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 spite and splintered bone (ace)

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Parker Calverley
Parker Calverley
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MessageSujet: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptyMer 5 Fév - 14:54

we have built cathedrals
out of spite and splintered bone,
of course they aren't pretty.
nothing holy ever is.


Le chemin retour est à la fois empressé et interminable. Tête brûlée au sang froid, Parker accorde mal ses propres extrémités, et Ace, contusionné sur le sofa, seule icône religieuse qui ait jamais éveillé la ferveur, a toujours su évoquer le meilleur et le pire d'elle en proportions égales. Les doigts délicats qui tamponnent et pansent tandis que les pieds hurlent de rencontrer le mur. De marcher furieusement jusqu'au mobil-home d'en face et l'extraire de terre à la simple force de son fanatisme. Elle est les mots doux et les menaces ; un jour, elle se l'est juré, cross my heart and hope to die, elle regardera cramer la tôle d'à côté en tendant le petit doigt au seul survivant des flammes. Pinky promise qu'elle, elle sera toujours là. Elle, elle sera suffisante. Elle sait ce que c'est de vivre avec un quart de famille éventrée. On y survit. De la glacerie au trailer park en rognant la durée habituelle du trajet de moitié, shift avorté et excusé par le patron puisque c'est la première fois qu'elle joue la carte de l'extrême urgence. Pour qu'il lui bredouille "oui, oui, vas-y, see you tuesday" sans maugréer, faut qu'il aie vu dans son regard quelque chose de nouveau. Probablement juste de l'émotion, n'importe laquelle. Penchée au dessus du guidon, Parker ronge son frein sans prendre la peine d'utiliser ceux de son vélo —qui, de toute façon, sont à bout de course ; ça sent le remplacement prochain ou un dénouement tragique en plein trafic. Les deux options sont valides. L'une est néanmoins beaucoup plus financièrement plausible que l'autre. Oh well, cross my heart. Hope to die. À destination, elle abandonne sans cérémonie Rocket sur la terre grisâtre, une roue toujours en mouvement à l'horizontale. Bondit les trois marches jusqu'à la porte et fouille nerveusement ses poches à la recherche des clés s'étant glissées quelque part entre son iPhone et une poignée de dollars froissés. Elle se rend compte, quelques précieuses secondes plus tard, qu'elle n'en a pas besoin, qu'il est déjà à l'intérieur, que la porte est ouverte ; elle la pousse. À l'intérieur il fait sombre parce qu'il fait toujours sombre, que la présence raréfiée de deux créatures nocturnes habituées des gueules de bois n'invite pas franchement Hélios à séjourner. Pas assez sombre, pourtant, pour que ses yeux ne sachent immédiatement où se poser. Forme tortueuse sur le canapé, yeux clos ; en une seconde, elle est à ses côtés. Avec des gestes fébriles, Parker ressert la muselière autour de sa panique. Entrouvre les rideaux pour mieux le voir et regrette immédiatement sa décision. Fuck fuck fuck fuck. La synthèse de toutes les autres fois où il est venu s'avachir sur le sofa avec l'épiderme en boursouflure technicolor, l'apothéose inéluctable vers laquelle ils se ruaient. Un sanglot se propulse le long de sa gorge ; elle le ravale avant qu'il voie la lumière, l'écrase sous son talon comme un mégot, impitoyable dans son rôle de Cerbère. "Ace ?" Agenouillée au pied du canapé, cinq doigts crépitants de rage se fermant atrocement doucement sur l'épaule possiblement accidentée, Parker secoue juste assez fort pour provoquer une réaction sans faire mal. Il ouvre les yeux. De culpabilité, elle baisse les siens. "T'es tellement con." Elle sait qu'il saura. Ça fait office de je t'aime, de je suis désolée, ça dira l'important tout en revêtant leurs couleurs. En l’occurrence vert, violet, vermeil, palette violente de leur petit foyer hoquetant. C'est une putain de gifle de s'apercevoir d'à quel point le reste est superflu, les conflits nés de la petty jealousy, exorcisés à l'arrache sur de l'asphalte mouillé et qui, explosant comme des bulles de savon au contact du moche et de l'urgent, révèlent à quel point ils ont toujours été fragiles. Et si lui est con, elle est con et demi. C'était être bien idiote que de s'imaginer qu'il ne lui reviendrait jamais. S'il a trouvé la tendresse ailleurs, les cicatrices ont toujours eu une façon infaillible de les ramener l'un à l'autre. And how fucked up is that.
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Ace Miller
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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptyMer 5 Fév - 23:52


la main qui se fait molle, le souffle qui s’étire alors que le corps abandonne. il en a déjà trop fait. l’effort qui devient de trop, un exploit pratiquement impossible après de simples gestes. tout se transforme en obstacle. ace était prêt à rester coller à son lit, le matelas qui appuie sur les blessure, les bleus et les plaies. la force qui s’est envolée avec tout le reste. la possibilité de liberté est bien loin. son euphorie qu’il avait pu toucher des doigts ces dernière semaines, il se demande où il a laissé tout ça. illusionniste de son propre malheur, ace s’est laissé tomber dans une répétition brutale qui guide ses journées. après la douceur et la tendresse, il n’a pu goûter qu’au sang et la douleur.  elle se fait compagne de son réveil, des heures passants qui ne servent qu’à remettre une couche en plus, et la nuit. le sommeil qu’il a déposé au pied du lit de lyes. celui qu’il a quitté après un déchirement qui retentit encore dans sa poitrine. le vide d’une présence qu’il ne trouve plus, alors la nuit ne lui sert plus à rêver. ace pourrait presque entendre sa respiration à ses côtés dans le noir, un fantôme qui ne le quitte que rarement. mais rien n’est pareil, il ne ressent plus que le froid glacial de l’abandon qu’il s’est infligé à lui même. il ne lui laisse de la solitude de l’obscurité, celle qui se fait vicieuse lui envoie des monstres sous toutes formes pour le hanter. ace pense à lui, lui qu’il a laissé aprés les mots de trop, ceux qu’il ne pensait pas entendre un jour. il pense à elle, elle qu’il a déçu et dont la culpabilité l’écrase de jour en jour. elle qui est juste de l’autre côté de l’allée. il les voit le surveiller dans l’ombre, il sent leur regard de honte, d’indifférence et de tristesse. tout ce qu’il ne voudrait pas voir sur leur visage. il a beau fermer les yeux, ils sont encore là. ils ne partent que lorsqu’il dépose un cachet sur sa langue, quand l’instant d’euphorie artificiel le fait planer dans les cieux. défoncé aux excitants pour forcer le corps à se lever, l’esprit à penser à autre chose. et pourtant la chute est toujours aussi douloureuse, parce qu’il entend le rire de parker tourner autour de lui. sa vision qui devient bleu, le bleu des yeux de lyes, la distinction qu’il fait d’un automatisme devenu naturel à ce point. alors les larmes accompagnent toujours la descente aux enfers, un retour vers la réalité bien trop brutale. mais comme une fée salvatrice, parker s’accroche à lui, le fait revenir dans un réel un peu moins sombre. là où son cœur se réchauffe un peu plus de voir son nom s’afficher sur son écran. l’invitation lancée et ace rejoint ses forces pour s’exécuter. le souffle qui se coupe à multiples reprises, l’échine courbée alors qu’il sort difficilement du trailer, manque de tomber à terre en bas des deux pauvres marches. il entend sa respiration siffler, mauvais présage pour ses côtes qu’il sent le poignarder sur le flanc gauche. prêt à ramper pour y arriver, il peut sentir le poids des regards de ceux qui restent chez eux. de ceux qui épient sur la vie des autres, qui l’ont vu dans tous les états possibles, mais qui n’ont jamais rien fait. qui entendent les crient mais ferme les rideaux. ace s’effondre sur le canapé miteux et la douleur l’aveugle un moment, une lumière blanche qui s’installe devant les paupières alors qu’il siffle d’une sensation qui tire nerfs aprés nerfs. tous ses muscles qui se détachent de son corps, sentir qu’on fouille dans son organisme, distinguer le moindre mouvement ou respiration. ça remonte une envie d’arrêter. de cesser toute inspiration, de laisser les maux dehors, de faire de son esprit une cave vide de toutes émotions. s’enfoncer dans le néant, là où tout serait mieux, aucun questionnement, en terminer avec les coups, le sang et l’absence. il ne se rend pas compte que son esprit lâche l’affaire pour le moment. que d’un dernier sms envoyé, sa main se relâche, fait tomber le téléphone qui tombe sur le sol. dans une semi conscience qui lui donne le tournis, il entend une voix qui l’appelle. il pense alors à une chimère, une autre fausse illusion qui lui donne sa voix. mais il ouvre les yeux péniblement et il la voit là. devant lui, de son regard sombre et d’un tas de choses qu’il peut distinguer dans ses yeux. je sais. la connerie accepté d’un je t’aime qu’elle déguise en insulte las. ace lui renvoie l’appareil. il aurait aimer lui dire pour de vrai. la remercier milles fois et dévouer une vie entière pour son existence. mais les mots ne sortent pas, mais il sait pourtant que le message est passé. que d’un miracle unique, ils arrivent enfin à communiquer comme avant. sûrement du à la situation bien trop familière et funeste pour les deux. parker.. l’esprit encore à mi-chemin entre la réalité et un monde parallèle où tout est noir, il veut savoir. il veut la toucher pour confirmer à ses yeux que oui, elle est venu pour lui. ses doigts alors bougent lentement, les muscles atrophiés de douleur, il a du mal à ressentir la moindre sensation hormis la douleur qui le lance à chaque instant. d’une main un peu trop rêche, trop abîmé, il dépose sa paume contre sa joue chaude de la route qu’elle a fait pour venir le rejoindre. je suis désolé. une annonce en blessure ouverte, un rien pour refermer une plaie béante qui le fait encore plus mal que celles qui peuvent être sur son corps. ace tente un sourire, un geste qu’il a apprit à apprivoiser avec le blond. d’un temps qui semble si loin. il l’esquisse mais l’intention n’y est pas. le tout est trop douloureux. ça hurle dans sa mâchoire, ferme un œil encore gonflé. il lui offre une grimace de violence plus qu’un rictus de soulagement. son corps meurtri lui renvoie une vision d’horreur, même pour elle qui a l’habitude de voir son sang couler. une arcade ouverte de quelques heures, les bras abîmés d’éclats de verres envolées. sans parler des bleus, sa peau en toile de camaïeu de violet fuck. le souffle une nouvelle fois coupé par un mouvement minime mais qui résonne dans son corps comme un tsunami. il sait que le plus moche est hors de sa vue heureusement, que l’épiderme de son dos est déchiré à multiples endroits. cadeau d’une ceinture qui s’est abattu violemment. il peut sentir son tshirt collé au sang qui doit s’y trouver, d’un honte profonde, il ne veut pas qu’elle voit ça. ace voudrait lui épargner une vision que lui ne peut même pas voir. il voudrait bouger, se redresser pour lui montrer qu’il a encore de la force, qu’il ne se laisse pas abattre. jamais. mais c’est trop dur, la tentative est avortée bien rapidement par un cri qu’il étouffe au fond de sa gorge. endolori de partout, il lève les yeux vers le plafond, essaye de cacher les perles de douleurs qui menacent de rouler sur son visage. j’en peux plus park. un épuisement général, un fait qui saura faire écho chez parker. comprendre cette envie morbide et profonde d’abandonner la partie, de laisser ses cartes sur la table pour se coucher et ne jamais se réveiller.


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Parker Calverley
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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptyLun 10 Fév - 15:13

Derrière les lèvres scellées, elle pousse un hurlement. À genoux devant lui, une position adoptée trop souvent, par piété ou facilité —le sofa étant bas, ça offre le meilleur accès à ses côtes, invariablement les victimes principales des accès de colère de l'ogre— c'est à peine si elle ose laisser son regard glisser hors de celui d'Ace. La périphérie est déjà trop accidentée pour qu'elle sache déglutir correctement. Parker au visage tremblant sur lequel il dépose une main qui ne l'est pas moins ; si leur solidité ne se trouve nulle part ailleurs, le trailer branlant, ironiquement dépourvu de fondations, devra faire l'affaire. Petit pitbull en crop top qui ne se découvre du stoïcisme qu'avec lui, de la retenue que lorsque celle-ci est nécessaire pour compenser le déchainement subi en face. Elle se fait madone et protectrice, channeling her inner Cruz, mais reste profondément Parker dans la simple réalité du moment ; médiocre en tout, prodige de rien si ce n'est l'auto-destruction. Évidemment que ça allait finir comme ça, le cœur en débris devant le martyr qu'elle aime plus que quiconque. Sept milliards d'êtres humains et il a fallu qu'elle s'entiche d'un crash test dummy. Sounds like her. Elle ignore de quoi il s'excuse mais l'excuse n'en est pas moins immédiatement acceptée. Que ce soit le silence de plomb lorsqu'il se faisait panser par d'autres mains, le rendez-vous raté sur l'asphalte mouillé, ou les réflexes merdiques qui ne l'ont pas amené directement ici, instinctivement, sans prélude ou invitation. La logistique n'est pas pertinente. Ils passent leurs vies à être désolés. Parker hoche la tête. Un accusé de réception débordant de compréhension, signifiant ok, signifiant moi aussi, signifiant pas la peine. Lucide au moins en ça, elle sait de toute façon que la seule excuse dont elle a besoin ne concerne aucune de ces insultes là. Le seul affront qui ait laissé une marque date toujours de la fusillade, "tu me fais confiance ?" souligné d'un demi-tour. Au fond d'elle-même, Parker lui en veut toujours de lui avoir donné une réponse de répondre non. Cette cicatrice là est infime, risible, ne mérite pas sa place comparé aux stigmates qui attirent son attention, les contusions boursouflées brodées d'entailles, toutes horrifiantes alors que si elle en croit les antécédents, le pire est probablement planqué sous les fringues. Il a besoin d'aide, fissa, plus qu'elle, sixteen et clueless, n'est capable d'en donner mais le calcul fébrile de son regard qui saute de scène de crime à scène de crime sur le corps d'Ace est interrompu par la déclaration à bout de souffle. There it is. Le fatalisme qu'ils partagent, esprit de défaite chevillé au corps, tranquillement nihiliste. Elle n'a pas de grande leçon de courage arc-en-ciel et lumineux à dispenser et tant mieux, car ce n'est clairement pas ce qu'il attend de sa part. L'optimisme ne pousse pas ici. Elle comprend parfaitement ce qu'il veut dire et, putain, elle n'a rien à y opposer. Ce pourquoi elle ne bondit pas sur la trousse de secours, logée dans l'étroite salle de bain, utilisée et réapprovisionnée avec plus de méticulosité et de régularité que le foutu frigo. Parker n'a jamais été suffisamment conne pour croire que les pires dégâts infligés par son père étaient visibles. "Je sais." Sa main grimpe timidement jusqu'à la naissance des cheveux d'Ace, qu'elle espère épargnée, et lui répond par le toucher le plus tendre qu'elle ait jamais conféré à qui que ce soit, elle-même inclue. Balaie les cheveux qui lui tombent sur le front avec une délicatesse chirurgicale. "T’y retournes pas." Sa voix est aussi faible que celle d'Ace, sciemment maintenue basse dans la crainte que même le son soit une agression à ce stade. Et si le choix du mode donne l’illusion de l’autorité, le ton hésitant l’infirme. Il s’agit d’une question (on est d’accord que t’y retournes pas ?), d’une supplication (pitié dis-moi que t’y retourneras pas). "J’irai chercher tes affaires. Quand il est pas là." La solution est tout sauf idéale ; qui a besoin de craindre le monstre sous le lit quand il est juste de l'autre côté de l'allée ? Ça devra néanmoins faire l'affaire jusqu'à ce qu'une alternative se présente. Jusqu'à ce qu'il soit en état de prendre de la distance avec lui, même si ça implique de la laisser derrière elle aussi. Et si ladite alternative concerne l'ange, well, ainsi soit-il. Sur deux pieds silencieux, Parker se redresse, traverse l'espace exigu jusqu'à revenir à son emplacement initial équipée de la trousse de secours et d'un verre d'eau, incliné lentement au dessus des lèvres d'Ace. Parce que la tâche est titanesque, et comme point de départ, ça ne lui paraît pas pire qu'un autre.
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Ace Miller
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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptyMar 11 Fév - 23:55


reprit d’un rythme de vie exécrable, d’une descente aux enfers qu’il n’aurait jamais cru retrouver un jour. trop haut pour la chute trop brutale, l’écart était trop rapide et il ne s’attendait pas à avoir le souffle coupé, littéralement. ace pensait la revoir au détour d’une route, d’un couloir, ou il lui enverrait un message au creux de la chaleur d’un lit confortable, lui demandant pardon pour ses fautes. il serait venu la chercher à la glacerie, échanger quelques regards avant qu’ils partent pour la soirée tous les deux, le joint aux lèvres, bouteille à la main et cœur battant. que de fantasmes et illusions qu’il s’est construit dans un moment de faiblesse, de bien être qui ne lui va pas et pourtant qu’il crève d’envie de retrouver. le regret ailleurs, il est venu chercher la punition dans les poings du daron, le pousser à bout dans un élan de masochisme dangereux. et pourtant la douleur n’avait plus aucune saveur, différent d’un temps révolu ou il ne faisait que pousser à bout pour le faire redescendre sur terre. reprendre la place qu’il méritait quand l’arrogance l’apportait trop haut. cette fois-ci c’est les émotions trop fortes, l’attachement trop soudain qui devrait s’enfuir. mais ça colle, gratte son épiderme d’une maladie dont il ne veut pas se guérir, impossible de le faire. tout aurait été plus simple, de se défaire et de ne plus se retourner sur un regard trop bleu. mais pourtant l’impasse est bien là et il se retrouve la gueule dans le sang, les empreintes de phalanges incrustées dans les os. alors que d’un souffle il se plaint, la douleur trop intense qui lui apporte des larmes dans les yeux. il devrait se taire fermer sa gueule d’une chose qu’il est venu trouver de lui même. il aurait pu aller chez volk, chez elle. autre part que dans le trailer minable et pourri de l’intérieur. le refuge jamais trouvé dans cette soit disant maison que parker souhaiterait incendier. tout retourner en cendre rien que pour lui. pour eux. c’est pas l’envie qui manque, mais il y a toujours quelque chose. un nouvel épisode de gamins empilés de troubles et de problèmes, les trauma qui rongent l’esprit et le empêchent de partir, de lutter un peu plus que par les mots. combien de fois ace a voulu la prendre par la main et démarrer la voiture en trombe. il n’aurait rien eu besoin de plus, ils le savent mais non, ils répètent les scénarios. tous deux coincés dans une boucle temporelle qui ne fait que les abîmer inlassablement. le tourment qui s’accumule et ace en met à son point culminant pour l’instant. il sait sa tronche défoncée et grimaçante. il refusait qu’elle le voit ainsi, mais le besoin de la retrouver était trop présente, trop décisif. il pourrait crever sous sa main, elle qui lui offre un élan de douceur qui ne sont que pour les élus. les paupières qui se ferment et ace lâche d’un soupire, rien qu’un instant il ne pense qu’à ces doigts qui le réconfortent. geste rassurant que l’on fait à un enfant et ace se sent vulnérable et en sécurité sous ses phalanges. des sensations qu’il pourrait retranscrire dans les caresses de lyes si le désir n’était pas manquant. elle le tire à la réalité un peu trop brutalement, lui offre un espoir qu’il sait n’existe pas. il va venir me chercher si j’y retourne pas. parce qu’aprés des jours de coma éthylique à dégueuler sur le sofa un bière à la main, il serait capable de venir retourner les environs à la recherche de son punchingball. il n’aurait pas trop de chemin à faire pour le trouver, cacher là derrière le trailer jumeau d’en face. c’est tout ce qu’il attend ace, que l’autre crève de son alcool puant, l’oublie loin de sa vue. et pourtant ça ne semble jamais arriver, la gueule et le foi trop habitués aux tortures de l’éthanol. il sait que je viens là, mais pour quelques jours.. peut être que pour quelques jours il pourrait rester là. tout prés d’elle et reprendre leur lien là où ils l’ont laissés, au cœur de la fusillade et sous la pluie. il s’accorderait du repos, la faiblesse bien trop proche de se lover contre parker pour qu’elle le redresse de sa verve conductrice. le remette sur pied et lui offre de cette énergie brûlante dont elle a le secret. parker ne lui donne pas le choix et pour une fois il prend l’offre avec ardeur. une pensée nouvelle qui vient dans le derrière de sa nuque, il n’a pas envie de crever. de se laisser mourir dans un coin de la pièce. ace qui pensait voir son avenir ainsi, inévitable. dans un paradoxe de douleur lyes lui a donné envie de ramper hors de ce futur. elle restera ainsi une « maison » qui empeste la mort, alors à l’idée que parker puisse y mettre les pieds, il se crispe. les muscles qui se tendent et lui renvoient une décharge électrique. je t’interdis de rentrer là dedans parker, s’il te plaît. la détresse dans la voix, le fond de supplication qui lui demande de ne pas y aller. une crainte démesurée qu’elle se fasse happer par le mal, par le degré de médiocrité ambiante qui peut résider de l’autre côté. d’une rencontre hasardeuse avec le patriarche qu’il veut à tout prix éviter. j’irai prendre des fringues quand je pourrais promis. quand il aura retrouvé des forces, quand l’effort ne sera pas trop titanesque pour son corps. parker qui reprend son rôle d’infirmière, à tendre la main sur cette trousse de soin qu’il voit un peu trop. ils connaissent la danse désormais, ils l’ont bien harmonisés après tant de temps. ace voudrait se redresser, écarter son bras et lui dire qu’elle n’a pas besoin de l’abreuvoir comme un nouveau né. mais il se tait, reste muet dans sin incapacité à opérer seul et la remercie d’un regard trop dévoué. il la regarde préparer ce qu’il faut et il a peur de détourner son regard d’elle. de faire tomber ses yeux sur sa peau, son corps ou même croiser son visage dans un miroir. il évite de voir les dégâts et pourtant il devrait savoir, se préparer à l’altération involontaire de son épiderme. ça va faire cher les tatouages. une blague douteuse qui vient étouffer son rire faible en toux douloureuses. un karma permanent qui ne l’empêcher pas d’afficher un visage un peu plus détendu, réchauffer de la présence de parker et de ses mains guérisseuses.


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Parker Calverley
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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptyVen 21 Fév - 10:26

Pour quelques jours. Au dessus de la gorge serrée, le menton acquiesce. Parce que de lacunes en lacunes, évidemment que même à ça, ce qu'elle désire le plus, elle échouera. Les fantasmes d'être l'abri, pour une fois qu'elle n'est pas la tempête, sont appelés à s'effriter aussi tôt qu'ils sont formulés. Malgré tout l'aplomb qu'elle stocke dans la moelle épinière, Parker est plus frêle qu'elle ne s'entête à le croire. Y a pas suffisamment de place sous son aile pour le cacher longtemps. Et ça en dit long au sujet de sa présomption qui tient du death wish que lorsqu'il lâche les mots redoutés, je t'interdis, la réponse instinctive de Parker n'est ni docilité ni révolte rapport au fait qu'il ose lui édicter quoi que ce soit. Là où devrait naître un haut-le-corps se trouve une certitude tranquille. Elle sait pourquoi il condamne la porte d'en face, comprend ses raisons, et n'est tout simplement pas d'accord. Elle a pourtant vu la carrure du monstre. De façon plus pertinente, elle a vu les résultats physiques, tangibles, résolument sanguins de ses accès de colère. Et Parker étant Parker —surtout, et Parker étant conne— elle songe nonchalamment que le monstre ne lui fait pas peur. Naïve de témérité, certaine qu'avec l'aide d'un peu d'effet de surprise, she can take him. Que la seule raison pour laquelle Ace a été livré plus d'une fois en pièces détachées sur le pas de sa porte tient entièrement d'une loyauté filiale qu'elle ne s'explique pas. Il n'a jamais osé lever la main sur le paternel en retour. C'est précisément là qu'elle brille. Il n'y a pas d'anti-Œdipe latent chez elle. En l'absence d'un père, elle ne leur doit le respect à aucun. En l'absence d'un père, elle les hait tous. "J'ai des fringues pour toi." Refusant de faire des promesses qu'elle n'est pas absolument certaine de pouvoir tenir, elle répond à une affirmation par une autre, vaguement connexe. L'interdiction formulée par Ace est loin d'être aussi contraignante qu'il semble le penser. Lui non plus n'aurait aucun foutu problème à enfreindre ses ordres s'il pensait le faire dans son intérêt à elle ; non seulement elle n'a aucun doute là-dessus mais elle est certaine que, on some level, les yeux dans les yeux et l'abondance de bonnes intentions dégringolant des lèvres, ils le savent parfaitement tous les deux. Ça n'empêche qu'à y réfléchir une seconde de plus, y a peu d'intérêt à prendre le risque de le blesser si la récompense n'en vaut pas la chandelle, et qu'est-ce qu'il y a vraiment dans le trailer d'en face dont il ait un jour eu besoin ? "Ryan a laissé des affaires derrière." Apathique et factuelle. Info que, fatalement, Ace connait déjà. C'est bien comme ça qu'il a hérité de Parker. Le fond du verre d'eau émet un claquement sourd lorsque, dans une tentative de reprendre le contrôle de ses propres mains, elle le dépose un peu trop abruptement sur la table basse derrière elle. Dans la trousse, elle pêche du coton et du désinfectant. Tente de se rasséréner dans le fait que nettoyer les entailles sera déjà ça de fait. Qu'un monument se bâtit pierre par pierre et elle n'a jamais vu que de la beauté dans ce tas précis de gravas. Ses gestes sont révérencieux lorsqu'ils glissent contre l'élégante arcade sourcilière teintée cramoisi, purifiant de la plus violente des manières. Son si beau Ace qui ne sait s'ouvrir que de façon tellement littérale, hémoglobine crevant la chair, la peau constamment entrebâillée sur le merdier à l'intérieur. Il parle de tatouage, elle grogne, le son d'un rire maintenu au sol par un parpaing, qui s'éteint dès qu'elle l'entend tousser. Crécelle et gravier, Parker connait cette mélodie. Elle a appris à en avoir peur. D'une délicatesse démentie par la détermination, elle relève l'ourlet du t-shirt d'Ace, le fait remonter le long de son torse jusqu'à découvrir les côtes. La peau est bleue, surélevée, en colère. En trois secondes et une vague de panique aussitôt étranglée, les vertèbres cassés passent de techniquement possibles à techniquement inévitables. "T'as-" la voix se perd, les yeux papillonnent, croisent les siens, "Ace t'as besoin d'un médecin. Faut qu'on aille aux urgences." L'évidence étant formulée, elle n'en reste pas moins fortement contredite par la putain de conjoncture. Le regard de Parker dégringole et perd le focus, s'arrime sur de l'encre quelque part au creux de son bras, occupé aux calculs frénétiques que la situation réclame. Y a pas d'assurance sur laquelle compter ; sans le savoir, elle le sait. Et les soins ont un sale coût, évités jusqu'ici par le remplissage de la pharmacie, les efforts et l'endurance toute plébéienne. Money is money, ils n'en ont pas mais ça peut se trouver. À défaut, se prêter. La réalisation qui gratte, c'est qu'une tel saccage attirera forcément une attention non-réclamée et elle ignore dans quelle mesure ils peuvent se le permettre. Y aura pas de "tombé dans les escaliers" pour ceux qui vivent dans un rez-de-chaussée, mais même en blâmant un brawl, les chances sont fortes que les services sociaux flairent le mensonge. Il est toujours mineur, mais à peu de choses près seulement. Si le risque paraît distant, il existe néanmoins. Les lèvres entrouvertes, bredouillants des formules inaudibles, Park fait les comptes. Dresse les pros and cons, réfléchit à qui réclamer une course tout en étant vaguement consciente que tout conspire contre l'usage de la raison. Que tout ce qu'ils ont de façon inconditionnelle, c'est l'un l'autre. Sauf que c'est précisément pour ça qu'elle doit prendre soin de lui, de la façon la plus extravagamment efficace qui soit, et ses pauvres skills d'infirmière de temps de crise ne sauveront jamais personne.
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Ace Miller
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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptySam 22 Fév - 17:10


il sait parfaitement qu’il n’aura aucune confirmation de sa part, loin d’être du genre à le rassurer ou même à écouter ses ordres, même ceux qui sont murmurés sous la crainte et la résignation. il ne s’attend pas à ce qu’elle suive ses envies, elle qui pourrait se sacrifier pour lui. braver le danger pour quelques minutes d’enfer si seulement le revers de cet effort pourrait lui être bénéfique une seule seconde. la violence dans les veines et la douleur en étendard, ace connaît sa bravoure défoncée d’insouciance. elle porte sa croix de sans peur et malgré la sécurité qu’elle sait se défendre, c’est la peur viscérale qui le fait toujours parler. parce que lui gamin comme adulte ne sait jamais reprendre le dessus contre le monstre qui fait de sa vie un enfer, le regard de gamin qui n’ose pas bouger, affalés sous les coups et rien qu’à l’idée que parker puisse se retrouver dans une situation similaire lui donne la nausée. elle détourne l’attention, le laisse que quelques mots alors qu’elle lui offre des fringues ayant appartenu à ryan pour l’enlever des amas de tissus ensanglanté qu’il a sur le dos. j’espère que c’est pas un mauvais présage. il ne s’essaye pas à un rire, mais un sourire grimacé. lui qui veut détendre l’atmosphère, faire de ces retrouvailles quelque chose de plus fort que l’odeur de l’alcool qui servira à désinfecter ses plaies. il a beaucoup pensé à comment il pourrait lui reparler, reconnecter les pièces du puzzle sans tout effacer. mais il ne s’attendait pas à ça et pourtant fatalement le destin ne pouvait pas leur donner meilleur instant. un rouage qui se remet en place dans la machine qu’est leur relation. bien plus précieux qu’une vulgaire amitié qu’on balance sans état d’âme. il se permet alors une remarque sur son frère alors qu’elle, reprend son rôle d’infirmière. l’amertume contre ryan, celui qui a osé l’abandonner un jour. il observe parker et se demande comment il a pu lui faire cela. mais c’est l’inquiétude qui prend le dessus sur les traits de la brune et ace ne saurait que froncer les sourcils alors qu’elle lui parle d’urgences. quoi ? non non. la destination impossible. celle qu’il évite depuis des années maintenant. cela engendrerait trop de conséquences, trop d’angoisses et d’étrangers qui pourraient s’immiscer dans son quotidien qu’il veut garder pour lui. même après le secret vulgairement dévoilé à travers un blog, il se refuse toute aide à part celle de parker. la confidence difficile pour n’importe qui, l’égo trop grand et la fierté trop solide pour déverser le mal qu’il subit à n’importe qui. il voudrait rassurer l’autre, enlever ce regard inquiet qu’elle affiche sans le vouloir, la panique dans les pupilles. dis pas de connerie park. la voix basse, il voudrait en saupoudré une nuance de nonchalance, d’indifférence. lui montrer que tout va bien, qu’elle ne devrait pas être aussi craintive de bleus qu’elle aurait déjà vu pendant des mois auparavant. il n’y a rien de changé, c’est toujours pareil non ? ace s’enfonce dans son déni alors que la douleur le lance parfois, lui inflige une piqûre de rappel nécessaire alors qu’il voudrait tout balayer sous le tapis, amoindrir l’importance de ses blessures pour les rendre minimes. il a le malheur de baisser le regard à son tour, d’identifier la parcelle de peau qui fait si peur à parker. il ne peut qui déglutir à la vue bleutée de l’épiderme. je- c’est rien t’inquiète pas. les cordes vocales difficiles à contrôler, il s’aventure à passer une nouvelle fois sa main contre le bras de l’autre, la rassurer d’un geste alors que c’est lui qui voudrait une caresse, une chaleur qui le détende. pourtant celui qui serait guérisseur instantanée de ses maux n’est plus là, lui même l’a repoussé. il le secoue de ses pensées alors que le visage du blond commençait à reprendre toute la place dans son esprit. juste. aide moi à me relever okay ? ça va aller. soudainement prit d’un élan de détermination, il en a marre d’être allongé sur le canapé, de regarder parker s’occuper de lui sans rien faire. il aurait trop peur de ne plus pouvoir se relever au bout d’un moment, condamnée à jamais à la couchette défoncée comme si sa mort l’attendait là. il n’attend pas à ce que l’autre donne son avis, elle lui dirait sûrement de rester là, mais il attrape avec les dernières forces qu’il lui reste l’épaule de la brune. elle sa bouée de sauvetage, il prend doucement appuie sur elle alors qu’il essaye de se redresser avant de s’arrêter en chemin brutalement. a-attends. le mouvement trop vite, la décision trop rapide et la douleur toujours tranchante qui le lacère de l’intérieur. ce sont les vagues de sueurs qui le font arrêter, le mal toujours plus fort qui emmène avec lui la nausée persistante. d’une vision qui se fait trouble sur les périphéries, il s’accorda lors une pause dans son ascension mais se refuse à retomber contre la banquette.  il lutte contre les sensations cuisantes de son corps tout entier et finit par glisser contre le dossier. il sent son dos déchiré coller contre le tissu et il sait que l’idée était mauvaise, qu’il est sûrement en train de tacher le canapé, mais reste silencieux. se tait pour éviter à parker une nouvelle vague de panique. j’aurai du te dire que j’étais revenu. c’est juste que- je devais être seul un peu. j’imagine. il détourne la conversation, revient sur les excuses qu’il juge indispensable. même si elle finit par les accepter, ace a besoin de lui dire, de lui avouer qu’il a eu tort. qu’il n’avait pas compris le tourment dans lequel il l’a laissé et que le faute lui revient principalement. des états d’âmes qui ne lui ressemble pas, les champs comunicatifs ouverts depuis peu, des leçons apprises dans le confort d’une chambre céleste. regarde moi en train de geindre comme une pleurnicheuse.



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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptySam 14 Mar - 20:18

Elle l'épingle avec un regard parlant. Y a pas de plus mauvais présage que le sang séché sur ses arêtes. Y a pas de plus mauvais présage que ceux qu'ils ont déjà établis. Et ne l'a-t-elle pas précisément épargné de la comparaison, définitivement, lorsqu'elle lui a craché au visage, drapée dans son chagrin moralisateur, qu'il ne serait jamais Ryan ? Parce que c'est facile de donner à Ace le titre de frère tant que ça ne le condamne pas à suivre l'exemple de celui qui l'a autrefois porté, avec nettement plus de génétique mais moins de détermination. Ramenée à sa forme la plus pragmatique, Parker n'accorde aucune importance aux symboles. Ryan a laissé des fringues, c'est-à-dire des bouts de chiffons. Rien de plus. Trop grands pour elle, portés distraitement sur les épaules qui galèrent à remplir le tissu mais aiment prétendre en avoir l'étoffe. Du coton hanté qu'elle a invariablement sur le dos lorsqu'Ace débarque à l'improviste, sans autre prétexte que d'avoir vu de la lumière et d'être entré. Décidément premier degré, elle s'oppose fermement aux présages, peu importe la forme qu'ils prennent, car elle refuse que le besoin de recouvrir Ace d'un t-shirt propre s'oppose à la supplique constante —white noise entre ses tempes adressé à Dieu, Ryan, ou au petit bonheur la chance— que l'autre frangin revienne. Refuse qu'une silhouette de masculinité noueuse venue se poser dans l'empreinte d'une autre empêche à la première de retrouver le chemin du retour. Après tout, il était là le premier. Faute d'être occupé par grand monde d'autre, y a de la place dans la poitrine de Parker pour aimer les deux. Et pour ce qui est du trailer, well, à défaut de vrais murs elle poussera les parois. Bien sûr qu'il refuse la réponse rationnelle à la situation. Il n'a pas la magnanimité de lui faire croire à l'existence d'une solution facile. Car elle est tout sauf rationnelle, tout sauf facile, bardée de clauses et de notes de bas de page qui font miroiter 911 comme un mirage, accessible seulement en apparences. Idée aussitôt balayée, catégorisé connerie et bien qu'il ait raison, Parker se hérisse quand même. L'irritation a beau ne pas être dirigée vers Ace sinon vers la situation, il en reste le seul témoin, particulièrement vulnérable aux accès de mécontentement de son alliée car la pièce est trop exiguë pour offrir à la vapeur une issue de secours. La connerie, grommelle-t-elle dans un no man's land situé quelque part entre les pensées muettes et les murmures échauffés, c'est de déposer ses probables côtes fêlées entre les mains d'une idiote dont toute l'étendue de la formation médicale tient dans les schémas pictographiques à l'arrière d'un paquet de pansement. Ledit paquet est précipitamment sorti de la trousse. Tout sauf démontrer par les actes ce qu'ils savent déjà tous les deux : ils sont officiellement dépassés. Les paroles d'Ace —t'inquiète pas, right, idée brillante, A+ sur toute la ligne— ne parviendraient pas à concilier forme et fond et être rassurantes même si sa voix ne démentait pas violemment en tressaillant. Il tente un redressement, et la manœuvre est si scabreuse que le corps entier de Parker ploie sous l'impact des sympathy pains. Les explications lancées à la sauvette ne sont pas plus digestes ; si la recherche d'isolement ne lui est pas étrangère, elle refuse tout de même de comprendre. Il avait plus besoin d'aide qu'il avait besoin de solitude. Et le problème majeur d'Ace sera toujours son incapacité à comprendre ça. Ouais t'aurais dû pensé très fort, seulement véhiculé par un regard sévère, une fraction de seconde à peine avant de retourner sur ses mains, serrées autour d'elle. Si elle tolère —et encore, à peine— qu'il refuse la seule aide qui serait vraiment utile, la dérision, elle, passe suffisamment mal pour provoquer une réaction. "Ferme-la avant que je t'assomme." Une fois Ace en position assise, vaguement stable, Parker ose lui retirer ses appuis. S'est déjà penchée, mains faussement stables autour de l'ourlet du t-shirt, pour le lui ôter. Le coton maculé grimpe difficilement, centimètre par précautionneux centimètre. Et lui, stoïque, serre les dents. Mais pas suffisamment pour qu'elle n'entende pas la respiration siffler. Le t-shirt sur la moquette, les tatouages à la lumière, balafrés par la rage du père, elle se retrousse les manches, armée de sa petite pharmacie du dimanche. Fait dans la restauration d’œuvre d'art, passionnée et minutieuse. Hâte patiente de voir le résultat final, l’œuvre telle que l'artiste l'avait pensée. Et si ça prendra des semaines, si la cicatrisation est amenée à être lente, ainsi soit-il. Sur sa vie personne n'y touchera avant que la toile soit réparée. Le cœur dans les doigts, Parker panse. Tous deux ramenés à des formes qui ne s'affichent que l'une pour l'autre, qu'en cas d'extrême nécessité : elle est délicate, il est impassible. C'est long et c'est silencieux ; hors de question de desceller la bouche puisque ses lèvres n'ont que l'une l'autre contre quoi se stabiliser. Torse, bras, de la chimie et de l'attention ; il se penche en avant quand elle s'occupe de son dos. Perchée contre le dossier, n'ayant que les omoplates d'Ace qui soutiennent son regard, elle se risque à la réalité. Malgré que celles-ci soient occupées, Park prend son courage à deux mains. "Pour quelques jours, et puis quoi ?" Elle déglutit. Le cœur se débat. L'odeur du désinfectant est si âcre qu'elle s'est solidifiée contre son palais. "Et puis l'ange ?" Ce qui aurait sonné comme un reproche y a pas si longtemps n'en a plus les contours. La voix est fébrile, étrangement aiguë. La question n'est rien que ça, une question. Et si il la perd de vue cette fois, elle ne lui en voudra pas. Il aura toutes les raisons du monde de la laisser dans son rétroviseur. "T'es sûr que tu peux pas juste rester ici ?" Naïveté de l'abandonnée dont le père n'a jamais voulu, ni pour y serrer les bras ni pour y poser les poings, elle croit discerner ce qui l'arrange à travers sa petite logique. S'il déteste son propre fils jusqu'à le chasser dans le bruit et la fureur, l'ogre n'a aucune raison de venir le chercher ici car il n'a aucune raison de venir le chercher point à la ligne. Et puisque que le raisonnement fait sens quand elle plisse les yeux (et puisqu'elle a besoin que ça fasse sens), il est de facto infaillible.
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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptyMar 24 Mar - 0:52


parker l’unique. celle qui a le pouvoir de pouvoir taire ace, les ordres facilement donnés que le brun les suivrait un peu trop rapidement à son goût. parce qu’elle a ce pouvoir sur lui, celui de voir à travers son bullshit. la connerie dans les veines qui accompagne cette nonchalance indésirable qui pollue la logique. le sens inné d’une situation, lui ne fait que l’enterrer toujours un peu plus. d’habitude elle le suit, les deux capables de creuser profondément pour cacher leur secret, leur vulnérabilité au monde. mais elle ne le suit pas sur ce plan, préfère montrer les dents, lui faire comprendre son désaccord féroce et son amertume pour le destin qui les a amené ici. toujours aussi délicate parky. mais il a raison. il a raison et park ne l’admettra jamais, heureusement, il n’a pas envie de l’entendre. lui préfère encore disparaître dans des grimaces de douleurs et des plaintes plutôt qu’elle ne se fasse plus petite, rongée par la peur et l’angoisse. il veut qu’elle morde, qu’elle aboie, qu’elle pique de ses remarques comme elle sait si bien le faire. tout pour ne pas faire de cet instant quelque chose de nouveau, de trop différent. ce serait trop lourd à porter sur ses épaules. il ne supporterait pas un changement de plus. son quotidien bien trop perturbé depuis quelques temps. il respire l’habitude familière, quoi qu’incandescente sous sa peau. je sais pas. mais dans son ignorance forcé, il est toujours aussi paumé. perdu dans tout ce qui pourrait arriver. le futur toujours aussi flou, incapacité éternel de voir dans l’avenir, le sien, celui de parker. il voudrait lui donner une réponse précise, un plan détaillé de ce qu’il allait faire ensuite. des informations quasi militaire qui pourrait lui redonner un souffle de confiance, de soulagement. mais il n’a rien, rien à lui offrir. comme d’habitude. elle continue de le soigner, encore et encore. les gestes qu’ils connaissent par cœur, une énième harmonie. une valse morbide qu’ils dansent à deux sous les ampoules jaunâtres du trailer. il sert les dents, ne laisse que des grognements enfouis et des frissons de douleur rouler sur son corps. l’ange ? la voix faible. ace pourrait repartir dans un autre monde. le mot trigger qui a bien plus d’effet sur lui qu’une coupure lancinante. l’ange. son ange. celui qu’il a laissé derrière lui. les dernières visions de lyes reviennent le hanter encore une fois. les paupières se ferment de martyre, mais son esprit continue de le tourmenter. il voudrait que parker appuie plus fort, glisse maladroitement, enfonce ses doigts dans une plaie pour que sa vue se trouble autrement. ace regarde le sol, essaye de se concentrer sur les tâches devant lui. leur forme, leur couleur. un rien pour s’éloigner le plus possible de tous ces souvenirs amers. je suis parti. je- je devais partir.  il mérite pas ça. il sait qu’elle ne va pas forcément comprendre, qu’elle va vouloir poser des questions. interrogé ce changement si brutal. ça doit lui bruler la langue et dans son paradoxe infini, ace espère qu’elle ose. parce que de rester dans le silence par rapport à lyes le rend fou, l’entraîne dans une folie muette. c’est comme si tout n’était qu’un rêve, une illusion éphémère qui s’est évaporé en un instant. la chute bien trop fatale. il s’attend presque à ce qu’elle fronce les sourcils, s’enrage d’une chose qu’il a laissé tomber. de lui dire que la douleur qu’il lui a infligé était alors inutile. de la peine faite pour rien. ace ne veut pas qu’elle lui dise ça. tout sauf ça. ce serait enfoncer le couteau bien trop loin dans sa poitrine. parce que malgré les élans de regrets permanents, s’il y a bien une seule chose qu’il voudrait garder tout prêt de son myocarde, ce sont les dernier jours qu’il a passé avec lyes sous ses draps. rester ici ? vivre avec toi ? c’est ta manière subtile de me demander d’emménager ensemble c’est ça ? ils pourraient enfin refaire le monde. il imagine la scène trop belle, bien trop belle. les mots d’une intonation sarcastique alors que dans son esprit, il ne peut nier y avoir déjà penser, rêver. dans l’élitisme de son quotidien chaotique, il n’y a que parker qui correspond parfaitement. ace s’idéalise une vie bien trop parfaite avec elle. la finesse de leur déboire dans une odeur d’alcool et de weed. ce mélange parfait qui les caractérise, autant que les hématomes vantards et les larmes cachées. il en revient toujours à ces espérance qu’il n’ose prononcer, jamais devant elle. celle qui voulait qu’ils vivent ensemble un jour, peut être après le lycée, la colocation infernale qui terminerait en flamme ou funéraille. c’est le moment où tu me dis que tu es follement amoureuse de moi et que tu attends ce moment depuis qu’on s’est rencontré ? un rire bas qui se transforme en karma, les muscles toujours pas prêt pour la moindre tension, même une qui pourrait être apporté par de l’amusement. une intention de faire la situation un peu plus légère. il sait que de rester ici serait un refuge, un trou où se cacher, qu’il se laisserait aller dans une vie bien trop confortable pour lui. à s’y laisser mourir tant qu parker serait là à le regarder ou s’envoler avec lui. prendre place d’un frère fuyant, encore une fois il aurait peur de finir avec la même destinée et il s’y refuse. un pacte interdit qu’il s’est fait à lui même, abandonner parker. et pourtant une voix monstrueuse lui dit que c’est déjà fait. je peux toujours dormir dans ma voiture aprés, ce sera pas la première fois.


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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptySam 11 Avr - 22:32

Les circonstances l'ont rendue, si pas tout à fait malléable, au moins permissive. Elle laisse couler le Parky goguenard parce que les circonstances le réclament. Parce qu'elle sait parfaitement ce qu'il essaie de faire, rendre léger un moment forgé au plomb, et ça la tue qu'il ressente le besoin de fournir cet effort. De prétendre avec elle. Ils se sont couverts de whatever et de la nonchalance des plumes de canard depuis tellement d'années qu'aujourd'hui, même l'honnêteté la plus inoffensive suffit à les faire grimacer. Ils marchent sur la pointe des pieds autour de la sincérité, car l'amitié fusionnelle et mutique les a préparés à tout sauf à ça. Normalement, l'utilisation du surnom détesté devrait valoir à Ace un grognement irrité, pure question de réflexe musculaire. Pour lui prouver que tout est habituel, les convaincre tous les deux que les choses sont sur le point de rentrer dans l'ordre, elle devrait faire l'effort d'accueillir la saillie avec son mépris usuel. Le cœur n'y est pas ; par conséquent, le snort reste bloqué dans la colonne de sa gorge. Trop de choses, enfoncées derrière la langue pour ne pas risquer d'être dites, s'y entassent et bloquent le chemin. Elles ont commencé à sédimenter. Pour les chasser, Parker s'éclaircit la voix, la nettoie comme s'il s'agissait d'une plaie de plus. Il parle de l'ange et elle hoche la tête, sait que logiquement, il ne peut pas la voir, mais a malgré tout confiance en la capacité d'Ace à percevoir le geste. Tout du moins, son intention. L'acquiescement silencieux car sans rien savoir des détails de la décision, elle ne peut s'empêcher de la comprendre. Oui, elle a vu les joues de l'ange. Son regard bleu posé sur les pommettes délicates. Il est fait d'un autre matériau qu'Ace et si elle aimerait croire que la différence est bénéfique, ou même surmontable, il n'y a plus aucune prétention de naïveté qui survivra dans cette pièce s'ils la laissent à température ambiante. Elle veut lui demander comment il va. Non, faux. Quitte à vouloir, elle voudrait le savoir sans lui demander. Elle voudrait une réponse un brin moins évidente et déprimante que celle écrite à même le derme : mal. Du coup, elle laisse l'obvious non-exorcisé, passe l'information sous silence car elle n'a ni l'autorité ni l'éloquence pour dire quoi que ce soit d'utile. La vérité, c'est qu'elle a suffisamment planté ses griffes dans la vie amoureuse d'Ace pour toute une vie. Elle a l'impression narcissique d'avoir cause des dégâts terribles. S'il passe le reste de sa vie à la maintenir soigneusement éloignée de ses problèmes de cœur, elle serait bien incapable de lui en vouloir. La suite lui fait claquer la langue en marque d'agacement à peine surjoué. Parce qu'évidemment qu'elle veut qu'il emménage —si tant est que le verbe peut être employé pour l'action de déplacer un duffel bag d'un tas de tôle à un autre, cinq mètres plus à l'ouest. Of fucking course. Elle l'a suffisamment sous-entendu pour toute une vie. C'est l'humour qu'il y accole qui provoque une réaction. Parker répond par une pichenette contre son bras, puis, le ton tout à coup sérieux : "Et si je te dis oui, tu restes ?" Ce ne serait qu'une moitié de mensonge. Follement, certainement ; amoureuse, tout dépend de la définition que l'on donne au mot, mais oui, probablement. Elle l'aime plus qu'elle n'a jamais aimé l'Ex. Et la différence avec la famille, qui se réduit à si peu qu'elle tient sur un ongle, c'est qu'Ace, lui, elle l'a choisi. "Je t'aime depuis toujours." Pince-sans-rire, la voix est neutre et robotique, le sarcasme en transparence. "Be mine. Etcetera, etcetera." Avec du désinfectant, elle sature une compresse en coton puis va colmater un accroc au bord de sa colonne. Immédiatement, les omoplates d'Ace se rigidifient sous le coup de la douleur et c'est presque une punition appropriée pour sa vanne foireuse. Elle comprend la démarche. Ne lui tient pas rigueur pour l'impression de casually cruel que sa remarque a laissé sur son palais. Elle y lit que le romantisme passe avant, à toutes priorités et, apte à rien autant qu'à l'amertume, une partie d'elle lui susurre que ça explique tant de choses. Notamment la distance récente et la place prise par l'ange. "Penses-y. Ça change quoi ? Quand tu rentres défoncé, faudra juste te souvenir de trébucher sur les marches à droite du chemin, pas à gauche. T'es déjà ici tout le temps." Presque vrai, à toutes fins pratiques. Car les heures passées de l'autre côté de l'allée ne devraient même pas compter. Un blip sur le radar, du putain de temps perdu. Elle dépose un pansement sur la plus grosse des entailles, celle qui menace de tâcher les vêtements et, le lissant du bout des doigts, abat sa dernière carte. "Ace... Imagine une seconde que ça soit moi. Moi qui débarque dans cet état. Qui parle de dormir dans ma voiture." Le ton emprunté pour prononcer les derniers mots souligne tout le bien qu'elle pense de son idée à la con. Ok, elle n'a pas de voiture. Non pertinent, the point stands. "Tu me dirais quoi ?" Et quoi que ça soit : fais-le. Fais ça. Dernier pansement apposé avant de rompre le contact. Elle se recule. Fixe son œuvre sinistre, un rocher sur le cœur. "All done." Bonjour le mensonge. Elle en a fini avec le visible, peut-être, le temporaire. Pour le reste, tout le magma de l'important, elle n'a jamais eu la prétention de pouvoir réparer quoi que ce soit.
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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptyMer 15 Avr - 19:26


il tente tout, pour laisser le moment passer en épreuve singulière, un rien et on continue, le cercle infini qui les accrochent l’un l’autre. il diminue la gravité de ses plaies, de ces nouveaux mots qu’il échange. pourtant heureusement elle est là, parker le ramène toujours où il doit être, auprès d’elle. que ce soit d’un grognement silencieux ou d’un soupire qu’elle n’ose plus lâcher. la communication non verbale qui a toujours le don de capter son attention, où qu’il soit. même avec ses pensées délibérément tirées dans un amusement qu’il ne devrait pas trouver dans tout ce chaos. cette fois ce sont ses mots qui le transpercent, d’un « je t’aime » dit avec neutralité mais qu’il sait pourtant vrai au vue de l’ardeur de la réciprocité qu’il ressent au fond de lui. wow, ton adoration pour moi est tellement palpable, j’en suis tout ému. et pourtant il l’est réellement, ému qu’elle puisse sortir les mots aussi aisément, même si le ton se couvre d’un sarcasme qui le fait sourire. ace qui ouvre les yeux enfin, sur le seul amour qu’il a toujours connu comme véritable, première personne dont la confiance est totale. la compartimentalisation difficile pour appréhender ces mots comme ils sont, une invitation de plus qu’elle lui offre. une main tendue qu’il a juste à saisir pour se tirer de tout ce cauchemar qui appartient à la porte d’en face. tout revient toujours à son rythme punitif, d’un self-pity dont il n’arrive pas à se dégager, d’un mérite qui lui échappe à chaque fois qu’une solution se présente à lui. tout le temps ? faut pas déconner.. il aimerait dire que c’est faux, qu’elle ne fait que grossir les faits pour lui donner un argument en plus de son côté. mais comme d’habitude, il ne peut rien dire de plus. ne pourrait réfuter ses mots puisqu’ils savent très bien tous deux que c’est vrai. que ace se saignerait pour venir chez elle plutôt que chez lui, pun intended. que la jumelé des endroits n’est rien comparé à tout ce que la présence seule de parker pourrait lui apporter à tout temps de l’année. il s’imaginait juste que ce serait pour plus tard, qu’il ne serait pas obligé de venir s’intégrer à un décor déjà fait, mais qu’ils auraient créé le leur. tu as pas peur que.. que ça gâche tout ? peut être que toi aussi tu auras envie de me foutre dehors au bout d’un moment. les craintes prononcées à la va vite, mais il ne peut s’empêcher de grimacer à les entendre sortir de sa propre bouche. il espère qu’elle comprendra, que cette peur ne vient pas d’elle, de l’impatience imaginaire qu’elle pourrait avoir contre lui. mais plutôt de son ignorance de bienséance, de la terreur de lui même et de ce qui pourrait ressortir d’un environnement un peu trop idéal pour être vrai. ace n’a pas envie de la décevoir, de lui montrer une partie de lui qu’elle pourrait détester et rejeter aussitôt qu’elle lui aurait ouvert la porte. ace pourrait faire une liste des inquiétudes qui hurlent dans ses oreilles, l’empêche de faire le dernier pas vers un soulagement qui porte le nom de parker. j’allais dire « et ta mère alors » mais, c’est pas son avis qui compte. pire que ça, il voudrait cracher sur tout ce que l’autre matriarche pourrait penser d’eux, de lui, de sa présence. elle n’est qu’une ombre, un fantôme qui tire l’autre vers le bas et autant que parker voudrait brûler le trailer d’en face, lui voudrait couper le dernier fil de lien qui pourrait la relier à cette mère qui ne mérite même pas la présence de sa fille. chacun parti en vendetta non moins secrète pour l’autre, il n’en reste qu’une décision à prendre. à sa commande, il imagine, parker les yeux fatiguées, les bleus dissimulés, qui s’efface de son champ de vision en refusant son aide. ace lache un dernier soupire avant de tendre la main, elle vient de poser sur sa nuque, la rapproche doucement de lui pour murmurer contre son front. j’ai compris. merci parker. love you too. un baiser féroce contre sa peau, il scelle sa destinée une fois de plus avec la sienne, comme ça devrait l’être avant tout ça. avant qu’ils ne se déchirent pour un vide qui ne devait pas s’installer entre eux. ace voudrait tant lui dire, mais rien ne vient en bouche, ça se bouscule et malgré lui tout revient vers l’ange. il lui doit la vérité, parce que les souvenirs deviennent trop lourds à porter seul. c’est ce qu’il m’a dit aussi.. c’est pour ça que je suis parti. il voit le paradoxe amer, alors qu’elle a réussi à lui avouer un amour qu’il connaissait déjà, elle a réussi à le faire rester. alors que l’inconnu trop puissant l’a fait partir. la fuite bien trop facile, mais s’il y a une personne qui peut comprendre sa lâcheté face à cette émotion, c’est bien parker. il m’a dit qu’il m’aimait.. est-ce que tu peux croire ça ? il rit comme s’il n’avait rien vu venir, comme si la surprise était complète. alors qu’il sait qu’au contraire, rien n’est nouveau, ni même étranger à tout ce qu’il a déjà vu dans le regard de lyes. parker aussi l’a vu, ce regard trop prononcé. et qu’il soit de lyes ou de parker, ace se retrouve toujours incapable de le déchiffrer correctement.

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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptyMar 21 Avr - 19:38

Forcément ils ne se disent le tendre qu'avec des déversements de sarcasme dans la voix. Car c'est ça ou se taire, c'est ça ou tressaillir. Assise face à son profil, Parker tend distraitement la main vers lui et lisse la pulpe de son pouce contre une ère intacte de peau le long de sa colonne. Marque l'affection dans la plus pure tradition Eux, coups de coudes et pressions instinctives, machinales, alors que le centre de l'attention est ailleurs. L'honnêteté brutale ne se justifie que dans l'urgence et dans les catastrophes, leur est venue naturellement pendant la fusillade mais s'est éteinte en même temps que l'acouphène laissé par les rafales. Manifestement, la gravité du moment présent ne suffit pas à ce qu'il se qualifie en tant que crise. Selon toute probabilité, plus rien n'y parviendra jamais. La grande horreur a remis l'horrible en perspective. Ace répond à son ironie en y ajoutant une seconde couche ; Parker roule des billes. La pudeur est chorégraphiée. Par conséquent, elle est gracieuse. La question qui suit la prend tellement de court qu'elle l'imagine dans un premier temps baignée d'ironie. Dans le second, se mange l'impact ; elle n'a pas le temps de tendre les bras pour la réception que le poids de la réalisation tombe à ses pieds. Comment peut-il s'imaginer indésirable ici ? "Ace—" instinctif, qui se veut rassurant, mais se délite dans la gorge, suivi par rien, car elle n'a pas la moindre idée de comment répondre efficacement à cela, comment formuler l'évidence de façon suffisamment exacte pour qu'elle lui apparaisse à lui. Le risque ne lui avait même pas traversé l'esprit —et pour cause, il n'en est pas un. Parker le trouve d'emblée absurde. Combien de fois ils ne se sont pas dit, plus ou moins explicitement, qu'entre eux deux c'est pas le sang —ou pas celui-là— mais ça reste la famille. La question ne l'effleurerait pas au sujet de son frère. Conséquence : elle ne l'effleure pas au sujet d'Ace non plus. Pas le temps d'aligner Des Mots qui disent Des Choses, elle les cherche encore à l'aveuglette sous sa langue, que lui mentionne sa mère. Il la raye de la question aussi vite qu'il l'y amène. Parker hausse un épaule. La réponse à tout, universelle, dès que sa mère est concernée. Un shrug. Deux muscles et toute l'étendue de leur relation mère-fille. "Ça la tue que son lit soit vide." Vérité brute larguée aux pieds d'Ace, sans filtre ni analyse. Son lit, signifiant sans ambiguïté celui de Ryan. Ses propres mots la heurteraient si elle prenait le temps de les contempler. Car n'est-ce pas exactement à ça qu'ils en reviennent constamment ? Un frère pour en remplacer un autre, pour s'allonger dans le renfoncement laissé par le premier —ça lui filerait la nausée si les circonstances étaient différentes, appelaient moins aux décisions rapides et aux raisonnements efficaces. Au lieu de quoi elle se concentre sur le pratico-pratique : l'existence-absence de Ryan a l'avantage conséquent d'offrir une certaine facilité. Tout se trouve sur place pour accueillir un fils, un frère, sans avoir besoin de rien emmener. Le précédent, tout à son empressement de quitter l'état, a laissé une existence entière derrière. Ça la tue de n'avoir rien de plus à offrir que le vis-à-vis cauchemardesque, la mauvaise vue, la mauvaise vie, sauf que c'est exactement leur brand : similaires avec les plus légères différences, le même merdier décalé de cinq millimètres sur la gauche. Parker se laisse absorber toute entière par la proximité, son front contre le sien, ferme les yeux et accueille le forehead kiss, déchirant de tendresse, comme une communion. Bien sûr qu'elle peut croire que l'ange lui ai dit qu'il l'aimait. En cet instant précis plus que jamais. Why wouldn't he? De ses doigts à ses dents, Parker toute entière lui en envie la capacité. Ce qu'elle a en stock de plus approchant est "ouais je peux le croire." Elle se décolle du canapé et se lève, le regard perdu dans le vide entre son menton et ses pieds. La voix en pilotage automatique, les pensées ailleurs ou juste trop loin, ajoute : "mais je peux aussi croire que tu te sois barré." Semelles de ses baskets s'enfonçant dans la moquette, elle pivote sur ses pieds et disparaît à l'angle de la cloison qui sépare l'espace de vie des petites chambres. En ressort trente secondes plus tard, un t-shirt plié entre les doigts—le premier de la pile mais thank god il est noir, le dépaysement sera minime— qu'elle dépose sur le bord du sofa. Reprend son train de pensée ininterrompu de son ton terre-à-terre, récupère la conversation là où elle l'a déposée. "Sauf que ça n'a pas de sens de le punir lui pour—" la putain de question à un milliard : le punir pour l'équation milieu et tempérament, pour le fait qu'Ace ne se fasse pas confiance à lui-même, pour ce que le monstre d'en face a fait de lui ? Parker ne prétend pas comprendre la logique exacte, précisément parce qu'elle est certaine qu'Ace lui-même n'en est pas sûr. Elle opte pour le all-encompassing vague, désigné par un mouvement flou de poignet, "pour tout ça. T'étais plus heureux avec lui." Sous toutes les acceptations que peut revêtir la préposition ; avec amoureux, avec à ses côtés, avec clandestin ou officiel. L'affirmation est neutre, solide, car sa véracité est indiscutable. Là où ça tique, c'est que Parker sait très bien ce que ça dit d'elle. La férocité avec laquelle elle a cherché à défendre son terrain que, depuis Ryan, elle imagine être en constant danger d'éboulement. La pseudo-lionne, autosuffisante et farouche, rendue chaton possessif, les griffes ne servant qu'à s'enfoncer dans les paumes qu'elle aime pour les empêcher de quitter son poil. Avec la sagesse du recul, son égoïsme a le goût âpre de la honte.
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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptyMer 22 Avr - 1:53


il entend son prénom être murmuré par parker mais elle n’en fait rien, il y a tant eu de phrases non dites, de silence qui sont pourtant bien plus assourdissant que n’importe quel cris. la manière de communiquer la plus pure pour eux. ace pourrait en décrire toutes les nuances, de ce suspense qu’il le sait, ne finira jamais. elle qui réagit à n’importe quelle phrase, à chaque mot qu’il pourrait bien prononcer ou même la moindre émotion à glisser sur son visage. elle décrypte et absorbe en éponge douloureuse, elle voudrait tout lui prendre, toutes les ombres et les nuages qui le suivent en permanence. et en miroir, ils ne font que se renvoyer la balle, reprendre les flammes pour épargner l’autre. alors comment s’assurer qu’ils n’iront pas se brûler au bout d’un moment. ou peut être est-ce la solution ultime, la fin qu’ils attendent parfois avec impatience. de crever sous un brasier qui ne leur appartient pas, le sacrifice ultime qui serait accueilli comme soulagement de leur existence. à s’offrir à l’autre dans la plus pire des émotions dont ils sont capables, eux les atrophiés des sentiments affectifs, les laisser pour compte de l’amour et de toute la douceur du monde. ils prennent là où ils peuvent, opportunistes de la société. je serais jamais ryan.. et comme un pincement il se sent obliger de replacer la chose, de le dire clairement pour que personne ne se fasse d’illusion, que ce soit la mère, parker ou même ace. parce qu’a l’aube d’une rancœur qui se fait trop facile pour le membre fantôme de cette famille, il en devient parfois jaloux. de cette adoration discrète et de cette dévotion sans faille malgré tous les maux qu’il a pu causer. il sait qu’à sa manière, il a réussi à se creuser une place d’honneur dans le thorax de parker, mais que jamais il ne pourra détrôner celui qui y réside de sang. dans un paradoxe éternel, il ne voudrait pas de ce rôle, bien trop d’attente qui pèserait sur ses épaules, sur sa lâcheté bien trop facile à déclencher. il n’attend rien de l’offre, de sa présence ici. d’un rêve trop futile de se voir enfin prendre une place où il serait bien, d’une famille qu’il n’avait pu trouver dans le trailer d’en face. il n’en dit pas plus, de peur qu’elle change d’avis, qu’elle ne retire son offre aussi rapidement qu’elle lui a tendu. et si c’était pire ? si sa présence devenait la perte de la matriarche déjà abîmé par l’absence de ryan, de le voir dans son lit, rajouter des mégots dans le cendrier, faire résonner le rire de parker comme il avait l’habitude de le faire. un cercle qui pourrait se faire un peu trop vicieux. mais ace reste silencieux, même alors que parker étire le doute et l’intrigue alors qu’elle s’éloigne un moment, le laisse avec des paroles énigmatiques et qui pourtant réchauffe lentement son myocarde, lui qui n’a entendu de l’affirmation d’une affection. il l’écoute en passant le tshirt douloureusement, mais rien n’est plus vif que la dernière parole de la brune. plus heureux avec lui. il s’arrête à mi-chemin, trésaille d’une lame invisible. il ouvre la bouche pour réfuter de suite ce fait, presque à sortir les crocs et un rictus de dédain pour lui prouver qu’elle a tort. et pourtant ce n’est qu’interrogation qui empreinte la voie vers sa bouche. le visage grimacé par l’incompréhension. comment tu sais ? comment tu sais que j’étais plus heureux avec lui alors que-  alors que j’en oubliais tout le reste ? à en oublier elle. cela reste silencieux, mais il en reconnaît la faute facilement. que toute cette euphorie avec lyes, causé par lyes, n’a été qu’un rideau de bonheur sur toutes les autres parcelles de sa vie. et alors que le smokescreen faisait des merveilles pour oublier toutes les horreurs, il en effaçait aussi tout ce qui lui restait de bon. il sait bien la réaction de l’autre, celle qu’elle n’avait pas manqué de lui montrer sous la pluie battante, le parking du lycée encore marqué par cette force déséquilibrée. un entrechoc entre deux comètes qui étaient censés traverser le cosmos ensemble. j’aurais du faire quoi ? rester là-bas pour un truc qui n’arrivera peut être jamais ? il aurait trop souffert d’attendre après moi. attendre à jamais. tous les espoirs qu’il sait lyes se serait construit aussi facilement que la douceur vient sous ses mains, le naturel bien trop émanant de ses désirs pour qu’il fasse autrement. ace l’a bien vu, l’a bien entendu et sentit, alors que l’autre lui disait qu’il n’attendait rien de lui, qu’aucune réponse aurait été accepté bien plus facilement que le silence et la fuite. mais dans une bonté bien trop masochiste, ace ne veut pas forcer quelque chose qui ne dura pas. il sait qu’un jour lyes pourrait se réveiller et se demander pourquoi autant de temps s’est perdu à attendre aprés le brun. que le résultat de sa simple présence ne vaudra jamais l’effort qu’il pourrait produire. je nous punis tous les deux je crois. les premières paroles censées sur toute la situation. parce que parker a beau croire que ace punit le blond, elle aurait bien raison de l’affirmer, mais la nuance est visible également. ace qui est venu chercher la punition facile sous les coups et les bleus du père. d’un aveu qui le dégoûte à chaque fois qu’il y pense. il ne pourrait jamais le dire clairement à park, il aurait bien trop peur de faire face à un regard de colère infini qu’il ne saurait maîtriser, d’une déception qu’il ne pourra que subir avec résignation. et il refuse de voir les mots de parker comme l’acceptation d’un destin qui lui échappe, comme si elle lui donnait la permission d’être heureux ailleurs, sans elle.   il m’oubliera, ce sera mieux pour lui. pour tout le monde. il met un point final à sa pensée, aussi stupide soit-elle. il finit enfin de mettre le tshirt, essaye de retrouver un semblant d’apparence humaine. comme si le tissu pourrait cacher toutes les autres cicatrices qu’il garde au fond de ses yeux, dans ses gestes. au moins avec elle, il n’a pas à faire semblant, il s’y refuse. tu m’auras sur le dos constamment, isn’t it nice ?


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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptyLun 4 Mai - 13:03

Il ne sera jamais Ryan. La réflexion la pique au vif, sans aucune raison valable —car il ne s'agit de rien d'autre que pure vérité, inaltérable, qu'elle a souvent distillée, en fonction du contexte, comme un fragment de sagesse ou une insulte. Sa poitrine reste floue quant aux intentions, ignore si elle se vide d'air sous l'influence de l'explicite du commentaire ou de ses implications, supposant qu'elle a sous-entendu l'inverse. Parker se sait coupable d'avoir rendu la ligne floue. Un an et demi qu'il est parti, treize mois qu'elle a compris qu'il ne reviendrait pas, onze qu'elle combine la contradiction de vouloir le remplacer avec celle de vouloir le rejoindre, manifestement prête à tout, même à piétiner sa propre fierté pour récupérer son frère, peu importe la méthode. Mais fuck it et les œufs sur lesquels il faut marcher dès que le R-word est prononcé. Elle a le droit de vouloir combler l'absence hurlante sans que ça attire condescendance et inquiétude. Elle a le droit de vouloir quelqu'un puisqu'elle ne l'a plus lui, quelqu'un qui occupera l'espace concave que son frère a laissé derrière, celui qui est douloureusement souligné par le fait que Kelsey passe plus de temps chez son boyfriend que ce qui est devenu chez sa fille. À ce stade-ci, Parker ne soupçonne plus, elle sait que ce qui motive les absences à répétition et de plus en plus longues de sa maternelle a moins à voir avec son fade nouveau compagnon qu'avec l'endroit qu'elle fuit, devenu scène de crime. Le gène de la fugue prospère en terrain Cal, entre le géniteur qui a balayé derrière lui, n'a même pas laissé son nom, la mère qui a déraciné la famille sur un coup de tête et le frère M.I.A. Étrangement, il semble avoir sauté sa branche de l'arbre généalogique. Pour le plus grand plaisir de personne, surtout pas le sien, son ADN penche plus du côté fight que flight. Elle ne veut pas savoir ce que dit d'elle le fait qu'elle n'aime personne autant que ceux qui sont incapables de rester. Ace, au moins, est revenu. La victoire n'a jamais été aussi amère. Un léger rire abrasif s'échappe de sa gorge, rebondit mollement entre eux. "À ton avis ?" Elle détourne le regard, feint la nonchalance et la feint mal, léger shrug et d'un ton quelques décibels en dessous, sur le spectre du grommellement, "je le sais parce que t'en oubliais tout le reste." Malgré le vague dédain qui colore les mots, ils sont vides de ressentiment résiduel. Parker lui avait pardonné sa distance longtemps avant que ses ecchymoses ne viennent se plier sur son canapé. Il est distrait et elle est inflexible. Évidemment que l'interstice allait finir par se creuser suffisamment pour qu'elle y chute. Elle blâme le timing ; le trauma, le conflit avec Cruz, la solitude soudainement si coriace qu'elle a développé des dents. Sans Ace dans le coin pour agir en réceptacle de la colère qui lui était adressée, celle-ci s'est vite émiettée, faute de cible. Le seul silver lining de toute cette situation pourrie, c'était de le savoir contenté. Sous l'hostilité friable, la solide loyauté se réjouissait d'au moins ça. Il avait quelqu'un dont la présence semblait inconditionnelle, estimation fondée sur leurs comportements mutuels durant la fusillade. Égoïstement —hypocritement— ça la ronge de savoir que c'est fini entre l'ange et lui. Que la distance imposée par la seule vraie famille qu'il lui reste n'était même pas au service de quelque chose de plus grand qu'eux. De durable. Tout ça pour rien. Pour revenir sur son canapé criblé de coups, affligeant retour à la case départ et rien n'est différent. Parker ne prétend ni comprendre quoi que ce soit à son couple avec l'ange, ni au relationnel au sens large. Raison pour laquelle les questions qu'il lui adresse —qui n'ont l'air que semi-rhétoriques, elle sait très bien traduire cette inquiétude sur son visage— ne rencontrent qu'un désert pénitent. Elle soulève les paumes en signe de reddition, le regard presque hébété. "Qu'est-ce qui, dans tout ceci," d'un geste fatigué, elle désigne ses cheveux, ses pompes, le trailer, bientôt dix-sept ans de tâtonnements voués à l'échec, "crie 'I have my shit together?'" C'est plus simple que de déterrer la vérité brute. Celle qui, indésirable car amenant une foule d'autres questions, dit : qui n'arrivera jamais ? Please. J'étais là. À vrai dire, pas qu'elle. Ils étaient nombreux ce soir là dans la cafétéria. Qu'il le veuille ou non, Ace a laissé trop de témoins pour se permettre de réécrire l'histoire. Ce n'est pas elle qui l'a propulsé dans une telle panique ce soir là, pas Donny non plus. Car elle sait qu'il déteste quand elle stationne debout devant lui, Parker met toute sa prévenance au service du moment, se laissant tomber sur la moquette. Elle s'appuie sur ses bras tendus derrière elle quelques secondes avant de se pencher vers le canapé. Son pouce avance de son propre chef, allant instinctivement lisser une ligne d'ombrage entre les sourcils d'Ace comme si elle pouvait faire disparaître le sentiment en même temps que l'expression qui le trahit. Elle se garde bien de faire la réflexion évidente, pincer les lèvres et le remercier de faire d'elle le prix de consolation. Ce serait trop facile. Ils valent mieux que ça. "C'est pas lui ou moi, tu sais. Ça l'a jamais été. Y a vingt-quatre heures dans une journée. Si c'était pour que tu reviennes dans cet état, j'aurais préféré que tu reviennes pas." Tough love à leur image, coriace dans la tendresse, décousu. Le ton est doux penchant vers matter-of-fact, dénué de la rugosité que les mots supposent. Ça n'a rien d'un sermon, juste la vérité la plus pure : when all is said and done, elle n'est pas reconnaissante à l'horreur des circonstances de lui avoir rendu Ace. Pas comme ça.
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MessageSujet: Re: spite and splintered bone (ace)   spite and splintered bone (ace) EmptySam 9 Mai - 21:28


l’empreinte de son rire reste dans l’air, celui qui sort d’une mélodie trop coupante pour être apprécié à sa juste valeur. désinvolture d’un moment qui peine à passer, d’une conversation emportant à une autres. des excuses et retrouvailles à ce qui dérange le plus le fluide lien entre les deux. ace l’écoute, ne pourrait faire autrement tant la confiance lui fait prendre un nature obéissante face à l’autre. parker qui détient toujours les cartes nécessaire pour faire plier le brun le plus doucement possible. à son existence même il se laisse dompter gracieusement sans rien demander en retour. alors dans un tourment éternel, il sait qu’elle a toujours raison, une vérité qui s’est vite écrit dans son esprit après les premières rencontres, le développement d’une inconscience nouvelle pour tout ce qu’elle pourrait lui dire ou penser de lui. elle détourne le regard souvent, sûrement pour chercher ses mots ou alors garder un sentiment privé, ne pas trop donné alors qu’elle s’ouvre un peu plus sur ce qu’elle ressent. les émotions difficiles pour les deux, les découvertes toujours maladroites, le tout décuplé par l’écrasement profond des mots qui ne s’accordent par toujours à la pensée. le tout enrobé par de la pudeur dispensable mais accrochée au corps. mais je veux pas oublier. le murmure un peu trop présente, déclaration qui résonnent entre les murs du trailer, une saveur qui reste amer dans sa bouche. et pourtant il ne peut pas retourner sa parole pour la faire plus belle. parce que non, il ne veut pas oublier. même si l’amnésie positive de tout cet endroit pourrait relever ace de ses démons, ce serait effacer parker. une nouvelle fois elle ne serait plus dans son horizon comme elle devrait l’être et il s’y refuse. une erreur de faite qui lui coute encore grandement, le poids de la déception a laissé son empreinte dans son crâne et il ne veut plus en souffrir. tu le vois ici ? avec nous ? avec lui ? il tend les bras en représentation de désespoir, à pointer le plafond, la porte d’entrée, figurativement l’être qui vit de l’autre côté du chemin. pas besoin de nommer son prénom, il ne le mérite pas et ace sait que ça ne fera que monter la pression de la rage au creux de son estomac et dans les veines de parker. il essaye pour une seconde d’imaginer l’ange avec eux, le réalisme est dérangeant tant l’idée est abstraite. il ne pourrait même pas faire le lien où lyes pourrait un jour trouver sa place dans tout ça. il ne veut pas, ace ne veut pas que le blond se contente de ce que ace a eu toute sa vie, de ce qu’il l’attend sûrement dans le futur. tu l’as dit toi même, rien de toute ça montre 'i have my shit together’. c’est trop de bordel pour lui et je sais que.. que si je reste il me suivra quoi que je lui dises. ça il en est certain, alors que les sentiments lui semblent encore un peu trop flous. une vision brouillée de ce qu’il pourrait ressentir pour lui, il sait au fond de lui que lyes n’est que loyauté et douceur. la tendance à trop subir pour faire plaisir, pour avoir une seconde d’attention, de toucher qui le ferait vivre, d’un contact pour le faire exister. prêt à suivre ace dans son monde et à s’y noyer sans demander de l’aide. alors les pensées commencent à se faire encombrantes, parker tend sa main, dépose ses doigts sur son front comme un pansement invisible pour le soulager d’une douleur silencieuse. mais ses mots reviennent polluer la bulle.  j'aurais préféré que tu reviennes pas. les muscles qui réagissent d’un instinct inquiétant, le visage qui grimace. le désir intense de vouloir s’enfuir loin de ces mots. mais c’est trop tard. pourquoi tu dis ça putain. t’as pas le droit de dire ça. cette fois-ci c’est sa main qui vient de glisser contre sa peau, il prend son poignet délicatement, comme une bouée dont il a besoin pour rester de marbre devant ce qu’elle lui dit. il préfère laisser le doute sur son retrait. qu’elle pense que ce soit à cause d’un rejet souligné par des conditions désastreuses. ou bien le fait qu’elle lui expose cette possibilité, celle dont il ne voulait même pas penser. qu’il pourrait avoir les deux. ace pourrait tout avoir sans que le ciel ne lui tombe dessus et pourtant il ne pense pas la destinée si clémente à son égard. pourquoi commencerait-elle maintenant après toutes les cicatrices qui marquent le passage du temps loin du bonheur. il ne voulait pas y penser, ne voulait pas que l’idée même se fasse une place dans son esprit. ce serait trop nourrir un espoir qui ne se doit pas d’exister. mais elle a toujours ce don pour lui montrer tout ce qu’il ne veut pas voir. lui resterait bien aveugle du reste si elle n’était pas là pour lui relever la tête de temps en temps. il déteste parfois qu’il soit si réceptif à tout ce qu’elle pourrait dire. l’amertume remonte un peu trop brutalement, provoqué par un revirement qu’il n’a pas vu venir. tu sais. je suis revenu pour oublier. pour oublier en.. le laissant. en ayant mal. l’aveu qui va sûrement s’enfoncer aussi profondément chez elle que chez lui. la gorge serrée d’avoir osé prononcé ces mots. ceux qu’il garde généralement caché loin de la surface, de peur d’en examiner les conséquences, les raisons. d’y trouver l’origine sans vouloir la comprendre. le rêve d’un psychologue prêt à décimer ses pensées pour le moindre trauma qui lui vaudrait la création de ce chemin punitif qu’il foule un peu trop souvent sans s’en rendre compte. et pourtant c’est la conscience de ce moment qui l’écrase le plus. c’est que pour une fois, alors qu’il a claqué la porte de chez lyes, il a emprunté cette route de sa propre volonté, sachant très bien ce qu’il l’attendrait au bout. c’est ironique hein. cette putain de vie qui te fait revenir à ce que tu détestes le plus juste parce que c’est familier. il garde la tête baissé, relâche le poignet de parker, la peur de ce qu’elle va dire, du regard qu’elle pourrait avoir.

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