( leather & lace )

nom complet - sanctifiée d'une grâce dévotique, des reflets angéliques à ses malices mortelles, sainte dérangée sous la fumée de ses cigarettes, baptisée par la foi parentale en marilyn, marie-lyn. consumée en macbeth, légende noire foulant les planches de la cervelle de shakespeare, elle se renomma lily, black lily. lily black. surnoms - on la couvrait de bleu et de douceur, de voile d'argent et de bonheur, faisant écho aux chœurs d'enfants et à leurs prières à la bonne mère, marie porta-t-elle à la maisonnée. lyn, dans les murmures de ses sœurs, et puis lily, à elle-seule dans ses intimes invocations. lieu de naissance et âge - modelée dans le sel de la mer, le vent levant les flammes de sa chevelure...elle avait la brutalité des eaux profondes dans son cœur, la rougeur du froid tâchant le bout de son nez et ses pommettes, l'ivoire des plafonds stellaires grisés, marilyn enfant de crail, écosse, bénie à sa naissance par une pluie torrentielle le premier novembre. et à ses cris dans la clinique faisait écho la radio bourdonnante de la chambre maternel, sur un fond de billy idol, sweet sixteen. née une première fois en écosse. nationalité et origines - écossaise, jusqu'au roulement léger de sa langue. née une seconde fois en angleterre. à londres depuis - onze ans que son père a été renvoyé de son travail, onze ans qu'il est parti chercher le réconfort d'une capital empoisonnée par l'argent et dans les bras de sa vieille mère...onze ans que ses terres lui hurlent de revenir, à elle, la rouquine aux crocs acérés. occupation - danseuse aux airs de bohème ensorceleuse, ses jupes divaguant autours d'elle, déployant ses pétales à la lumière de projecteurs minables, elle ne touchait pas la terre lily, la tête en orbite tournoyant dans des rêves nébuleux : des débuts de big-bang abominables, des trous noirs effrayants (grouillant de ces monstres adolescents). on avait bien tenté de la réveiller, de ramener le satellite à la gravité (de sa situation), secouant son visage dans tous les sens, ne faisant que sortir des étoiles de sa chevelure rougeoyante. elle chantait, la macbeth, des chansons d'avant, un semblant de morrissey dans les yeux bercés de noirs, le mythe de kate bush qu'elle poursuivait...ses doc martens (vegans, je vous prie) écrasant les autorités qui tentaient de la rendre plus lycéenne. une balle pour chaque entité, une bouche pour mégaphone, une voix pour arme, des mots-pistolets et dès qu'elle l'ouvrait, c'était un coup de feu. situation familiale - "i am the son, and the heir, of nothing in particular" le chaos n'engendre que le chaos, c'est ce qu'elle s'évertuait à dire, à la maternelle qui cachait ses démons dans des boites à bijoux, au paternel qui cherchait encore du boulot, misérable situation. peut-être qu'elle n'était elle-même que le bordel monstre, que celle qui mettait en lumière les distorsions d'une parenté-fantôme. peut-être qu'elle avait déterré les squelettes, qu'elle avait dérangé la couarde osmose...tout n'allait pas bien, maman pleurait ses morts sans jamais les enterrer (le suicide d'un papa bouleversant une pauvre enfance), le père qui n'était qu'un raté promettant stabilité tout en pompant les forces vitales de ses pairs. lily, elle s'était présentée comme la révolutionnaire, la française d'un autre régime emmenant les démons vers la guillotine d'un pas enjoué, lily...elle criait trop fort, véritable banshee annonçant le parricide et matricide lorsqu'elle claqua la porte pour se réfugier chez sa grand-mère. la seule famille.  situation financière - bénéficie du luxe des aides d'associations sociales, de club pour jeunes de quartiers un peu dépourvus d'idées, d'envies grandioses pour les faire avancer sur la scène civique. ça n'est pas glorieux, ni catastrophique, seulement fragile semblable à un oiseau chassé dont les frêles os auraient cédé sous les tambours de guerre. grand-maman avait la stabilité financière pour se permettre quelques cahiers neufs et les trajets de métro/bus. statut civique - volage, ne s'étant jamais attachée...elle n'a pas eu de premier amour, pas de premier baiser, pas de première fois, seulement des premières toxicités : alcool, cigarette et art. orientation sexuelle - elle n'en sait trop rien, lily, n'a jamais pris le temps d'y penser trop préoccupée à mener de trop nombreux combats. traits de caractères - créative, rebelle, belliqueuse, rêveuse, idéaliste, charismatique, ambitieuse, loyale, dévouée, passionnée, naïve, sarcastique, mélancolique, égocentrique (dans sa générosité), critique, persévérante, s'aime ouverte d'esprit, grande gueule cassée, morbide, curieuse, audacieuse, empathique, sensible, intuitive, protectrice, prétentieuse, superstitieuse. avatar - sophie turner. groupe - silver eyes, hoping for paradise, i've seen it a million times, cry.

matière préférée - histoire et littérature. sport préféré - course poursuite, danse sauvage au milieu d'un parc, sport de lutte emprisonnée dans un mosh-pit. livre préféré - 1984, orwell. artiste préféré - the white witch (stevie nicks // fleetwood mac). marque de vêtement préférée - les marques du temps, de l'usure et d'une existence. marque de ton téléphone - vieux samsung. réseau social préféré - instagram, amino.