contrôle - inquiète à l'idée de prendre trop de place - passe son temps à calculer comment ne gêner personne lorsqu'elle se déplace - sucette à la pomme verte, sa vie - complexée, angoissée, sourire scotché