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 a little brighter (lyes)

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Parker Calverley
Parker Calverley
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MessageSujet: a little brighter (lyes)   a little brighter (lyes) EmptyJeu 6 Fév - 21:18

ARIES: you do not need
to light so many fires
if all you’re trying to do
is make the path a little brighter.


Ongles mauve-érodé claquants sur le formica, Parker observe la flotte biblique de l'autre côté de la vitrine. De là où elle se trouve, le rythme des gouttes est subliminal, presque entièrement noyé par la pop acidulée qui, subie pour la sixième heure d'affilée, lui fait un effet tellement proche d'une perceuse à même le conduit auditif qu'elle est surprise de ne pas saigner. Par acquis de conscience, elle porte machinalement le bout des doigts sur le côté de sa gorge. Ils en reviennent miraculeusement immaculés. Weird, elle aurait juré que— Le téléphone est extirpé de sa planque entre les pailles et le mixeur ; désespoir d'entre les désespoirs, elle ouvre insta. Penchée au dessus du comptoir, les coudes en avant, ça scrolle sans voir. Du snark, du décolleté, un tatouage, une surcouche de snark, du faux Off-White. Business as usual. La porte de l'arrière-boutique s'ouvre, révélant son patron, mi-chinchilla mi-vieux millenial s'accrochant toujours désespérément à son modèle économique qui veut que ice cream-related puns sur la page facebook = grosses ventes de cônes en hiver. Go figure. Quand il jette un regard agacé sur, successivement, Parker, son iPhone, sa position, y a tout un sermon logé entre ses deux yeux. Avant qu'il puisse verbaliser quoi que ce soit, elle tskk audiblement et balaie d'une paume dramatique le vide intersidéral qui lui fait face. Deux heures qu'il fait résolument désert. Ose faire une remarque dude, ose. L'intimidation semble fonctionner : il repart d'où il vient, probablement conforté dans la confirmation que oui, Parker s'en sort seule face aux hordes pour le moment, thank you for your concern. Parce que la boutique ferme dans trente minutes et qu'elle n'a résolument rien de mieux à faire, elle se munit d'un chiffon et s'affaire à nettoyer le sommet —déjà propre— de la machine à milkshake. Quelques trois chansons infernales plus tard, Parker est convaincue que le suraigu des harmonies l'a rendue stérile. À la cinquième, qu'elle va grimper sur l'étagère et arracher les baffles du mur. À la sixième, la cloche de l'entrée tinte. Sans extraire les yeux de son ouvrage, elle accueille le badaud avec toute la légendaire chaleur humaine qui l'a rendue célèbre : "on ferme." Son patron aurait une chose ou deux à reprocher aux subtilités de son service client, mais il ignore que dans le grand schéma des choses, elle agit pour le bien de l'établissement. Fin de journée édulcorée, à jeun sur le paracétamol, les sens graduellement bouffés par du sucre et des néons, les canines ont commencé à pousser contre sa lèvre supérieure. Elles supplient de voir la lumière. Repousser le chaland tient du bon marketing. Dans le silence qui suit —pas qu'elle attende une réponse, ew, juste le glorieux tintement de la cloche signalant le demi-tour réclamé— elle finit par lever les yeux vers la porte. Devant laquelle se tient un rescapé qu'elle reconnait peut-être particulièrement vite car la dernière fois qu'elle l'a croisé, il pleuvait. Le dénommé Lyes, gouttant sur le paillasson qui, lettrage bouclé sur fond bleu, indique que "everyday is sundae". Ha. "L'ange." Les lèvres se retroussent ; un sourire ou tout comme. Canines, voici lumière. Certes, avec son tablier fuchsia et le name tag qui indique Michaela en Comic Sans, la chasseresse ne se trouve pas présentement au summum de son mythe. Qu'à cela ne tienne. Elle n'a jamais eu besoin que de ses yeux pour faire peur, et elle les plisse dans sa direction. "T'es pas en sucre, si ? Tu survivras." Geste brusque de menton qui désigne la vitrine ; qui, par métonymie, désigne le trottoir, désigne l'extérieur, désigne la flotte et le monde anthracite qu'elle rend plus foncé d'exactement la même façon que les cheveux, la veste, le jean de l'apparition. Mouvement abrupt conjugué à l'impératif: go, scatter.
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Lyes Wilder
Lyes Wilder
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MessageSujet: Re: a little brighter (lyes)   a little brighter (lyes) EmptyVen 7 Fév - 17:28

Désœuvré jusqu'à ne plus avoir que l'ennui qui colle à la peau — l'ennui et les fringues — à ne pas vouloir se bousculer de peur de perdre le fil de ses pensées qui ne savent exagérément que se régler sur deux sujets étroitement mêlés : l'abandon et Celui Dont Il Ne Faut Pas Prononcer Le Nom Sous Peine de Larmes. Ca le ronge avec une ténacité proche de l'acide caustique parce que quelque soit le degré de harcèlement par texto rien ne résulte de ce silence abyssal, pas même de quoi l'achever officiellement et abréger des souffrances qu'il porte jusque dans le fond de la pupille outrageusement atteinte. Résolument à pieds depuis la disparition Du Concerné, Lyes se berce de l'illusion que peu importe il ne courra pas comme tous les affolés des châtiments du ciel, jusqu'à ce que la situation empire, que de la pluie persistante le curseur tombe sur torrents devant alerter Noé. Le sésame qui s'offre à lui balance des promesses d'ice-creams dont il n'a que faire lorsqu'il passe la porte pour s'épargner de la noyade – se morfondre sur la vie oui, mourir, non, pas encore. L'air chien battu qui n'a même pas besoin de se forcer – naturel diront certains – risque un coup d'œil pour s'assurer que c'est faisable pour tomber sur une vision digne de la punition divine. Une voix, qu'il pourrait associer à la mort si sa propension à la naïveté était légèrement moins profonde, lui fait l'effet d'une catalepsie sévère. Planté sur un tapis où il pourrait se liquéfier, plus à cause de son attitude à elle que de son état aqueux avancé, il a juste ce qu'il faut de non-volonté pour être incapable de se respecter et faire volteface. Il attend, jusqu'à capter son regard assassin à lui-seul et qui ne nécessitait pas véritablement qu'elle l'enfonce un peu plus dans le malaise. La gifle cosmique, verbale, un déterminant, un nom commun, et il ne faut rien de plus pour tirer une grimace de douleur, parce qu'elle parvient en trois fois rien à lui jeter à la figure Ace, l'échec, la douleur, sa solitude et son mépris à elle, signature toute particulière du home made Calverley. "Feu l'ange, merci." pour toute réponse instinctive à l'agressivité rangée derrière un comptoir édulcoré, comme s'il rétablissait les règles de l'univers ou simplement se pinçait se lui-même pour se rappeler de ne pas s'emballer d'entendre le passé au présent comme si cette relation pouvait encore vivre. Elle a raison, pour le sucre elle doit en connaître un rayon à la vue d'un univers qui se dresse comme un doigt d'honneur à tout diabétique à la recherche d'une petite mort. Animal plus coutumier de l'obéissance que de la résistance, le regard suit le mouvement limpide qui gronde dégage sans même avoir besoin d'être épelé et contemple la pluie tombée, pas sortie de sa catatonie pour autant. Foutu pour foutu, la météo à l'instar du moral — maussade, désespérément trempé jusqu'à l'os d'un côté comme de l'autre — il campe dans son indécision : mourir transpercé par un regard qui doit recéler des milles usages pour devenir effectivement meurtrier, ou avaler le sirop de la lâcheté qui laissera un goût âpre contre le palais pour le mois suivant. La mort ou l'agonie, le choix du prince du désespoir, il vote pile, peut-être qu'elle sera comme ces chiens trop entraînés au mordant qui n'ont rien perdu de leur agressivité mais qui n'ont plus que des perles émoussées en guise de crocs : l'espoir fait vivre, surtout pour la candeur incarnée. "Je te dois des excuses." Il le pense. Il le pense avec autant de sincérité que toutes les émotions qui le bousculent un peu trop. Le doux parfum de la servile soumission dopée aux fragrances artificielles qui écœureraient quiconque resterait planté là des heures — excuse valable pour son attitude résolument revêche ? peut-être. Il franchit prudemment la frontière du tapis, îlot semi diplomatique où de toute façon elle ne pouvait pas grand-chose contre lui en dehors de cracher sa bile, s'approche du comptoir pour chercher un courage perdu entre deux crèmes criardes. "Je suis désolé, d'avoir réagi comme ça les deux fois. C'est pas ce que je voulais." Pas vraiment. Pas complètement. Paumé dans la définition d'une relation qui lui échappait de bout en bout, rendu instable par sa propre position chancelante. Il évite soigneusement le sujet Ace, se prévient de se planter de lui-même le couteau entre les côtes mais il trouve la détermination de soutenir ce regard, d'offrir l'ingénuité souple à l'intransigeance à tendance hargneuse. "J'étais juste…" Jaloux ? Insecure ? Flippé de la vie ? Les épaules se soulèvent et retombent d'impuissance, le vocabulaire donne du choix mais il ne sait même pas mettre le doigt sur le fond du malaise. "J'ai été nul. J'avais pas à m'en mêler." L'œil avise les aiguilles, qui rappellent lentement que de toute façon, ils vont fermer et qu'il peut bien tenir la position sans prendre le risque de déranger un amateur de crème glacée hivernale. "Je refuse d'être en mauvais termes avec toi." Comme s'il avait le choix.
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Parker Calverley
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MessageSujet: Re: a little brighter (lyes)   a little brighter (lyes) EmptyMar 18 Fév - 16:29

Feu l'ange. Yeah yeah yeah. La correction l'atteint sans impact. Elle est impassible. Resting bitch face mollement en place, aux coins décollés par la condensation sur la vitrine, Parker cligne lentement des yeux. Gros chat qui garde les griffes dehors dans l'espoir de trouver une agréable résistance dans laquelle pouvoir les planter. Juste, y a plus personne pour le qualifier d'ange dans l'immédiat, mais précisément, c'est là qu'elle entre en scène. Et lui, il est apparemment trop naïf ou trop romantique pour se rendre compte que tant qu'il continuera à pénétrer son champ de vision, à se promener sur son turf —elle essaie de s'en tenir à la glacerie, de ne pas ranger Ace dans cette catégorie mais putain, c'est difficile— y aura jamais de feu l'ange qui tienne. Le terme d'affection sera alive and thriving, parce que c'est la seule chose qu'elle a jamais pu manipuler contre lui. Ça et, là tout de suite, le confort. Une dignité qui tient du luxe décadent. Elle est sèche, au chaud, la boîte crânienne certes sur le point d'exploser mais non-dégoulinante. Tandis que lui, elle s'attend à le voir se dissoudre dans un pshit effervescent sur le paillasson d'une seconde à l'autre. Malgré lui, Lyes gagne des points. Les circonstances ont beau être entièrement dues au hasard et aux conditions climatiques, elle n'en apprécie pas moins que sa hiérarchie idéale soit respectée. Aveuglée par le contondant de l'insulte qu'il lui a envoyée au visage la dernière fois qu'ils se sont croisés —le whatever-needy si encombrant dans sa trachée qu'elle n'est jamais parvenue à l'en déloger, qu'elle respire autour— elle estime qu'il lui doit bien ça. Lui céder le pouvoir, tout le pouvoir, par le fait d'être en son royaume à elle, aussi peu royal soit-il. Le déluge est une jolie touche. Ça lui confère une vulnérabilité appréciable. Qu'il a le mauvais goût de combiner à des excuses verbales. Ugh. Bien sûr, fallait qu'il soit un de ceux-là. Elle aurait préféré, au choix, la jouer mine-de-rien ou rempiler pour le round trois. À la place, il ouvre directement sur le touchy-feely. Il ose s'approcher, étrangement autoritaire sous les contours quasi fébriles. En réponse, elle dépose les mains à plat sur le comptoir, le mouvement rapprochant son menton fier. À la seconde où la projection de confiance de l'ange semble hésiter, elle enfonce la porte. "T'étais juste à côté de la plaque." Si ça reste muet, ça n'en est pas moins véhiculé par le lever de sourcil agacé : et t'en étais putain de ridicule. L'ange qui, non content de lui avoir volé Ace, a dégradé leur précieuse relation en sautant sur les premières conclusions qui lui sont passées à portée de paume, foireuses d'être trop caricaturales ; sales d'être faciles, terrestres, à milles lieues de leur sainte dévotion platonique. Aussi, quand il lui impose une entente surréaliste, Parker tique. Ce n'est pas la réponse la plus fine, elle reste instinctive. Elle reste valide. Rien d'autre qu'un écho offusqué, "Tu refuses ?" La voix est gravier dans la gorge, le gloussement qui ponctue s'extirpant de sa bouche comme des débris. L'aplomb qu'il revêt clashe atrocement avec son apparence frigorifiée et c'en est presque attendrissant. C'est peut-être ça, la dégaine de petit mammifère noyé, qui force Parker à lever les yeux au plafond, apparente condescendance qui renferme en réalité son forfait. Elle cède ; si pas la victoire, au moins quelques centimètres de terrain. Se balance sur ses talons et pousse sur ses mains, reculant derrière le comptoir. "Bel effort, mais putain ça t'en auras mis du temps de comprendre que t'as tout intérêt à t'entendre avec moi." Même dans la trêve, Parker est physiquement incapable de ne pas marquer son territoire. De placer que s'il est l'amant, le love interest surmontant les obstacles avec résilience et juste assez de désespoir pour que ça en soit touchant, elle n'est pas l'obstacle. Elle est le décor. "Je te sers quoi ?" Une question qui a des dents et toute la délicatesse d'un ordre. Le menton indique sèchement la carte affichée derrière elle, plus précisément la portion "hot drinks" —si la perspective de lui faire bouffer un sundae alors qu'il est visiblement gelé a ses côtés plaisants, Parker n'est pas Cruz. Y a des limites à sa cruauté.
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Lyes Wilder
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MessageSujet: Re: a little brighter (lyes)   a little brighter (lyes) EmptyVen 28 Fév - 11:27

Une goutte s'écrase sur le tapis de l'entrée, à l'instar de toute sa personne. Un rêve presque fou de disparaître dans les fibres au bleu punitif, voilà ce que nourrit Lyes, à part égale avec la volonté de trouver un terrain fragile d'armistice. Déchiré entre l'instinct de la proie qui sait marquer tous les signaux qui riment avec piss off et suintent de l'autre côté du comptoir, et l'entêtement tenace, ce naturel buté qui le rend ironiquement déterminé à quelque chose. Quoi, c'est la question, soit à mourir dans un attentat-suicide, soit à faire plier Parker aux courbes de son pacifisme. Un point malgré tout pour la hargne, à côté de la plaque sans doute, à côté de la réalité, certainement, à côté tout court, assurément. Elle a l'emprise du danger adrénolytique, elle paralyse toute réaction, le cœur même a sans doute cessé de battre pour plus de discrétion et tout ce qu'il parvient à éprouver c'est la langue qui pèse de tout son poids dans sa bouche. Elle a raison et ça le bute un peu plus sans parvenir à faire opérer un mouvement en arrière, le regard désespéré mais résolument rivé sur elle et non sur la porte qui l'appelle dans son dos. Ceux Qui Vont Mourir Te Saluent. "Tu as raison. Et j'en suis désolé." Il ne décode rien, ou plutôt il décode au hasard, repousse l'idée de mépris qui surgit quand elle dresse un sourcil. Plus de mots contenus dans une expression faciale que dans sa bouche, mais tant qu'elle se refusera à attaquer autrement que par le mouvement des lignes de son visage il jugera safe sa position de confessé suppliant. A l'arc tendu de son rejet il oppose la timide douceur de son être qui ne saura se contenter que d'une réconciliation sinon rien. Quelle soit amère ou sincèrement consommée, elle devra être et si elle tique à l'absence de négociation possible, il la suit dans sa surprise. Déstabilisé de son propre choix de mots qui pourtant ne relève pas du hasard mais de ce tempérament à la soumission aléatoire, animal docile jusqu'au jour où il cesse subitement d'avancer, et dès lors, tirer sur la bride ou menacer du fouet devient inutile — et fatalement, le seul à connaître l'étendue de cet entêtement inflexible porte trois lettres, au hasard, a c e, maintenant rejoint par p a r k e r. Putain de karma ou simple ironie de la vie que d'aller offrir à ces deux personnes l'unique version entière d'un Lyes à la réputation fade et effacé plus que déterminé et à tempérament. Pourtant c'est un sourire, hésitant, mais un sourire malgré tout, qu'il retourne à cette question rhétorique parce que cette part stupide de lui nommée EsPoIr lui susurre qu'elle a déjà cédé avant même d'en avoir conscience. Que la répétition atone de son refus n'est que le premier pas vers un lâcher prise qui le sauvera lui, et peut-être, avec encore plus de chances, leur relation. C'est comme glisser son pied dans l'embrasure d'une porte qui aimerait se refermer, c'est douloureux mais relativement efficace, parce que s'il suppose qu'il n'a aucune chance de gagner ses faveurs, il compte bien au moins vidanger cette rancune qu'elle semble garder dans le fond de l'estomac comme de la bile par l'unique faute de son manque de confiance, de reconnaissance ou juste la certitude qu'Ace finira par le laisser pour quelqu'un de mieux – welldone, la certitude est maintenant accomplie, bien que même plutôt certain qu'Ace l'a abandonné pour mieux tout court sans chercher quelqu'un pour remplacer. "Alors essaye de mettre moins de temps que je n'en ai mis, pour réaliser qu'il n'est pas question d'intérêts, t'es ni un moyen, ni un outil. Tu méritais des excuses, c'est tout." Les épaules fléchissent, sa culpabilité trop lourde ou le corps trop frêle pour encaisser encore longtemps les reproches. Il n'a pas vu l'intérêt dans la relation hier, il ne la voit pas plus aujourd'hui, pas assez opportuniste pour s'imaginer qu'elle le rapprochera d'Ace puisque, à quoi bon, l'autre est bien assez grand pour le côtoyer de lui-même et s'il ne le fait pas, c'est qu'il ne le veut plus, que Lyes ronronne contre Parker ou non. Et l'âme follement naïve se reprend à inspirer profondément, suffisamment puissante pour balayer les allures glaciales – glacières ? – de celle qui tient toutes les cartes sous ses griffes pour ne voir là que l'abandon de la manœuvre nommée bouter Wilder sous la pluie. Elle fermée, lui résolument ouvert qui ne contient rien du soulagement qui le traverse et de la reconnaissance qu'il éprouve pour elle qui lui laisse l'ombre d'une chance. L'œil peine à la lâcher elle pour la carte parce que le cœur prime violemment sur l'estomac depuis toujours, peu importe si même la moëlle menace d'hyperthermie. "Alors…c'est pardonné ?", risqué timidement du bout des lèvres, la vulnérabilité inconsciemment posée entre eux, prêt à la regarder l'anéantir si ça peut la soulager et l'amener à une trêve. Alors comme on capitule en temps de guerre, il explore l'acceptation, cède à l'offre-ordre pour apaiser le courroux des dieux – ou juste de la déesse aux dents acérées et l'œil menaçant. "Un chocolat chaud, merci." Pourtant ce qu'il voudrait c'est qu'elle lui apporte une toute autre chaleur, celui du renoncement à cette hache de guerre, parce qu'il ne sait pas vivre correctement avec l'idée qu'il a pu faire n'importe quoi et lui causer du tort quand elle se contentait d'être là pour Ace. Et au risque qu'elle l'ébouillante et face de lui le martyre d'une boutique de glaces, il ne peut se résoudre au silence épais. "Ca n'arrivera plus." Parce qu'il n'y a plus Ace, parce qu'il a compris ou tout du moins tente de le faire, et parce qu'il a aussi intégré sa place en bas de la chaîne alimentaire et apprend à s'en contenter, à offrir sa gorge et l'aval à Parker parce qu'elle possède définitivement plus que ce qu'il ne pourrait convoiter, autant sur le terrain du tempérament que celui des relations sociales.
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Parker Calverley
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MessageSujet: Re: a little brighter (lyes)   a little brighter (lyes) EmptyLun 16 Mar - 18:02

Peu versée dans l'art de la gratuité, habituée à boire sa générosité très très  conditionnelle, Parker entend les revendications de l'autre côté du comptoir sans les écouter. L'ange est accueilli, certes, avec une facilité déconcertante dont il est forcément l'unique responsable, mais elle ne courbera pas davantage l'échine. Elle ne s'abaisse ni au pied de la lettre, ni au sien. Elle n'a aucune raison de lui faire spontanément confiance ; encore moins de le croire quand il prétend être propre d'intentions filigranes. Mériter des excuses, what a concept. L'explication est fournie avec apparente sincérité, et balayée avec pas moins d'empressement. Les précisions de Lyes sont d'autant plus hors de propos que Parker ne verrait aucun affront dans le fait d'être un outil. S'il faut, elle revêt l'analogie avec plaisir. Ça aurait le mérite de souligner son utilité. C'est tout ce qu'elle a jamais réclamé après tout. Depuis la première fois, lovers' spat nocturne dans un rez-de-chaussée bondé, querelle au milieu de laquelle elle avait mis les pieds par hasard et par amour, jusqu'à la structure en trois actes sur le parking sinistre, tout ce qu'elle a indiqué vouloir, l'exprimant mal et vite, de façon trop brouillonne pour qu'Ace soit foutu de le comprendre, c'est être prise en compte. Qu'on lui accorde son rôle dans leur histoire, même parallèle, même crédité à la figuration. Mais le sien. Plus outil que girlfriendwhateverneedy. Qu'on lui reconnaisse une importance. Qu'elle n'existe pas pour Ace uniquement quand l'ange disparaît. Si c'est pardonné ? Damn, le garçon est abrupt. En lieu et place d'une réponse, elle plisse les traits. Les réarrange dans une grimace peinée qui secoue la tête, logée quelque part sur le spectre du non verbal entre what the- et dude! Communiquer aisément, de façon explicite et complète, pas le genre de la maison. Elle ne se fait pas de souci pour l'ange. Il est sorti avec Ace. Il connait forcément. Le chocolat, première commande en deux heures de silence boursouflé par les néons lui donne un but bienvenu. Parker hoche brièvement la tête, lâche un "assieds-toi", désignant par télépathie les tabourets bordant le comptoir et organise ses mains dans une série de mouvements familiers. Chorégraphie perfectionnée qui a poli le two-step dans ses quatre mètres carrés de dancefloor jusqu'à ce qu'il soit optimisé. Rapide. Lui permette d'exsuder l'efficacité afin d'apaiser son patron tout en conservant son blasé caractéristique. Tournant le dos à son client slash otage, elle attrape un verre sur l'étagère derrière elle, et tique. Il surenchérit dans l'autoflagellation et instinctivement, les sillons du cringe s'approfondissent. Trop de bonne foi d'une seule dose, déversée sans vernis et sans amendement. Non seulement c'est inédit, c'est surtout trop inattendu pour qu'elle soit à même de recevoir les bons sentiments. Ergo, elle monte un barrage routier via regard menaçant, brièvement exhibé par dessus son épaule. L'air de lui dire d'arrêter tout de suite avec son intelligence émotionnelle or some shit avant qu'elle ne rétracte l'offre et l'envoie courir sous la drache. Sur le tard, elle décide de se joindre à la tea party. Double les mixtures, choisissant de se payer ce luxe misérable —presque off de toute façon et putain, la journée a été pénible, elle a mérité la gorgée de slush marron ascendant sugar crash tout autant que si elle avait affronté le déluge. Le cul des épais verres tinte contre le formica lorsqu'elle les dépose tous deux, l'un face à l'autre, séparés par trente centimètres d'épaisseur de comptoir et sa réticence à les amputer. And yet— "Je te déteste pas, tu sais." Les bras croisés, car instinctivement, elle jauge une future réaction. Parker répond à une question qui n'a pas été soulevée parce qu'elle était déjà dans l'air. Damoclès émoussée, vol stationnaire qui se reflète si clairement dans les yeux qu'il pose sur elle. Et c'est vrai. Il a d'ailleurs prouvé la réciproque à la seconde où il s'est planté sur le paillasson. Surtout, Parker a un certain respect pour la rage et malgré les é-vi-dentes distinctions dans leurs tempéraments, il s'en est prouvé digne dépositaire. Même si celle qu'elle l'a vu manier ne s'adressait pas à la bonne destinataire, et qu'à ce jeu là, elle sera toujours meilleure. Aucun doute qu'il le sait déjà. "S'il t'aime bien, moi aussi." Et in her book, c'est aussi simple que ça. "Lyes." Prénom tendu comme un rameau d'olivier à défaut de répondre explicitement à sa question ; s'il est malin, ils sont synonymes. Une paume refermée autour du contenant tiède, elle l'entrechoque gentiment avec le sien. Chez elle, pour des raisons de génétique, d'hédonisme et d'habitude, le son est familier. Elle trinque souvent. Vit sa vie comme une recherche pressée d'occasions de le faire. Et lui, l'apparente candeur sous-entendue par la blondeur et jusqu'ici confirmée par le surnom et les actes, ne matche pas tout à fait avec la glacerie mais serait encore moins à l'aise dans tout autre décor contre lequel Parker a l'habitude d'évoluer. Parker la sulfureuse, la déraisonnée, ramenée à sa forme la plus inoffensive. Y a quelque chose d'approprié dans le fait que le contenu de leur verre de l'amitié sorte tout droit d'une brique de lait et d'une boîte de plastique pastel.
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