she's got that one thing (marella)

Samedi, voilà un jour qu’appréciait tout particulièrement Sebastian, un peu comme tout le monde d’ailleurs puisque c’était un jour tranquille à faire ce qu’il voulait et ce qu’il voulait, c’était aller à la plage. Il faisait beau, il faisait chaud alors c’était l’endroit où être en plein week-end. Et puis, franchement, quand il pouvait sortir, il le faisait parce que l’ambiance à la maison, c’était vraiment pas ça. C’était un des rares moments où ses parents étaient là mais ce n’était pas tellement son genre de rester juste pour être avec eux, oh non ! Ils trouveraient bien quinze mille choses à lui reprocher encore une fois alors quand il pouvait éviter une discussion parentale, il le faisait sans la moindre hésitation. Il avait pris ses affaires, pris sa voiture et il s’était rendu jusque sur la plage. Ses potes, ils n’étaient pas très durs à trouver, toujours en bande et surtout bruyants. La plage, c’était l’endroit idéale pour trouver une fille avec qui passer du bon temps aussi et c’était surtout pour ça que ses potes venaient là. Lui, pas tellement. Avant, probablement qu’il l’aurait fait et il continuait, évidemment, mais au fond, il avait changé à cause d’elle. Il la cherchait du regard d’ailleurs. Elle n’était pas très difficile à trouver, il avait limite un radar fait juste pour elle. Elle était là, elle n’était pas seule non plus mais il en fallait plus pour le décourager. Il saluait ses potes et avançait, passait devant elle en lui faisait un signe afin qu’elle le suive, elle pouvait le suivre ou bien ne pas le suivre, c’était à elle de choisir, il ne la forçait en rien mais généralement, elle suivait. Il posait ses affaires sur le sable, enlevait ses habits sans la moindre gêne, il gardait malgré tout son maillot de bain parce qu’il était beaucoup de choses mais clairement pas un nudiste, encore moins sur une plage publique comme celle-là et il s’avançait dans l’eau sans même savoir si la blonde le suivait. C’était uniquement quand il était entièrement dans l’eau qu’il se retournait. Elle était là, encore sur le sable à l’observer. Un sourire apparut sur le visage du brun. Elle était tellement belle et elle n’avait même pas l’air de se rendre compte de tout ce qu’elle pouvait provoquer chez lui. Un véritable feu de forêt. « T’as peur de l’eau, princesse ? »

L’enfant de la musique devait sortir. Descendante de Bach et des variations de violoncelle. Les cordes nouvelles. L’arrivée du soleil. L’idée de l’été projeté sur les épaules dénuées. La chaleur californienne, l’appel de la plage et de la mer vint aux oreilles de marella. Douces mélodies des vagues tapant contre les rochers de la mer agité, glissant sur le sable. Robe de plage volant au vent. Maillot de bain et lunettes de soleil. Ses affaires dans son sac, l’artiste était prête à sortir dehors. Ecrivant sur son téléphone en attendant des personnes devant chez elle. Ses cheveux lâchés dans l’air libre comme les oiseaux le visitant tout le temps. Le sablier avançait rapidement et les minutes s’enchaînaient. L’astre du jour montrait bien sa présence, éblouissait sa lumière les doux yeux de la gamine. Un pas devant l’autre marchant vers la plage de Santa Barbara. Ce n’était pas encore les vacances, quelques jours étaient toujours à tenir, mais c’était quand même le week-end, un beau samedi charmeur. Arrivée sur le sable fin, la blonde enlève délicatement ses chaussures qu’elle prend en main. Sensation de liberté quand vint l’heure de poser les pieds sur l’or jaune des océans. Une respiration dans les poumons. Les yeux fermés pour plus d’intensité. Contraste avec la vivacité arrivante. Elle se mit à courir, le sourire aux lèvres et l’idée d’être déjà en vacances en avance. Après la course, vint la recherche. Il fallait bien trouver une place où s’installer. Bronzer, nager, profiter. Enfin, la fillette allait surtout brûler sous les coups de soleil qu’elle allait sûrement se prendre sur le corps. Elle gardait encore sa robe blanche sur elle, ses affaires étaient disposées dans son espace. Elle allait s’asseoir quand elle le vit au loin. Elle n’avait pas penser à le voir aussi tôt. Se trouvant mille et un défauts en le votant, elle pensait être ridicule devant lui. L’enfant sage musicienne et un penetrator. Ça semblait tellement impossible quand elle eut son premier pincement de cœur. La montée des lèvres obligatoire. Un sourire se fit tout seul encore une fois. Il les saluait, avant de faire un signe à la demoiselle. Elle regarda des deux côtés pour vérifier que c’était bien à elle, à qui le signe s’adressait.  Elle partit dès qu’il commença à se diriger en mer. Le marquage de ses pieds dans le sable, Marella avançait doucement derrière lui. Elle n’arrivait pas à détacher son regard de lui. L’esprit perdu. Elle ne savait pas du coup comment réagir devant lui. Peut être qu’elle était trop ridicule à ses yeux ? Une gamine, il la voyait peut être comme ça. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas le rejoindre, au contraire, elle en mourrait d’envie. Pourtant elle resta là, dans le bruit des pensées bousculant à la simple vision du brun. Elle savait qu’elle n’allait pas résister longtemps à ses côtés. Elle ne voulait pas résister. Garder en mémoire ce si beau moment. Imprimer cet instant dans une partie de sa tête. Jamais oublier ce bout de temps où rien d’autre qu’elle et lui existaient. « J’ai peur de toi plutôt. » Toujours plus grand. Toujours un sourire encore plus grand qu’au début. Ce n’était pas vraiment un mensonge, elle avait peur de lui dans le sens où il pouvait tout contrôler chez elle. Chef d’orchestre.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR ECRIRE ICI