chill out ⱷ jasper

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CHILL OUT.

cette après-midi c'est le cours de littérature et mickey n'a aucun envie de passer les dernières heures de la journée assise les fesses en classe à écouter ce baratin. du coup, c'est sans remords qu'elle franchit les portes principales de l'établissement avec son sac sur l'épaule retrouvant sa liberté. elle jette un coup d'oeil rapide à sa montre, c'est en plein l'heure du lunch;du coup, personne ne peut se douter qu'elle est disparue. ne sachant pas trop où aller, elle vient à prendre la direction du stade. elle farfouille rapidement dans son sac, dans la petite pochette intérieure plus précisément et elle touche ce bâton cancérigène du bout des doigts et un faible sourire se dessine à la commissure de ses lèvres. arrivant finalement au stade, elle prend la direction des gradins plus précisément le chemin menant sous les gradins pour être loin des regards trop curieux. elle vient à s'emparer de son joint qu'elle glisse entre ses doigts le camouflant un peu à l'aide de sa main, malheureusement pour elle; elle est stoppé dans son élan lorsqu'elle aperçoit déjà quelqu'un entrain de fumer à l'abri des regards ayant eu la même idée qu'elle. son regard se pose sur lui un bref instant, puis elle songe à tourner les talons ou rester; habituellement, mickey n'est pas le genre de fille à prendre la fuite, mais sur le coup elle hésite parce qu'il est arrivé là avant elle et surtout qu'elle n'a pas envie de subir un interrogatoire et des questionnements. elle veut juste fumer tranquillement et attendre que les cours de l'après-midi finissent pour rentrer. finalement, le gamin vint à remarquer sa présence et mickey brise le silence; « j'pensais pas qu'il aurait quelqu'un.» qu'elle dit simplement, d'une voix détachée. sa main libre fouille dans la poche de son jeans à la recherche de son briquet; malheureusement, il semble qu'elle ne l'est pas sur elle; cela lui arrache un soupir léger et elle vint à demander toujours sur le même ton; « j'peux t'emprunter ton feu?» mickey est loin d'être la nana hyper bavarde; au contraire, c'est bon si elle réussie à aligner deux mots, du moins ça c'est au début. parce que quand vous réussissez à obtenir sa confiance ce qui arrive peu souvent; elle peut engager la conversation et ce qu'elle dit peut être intéressant.

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CHILL OUT.

« tiens!»il lui offre son zippo, zippo qu'elle attrape d'un main. puis, elle vint à glisser son joint entre ses lèvres; joint retenu mollement. la flamme qui danse un instant et le petit bout qui se consume, alors qu'elle finit par lui rendre. elle tire une bouffée laissant ce poison faire son oeuvre; mickey, elle fume pas tout les jours; loin d'être une fumeuse régulière, ça dépend. moyen pervers de la détendre un peu et de lui faire oublier sa vie de merde. elle vient à expulser la fumée détournant un peu son visage; malgré ce qu'on pourrait croire elle a du respect et elle ne souhaite pas incommoder le gamin à ses côtés avec l'odeur de son joint. finalement, elle sent son regard sur elle; c'est comme une sensation de brûlure et sur le coup; elle n'ose pas le regarder alors qu'elle entend sa question; " pourquoi le choix du stade ? " excellente question, pourquoi le stade? pour plein de raisons, l'envie urgente de solitude; de se retrouver loin de cette foule d'adolescents. grande adepte de la solitude, ça semble être devenue sa partenaire de vie depuis son plus jeune âge. mickey, elle sent que le gamin l'examine; observe chacun de ses traits, elle se demande à quoi il pense, elle se demande inconsciemment dans quelle catégorie, il est entrain de l'inclure parce que c'est ce que le monde font; mettre des gens dans des petites cases. malheureusement, mickey n'a jamais appartenu à une case précise. finalement, son regard azur retrouve le sien; pour la toute première fois depuis qu'elle est là, c'est-à-dire quelques minutes; elle vint à remarquer son regard foncé qui se cachait derrière ses lunettes fumées. « pourquoi pas le stade.» qu'elle répond finalement, pas réellement une réponse précise. mickey qui laisse toujours planer le mystère; mystère qui traîne avec elle comme un aura. sa voix n'est pas agressive; encore une fois simplement détaché. la gamine qui se retient de lui retourner la question; parce que ça risquerait de vouloir dire qu'elle veut engager la conversation et c'est pas son but premier en venant sous ces fameux gradins. son joint coincé entre ses deux doigts; elle en tire à nouveau une légère bouffée plissant les yeux. probablement pour ça le stade; parce qu'il n'a pas d'autre endroit où elle peut fumer illicitement sans se faire repairer. 

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CHILL OUT.

sourire qui se dessine sur les lèvres du garçon, c'est l'effet souvent qu'elle crée. les gens sont souvent amusés par sa répartie et ses réponses rapides. pourtant, elle ne fait pas ça pour attirer les regards au contraire c'est entièrement naturel pour elle, d'agir de cette façon. elle sent le regard de l'inconnu sur elle, la demoiselle continue de fumer tranquillement; son regard clair se rive sur l'horizon et son calme plat. le silence ne la jamais réellement dérangée, au contraire elle le vit plutôt bien et sans malaise. elle le sent du coin de l'oeil qui prend ces aises en appuyant ces jambes contre le dossier des sièges. quant à elle, elle demeure debout venant à terminer son joint, qu'elle prend soin de bien éteindre et d'écraser avec la semelle de sa chaussure. le gamin quant à lui, vint à ressortir une nouvelle cigarette et de la fumer tranquillement; un accro à la nicotine. " Moi, c'est Jasper ! " vient finalement les présentations, mickey n'a pas d'autres choix que de faire pareil,c'est dans la normalité des choses non? « mickey.» son regard vint à se poser finalement sur lui, où elle prend soin d'observer chacun de ses traits avec plus d'attention qu'au départ. pour finalement venir s'installer à ses côtés dans un silence absolu prenant place sur l'un des sièges. manière pour elle, d'établir une sorte de contact; de toute façon, elle n'a pas nulle part où aller, elle est encore moins attendue quelque part, donc autant tuer le temps à deux, même si cela se fait dans un silence. finalement assise, son regard se repose à nouveau sur le stade vide. puis, elle vient à se demander s'il fait partie de l'équipe sportive du lycée; « et toi, pourquoi le stade?» elle lui retourne la question simplement comme ça, alors que son regard finit par se glisser brièvement sur le profil de son visage. bien que mickey ne soit pas reconnue pour être une grande bavarde; elle doit s'avouer qu'une curiosité est présente et que même si elle tente de se convaincre du contraire, il l'intrigue un peu. inconsciemment, elle fait comme les autres; elle l'inclut dans une petite case. la case du mec populaire, du sportif, du connard peut-être qui drague les filles par ici et là, le mec qui provient d'une famille bien nantie, mais qui a décidé de fréquenter le réseau public, parce que c'est un faux gosse de riche, il veut se sortir de ce moule. plein de possibilités possible; qui es-tu vraiment jasper?

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CHILL OUT.

Habituellement, Mickey est pas du genre à faire la conversation. Quand elle tente, c'est jamais bien glorieux ou encore elle aligne deux mots; le strict minimum. Évidemment, si on lui cause des problèmes alors là, c'est une véritable diarrhée verbale qui fera son apparition; des insultes et des insultes qui fusilleront encore et encore. Comme une vipère, elle sort son venin aussitôt qu'elle se sent attaquée; pas la peine d'analyser la situation, mieux vaut se défendre rapidement. Malheureusement, parfois sa rapidité d'exécution lui cause des ennuis; mais, Mickey a l'habitude.Certains spécialistes pourraient dire que la belle brune s'ouvre du troubles de l'attachement ; aucun diagnostic a été posé, mais dû à son historique et sa famille dysfonctionnelle, les risques demeurent élevés. Bref, retournons à la discussion; " Par hasard ! " Voilà, la réponse qu'il lui offre alors qu'il joue avec ses jambes sur les dossiers de chaises devant lui. Mickey se cale un peu plus dans son siège prenant tranquillement son aise alors que son attention demeure rivé vers l'horizon. " Je connais tout le monde ici, au moins de têtes, mais toi, non. Nouvelle dans cette prison qui ne t'apportera rien de plus que misère et questionnement sur ton avenir ? " Y'a comme ce drôle de rictus qui s'installe à la commissure de ses lèvres. En même temps, il n'a pas tord lorsqu'il te dit ça le gamin au contraire; c'est vrai que l'établissement peut ressembler à une prison et être la pire période de questionnements de ta vie. Toutefois, pour elle c'est également une ouverture pour obtenir un futur emploi et avoir un projet de vie; elle n'a pas envie de se retrouver comme sa mère à devoir vendre son corps pour payer sa dose; Mickey sait, qu'elle vaut mille fois mieux que ça. « C'est presque poétique.» Qu'elle avoue en glissant son regard vers le sien, mi-sérieuse; mi-amusée par la situation. Venant à s'humecter les lèvres, elle fouille dans son sac à la recherche d'une clope qui traîne; il lui donne envie de fumer. Puis elle reprend parole; « Alors, dis-moi; je dois me méfier de qui, m'allier avec qui?» Elle fait un léger roulement de yeux, parce que partout c'est comme ça, les établissements scolaires sont une vraie jungle et c'est la loi du plus fort si tu veux survivre.

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CHILL OUT.

« Pourquoi tu dis ca ? » Ouais pourquoi elle dit ça Mickey? Probablement parce que ça fini toujours par être les même histoires. Au final, les gens finissent par lever les voiles; du coup par automatisme elle rajoute ce grand brun dans le lot en disant qu'il finira par suivre le chemin des autres et partir à son tour. « Je ne vois pas pourquoi je ne voudrais pas t'avoir à mes côtés. C'est peut-être déjà le cas pour moi, si on est là en train de parler. » son regard azur qui vient s'ancrer dans le sien, puis cette drôle de sensation qui s'installe lorsqu'elle le voit affiché un sourire derrière son écran de fumée. Mickey, elle ne rajoute rien; pourtant les paroles de Jasper s'enregistrent dans son esprit et risque d'y demeurer gravées. Pour l'une des rares fois, quelqu'un ose et prend la décision de vouloir tenter le coup. La gamine qui se contente de tirer une bouffée sur sa cigarette venant à la coincer entre ses doigts le regard qui se rive vers l'horizon un moment. Puis, finalement elle vient à entendre un bruit en bas des gradins et son regard se dirige vers le son; puis, elle aperçoit Adonis. Les deux gosses s'envoient la main mutuellement et bientôt Adonis revient sur ses pas en leur criant; « bon bah, j'vois que vous êtes en de bonnes compagnies tous les deux, j'vous laisse les tourtereaux» ça c'est du grand King, ce mec peut être le roi des cons parfois. Mickey s'humecte les lèvres et glisse son attention sur Jasper qui semble complètement embarrassé par la situation et malgré le fait que Mickey demeure impassible à l'intérieur elle s'amuse un peu en voyant le grand brun réagir de cette façon. Voilà qu'il s'empresse de justifier le comportement de son pote; « Désolé, il peut être un peu con parfois même s'il est génial.. Il ne faut pas l'écouter..»

Sur le coup, Mickey a envie de faire durer un peu le plaisir, elle demeure là; sans un mot alors que celui-ci enchaîne aussitôt; « J'espère que tu vas pas mal le prendre. » Venant à se pincer les lèvres, Mickey laisse apparaître un sourire discret, mais visible alors que son regard se baisse brièvement. Puis elle brise à son tour le silence; « T'es trop sympa, moi j'aurais dit qu'il est le roi des cons.» Penchant légèrement la tête sur le côté venant à retrouver son regard foncé. Elle a cette petite étincelle au fond des yeux, cet air d'amusement sur son visage qui lui démontre qu'elle se fout un peu de sa gueule, mais aussi qu'elle connait le Ô grand Adonis King. Elle a presque envie de rire lorsqu'elle remarque la réaction de Jasper puis elle reprend; « En fait, j'ai menti... J'ai déjà pris de l'avance concernant ceux avec qui je dois "m'allier" pour survivre dans cette prison.» Évidemment, Mickey et Adonis ne fréquentaient pas le même établissement; toutefois, le gamin était connu autant du côté public que privé, du coup il avait fallu peu de temps à la demoiselle avant d'entendre parler de lui. À nouveau, une bouffée de nicotine dans son système et voilà qu'elle souffle la fumée relevant brièvement la tête. « Plutôt marrant la tête que tu tires quand t'es embarrassé.» Sourire discret qui s'installe à nouveau, alors qu'elle tourne finalement son visage vers le sien. Elle se veut un brin moqueuse, mais bon si c'est possible pour elle de rajouter une couche pourquoi ne pas le faire hein?

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CHILL OUT.

Tu avoues que là, tu es fière de ton coup. Fière de t'être un peu foutue de sa gueule. Il capte ton regard azur et tu remarques les traits de son visage qui se relâchent enfin. Il vient à comprendre la situation et t'entends ce rire qui franchit ces lèvres alors qu'il baisse brièvement les yeux. Toi aussi, t'as ce petit sourire à la commissure de tes lèvres, alors qu'il revient à te regarder de nouveau. Doucement sans que tu puisses t'en apercevoir il s'est rapproché de toi, de façon complètement naturel. « tu vois on a les mêmes personnes qui nous entoure. C'est déjà un bon début ! Mais maintenant je sais que je vais devoir toucher deux mots à Ado pour le fait qu'il n'est pas pris la peine de me parler de toi ! » À nouveau, y'a ce petit sourire qui se dessine sur tes lèvres, puis tu viens à regarder brièvement devant toi pour tirer une bouffée sur ta cigarette. T'es franc-jeu Mickey, tu dis ce que tu penses sans nécessairement peser les mots et les conséquences, t'adores charrier c'est ta façon à toi d'essayer d'entrer en relation avec les autres, t'as façon peut-être maladroite de créer des liens possible aussi. Parce que malgré le fait que tu clames haut et fort que tu n'as besoin de personne; n'importe quel humain normalement constitué a besoin d'être entouré et tu ne fais pas exception à la règle. Tu glisses ton regard vers le gamin à ta dernière réplique et tu le vois baisser les yeux en riant; « Ah ah moque toi ! En tout cas, tu m'as bien eu ! » T'es fière et ça se voit, et tu ne sais pas pourquoi, mais le sourire de Jasper semble contagieux parce que tu as toujours ce petit sourire au coin des lèvres. « Je suis vraiment content de faire ta connaissance Mickey ! Et j'espère en découvrir encore plus sur toi ! » Paroles qui te chamboulent plus qu'elles ne le devraient. Ton sourire disparaît, mais ton visage reste doux; tu demeures sur tes gardes la gamine, parce que tu n'as pas l'habitude d'entendre ce genre de paroles à ton égard. Tu ne sais pas comment gérer ça. Ton regard demeure rivé dans le sien comme si t'essayais de voir s'il se moquait de toi, quelque chose comme ça, toutefois tu ne remarques rien de de cela et c'est ce qui t'effraies le plus au fond; parce qu'il semble totalement honnête envers toi en disant ses paroles. « T'emballes pas trop, tu pourrais être déçu.» Déçu de ce qu'il pourrait découvrir à ton égard; parce que tu n'as rien d'une enfant de coeur; t'es détraquée, en même temps venir d'une famille dysfonctionnelle comme la tienne ça laisse des traces indélébiles. Tu t'humectes les lèvres et sans trop savoir pourquoi, tu reprends paroles; « Je suis contente aussi de faire ta connaissance.» Façon pour toi de lui signifier que tu n'es pas complètement fermée à l'idée à d'apprendre à le connaître, que tu ne lui tournes pas le dos entièrement. Finalement, c'est moins terrifiant que tu pensais t'ouvrir un peu, c'est de faire le grand saut qui donne le vertige, mais après ça va non? Une façon aussi de l'empêcher de fuir et qu'il renonce parce que souvent; les gens finissent par renoncer quand tu créer une certaine distance. Les gens n'osent pas continuer à se battre et t'aimerais qu'un jour, quelqu'un prenne le risque de se battre pour toi; en restant dans ta vie, même si t'agis comme la pire des connes. T'es un être complexe Mickey et il faut énormément de patience pour te déchiffrer. À l'aide de ta main libre, tu viens glisser une mèche de tes cheveux derrière ton oreille pour ensuite venir à écraser ta cigarette au sol à l'aide du bout de ta chaussure. « T'as toujours vécu à Santa Barbara?» Question qui franchit la barrière de tes lèvres, comme si quelque chose que tu ne comprenais pas vraiment venait à te donner la force de t'intéresser à lui; chose que tu ne fais pratiquement jamais habituellement. Ton regard se repose sur son visage, tu as l'impression que vous vous ressemblez sans nécessairement le connaître beaucoup et c'est peut-être cela qui t'offres cette confiance inhabituelle.

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CHILL OUT.

« Non, je suis arrivé ici à l'âge de onze ans. » Tu acquiesces doucement d'un signe de tête alors que tu remarques son non-verbal et la façon dont il passe ses mains contre son jeans, comme s'il se préparait à entrer dans un sujet délicat. Tu ne pousses pas davantage venant simplement à pincer tes lèvres lui donnant le loisir de poursuivre ou non.  « On a emménagé ici avec ma mère après le divorce de mes parents. Je viens de Bakersfield, ce n'est pas bien loin de là. Léger mouvement de tête à nouveau, puis voilà que la question t'es retournée; à laquelle tu devais t'attendre. « Pis toi, tu viens de quel coin ? Et pourquoi as tu atterri dans ce trou à rat ?   » C'est à ton tour de ressentir cette petite angoisse qui monte, comme à chaque fois qu'on te questionne sur où tu viens. T'as pas l'habitude de déballer ta vie à des inconnus, tu préfères garder ça pour toi. « New-York. J'avais besoin de changer d'air.» Tu y vas pour la réponse la plus simpliste, comme ça, ça t'évites de devoir lui mentir. Malgré le fait que lui donnes une réponse courte ce n'est pas un mensonge. Étrangement, tu ne ressens pas le besoin de lui mentir, mais tu ne te sens pas prête à tout lui raconter non plus. Animal blessé sous tes gardes, c'est ce que tu continues d'être. En même temps, qui est intéressée d'entendre que tu as une mère toxicomane et un père inconnu. Que les services sociaux sont venus te prendre alors que tu étais à peine âgée de quatre ans et qu'à partir de ce moment là, tu as été ballotté de familles en familles d'accueil. T'as pas envie que les gens commencent à avoir pitié de toi et tu sais pertinemment que si tu racontes ton histoire c'est ce qui se passera et tu refuses. Tu souris brièvement et tu reprends; « Ouais, je sais il y a cent fois mieux que Santa Barbara pour changer d'air, mais j'aime bien les trous à rats.» Haussement d'épaules pour accompagner tes dires, après tout tu as grandi dans le Bronx dans un petit appartement crasseux où les murs étaient en carton, alors vivre ici c'est pas trop mal. Bon c'est vrai qu'actuellement tu vis dans ta voiture n'ayant pas les moyens de te louer un appartement, mais ça évidemment tu le gardes pour toi. Tu détestes devoir demander de l'aide et tu préfères te débrouiller seule, même si cela t'amènes à vivre dans des conditions peu ordinaires. Tu prends soin aussi de ne pas lui mentionner que la véritable raison de ta venue ici c'est pour y voir ton père biologique; ce fameux géniteur inconnu, dont tu ne sais rien. Toutefois, tu as réussis à obtenir une adresse, il te manque plus qu'à aller frapper chez lui; mais pour lui dire quoi? Du coup, tu gardes ce bout de papier avec l'adresse dessus comme un véritable joyau à protéger jusqu'à temps que tu te décides enfin à aller le voir. Tu passes parfois dans le quartier et quand tu vois des hommes dans sa tranche d'âge; tu te dis que peut-être c'est lui, a-t-il tes yeux? cette fossette comme toi lorsque tu souris? a-t-il refait sa vie? Des tas de questions qui demeurent toujours sans réponse à l'heure actuelle, réponses que tu redoutes d'obtenir aussi par peur d'être déçue.