house of the rising sun (paige)

— teen attitude, teen problems.
(queen of disaster) Paige. Douce Paige, l’édulcorée, presque fanée, à qui on marche sur les pieds. Paige qui supporte mal de se retrouver à des kilomètres du domaine familial, qui se plaît à se confondre entre les tableaux des ancêtres, mais qui est envoyée entre les murs froids d’un pensionnat. Paige qui pleure des jours durant, qui n’est calmée que par une gamine auréolée de blondeur et par les rires chantonnant de sa copine. Lux et Lullaby, elles ont vu la transformation, pas de chenille en papillon, mais de candide à peu lucide, monstre sortit de sa tanière au gré des années, chaque fois un peu moins effrayé.  (The boys, the girls, they all like Carmen) Elle brille Paige, même quand elle explose, ça a quelque chose de poétique, parce qu’elle fait partie de ces filles qu’on adore détester, ces filles qui savent, qui plus est, qu’on admire leur prestance, qu’on envie leur charisme. Ces filles qui réussissent ce qu’elles entreprennent, qui claquent des doigts avec négligence et qui obtiennent, un joli sourire, un battement de cils. Elle plaît, Paige, on recherche sa compagnie, encore et encore, on la trouve chouette sans qu'elle ait besoin de faire le moindre effort, drôle et impétueuse. Elle n'a d'yeux que pour les mêmes personnes, pourtant. Une petite bande qu'elle fréquente depuis toujours, qu'elle aime depuis toujours. La bande la plus exécrable qu'il soit possible de rencontrer, reines vacillantes, à l'ego surdimensionné et bouffé par un manque quelconque, peu importe la forme qu'il revêt, il est toujours aussi vicieux.  (Awomen) Génération après génération, on hisse les gamines sur un piédestal, on torpille les autres avec une indifférence sourde. Supériorité féminine, c'est maman qui dirige l'orchestre familial, qui décide de la symphonie qu'ils produiront. Aristocrate fatiguée d'une dominance élaborée par un patriarcat dont elle ne veut plus, c'est les petites filles qui deviennent princesses, au détriment des garçons qui sont effacés du tableau aussi rapidement que sûrement. C'est Paige qu'on idolâtre et son aîné qu'on laisse de côté, qu'elle-même s'amuse à blesser. C'est c'qu'elle fait de mieux. C'est ce qu'elles font de mieux. Ces Dames St John, contre lesquelles on ne se dresse pas. Jamais. C'est mieux comme ça, et quand elle a demandé pourquoi, on lui a répondu que c'était comme ça. Pourquoi disputer une supériorité bien marquée à laquelle elle a droit ? Elle devrait pourtant savoir, Paige, à force de l'avoir lu dans les manuels historiques : une monarchie de droit divin, ça finit toujours par chuter et le monarque y perd souvent la tête.  (Sweet serial killer) On pleure pas, chez les St John, on apprend rapidement que c’est inutile, qu’il y a une multitude d’autres choses à faire que de se laisser aller de la sorte. Alors, Paige sourit beaucoup et le plus faussement possible, elle parle encore plus, elle fait la conversation, connaît un tas de choses sur pleins de sujets différents, parce que tout l’intéresse – des sujets plus futiles aux plus compliqués. Elle a les yeux qui pétillent facilement, aussi et derrière le sourire, c’est un gouffre qui se forme. Toutes les émotions y tombent les unes après les autres et forcément, y’a une montagne qui se forme. Parfois, y’a un tremblement et tout s’effondre – il lui faut qu’une nanoseconde pour s’enflammer et tout détruire, un véritable brasier, Paige ravage tout sur son passage et tant pis pour les répercussions. Parfois, elle se lasse et c'est en tornade qu'elle se métamorphose ; là aussi, elle détruit tout. C'est par ennui qu'elle a brisé Lullaby, Theodore et même Richie. Déshumanisée, marionnette bien articulée, elle ressent à peine la déflagration causée par les dégâts qu'elle engendre. L'impassibilité à l'état pur et brut. Des apparences trompeuses dans lesquelles elle se confond trop aisément.  (Aléatoire) Elle s’est tapé le petit copain de sa meilleure amie. Et pas qu’une fois. C’était le seul qu’elle pouvait pas avoir, il le lui fallait. Le pire est sans aucun doute qu’elle regrette, c’est une grande première, la culpabilité la dévore – trop tard // possède une excellente culture générale et ne supporte pas les potiches de service, même celles qui se donnent l’air faussement stupide // féministe, à sa façon // fascinée par l’océan depuis qu’elle est enfant, elle rêve de devenir experte en biologie marine // extrêmement compétitive et mauvaise perdante // Sa mère est ambassadrice pour ONU Women en Angleterre // elle a une version très controversée de la loyauté // dédaigne son frère aîné // végétarienne // son animal préféré est le requin. Elle déplore bien souvent l’idée néfaste que l’humain se fait de ce dernier // grande adepte de Netflix // a le jugement facile et l’admet bien volontiers // la méchanceté gratuite dont elle fait preuve n’est que le reflet de l’ennui mortel qu’elle ressent. Et peut-être un peu le manque d’amour et de considération de la part de ses parents // nageuse de compétition // adepte de tennis parce qu’il se pratique en famille lors des vacances et qu’elle se retrouve toujours dans l’équipe de sa mère. Son père et son frère détestent ça, sachant très bien combien elles peuvent devenir violentes // fan de golf, parce que c’est un moment privilégié entre grand-père et petite fille // elle a déjà rencontré Emma Watson par l’intermédiaire de sa mère // est passée devant le conseil de discipline de son école, en est sortie plus blanche de neige. Elle a reçu un appel de sa mère, les remontrances ont duré sept minutes, montre en main. Leçon de morale en carton, aucun effet à la clé.