and there's no remedy (lana)

— teen attitude, teen problems.
there was a time, i used to look into my father's eyes

elle était pressée, pressée de montrer à son père son dernier devoir. une fois déposée devant la demeure Thrombey qui était une sorte de manoire en banlieue new yorkaise, elle se précipita, remerciant à peine le chauffeur, elle entra en trombe. prenant les escaliers et empruntant plusieurs couloirs qu'elle connaissait par coeur elle arriva finalement au bureau de son père et oublie presque de toquer. « entre chérie ». évidemment que Luke Thrombey avait reconnu les pas précipités de sa fille. elle entra donc et après une étreinte avec son père qui était assis à son bureau, penché sur des dizaines de carnets, elle lui expliqua qu'elle avait eu un vingt en anglais. « le professeur m'a dit que si je continuais je pourrais marcher dans tes pas ! ». elle avait onze ans, onze ans et maîtrisait la langue anglaise mieux que les trois quarts des adultes. l'auteur eu un grand sourire et regarda avec éveillement sa fille, sa princesse, sa raison de vivre. il avait mis du temps à l'avoir puisqu'il était devenu père à soixante ans mais il faut dire qu'aucune femme n'avait réussi à rentrer dans sa vie avant qu'il ne rencontre la mère de sa petite poupée, la femme de sa vie qui l'avait quitté il y a déjà trois ans. heureusement il avait eu la garde de son petit ange et tous les jours elle le comblait de bonheur. « tu crois que c'est possible ? qu'un jour je serai une écrivain aussi célèbre que toi ? ». Luke eu un sourire et regarda son enfant avec tout l'amour du monde. « je crois que tu seras bien meilleure que moi pour bien des choses Lana Euphemia Giulia Thrombey ».

in a happy home, i was queen i had a golden throne

« joyeux quinze ans ma princesse ». il serra de toutes ses froces d'home de soixante-quinze ans sa fille unique adorée. ils restèrent ainsi un long moment, sans parler avant que Lana lui dise finalement. « j'ai refusé le contract de Chanel ». son père fronça les sourcils. sa fille avait commencé à faire du mannequinat à treize ans et cela lui avait permis de sortir de son hospitalisation pour anorexie. elle avait voulu reprendre du poids ou du moins juste assez pour sortir de l'hôpital le jour où elle avait appris par son père que Chanel la voulait pour un défilé. ces deux dernières années elle avait donc commencé à se faire un nom dans le milieu de la mode sans oublier pour autant sa passion première pour l'écriture. « si tu me dis que tu as refusé pour rester avec ton bon vieux père parce que la vidéo de campagne est tournée en France je vais m'énerver. » monsieur Thrombey avait bien raison : Lana avait remarqué que son père prenait de l'âge et même si devenir égerie Chanel était un rêve, elle avait la tête sur les épaules et à quinze ans elle savait ce que devaient être ses priorités. elle justifia sa décision autrement, racontant qu'elle ne voulait en réalité pas louper de cours et avoir trop d'absences sur son excellent bulletin. mais en réalité elle s'inquiétait pour son père, son père qui ne jouait plus au tennis avec elle comme autrefois, et ce depuis un certain temps déjà.

those days are gone

comment finir une année heureuse par un drame destructeur. c'était le matin de Noël qu'elle l'avait retrouvé sans vie dans son lit. elle s'était d'abord étonnée de ne pas voir de paquets sous le sapin : chaque année son père les cachait dans la maison à divers endroits et ne les mettait sous le sapin que très tôt le matin, avant le réveil de sa fille. surprise, elle l'avait appelé plusieurs fois, s'était dirigée à la cuisine et avait pris une tasse de café. elle était ensuite montée à l'étage où se trouvaient les chambres mais aussi le bureau de Luke Thrombey. elle alla au bout du couloir, s'attendant à tomber sur son père, en pleine inspiration et n'ayant pas réussi à décoller de ses cahiers, même si cela ne lui ressemblait pas en un jour de Noël. elle toqua à la porte du bureau. personne ne lui répondit. étonnée elle l'ouvra. personne. c'est à ce moment précis que son coeur commença à s'emballer, qu'elle réalisa que quelque chose lui échapper, que quelque chose clocher réellement. elle se dirigea vers la porte de la chambre de son père en courant presque. entrant sans frapper elle hurla en le voyant là, pourtant simplement allongé sur son lit, laissant tomber sa tasse au sol. elle avait immédiatement su, immédiatement senti, qu'il n'était plus de ce monde.

now they're memories on the wall

une crise cardiaque dans son sommeil à soixante-dix-sept ans. tout le monde disait que c'était une "belle mort". les journaux nationaux et internationaux avaient trouvé leur une : « l'écrivain américain Luc Thrombey s'est tranquillement éteint. », « puisse le repos de Thrombey être aussi doux que sa mort. », « le roi des polars a tiré sa révérence. », « merci monsieur Thrombey. », « l'auteur Luc Thrombey décédé dans son sommeil entouré de sa famille. » tous ces journaux étaient insupportables pour Lana. elle avait été sa seule famille mais lui aussi avait été sa seule famille, durant toutes ces années depuis le départ de sa mère. sa mère. c'est bien chez cette femme qui lui était maintenant inconnue, dans un joli quartier résidentiel et familial d'une ville perdue de californie que Lana allait maintenant devoir vivre. jusqu'à sa majorité du moins. elle avait enterré son père le trente décembre sur la propriété qu'il possédait en italie, près du lac como, son endroit préféré. Lana avait reçu en héritage une fortune hallucinante, et percevait encore de l'argent grâce aux livres de son père, pire les ventes avaient doublées avec la mort de ce-dernier. elle ne pourrait cependant toucher à tout cet argent, de même qu'elle ne serait propriétaire du manoir new yorkais et de la propriété italienne qu'à ses vingt-et-un ans. elle s'était ainsi retrouvé à débarquer à nevada city, un premier janvier deux-mille-vingt, perdue et avec une haine incroyable envers sa mère. haine exacerbée lorsqu'elle découvrit que cette dernière s'était remariée et qu'elle avait eu quatre autres enfants, encore mieux elle était enceinte du cinquième ! l'homme qu'elle a épousé est tout comme elle avocat et a déjà d'un premier mariage trois fils dont seule le dernier vit encore au domicile familial. ce virage à quatre-vingt-dix degrés dans la vie de Lana l'a totalement transformée, il faut dire que sa vie n'est plus la même.

admit it - life would be so boring without me | relationships

fan de son père - ça peut être un garçon comme une fille qui est un grand fan des romans de Luke Thrombey alias le papa de Lana. faut savoir que c'est un auteur connu dans tout le pays et même mondialement (un peu comme si je vous parle de Stephen King), certains adorent ses polars, d'autres non mais rares sont les personnes qui n'ont jamais entendu son nom. alors après à voir comment le personnage réagirait en rencontrant la fille de son idole mais ça peut être super intéressant à jouer, d'autant que Lana est en plein deuil. -- (libre/pris)

pote de son stepbrother  - le beau-père de Lana marié avec la mère de cette dernière, avait déjà trois fils d'un premier mariage et le plus jeune est âgé de dix-sept ans et est tout comme Lana à silver creek. c'est plus une idée de rencontre, un début de lien plutôt qu'un lien en lui-même mais forcément que si le personnage vient souvent chez Lana voir son stepbrother alors ils se verraient. après le lien peut évoluer vers tout : ça dépend du personnage mais ce-dernier peut aussi bien avoir un béguin pour Lana, qu'être jaloux d'elle, que vouloir "l'espionner" ou en apprendre plus sur la fille mystérieuse qu'elle est puisqu'elle l'intrigue. ça peut être du négatif comme du positif en somme. -- (libre)