aux portes de l'enfer † dante

— teen attitude, teen problems.

"Suivez vos rêves, parce que vous ne pourrez jamais faire mieux que ce que j'ai fait." il se souvient de cette phrase que son père leur avait dite, à lui et sa soeur. et elle résumait assez bien cette famille, ses membres. on voit encourage, mais derrière on vous rabaisse pour se mettre sur un piédestal. normal que dante s'y prenne très bien. il ne connait que ça.

la hiérarchie dans sa famille est très prononcée. papá y mamá sont au dessus de tout, pour les protéger. ils leur doivent un respect immense, surtout pour ce qu'ils font pour eux. la grande maison, les cadeaux, les vêtements, les gadgets, les employés, les fêtes, les vacances, les sorties, les écoles, les clubs... par contre, ils doivent faire ce qu'il leur ait demandé, sinon tout s'arrête.
la toute première chose: il ne doivent pas parler des affaires de papa. si on leur demande, c'est un homme d'affaires au travail si compliqué qu'eux-même ne le comprennent pas plus que ça (ce n'est pas un mensonge, insiste mamá). haut gradé dans un cartel de drogue, ça fait parler le voisinage et ça peut atterrir dans les mauvaises oreilles.
l'église tous les dimanche. être fidèle et loyal à dieu. avoir de bonnes notes. étaient d'autres petits conditions.
sa mère était celle qui insistait le plus sur ces dernières. que dirait-elle si elle savait que son mari brisait le "tu ne tueras point" plus de fois qu'il ne l'embrassait. non pas qu'ils ne s'aimaient pas, mais dante senior était souvent absent.
mais la une figure paternelle est toujours là, pesante, immense. dan lui voue un respect et une admiration peut-être un peu trop grande. (comme si tout ce qu'il faisait était pour que le paternel soit fier de lui.)

mais suivre son rêve, c'est peut-être un peu difficile pour dante. parce qu'il ne sait pas bien ce que c'est exactement. sa mère veut qu'il continue les études. mais son rêve, il ne le connait pas. il a juste des plans, de bons plans qui pourraient fonctionner et l'emmener là où il pourrait être, dans une position de force, dominance et de richesse. mais de cette façon, il essaie de retracer le parcours de son père. or, ce dernier leur a dit "vous ne pourrez jamais mieux faire que ce que j'ai fait." quoi qu'il fasse, il ne sera jamais son père quand bien même son "rêve" serait d'accomplir ce qu'il a fait. malgré ses airs confiants, son futur le laisse indécis et perdu. comme s'il ne servait à rien d'essayer, parce qu'il avait déjà raté son but. il ne pourrait jamais être à la hauteur de son père. (la génération z, celle qui ne pourra jamais faire mieux que leurs parents.)
il a envisagé de faire carrière dans l'escrime. mais s'il valait vraiment les mondiaux, il aurait probablement été repéré plus tôt. (de toute façon, il ne pourrait pas gagner sa vie simplement avec ce sport.) alors il était encore en train de chercher un rêve, avant la fin de l'année si possible, avant de devoir choisir une université.


"Forgive me father for i have sinned." cette phrase, il ne compte plus le nombre de fois qu'il la dite au confessionnal. ce qui suit après, ça va de la fois où il a frappé sa soeur, menti à sa mère, à la fois où il s'est fait sucé (par une personne dont on taira le nom). plus il y allait, moins il avait l'impression de ressentir un réel remord.
et là fois où il y est allé pour avoir participé à la presque-mise à mort d'un de ces camarades, c'était vraiment bizarre. parce qu'en fin de compte, il ne s'est pas confessé sur cet acte. il avait promis de ne le raconter à personne. et bien que le prête soit soumis à une discrétion professionnelle, ce prêtre restait quelqu'un. et il s'était demandé alors si la réelle raison pour ne pas l'avoir confessé était qu'il ne ressentait pas de culpabilité. alors celle-ci est devenue encore plus grande, et elle le ronge. et il veut que tout cela cesse. et entre les complots, les secrets, les interdits, il prie tous les jours pour que tout cela s'arrange en sa faveur et qu'il arrête de se sentir comme ça. aux portes de l'enfer.